Livre III - Chapitre 9
Prologue en vers | Chapitre 1 | Chapitre 2 | Chapitre 3 | Chapitre 4 | Chapitre 5 | Chapitre 6 | Chapitre 7 | Chapitre 8 | Chapitre 9 | Chapitre 10 | Chapitre 11 | Chapitre 12 | Chapitre 13 | Chapitre 14 | Chapitre 15 | Chapitre 16 | Chapitre 17 | Chapitre 18 | Chapitre 19 | Chapitre 20 | Chapitre 21 | Chapitre 22 | Chapitre 23 | Chapitre 24 | Chapitre 25 | Chapitre 26 | Chapitre 27 | Chapitre 28 | Chapitre 29 | Chapitre 30 | Chapitre 31 | Chapitre 32 | Chapitre 33











39v
§Senſuyt comment fut clotaire excite. Gentz aſſembler a troyes la cite. [1600]Comme il voulut a ſes barons complaire. En ſoulageant le menu populaire. Et comme auſſi fut a la mort cite.
§Chapitre.ixe.CLotaire, vng iour, affin que
on lacompaigne. Manda querir / a Troyes en
champaigne. [1605]Seigneurs, barons et gentz de haultz eſtatz. Eulx arriuez a gꝛans tourbes et taz. Comme le ſens dvng roy a bien ſe applicque. Ayant regard a la choſe publicque. De ſon royaulme / il voulut regarder. [1610]Faire a chaſcun dꝛoicte equite garder. Il feyt pluſieurs moult belles oꝛdonnances.
§Par clotaire. 40r En la iuſtice et faict de ſes finances. Il ſoulagea peuples / dexactions. Peſantz trauaulx et impoſicions. [1615]Si bien pourueut aux choſes neceſſaires. Que ayme des ſiens / et crainct des aduerſaires. Fut foꝛt / touſiours en ſoꝛte que on diſoit. Que ſaigement par tout ſe conduyſoit. Oꝛ, quant il eut ceſte beſongne faicte. [1620]A demonſtrer ſa vollunte affecte. Que ſon royaulme / a pꝛopꝛement parler, Allaſt ainſi comme deuoit aller. Il depꝛia tous ceulx de laſſiſtence. Que, dvng voulloir et commune ſentence. [1625]Voulſiſſent la demonſtrer, par effectz. Lequel dentreulx ſcauroit poꝛter le fex. De gouuerner / ayant ſoubz luy totale. Commiſſion et charge pꝛincipalle. De ſon affaire / et a tant diſpoſer. [1630]Quil deuſt ſur luy du tout ſe repoſer. Veu quil ſentoit eſtre venu en aaige. Pour nauoir plus ſoucy que du meſnaige. A ſon parler fut par eulx reſpondu.
§Reſponce faicte a clotaire.40v Que quant au faict du pꝛopos entendu. [1635]Aultre foꝛs luy neſtoit, en leur penſee. Deuoir la charge eſtre ia diſperſee. Conſidere que oꝛdꝛe par tout mettoit. Tres ſaigement / que touſiours permettoit. Regner iuſtice / et, par conſeil / les doubtes. [1640]Faiſoit vuider / de ſes matieres toutes. Auſſi luy fut amplement remonſtre. Que homme en credit / ſe trouue cōme oultre. De fole gloire et fiere oultrecuidance. Dont meſcongnoiſt lamyable accointance. [1645]De ſes amys / par ce que les honneurs. Cauſent muer condicions et meurs. Oultre on luy dit / que homme ayāt charge pꝛiſe De ſi gꝛand pois / les aultres tant meſpꝛiſe. Quant il ſe voit en telle auctoꝛite. [1650]Quil eſt tout plein de fiere auſterite. Et ceſt cela qui le perd et conuye. Pluſieurs auoir ſur luy moꝛtelle enuye. De la reſponſe ou ſemblables raiſons. Sceurent poꝛter en leurs comparaiſons. [1655]Fut trescontent, et trop plus que silz euſſent.
§Sur ſa demande. 41r Monſtre vouloir que vng gouuerneur eſleuſſēt. Loꝛs les pꝛia ſeure foy luy tenir. Le ſien royaulmne / et peuple maintenir. En ſeurete, pour partie ennnemye. [1660]Vaincre au moyen de bonne pꝛeudhommye. Cela pꝛomys / partirent tous ioyeux. Deliberez laymer de bien en mieulx. §Peu temps apꝛes / ſa penſee adonnee. A equite de loy bien oꝛdonnee. [1665]Selon que auiz le ſceut bien infoꝛmer. Affin de faire abuz tel reffoꝛmer. Qui de tout temps le monde ſcandalize. Feyt aſſembler les pꝛelatz de legliſe. Pour decerner ſtatutz et mandementz [1670]Extraictz des ſainctz diuins commandementz. Tendantz a fin de paruenir vers celle. Vraye vnion et paix vniuerſelle. Oꝛ ce concille / en conclaue ſeant. Aduint vng caz / laffaire ſurſeant. [1675]Ce fut aygnen, pꝛince de saxonye. Comme doultraige vng homme seſſonye. Et en hazard mect ſa vie et honneur.
Hermaire gouuerneur daribert occiz.41v Qui feyt occire hermaire, gouuerneur. Daribert, filz du roy / Lequel, dēffence. [1680]Auoit nourry et inſtruict ſans offence. §Ceſtuy hermaire / eſtoit homme extime. Et des plus gꝛandz chery et moult ayme. Dont de ſa moꝛt, foꝛt plaingte et regꝛettee. Fut la vengeance en linſtant appꝛeſtee. [1685]Sur quoy, aygnen gꝛoſſe bende aſſembla. De gentz armez / et aſſez luy ſembla. Faire gꝛos bꝛuyt / iuſques aux carreaux fendꝛe. Et contre tous vaillamment ſe deffendꝛe. Veu quil eſtoit vaillant homme tenu. [1690]Et de pluſieurs gꝛandement ſouſtenu. §La bende auſſi, tenant foꝛte querelle. De hermaire moꝛt / ſe myct ſus a par elle. Deliberee, en couraige leger. Tout chauldement lhomicide venger. [1695]Noyſe et diſcoꝛd neurent la langue mue. Mais bꝛuyꝛent tant / que la court fut eſmue. Par vng murmur ſi treſimpetueux. Que ſi ne fuſt le ſouſtien vertueux. De ce bon roy / a cauſe de moꝛt telle.
§Par aygnan prince de ſaxonie. 42r [1700]Playe en ſoꝛtiſt docciſion moꝛtelle. §Par le peril en ſoy meſmes peſer. Sceut ce gꝛand bꝛuyt et tumulte appaiſer. Par abſenter lvne et aultre partie. La felonnye / ainſi fut departie. [1705]Par la doulceur de ſon gꝛaue parler. Sceut le debat odieux deſmeſler. Et par la gꝛande aſtuce de ſon dire. Fut abatu le furieux ſon de yꝛe. Auſſi dit on / et comme aduient ſouuent. [1710]Petite pluye / abat vng bien gꝛand vent. §Apꝛes auoir / ceſte noyſe appayſee. Et la matiere / en auant pꝛopoſee. Dont des pꝛelatz fut ſtatue et fait. Decret poꝛtant foꝛme de bon effect. [1715]Concernant vie / a tous eſtatz loyſible. Le roy, foꝛt ayſe ayant repoz payſible. Ne penſa plus a rien / foꝛs seſiouyꝛ. Seruir a dieu / les ſainctz hommes ouyꝛ. Et honnoꝛer / loꝛs france eſtoit nommee. [1720]Auoir pꝛelatz de bonne renommee. Non gaudiſſeurs / hazardeurs / bobanciers.
§Commendacion des prelatz.42v Non vicieux / lubꝛiques / deſpenciers. Non pareſſeux viuans de vie immunde. Comme pluſieurs qui triumphent au monde. [1725]En train de gentz / cheuaulx / chiens / et oyſeaulx. Aymans trop plus vins puiſſantz que les eaux. Ceulx neurent onq / de telz delictz enuie. Mais flouriſſantz en ſainctete de vie. Rendirent tous mondains plaiſirs abſentz. [1730]§Pour loꝛs eſtoit vng loup paſteur a sens. Non rauiſſant ſes ouailles en paſture. Mais les paiſſoit de double nourriture. En ame et coꝛps / À metz arnoul regnoit. Qui doulcement ſon peuple gouuernoit. [1735]Auſſi du temps fut a bourges ſulpice. Plaiſant a dieu et au monde pꝛopice. Puis a noyon / le gꝛand oꝛfeure eloy. Reigle tenant de ſaincte foy et loy. Pꝛudent deuot et humble en tout negoce. [1740]§En celuy temps vint ,du pays d eſcoſſe. Vng ieune enffent qui fiacre auoit nom. La ſainctete de vie et gꝛant renom. Que du paſteur de meaulx loꝛs ouyt faire.
§Lors eſtantz en france. 43r Nomme pharon / affin de ſatiffaire. [1745]A ſon voulloir / deſirant ſe plyer. A dieu ſeruir / cauſa le ſupplier. Luy donner lieu pour faire vng hermitaige. Ce que ottroya en ſon pꝛopꝛe heritaige. §Ce fut gꝛand caz / et des plus apparentz. [1750]Laiſſer pays, terre, biens et parentz. Pour mener vie auſtere et ſolitaire. En terre eſtrange / O que ce roy clotaire. Eſtoit heureux / veoir telz gentz en ſon temps. Combien auſſi deurent eſtre contentz. [1755]Ayans vng roy de ſi tresbonne ſoꝛte. §Comme le peuple a bien faire ſe aſſoꝛte. Ie croy que dieu / des pꝛinces en ſeigneur. Induyt le cueur de ſon roy ou ſeigneur. A le traicter ſelon quil le merite. [1760]Et quen ſeruant luy agꝛee ou lirrite. §Ce vaillant roy, ayant paſſe le paz Merite bien / que oꝛes ne ſcelle pas. Le digne loz de ſes gloꝛieux geſtes. Vertuz, bontez / et empꝛiſes honneſtes. [1765]Il fut pꝛudent / homme foꝛt bien lettre.
§Louanges du roy clotaire43v Et au meſtier des armes adextre. Comme auons dit deuant en vng paſſaige. Aſſez au long. Il fut, en ce pas, ſaige. Que cueur a dieu / eut touſiours foꝛt doubteux. [1770]De loffencer / il fut doulx et piteux. Il eut eſtat puiſſant et magnifique. Tiltre poꝛtant de roy bien paciffique. Et comme au vray ſont les eſcriptz monſtrans. Le regne tint, par quarante quatre ans. [1775]Du pere ſien / deſquelz ans regna ſeize. Monarque ſeul en la terre francoyſe. §En lan ſix centz trente et vng / du ſalut. Des xpiens / ſepulchꝛe et place eſleut. Pꝛes de paris / au deuot monaſtere. [1780]De sainct germain / des prez / ou a miſtere. Et gꝛand triumphe / inhume fut / ainſi. Que a roy affiert / Dieu luy face mercy.
44r
Afficher les surlignagesMasquer les surlignagesAfficher les appels de collationsMasquer les appels de collationsAfficher les appels de notesMasquer les appels de notes
§S'ensuyt comment fut Clotaire excité Gentz assembler à Troyës la cité, [1600]Comme il voulut à ses barons complaire, En soulageant le menu populaire, Et comme aussi fut à la mort cité.
§Chapitre.ixe.Clotaire, ung jour, affin que on l'acompaigne, Manda querir, à Troyes en Champaigne, [1605]Seigneurs, barons et gentz de haultz estatz. Eulx arrivez à grans tourbes et taz, Comme le sens d'ung roy à bien se applicque, Ayant regard à la chose publicque De son royaulme, il voulut regarder [1610]Faire à chascun droicte equité garder. Il feyt plusieurs moult belles ordonnances,
§Par Clotaire En la justice et faict de ses finances. Il soulagea peuples d'exactïons, Pesantz travaulx et imposicïons. [1615]Si bien pourveut aux choses necessaires Que aymé des siens et crainct des adversaires Fut fort, tousjours en sorte que on disoit Que saigement par tout se conduysoit. Or, quant il eut ceste besongne faicte, [1620]À demonstrer sa vollunté affecte, Que son royaulme, à proprement parler, Allast ainsi comme devoit aller, Il depria tous ceulx de l'assistence Que, d'ung voulloir et commune sentence, [1625]Voulsissent là demonstrer, par effectz, Lequel d'entr'eulx sçauroit porter le fex De gouverner, ayant soubz luy totale Commissïon et charge principalle De son affaire, et à tant disposer [1630]Qu'il deust sur luy du tout se reposer, Veu qu'il sentoit estre venu en aaige Pour n'avoir plus soucy que du mesnaige. À son parler fut par eulx respondu
§Responce faicte à Clotaire Que quant au faict du propos entendu, [1635]Aultre fors luy n'estoit, en leur pensee, Devoir la charge estre ja dispersee, Consideré que ordre par tout mettoit Trés saigement, que tousjours permettoit Regner justice et, par conseil, les doubtes [1640]Faisoit vuider de ses matieres toutes. Aussi luy fut amplement remonstré Que homme en credit se trouve comme oultré De fole gloire et fiere oultrecuidance, Dont mescongnoist l'amÿable accointance [1645]De ses amys, par ce que les honneurs Causent müer condicïons et meurs. Oultre on luy dit que homme ayant charge prise De si grand pois, les aultres tant mesprise, Quant il se voit en telle auctorité, [1650]Qu'il est tout plein de fiere austerité. Et c'est cela qui le perd et convye Plusieurs avoir sur luy mortelle envye. De la response où semblables raisons Sceurent porter en leurs comparaisons, [1655]Fut trés content, et trop plus que s'ilz eussent
§Sur sa demande Monstré vouloir que ung gouverneur esleussent. Lors les prïa seure foy luy tenir, Le sien royaulmne et peuple maintenir En seureté, pour partie ennnemye, [1660]Vaincre au moyen de bonne preud'hommye. Cela promys, partirent tous joyeux, Deliberez l'aymer de bien en mieulx. §Peu temps aprés, sa pensee adonnee À equité de loy bien ordonnee, [1665]Selon que aviz le sceut bien informer, Affin de faire abuz tel refformer, Qui de tout temps le monde scandalize, Feyt assembler les prelatz de l'eglise, Pour decerner statutz et mandementz [1670]Extraictz des sainctz divins commandementz, Tendantz à fin de parvenir vers celle Vraye unïon et paix universelle. Or ce concille en conclave sëant, Advint ung caz, l'affaire sursëant. [1675]Ce fut Aygnen, prince de Saxonye, Comme d'oultraige ung homme s'essonye Et en hazard mect sa vie et honneur,
Hermaire gouverneur d'Aribert occiz Qui feyt occire Hermaire, gouverneur D'Aribert, filz du roy. Lequel, d'enffence, [1680]Avoit nourry et instruict sans offence. §Cestuy Hermaire estoit homme extimé Et des plus grandz chery et moult aymé, Dont de sa mort, fort plaingte et regrettee, Fut la vengeance en l'instant apprestee. [1685]Sur quoy, Aygnen grosse bende assembla De gentz armez, et assez luy sembla Faire gros bruyt, jusques aux carreaux fendre, Et contre tous vaillamment se deffendre, Veu qu'il estoit vaillant homme tenu [1690]Et de plusieurs grandement soustenu. §La bende aussi, tenant forte querelle De Hermaire mort, se myct sus à par elle, Deliberee, en couraige leger, Tout chauldement l'homicide venger. [1695]Noyse et discord n'eurent la langue mue, Mais bruyrent tant que la court fut esmue Par ung murmur si tresimpetueux Que si ne fust le soustien vertüeux De ce bon roy, à cause de mort telle,
§Par Aygnan prince de saxonie [1700]Playe en sortist d'occisïon mortelle. §Par le peril en soy mesmes peser, Sceut ce grand bruyt et tumulte appaiser. Par absenter l'une et aultre partie, La felonnye ainsi fut departie. [1705]Par la doulceur de son grave parler, Sceut le debat odïeux desmesler. Et par la grande astuce de son dire, Fut abatu le furïeux son de yre. Aussi dit on et comme advient souvent, [1710]Petite pluye abat ung bien grand vent. §Aprés avoir ceste noyse appaysee, Et la matiere en avant proposee Dont des prelatz fut statué et fait, Decret portant forme de bon effect, [1715]Concernant vie à tous estatz loysible, Le roy, fort ayse ayant repoz paysible, Ne pensa plus à rien, fors s'esjouÿr, Servir à dieu, les sainctz hommes ouÿr Et honnorer. Lors France estoit nommee [1720]Avoir prelatz de bonne renommee, Non gaudisseurs, hazardeurs, bobanciers,
§Commendacion des prelatz Non vicïeux, lubriques, despenciers, Non paresseux vivans de vie immunde, Comme plusieurs qui triumphent au monde, [1725]En train de gentz, chevaulx, chiens et oyseaulx, Aymans trop plus vins puissantz que les eaux. Ceulx n'eurent onq de telz delictz envie, Mais flourissantz en saincteté de vie, Rendirent tous mondains plaisirs absentz. [1730]§Pour lors estoit ung loup pasteur à Sens. Non ravissant ses ouailles en pasture. Mais les paissoit de double nourriture. En ame et corps à Metz Arnoul regnoit. Qui doulcement son peuple gouvernoit. [1735]Aussi du temps fut à Bourges sulpice. Plaisant à Dieu et au monde propice. Puis à Noyon le grand orfevre Eloy. Reigle tenant de saincte foy et loy. Prudent devot et humble en tout negoce. [1740]§En celuy temps vint ,du paÿs d' Escosse, Ung jeune enffent qui Fiacre avoit nom. La saincteté de vie et grant renom, Que du pasteur de Meaulx lors ouÿt faire,
§Lors estantz en france Nommé Pharon, affin de satiffaire [1745]À son voulloir, desirant se plÿer. À Dieu servir, causa le supplïer Luy donner lieu pour faire ung hermitaige, Ce que ottroya en son propre heritaige. §Ce fut grand caz, et des plus apparentz, [1750]Laisser paÿs, terre, biens et parentz, Pour mener vie austere et solitaire, En terre estrange. O que ce roy Clotaire Estoit heureux, veoir telz gentz en son temps ! Combien aussi deurent estre contentz, [1755]Ayans ung roy de si trés bonne sorte ! §Comme le peuple à bien faire se assorte, Je croy que Dieu, des princes en seigneur, Induyt le cueur de son roy ou seigneur À le traicter selon qu'il le merite, [1760]Et qu'en servant luy agree ou l'irrite. §Ce vaillant roy, ayant passé le paz Merité bien, que ores ne scelle pas Le digne loz de ses glorïeux gestes, Vertuz, bontez, et emprises honnestes, [1765]Il fut prudent, homme fort bien lettré.
§Louanges du roy Clotaire Et au mestier des armes adextré. Comme avons dit devant en ung passaige, Assez au long. Il fut, en ce pas, saige, Que cueur à Dieu eut tousjours fort doubteux [1770]De l'offencer. Il fut doulx et piteux, Il eut estat puissant et magnifique, Tiltre portant de roy bien paciffique. Et comme au vray sont les escriptz monstrans, Le regne tint, par quarante quatre ans, [1775]Du pere sien, desquelz ans regna seize, Monarque seul en la terre françoyse. §En l'an six centz trente et ung, du salut Des crestiens, sepulchre et place esleut Près de Paris au devot monastere. [1780]De Sainct Germain des Prez, ou à mistere, Et grand triumphe, inhumé fut, ainsi Que à roy affiert. Dieu luy face mercy.











39v
§Senſuyt comment fut clotaire excite. Gentz aſſembler a troyes la cite. [1600]Comme il voulut a ſes barons complaire. En ſoulageant le menu populaire. Et comme auſſi fut a la mort cite.
§Chapitre.ixe.CLotaire, vng iour, affin que
on lacompaigne. Manda querir / a Troyes en
champaigne. [1605]Seigneurs, barons et gentz de haultz eſtatz. Eulx arriuez a gꝛans tourbes et taz. Comme le ſens dvng roy a bien ſe applicque. Ayant regard a la choſe publicque. De ſon royaulme / il voulut regarder. [1610]Faire a chaſcun dꝛoicte equite garder. Il feyt pluſieurs moult belles oꝛdonnances.
§Par clotaire. 40r En la iuſtice et faict de ſes finances. Il ſoulagea peuples / dexactions. Peſantz trauaulx et impoſicions. [1615]Si bien pourueut aux choſes neceſſaires. Que ayme des ſiens / et crainct des aduerſaires. Fut foꝛt / touſiours en ſoꝛte que on diſoit. Que ſaigement par tout ſe conduyſoit. Oꝛ, quant il eut ceſte beſongne faicte. [1620]A demonſtrer ſa vollunte affecte. Que ſon royaulme / a pꝛopꝛement parler, Allaſt ainſi comme deuoit aller. Il depꝛia tous ceulx de laſſiſtence. Que, dvng voulloir et commune ſentence. [1625]Voulſiſſent la demonſtrer, par effectz. Lequel dentreulx ſcauroit poꝛter le fex. De gouuerner / ayant ſoubz luy totale. Commiſſion et charge pꝛincipalle. De ſon affaire / et a tant diſpoſer. [1630]Quil deuſt ſur luy du tout ſe repoſer. Veu quil ſentoit eſtre venu en aaige. Pour nauoir plus ſoucy que du meſnaige. A ſon parler fut par eulx reſpondu.
§Reſponce faicte a clotaire.40v Que quant au faict du pꝛopos entendu. [1635]Aultre foꝛs luy neſtoit, en leur penſee. Deuoir la charge eſtre ia diſperſee. Conſidere que oꝛdꝛe par tout mettoit. Tres ſaigement / que touſiours permettoit. Regner iuſtice / et, par conſeil / les doubtes. [1640]Faiſoit vuider / de ſes matieres toutes. Auſſi luy fut amplement remonſtre. Que homme en credit / ſe trouue cōme oultre. De fole gloire et fiere oultrecuidance. Dont meſcongnoiſt lamyable accointance. [1645]De ſes amys / par ce que les honneurs. Cauſent muer condicions et meurs. Oultre on luy dit / que homme ayāt charge pꝛiſe De ſi gꝛand pois / les aultres tant meſpꝛiſe. Quant il ſe voit en telle auctoꝛite. [1650]Quil eſt tout plein de fiere auſterite. Et ceſt cela qui le perd et conuye. Pluſieurs auoir ſur luy moꝛtelle enuye. De la reſponſe ou ſemblables raiſons. Sceurent poꝛter en leurs comparaiſons. [1655]Fut trescontent, et trop plus que silz euſſent.
§Sur ſa demande. 41r Monſtre vouloir que vng gouuerneur eſleuſſēt. Loꝛs les pꝛia ſeure foy luy tenir. Le ſien royaulmne / et peuple maintenir. En ſeurete, pour partie ennnemye. [1660]Vaincre au moyen de bonne pꝛeudhommye. Cela pꝛomys / partirent tous ioyeux. Deliberez laymer de bien en mieulx. §Peu temps apꝛes / ſa penſee adonnee. A equite de loy bien oꝛdonnee. [1665]Selon que auiz le ſceut bien infoꝛmer. Affin de faire abuz tel reffoꝛmer. Qui de tout temps le monde ſcandalize. Feyt aſſembler les pꝛelatz de legliſe. Pour decerner ſtatutz et mandementz [1670]Extraictz des ſainctz diuins commandementz. Tendantz a fin de paruenir vers celle. Vraye vnion et paix vniuerſelle. Oꝛ ce concille / en conclaue ſeant. Aduint vng caz / laffaire ſurſeant. [1675]Ce fut aygnen, pꝛince de saxonye. Comme doultraige vng homme seſſonye. Et en hazard mect ſa vie et honneur.
Hermaire gouuerneur daribert occiz.41v Qui feyt occire hermaire, gouuerneur. Daribert, filz du roy / Lequel, dēffence. [1680]Auoit nourry et inſtruict ſans offence. §Ceſtuy hermaire / eſtoit homme extime. Et des plus gꝛandz chery et moult ayme. Dont de ſa moꝛt, foꝛt plaingte et regꝛettee. Fut la vengeance en linſtant appꝛeſtee. [1685]Sur quoy, aygnen gꝛoſſe bende aſſembla. De gentz armez / et aſſez luy ſembla. Faire gꝛos bꝛuyt / iuſques aux carreaux fendꝛe. Et contre tous vaillamment ſe deffendꝛe. Veu quil eſtoit vaillant homme tenu. [1690]Et de pluſieurs gꝛandement ſouſtenu. §La bende auſſi, tenant foꝛte querelle. De hermaire moꝛt / ſe myct ſus a par elle. Deliberee, en couraige leger. Tout chauldement lhomicide venger. [1695]Noyſe et diſcoꝛd neurent la langue mue. Mais bꝛuyꝛent tant / que la court fut eſmue. Par vng murmur ſi treſimpetueux. Que ſi ne fuſt le ſouſtien vertueux. De ce bon roy / a cauſe de moꝛt telle.
§Par aygnan prince de ſaxonie. 42r [1700]Playe en ſoꝛtiſt docciſion moꝛtelle. §Par le peril en ſoy meſmes peſer. Sceut ce gꝛand bꝛuyt et tumulte appaiſer. Par abſenter lvne et aultre partie. La felonnye / ainſi fut departie. [1705]Par la doulceur de ſon gꝛaue parler. Sceut le debat odieux deſmeſler. Et par la gꝛande aſtuce de ſon dire. Fut abatu le furieux ſon de yꝛe. Auſſi dit on / et comme aduient ſouuent. [1710]Petite pluye / abat vng bien gꝛand vent. §Apꝛes auoir / ceſte noyſe appayſee. Et la matiere / en auant pꝛopoſee. Dont des pꝛelatz fut ſtatue et fait. Decret poꝛtant foꝛme de bon effect. [1715]Concernant vie / a tous eſtatz loyſible. Le roy, foꝛt ayſe ayant repoz payſible. Ne penſa plus a rien / foꝛs seſiouyꝛ. Seruir a dieu / les ſainctz hommes ouyꝛ. Et honnoꝛer / loꝛs france eſtoit nommee. [1720]Auoir pꝛelatz de bonne renommee. Non gaudiſſeurs / hazardeurs / bobanciers.
§Commendacion des prelatz.42v Non vicieux / lubꝛiques / deſpenciers. Non pareſſeux viuans de vie immunde. Comme pluſieurs qui triumphent au monde. [1725]En train de gentz / cheuaulx / chiens / et oyſeaulx. Aymans trop plus vins puiſſantz que les eaux. Ceulx neurent onq / de telz delictz enuie. Mais flouriſſantz en ſainctete de vie. Rendirent tous mondains plaiſirs abſentz. [1730]§Pour loꝛs eſtoit vng loup paſteur a sens. Non rauiſſant ſes ouailles en paſture. Mais les paiſſoit de double nourriture. En ame et coꝛps / À metz arnoul regnoit. Qui doulcement ſon peuple gouuernoit. [1735]Auſſi du temps fut a bourges ſulpice. Plaiſant a dieu et au monde pꝛopice. Puis a noyon / le gꝛand oꝛfeure eloy. Reigle tenant de ſaincte foy et loy. Pꝛudent deuot et humble en tout negoce. [1740]§En celuy temps vint ,du pays d eſcoſſe. Vng ieune enffent qui fiacre auoit nom. La ſainctete de vie et gꝛant renom. Que du paſteur de meaulx loꝛs ouyt faire.
§Lors eſtantz en france. 43r Nomme pharon / affin de ſatiffaire. [1745]A ſon voulloir / deſirant ſe plyer. A dieu ſeruir / cauſa le ſupplier. Luy donner lieu pour faire vng hermitaige. Ce que ottroya en ſon pꝛopꝛe heritaige. §Ce fut gꝛand caz / et des plus apparentz. [1750]Laiſſer pays, terre, biens et parentz. Pour mener vie auſtere et ſolitaire. En terre eſtrange / O que ce roy clotaire. Eſtoit heureux / veoir telz gentz en ſon temps. Combien auſſi deurent eſtre contentz. [1755]Ayans vng roy de ſi tresbonne ſoꝛte. §Comme le peuple a bien faire ſe aſſoꝛte. Ie croy que dieu / des pꝛinces en ſeigneur. Induyt le cueur de ſon roy ou ſeigneur. A le traicter ſelon quil le merite. [1760]Et quen ſeruant luy agꝛee ou lirrite. §Ce vaillant roy, ayant paſſe le paz Merite bien / que oꝛes ne ſcelle pas. Le digne loz de ſes gloꝛieux geſtes. Vertuz, bontez / et empꝛiſes honneſtes. [1765]Il fut pꝛudent / homme foꝛt bien lettre.
§Louanges du roy clotaire43v Et au meſtier des armes adextre. Comme auons dit deuant en vng paſſaige. Aſſez au long. Il fut, en ce pas, ſaige. Que cueur a dieu / eut touſiours foꝛt doubteux. [1770]De loffencer / il fut doulx et piteux. Il eut eſtat puiſſant et magnifique. Tiltre poꝛtant de roy bien paciffique. Et comme au vray ſont les eſcriptz monſtrans. Le regne tint, par quarante quatre ans. [1775]Du pere ſien / deſquelz ans regna ſeize. Monarque ſeul en la terre francoyſe. §En lan ſix centz trente et vng / du ſalut. Des xpiens / ſepulchꝛe et place eſleut. Pꝛes de paris / au deuot monaſtere. [1780]De sainct germain / des prez / ou a miſtere. Et gꝛand triumphe / inhume fut / ainſi. Que a roy affiert / Dieu luy face mercy.
44r
Afficher les surlignagesMasquer les surlignagesAfficher les appels de collationsMasquer les appels de collationsAfficher les appels de notesMasquer les appels de notes
§S'ensuyt comment fut Clotaire excité Gentz assembler à Troyës la cité, [1600]Comme il voulut à ses barons complaire, En soulageant le menu populaire, Et comme aussi fut à la mort cité.
§Chapitre.ixe.Clotaire, ung jour, affin que on l'acompaigne, Manda querir, à Troyes en Champaigne, [1605]Seigneurs, barons et gentz de haultz estatz. Eulx arrivez à grans tourbes et taz, Comme le sens d'ung roy à bien se applicque, Ayant regard à la chose publicque De son royaulme, il voulut regarder [1610]Faire à chascun droicte equité garder. Il feyt plusieurs moult belles ordonnances,
§Par Clotaire En la justice et faict de ses finances. Il soulagea peuples d'exactïons, Pesantz travaulx et imposicïons. [1615]Si bien pourveut aux choses necessaires Que aymé des siens et crainct des adversaires Fut fort, tousjours en sorte que on disoit Que saigement par tout se conduysoit. Or, quant il eut ceste besongne faicte, [1620]À demonstrer sa vollunté affecte, Que son royaulme, à proprement parler, Allast ainsi comme devoit aller, Il depria tous ceulx de l'assistence Que, d'ung voulloir et commune sentence, [1625]Voulsissent là demonstrer, par effectz, Lequel d'entr'eulx sçauroit porter le fex De gouverner, ayant soubz luy totale Commissïon et charge principalle De son affaire, et à tant disposer [1630]Qu'il deust sur luy du tout se reposer, Veu qu'il sentoit estre venu en aaige Pour n'avoir plus soucy que du mesnaige. À son parler fut par eulx respondu
§Responce faicte à Clotaire Que quant au faict du propos entendu, [1635]Aultre fors luy n'estoit, en leur pensee, Devoir la charge estre ja dispersee, Consideré que ordre par tout mettoit Trés saigement, que tousjours permettoit Regner justice et, par conseil, les doubtes [1640]Faisoit vuider de ses matieres toutes. Aussi luy fut amplement remonstré Que homme en credit se trouve comme oultré De fole gloire et fiere oultrecuidance, Dont mescongnoist l'amÿable accointance [1645]De ses amys, par ce que les honneurs Causent müer condicïons et meurs. Oultre on luy dit que homme ayant charge prise De si grand pois, les aultres tant mesprise, Quant il se voit en telle auctorité, [1650]Qu'il est tout plein de fiere austerité. Et c'est cela qui le perd et convye Plusieurs avoir sur luy mortelle envye. De la response où semblables raisons Sceurent porter en leurs comparaisons, [1655]Fut trés content, et trop plus que s'ilz eussent
§Sur sa demande Monstré vouloir que ung gouverneur esleussent. Lors les prïa seure foy luy tenir, Le sien royaulmne et peuple maintenir En seureté, pour partie ennnemye, [1660]Vaincre au moyen de bonne preud'hommye. Cela promys, partirent tous joyeux, Deliberez l'aymer de bien en mieulx. §Peu temps aprés, sa pensee adonnee À equité de loy bien ordonnee, [1665]Selon que aviz le sceut bien informer, Affin de faire abuz tel refformer, Qui de tout temps le monde scandalize, Feyt assembler les prelatz de l'eglise, Pour decerner statutz et mandementz [1670]Extraictz des sainctz divins commandementz, Tendantz à fin de parvenir vers celle Vraye unïon et paix universelle. Or ce concille en conclave sëant, Advint ung caz, l'affaire sursëant. [1675]Ce fut Aygnen, prince de Saxonye, Comme d'oultraige ung homme s'essonye Et en hazard mect sa vie et honneur,
Hermaire gouverneur d'Aribert occiz Qui feyt occire Hermaire, gouverneur D'Aribert, filz du roy. Lequel, d'enffence, [1680]Avoit nourry et instruict sans offence. §Cestuy Hermaire estoit homme extimé Et des plus grandz chery et moult aymé, Dont de sa mort, fort plaingte et regrettee, Fut la vengeance en l'instant apprestee. [1685]Sur quoy, Aygnen grosse bende assembla De gentz armez, et assez luy sembla Faire gros bruyt, jusques aux carreaux fendre, Et contre tous vaillamment se deffendre, Veu qu'il estoit vaillant homme tenu [1690]Et de plusieurs grandement soustenu. §La bende aussi, tenant forte querelle De Hermaire mort, se myct sus à par elle, Deliberee, en couraige leger, Tout chauldement l'homicide venger. [1695]Noyse et discord n'eurent la langue mue, Mais bruyrent tant que la court fut esmue Par ung murmur si tresimpetueux Que si ne fust le soustien vertüeux De ce bon roy, à cause de mort telle,
§Par Aygnan prince de saxonie [1700]Playe en sortist d'occisïon mortelle. §Par le peril en soy mesmes peser, Sceut ce grand bruyt et tumulte appaiser. Par absenter l'une et aultre partie, La felonnye ainsi fut departie. [1705]Par la doulceur de son grave parler, Sceut le debat odïeux desmesler. Et par la grande astuce de son dire, Fut abatu le furïeux son de yre. Aussi dit on et comme advient souvent, [1710]Petite pluye abat ung bien grand vent. §Aprés avoir ceste noyse appaysee, Et la matiere en avant proposee Dont des prelatz fut statué et fait, Decret portant forme de bon effect, [1715]Concernant vie à tous estatz loysible, Le roy, fort ayse ayant repoz paysible, Ne pensa plus à rien, fors s'esjouÿr, Servir à dieu, les sainctz hommes ouÿr Et honnorer. Lors France estoit nommee [1720]Avoir prelatz de bonne renommee, Non gaudisseurs, hazardeurs, bobanciers,
§Commendacion des prelatz Non vicïeux, lubriques, despenciers, Non paresseux vivans de vie immunde, Comme plusieurs qui triumphent au monde, [1725]En train de gentz, chevaulx, chiens et oyseaulx, Aymans trop plus vins puissantz que les eaux. Ceulx n'eurent onq de telz delictz envie, Mais flourissantz en saincteté de vie, Rendirent tous mondains plaisirs absentz. [1730]§Pour lors estoit ung loup pasteur à Sens. Non ravissant ses ouailles en pasture. Mais les paissoit de double nourriture. En ame et corps à Metz Arnoul regnoit. Qui doulcement son peuple gouvernoit. [1735]Aussi du temps fut à Bourges sulpice. Plaisant à Dieu et au monde propice. Puis à Noyon le grand orfevre Eloy. Reigle tenant de saincte foy et loy. Prudent devot et humble en tout negoce. [1740]§En celuy temps vint ,du paÿs d' Escosse, Ung jeune enffent qui Fiacre avoit nom. La saincteté de vie et grant renom, Que du pasteur de Meaulx lors ouÿt faire,
§Lors estantz en france Nommé Pharon, affin de satiffaire [1745]À son voulloir, desirant se plÿer. À Dieu servir, causa le supplïer Luy donner lieu pour faire ung hermitaige, Ce que ottroya en son propre heritaige. §Ce fut grand caz, et des plus apparentz, [1750]Laisser paÿs, terre, biens et parentz, Pour mener vie austere et solitaire, En terre estrange. O que ce roy Clotaire Estoit heureux, veoir telz gentz en son temps ! Combien aussi deurent estre contentz, [1755]Ayans ung roy de si trés bonne sorte ! §Comme le peuple à bien faire se assorte, Je croy que Dieu, des princes en seigneur, Induyt le cueur de son roy ou seigneur À le traicter selon qu'il le merite, [1760]Et qu'en servant luy agree ou l'irrite. §Ce vaillant roy, ayant passé le paz Merité bien, que ores ne scelle pas Le digne loz de ses glorïeux gestes, Vertuz, bontez, et emprises honnestes, [1765]Il fut prudent, homme fort bien lettré.
§Louanges du roy Clotaire Et au mestier des armes adextré. Comme avons dit devant en ung passaige, Assez au long. Il fut, en ce pas, saige, Que cueur à Dieu eut tousjours fort doubteux [1770]De l'offencer. Il fut doulx et piteux, Il eut estat puissant et magnifique, Tiltre portant de roy bien paciffique. Et comme au vray sont les escriptz monstrans, Le regne tint, par quarante quatre ans, [1775]Du pere sien, desquelz ans regna seize, Monarque seul en la terre françoyse. §En l'an six centz trente et ung, du salut Des crestiens, sepulchre et place esleut Près de Paris au devot monastere. [1780]De Sainct Germain des Prez, ou à mistere, Et grand triumphe, inhumé fut, ainsi Que à roy affiert. Dieu luy face mercy.