Livre II - Chapitre 4
Prologue en vers | Chapitre 1 | Chapitre 2 | Chapitre 3 | Chapitre 4 | Chapitre 5 | Chapitre 6 | Chapitre 7 | Chapitre 8 | Chapitre 9 | Chapitre 10 | Chapitre 11 | Chapitre 12 | Chapitre 13 | Chapitre 14 | Chapitre 15 | Chapitre 16 | Chapitre 17 | Chapitre 18 | Chapitre 19 | Chapitre 20 | Chapitre 21 | Chapitre 22 | Chapitre 23 | Chapitre 24 | Chapitre 25 | Chapitre 26 | Chapitre 27 | Chapitre 28 | Chapitre 29 | Chapitre 30 | Chapitre 31 | Chapitre 32 | Chapitre 33
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Chilperich aiſne filz de Clotaire alla a Paris prendre les treſors de ſon pere.§Cy apperra comme les quatre filz Du roy Clotaire / auiſerent enſemble A departir le royaulme /. et me ſemble Que ainſi fu fait a certain iour prefix.
§Chapitre. iiiie[1005]SIl eſt aulcun qui ſcauoir le vray quiere Des quatre filz de Clotaire /. et enquiere Leurs pꝛopꝛes noms /.Ilz ſont telz /Aribert, Puys Chilperich / Goutran / et Sigibert. Pꝛopos ſe meut / entre eulx / faire partaige [1010]Du paternel et royal heritaige. Et de cela furent les troys contentz Sans faire eſtrif daucuns noyſifz contens. Mais Chilperich / plus arme de cautelle Que nul dentreulx /.La fantaiſie eut telle [1015]Quil meritoit ſes freres exceder, Quant a la part et dꝛoit de ſucceder. Par quoy, ſoudain, en paris ſe alla rendꝛe Pour les treſoꝛs de ſon feu pere pꝛendꝛe. Et cela fait / en donnant foꝛce auoir, [1020]Pꝛinces / et gꝛandz ſeigneurs / ſeffoꝛce auoir, Auſquelz tantoſt eut aliance pꝛiſe Pour aſſeurer le fait de ſon empꝛiſe. Ceſt quil vouloit / eſtre ſeul heritier Et poſſeder tout le royaulme entier.
16v
Les quatre filz de Clotaire ſaſſemblent a Paris pour partaige faire. [1025] Aux conuoiteux fit dons innumerables, Dont les aulcuns luy furent fauoꝛables /. Pluſieurs, auſſi, tenans lautre party, Conſiderans que ainſi ſeſtoit party Hoꝛs la raiſon / firent gꝛoſſe aſſemblee. [1030]Et, en paris, ſe gecterent demblee Quant et les ſiens troys freres / qui, aloꝛs, Soudainement le chaſſerent dehoꝛs, Par le moyen de perſonnes diſcrettes, Magnifeſtans leurs amytiez ſecrettes , [1035] Selon le mot vulgaire /. que ennemys Ne ſont iamais ſus telz faictz endoꝛmys. §Tantoſt apꝛes, fut maniere aduiſee, Pour lamytie des freres diuiſee Reduyꝛe a paix / concoꝛde et union, [1040]Entre leſquelz trois, dune oppinion, Sans noyſe auoir daction perſonnelle, Dirent / debuoir / ſelon loy paternelle, Eſtre contentz que le royaulme leur Fuſt departy par egalle valleur /. [1045]A ces raiſons, au quart frere enuoyerent Et a paris aller le conuoyerent , Luy pꝛomectans recouurer entour eulx Recueil courtoys / paiſible et amoureux, Et quen ce cas, faire enſemble deuoient /17r
Chilperich. et ſes trois freres partirent le royaulme en quatre. [1050]Comme leur pere / et oncles fait auoyent. Loꝛs, Chilperich / congnoiſſant leurs deuis Eſtre fondez en bon dꝛoit /. pꝛiſt aduis Daller vers eulx /. Luy arriue, ſongnerent Sus ceſt affaire /. et ſi bien beſongnerent [1055]Que chaſcun deulx receut pꝛouiſion De bon partaige /et ſans diuiſion, Ientendz ſans noyſe et queſtion quelconcques, Firent leurs lotz paiſiblement /. Adoncques Fut Aribert / comme le filz aiſne, [1060]Roy de paris entre autres oꝛdonne /. Goutran receut Oꝛleans pour ſon regne ; A Sigiſbert / eſcheut Metz et Loꝛraine ; Et Chilperich / eut Soiſſons pour ſa part. Ainſi ſe fit / leur gꝛacieux depart / [1065]Si pꝛindꝛent tous tiltres / couronnes / ſceptres Et noms de roys / comme eurent leurs anceſtres /. Oꝛ celluy roy de parisAribert, Qui par aulcuns eſt nomme Therebert, Fut extime / pour la pꝛemiere annee, [1070]Viure ſelon / raiſon bien oꝛdonnee /. Femme eſpouſa /. Mais quelle / ? Sur ce point, Ny de quelz gentz, lhiſtoire ne dit point, Foꝛs ſeullement quelle eut nom Nigebꝛide /. A lappetit ſenſuel, ne miſt bꝛide17v
Aribert amoureux de deux chambrieres quil deflore. [1075]Le ſien mary / qui, a lubꝛicite, Par fol amour / fut ſoudain excite. Et ſe abuſa de deux folles / ſeruantes A ſon eſpouſe / oꝛdꝛe non obſeruantes De chaſtete /.Car elles toutes deux [1080]Il defloꝛa /. Cas eſtrange et hideux Den tenir trois /. veu que homme en ſon demaine Aſſez en a / et trop /. qui deux en maine ! Mais les regardz /. communications, Les doulx attraictz /. les frequentations, [1085]Attouchemens de tetins / et pꝛou feſſes Cauſent ſouuent nouices et pꝛofeſſes De la gꝛand oꝛdꝛe / en mainte region, Faulſer les veux de leur religion. Auſſi eſt il certain / ſans doubte nulle, [1090]Que qui ſe mect trop pꝛes du feu / il bꝛuſle /. Luy aueugle de vaine cecite, Fut (par ces deux) mys en neceſſite Telle / que amour ſi folle auant poſee, Celle laiſſa de ſa pꝛopꝛe eſpouſee, [1095]En quoy perdit la fleur de ſon renom /. Qui delles veult ſcauoir le pꝛopꝛe nom, Ceſt Merofide / auecques Marquenoſe. Leur donner loz de bonne marque noſe, Car le bꝛuyt tel trop deſrogue a cela.18r
La mort de Aribert roy de Paris et de ſes deux concubines. [1100]Le bon Germain, eueſque, ne cela Faire audit roy bien ample remonſtrance, Mais il eſtoit ſi feru a oultrance, Et detenu / en ce vice mauldit, Quil ne fit rien de choſe que luy dit /. [1105]Continuant ceſte laſche menee Et fole ardeur de vie effeminee, Faict violant /. le quel ne peult durer. Subitement, fit la moꝛt endurer A toutes deux / auecq lenfant de lune. [1110]Et luy apꝛes / par un decours de Lune, Fut toſt de vie exille et pꝛeſcript. Ceſt ce que iay, de luy, veu par eſcript /. §Gontran, ſon frere / et ſucceſſeur / fut homme De gꝛand bonte / foꝛt bening / autant / comme [1115]Poſſible deſtre /hommes de paix ayma Et de concoꝛde /. Autres auſſi blaſma, Quant amytie enſemble ne tenoient, Et qui debatz mal fondez ſouſtenoient /. Ung vice ſeul denigꝛoit la vertu [1120]Et bonnes meurs /. dont il eſtoit veſtu, Ceſt / quon le tint autant ou plus lubꝛicque Que ſondit frere /. Il auoit la fabꝛicque Et lœuure a cueur du temple de Venus Si foꝛt, que a peine euſt on loꝛs trouue nulz18v
Des lubricitez de Gontran roy de Paris et Dorleans. [1125]Plus adonnez de pourſuyure amour telle, Dont mainte playe angoiſſeuſe et moꝛtelle Ficha entour triſtes et dolentz cueurs De ſes ſubiectz /. En ces dures langueurs, Se firent cris de filles eſploꝛees [1130]Que auoit, par ſtupꝛe / oꝛdement defloꝛees. Ceſtoit / pitie, aſſez pour ſeſbahir, Veoir ung tel roy delaiſſer et hayr La ſienne pꝛopꝛe eſpouſe legitime, Et dautres faire ung cas de tel extime /. [1135] Mais qui vouldꝛoit oꝛes la loy garder, En faiſant ceulx / et celles lapider Qui de bꝛiſer leur foy pourſuyuent erres. Ou ſcauroit on trouuer aſſez de pierres, Veuz tant de gentz en ce vice fangeux ? [1140]Nen parlons plus /. le pꝛopos eſt faſcheux /. §Le roy de MetzSigibert / ſur la plaincte De loꝛde vie / a ſes freres /. dont mainte Perſonne auoit / gꝛand merueille et hoꝛreur, Foꝛt ſeſbahit de leur ſi folle erreur. [1145]Et pꝛopoſa (pour euiter louuraige Damour charnel) ſe mectre en mariaige. Auſſi lapoſtre / en conſeil, veult bailler Que mieulx ſe vault marier / que bꝛuſler /. Doncq enuoya pꝛier le roy deſpaigne19r
Sigibert roy de Metz eſpouſa Brunechilde fille du roy Deſpaigne. [1150]Dauoir ſa fille a eſpouſe et compaigne. Ceſt Bꝛunechilde /. Oꝛ verrons, par expꝛes, De quelle ſoꝛte / elle fut, cy apꝛes /. A larriuer ſe demonſtra planiere, De bonne gꝛace / et honneſte maniere. [1155]Mais le pꝛouerbe a ce pꝛopos reduyt : Touſiours neſt pas fin oꝛ ce qui reluyt /. Dehoꝛs, poꝛtoit humble maniere et belle Et, au dedans, eſtoit fiere et rebelle /. Le roy / auant la vouloir eſpouſer, [1160]Luy fit la foy catholicque expoſer. Et en icelle expꝛeſſement inſtruire, Pour lhereſie Arriane deſtruire, Ia de long temps impꝛimee en ſon cueur, Dont de tant plus la tenoit en langueur /. [1165]Ce poinct vuyde /. les nopces celebꝛees Furent tantoſt /. ou les dames nombꝛees Dappareil gꝛand / firent pluſfoꝛt que fer Dentretenir ſeigneurs / et triumpher /. Quant a leſtat des gꝛandz pompes / richeſſes, [1170]Acouſtrementz / bobans / amples largeſſes, Bancquetz / conuiz / dances / iouſtes / combatz, On ſcet aſſez / que a faire telz eſbatz, Foꝛce deniers ſy mectent et deſpendent. Tout ce ie laiſſe a ceulx qui bien lentendent,19v
Trodune donna ſon office de gouuerneur du palais a Gogonne [1175]Ce ne ſeroit / de tant en gazouiller, Que perdꝛe temps et le papier bꝛouiller. Mais nous verrons dun appelle Trodune, Diſant nauoir en charges / que trop de une. Et ſe monſtra ſi ſaige et reſolu [1180]Quil reſigna celle ou eſtoit eſleu. Ceſt / quon le fit , du palays, maiſtre et conte, Dont ne voulut ſe trouuer en meſcompte. §Il ne ſembla ung tas dambicieux Ayans deſir de voller iuſque aux cieulx, [1185]Non par penſee haulte et contemplatiue, Mais volunte, a leur comte, ample actifue De amaſſer biens et treſoꝛs ſus treſoꝛs, Si quen la fin leurs eſperitz tres oꝛdz Et barbouillez en fange de pecune [1190]Vont deceder ſans penitence aulcune /. Conſiderant ceſt homme de valeur Que moins auoir de charge eſt le meilleur, Ayant touſiours lamour de dieu et craincte, Deuant les yeulx /. ſans pꝛiere ou contraincte, [1195]Quant et pluſieurs barons / va en lhoſtel Dun / quon nommoit Gogonne / de loz tel, Bꝛuyt et renom /. que a ſa phinozomie Bien ſe iugeoit de bonne pꝛeudhommie. Parlant a luy /. et ſes deux mains poſant20r
Trodune donna ſon gouuernement du palais a Gogonne. [1200] Sus ſon eſpaulle /. ainſi va pꝛopoſant / Mon bon ſeigneur / et cher amy Gogonne , Iay ung eſtat receu / le quel vous donne. Le roy / et tous les ſeigneurs / clercz et laiz Mont eſleu comte et maiſtre du palais, [1205]Et congnoiſſant de certain queſtes homme Pour excercer la charge et telle ſomme, Qui eſt de gꝛande impoꝛtāce et lourd faix, Et que ſcauez trop plus que ie ne fais, De mon vouloir franc et liberal / eſt ce [1210]Que, deuant tous ces ſeigneurs la , vous laiſſe Ce qui me meult /. Ceſt que a la verite, Bien ſcay que auez plus de bien merite /. Lautre eſtonne et honteux / voulut faire De ce reffuz /.Mais veu le bon affaire [1215]Du reſignant a ſa deſmiſſion, Il accepta ceſte commiſſion /. Si vaulſiſt mieulx ne lauoir acceptee Et que au loing euſt quelque terre achetee, Car Bꝛunechilde / auant le ieu party, [1220]Luy trouſſera ung tour de faulx party /. §Oꝛ fault noter que ce bon perſonnaige Lauoit ſeruie aulcun temps de ſon aaige. Et meſmement, fut delle conducteur Venant deſpaigne / en la ſeruant de cueur.20v
Brunechilde a tort print hayne contre Gogonne. [1225]Mais, comme ingꝛate et toute foꝛcenee , Pleine denuie / et ire a foꝛce nee, Le voyant eſtre en domination, Pꝛiſt ſur luy hayne / et indignation/. Pour quoy ce fut / ne touche la cronicque. [1230]Et ny ſcay rien / foꝛs que perſonne inicque Pꝛend a deſpit / quant ung ou autre voit, Qui de bontez / et vertus ſe pouruoit /. Si par auant / quil euſt la charge pꝛiſe, Fut, contre luy / de hayne foꝛt eſpꝛiſe. [1235]Ire et fureur / le voyant pꝛoſperer, Pꝛindꝛent ſon cueur iuſquau deſeſperer. Et non pourtant / ne tint maniere aulcune Dauoir ſus luy malueillance / ou rancune, Tant que le ſoꝛt / et infecte poyſon [1240]De ſon peruers ſedicieux blazon Eut la penſee au roy ſi peruertie, Que lamour fuſt de lamy diuertie. §Par lapz de temps / ayant ce point gaigne, Quelle congneut ſon hayneux deſdaigne [1245]Et eſtre mys ſur lennuyeuſe trace Dhomme eſbꝛanſle, quon gecte hoꝛs de gꝛace, Oncq ne ceſſa de celluy detracter, Duquel vouloit / la dure moꝛt traicter / Et attiſtra ung tas de ſatallites ,21r
Brunechilde fiſt mourir Gogonne. [1250]Trayſtres, meurdꝛiers / et garnimens deſlites , Auſquelz donna / oꝛ et argent aſſez, Pour le renger au reng des treſpaſſez. Loꝛs, ces paillardz / le bon ſeigneur pꝛeſſerent En trahiſon / et ſi foꝛt loppꝛeſſerent [1255]Que, dun licol, par la goꝛge ſangle, Fut des bourreaux infames eſtrangle. § Leſtrange moꝛt / du noble et vaillant comte Fut plaincte moult /. Mais le roy nen fit compte, Car il eſtoit abuſe du parler [1260]De ceſte femme /. et le faiſoit bꝛanſler A ſon plaiſir /. Tant fut caulte et abile, Quelle auera le dict dune ſibille Pꝛophetiſant iadis, en quelque endꝛoit, Que, de la part des eſpaignes, viendꝛoit [1265]En france / femme / oultraigeuſe / et cruelle /. Ce congneut on en peu de temps /.Car elle Myſt en auant miles occaſions /. Tant fit de maulx / et tant docciſions Sur pꝛinces / roys / et autres /. quelle liure [1270]Matiere aſſez den combler tout ung liure, Comme dirons /Se temps le peult poꝛter. Si men vueil bien a pꝛeſent depoꝛter Iuſques aux lieux q̄ a / oꝛdꝛe deſcripture Le coucheray / pour en faire lecture /Afficher les surlignagesMasquer les surlignagesAfficher les appels de collationsMasquer les appels de collationsAfficher les appels de notesMasquer les appels de notes
ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
aisné filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
alla à Paris prendre les tresors de son pere
§Cy apperra comme les quatre filz Du roy ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
aviserent ensemble À departir le royaulme. Et me semble + 4 [BnFfr4965] Que ainsi fu fait à certain jour prefix.
§Chapitre iiiie+om. [BnFfr4965, BnFfr23146][1005]S’il est aulcun qui sçavoir le vray quiere Des quatre filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, et enquiere Leurs propres noms, ilz sont telz :AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Puys ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,Goutran+Gontran [Cha515]Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et SigibertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Propos se meut+s’esmeut [BnFfr4965] entre eulx faire partaige [1010]Du paternel et royal heritaige. Et de cela furent les troys contentz Sans faire estrif+escript [BnFfr23146] d’aucuns noysifz contens. Mais ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, plus armé de cautelle Que nul d’entr’eulx,la fantaisie eut telle [1015]Qu’il meritoit ses freres exceder, Quant à+de [BnFfr4965] la part et droit de succeder. Par quoy, soudain, en Parisse alla rendre Pour les tresors de son feu pere prendre. Et cela fait, en donnant force avoir, [1020]Princes et grandz seigneurs s’efforce avoir, Ausquelz tantost eut +l’ [BnFfr4965]alïance prise Pour asseurer le fait de son emprise. C’est qu’il vouloit estre seul heritier Et posseder tout le royaulme entier.
Les quatre filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
s’assemblent à Paris pour partaige faire [1025]Aux convoiteux fit dons innumerables, Dont les aulcuns luy furent favorables. Plusieurs, aussi, tenans l’autre party, Considerans que ainsi s’estoit+c’estoyt [Aix419]s’estoy [BnFfr23146] party Hors la raison, firent grosse assemblee. [1030]Et, en Paris, se gecterent d’emblee Quant et1 les siens troys freresqui, alors, Soudainement le chasserent dehors, Par le moyen de personnes discrettes, Magnifestans leurs amytiéz secrettes+leur amitié segrette [BnFfr23146], [1035]Selon le mot vulgaire que ennemys Ne sont jamais sus telz faictz endormys. §Tantost aprés, fut maniere advisee, Pour l’amytié des freres divisee Reduyre à paix, concorde et unïon, [1040]Entre lesquelz trois, d’une oppinïon, Sans noyse avoir d’actïon personnelle, Dirent debvoir, selon loy paternelle, Estre contentz que le royaulme leur Fust departy par egalle valleur. [1045]À ces raisons, au quart frere envoyerent Et à Paris aller le convoyerent+convyerent [Cha515], Luy promectans recouvrer entour eulx Recueil courtoys, paisible et amoureux, Et qu’en ce cas, faire ensemble devoient
ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et ses trois freres partirent le royaulme en quatre [1050]Comme leur pere et oncles fait avoyent. Lors, ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, congnoissant leurs devis Estre fondéz en bon droit, prist advis D’aller vers eulx. Luy arrivé, songnerent Sus cest affaire, et si bien besongnerent [1055]Que chascun d’eulx receut provisïon De bon partaige.Et sans divisïon, J’entendz sans noyse et questïon quelconcques, Firent leurs lotz paisiblement. Adoncques Fut AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, comme2 le filz aisné, [1060]Roy de Paris entre autres ordonné; Goutran+Gontran [Cha515]Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne receut Orlëans pour son regne ; À SigisbertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
escheut Metzet+en [Cha515]Lorraine ; Et ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
eut Soissons pour sa part. Ainsi se fit+faict [BnFfr23146] leur gracïeux depart. [1065]Si prindrent tous tiltres, couronnes, sceptres Et noms de roys, comme eurent leurs+leur [BnFfr23146] ancestres. Or celluy roy de ParisAribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Qui par aulcuns est nommé TherebertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Fut extimé, pour la premiere annee, [1070]Vivre selon raison bien ordonnee. Femme espousa . Mais quelle ? Sur ce point, Ny de quelz gentz, l’histoire ne dit point, Fors seullement qu’elle eut nom Nigebride+Nygettride [BnFfr23146]Ingeberge (519 — 589) Reine des Francs de Paris au VIe siècle (?-?)
Epouse de Caribert Ier. À l’appetit sensuel, ne mist bride
AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
amoureux de deux chambrieres qu’il deflore [1075]Le sien mary qui, à +
Epouse de Caribert Ier avecques MarquenoseMarcova ( — 567) Reine des Francs de Paris au VIe siècle (?-?)
Epouse de Caribert Ier. Leur donner loz de bonne marque n’ose, Car le bruyt tel trop desrogue à cela.
La mort de AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
roy de Paris et de ses deux concubines [1100]Le bon GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris, evesque, ne cela Faire audit roy bien ample remonstrance, Mais il estoit si feru3 à oultrance, Et detenu en ce vice mauldit, Qu’il ne fit rien de +la [BnFfr4965]chose que luy dit. [1105]Continüant ceste lasche menee Et fole ardeur+amour [Cha515] de vie effeminee, Faict violant4, lequel ne peult durer. Subitement, fit+faict [BnFfr23146] la mort endurer À toutes+toute [BnFfr23146] deux, avecq l’enfant de l’une. [1110]Et luy aprés, par un decours de Lune, Fut tost de +
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, son frere et successeur, fut homme De grand bonté, fort bening, autant comme [1115]Possible d’estre.Hommes de paix ayma Et de concorde. Autres aussi blasma, Quant amytié ensemble ne tenoient, Et qui debatz mal fondéz soustenoient. Ung vice seul denigroit la vertu [1120]Et bonnes meurs dont il estoit+estoy [BnFfr23146] vestu, C’est qu’on le tint autant ou plus lubricque Que son dit frere.5 Il avoit la fabricque Et l’œuvre à+au [BnFfr17274] cueur du temple de VenusVénus Divinité de la mythologie romaine, déesse de l'amour6 Si fort, que à peine eust on lors trouvé nulz
Des lubricitéz de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne roy de Paris et d’Orleans [1125]Plus adonnéz de poursuyvre amour telle, Dont mainte playe+paies [BnFfr23146] angoisseuse et mortelle Ficha entour tristes et dolentz cueurs De ses subjectz. En ces+ses [BnFfr4965] dures langueurs, Se firent cris de filles esplorees [1130]Que avoit, par stupre, ordement deflorees. C’estoit pitié, assez pour s’esbahir, Veoir ung tel roy delaisser et haÿr La sienne propre espouse legitime, Et d’autres faire ung cas de tel extime ! [1135]Mais qui vouldroit ores la loy garder, En faisant ceulx et celles lapider Qui de briser leur foy +
,sur la plaincte De l’orde vie à ses freres, dont mainte Personne avoit grand merveille et horreur, Fort s’esbahit de leur +roy [BnFfr23146]si folle erreur. [1145]Et proposa, pour eviter l’ouvraige D’amour charnel, se mectre en marïaige. Aussi l’Apostre, en conseil, veult bailler Que mieulx se vault marïer que brusler. 9 Doncq envoya +om. [BnFfr17274]prier le roy d’Espaigne
SigibertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
roy de Metz espousa BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fille du roy d’Espaigne [1150]D’avoir sa fille à espouse et compaigne. C’est BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Or verrons, par exprés, De quelle sorte elle fut, cy aprés. À l’arriver se demonstra planiere, De bonne grace et honneste maniere. [1155]Mais le proverbe à ce propos +
TroduneTrodune ( — ) donna son office de gouverneur du palais à GogonneGogone [1175]Ce ne seroit,de tant en gazouiller, Que perdre temps et le papier brouiller. Mais nous verrons d’un appellé TroduneTrodune ( — )12, Disant n’avoir+N’avoir disant, [Aix419] en charges, que trop de une. Et se monstra si saige et resolu [1180]Qu’il resigna celle où estoit esleu. C’est qu’on le fit+faict [BnFfr23146], du palays, maistre et conte, Dont ne voulut se trouver+se voult trouver [BnFfr17274] en +nul [BnFfr17274]mescompte. §Il ne sembla ung tas d’ambicïeux Ayans desir de voller jusque aux cieulx, [1185]Non par pensee haulte et contemplative, Mais volunté, à leur comte, ample actifve De amasser biens et tresors sus tresors, Si qu’en la fin leurs esperitz trés ordz Et barbouilléz en fange de pecune [1190]Vont deceder sans penitence aulcune. Considerant cest homme de valeur Que moins+maindz [BnFfr17274]avoir de charge est le meilleur, Ayant tousjours l’amour+amour [BnFfr17274, BnFfr23146] de DieuDieu Concept de Dieu dans le christianisme et craincte, Devant les yeulx, sans priere ou contraincte, [1195]Quant et plusieurs barons, va en l’hostel D’un qu’on nommoit Gogonne+Bourgonne [Aix419]Gogone, de loz tel, Bruyt et renom, que à sa phinozomie13 Bien se jugeoit de bonne preud’hommie. Parlant à luy et ses deux mains posant
TroduneTrodune ( — ) donna son gouvernement du palais à GogonneGogone [1200]Sus son espaulle, ainsi va proposant : « Mon bon seigneur et cher+bon [Aix419]cher [BnFfr23146] amy Gogonne+Bogonne [Aix419]Gogone, J’ay ung estat receu, lequel vous donne. Le roy et tous les+ses [BnFfr17274, BnFfr23146] seigneurs clercz et laiz M’ont esleu comte et maistre du palais, [1205]Et congnoissant de certain qu’estes homme Pour excercer la charge et telle somme, Qui est de grande+grand [BnFfr17274] importance et +de [BnFfr23146]lourd faix, Et que sçavez trop plus que je ne fais, De mon vouloir franc et liberal, est ce [1210]Que, devant tous ces seigneurs là, vous laisse Ce qui me meult. C’est que à la verité, Bien sçay que avez plus de bien merité. » L’autre estonné et honteux voulut faire+et honteus voulut faire [BnFfr23146] De ce reffuz,mais veu le bon affaire [1215]Du resignant à+et [BnFfr4965] sa desmissïon, Il accepta ceste commissïon.14 Si vaulsist mieulx ne l’avoir acceptee Et que au loing eust quelque terre achetee, Car BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, avant le jeu party, [1220]Luy troussera ung tour de faulx party. §Or fault noter que ce+se [BnFfr23146] bon personnaige L’avoit servie aulcun temps de son aaige. Et mesmement, fut d’elle conducteur Venant d’Espaigne, en la servant de+du [BnFfr4964, BnFfr4965, Aix419, Cha515] cueur.
BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à tort print hayne contre GogonneGogone [1225]Mais, comme ingrate et+om. [BnFfr23146] toute forcenee+force nee [BnFfr4965], Pleine d’envie+d’annuy [BnFfr23146] et ire à force nee, Le voyant estre en+à [BnFfr4965] dominatïon, Pristsur luy hayne et indignatïon. Pour quoy ce fut, ne touche la cronicque. [1230]Et n’y+ne [BnFfr17274] sçay rien+riens [BnFfr17274, BnFfr23146], fors que personne inicque Prend à despit quant ung ou autre voit, Qui de bontéz et vertus se pourvoit. Si15 par avant qu’il eust la charge prise, Fut, contre luy, de hayne fort esprise. [1235]Ire et fureur, le voyant prosperer, Prindrent son cueur jusqu’au desesperer. Et non pourtant16, ne tint maniere aulcune D’avoir sus luy malveillance ou +
BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fist mourir GogonneGogone [1250]Traystres, meurdriers et garnimens d’eslites+d’eslite [BnFfr23146], Ausquelz+Auquel [BnFfr23146] donna or et argent assez, Pour le renger au reng des trespasséz. Lors, ces paillardz+ses paillas [BnFfr23146] le bon seigneur presserent En trahison, et si fort l’oppresserent +
Note n°1
En même temps que.
Note n°2
En tant que.
Note n°3
Frappé.
Note n°4
Agit de façon violente.
Note n°5
Sans doute ces leçons morales sur la
lubricité des princes sont-elles en partie directement adressées à
François Ier, dont les aventures
extra-conjugales étaient notoires.
Note n°6
Ce temple de Vénus évoque celui qui compose la deuxième
partie de la Concorde des deux Langages de Jean
Lemaire de Belges (1511), dans la version imprimée de laquelle
Cretin figure comme "prince" des "poëtes, orateurs et historiens de
la langue françoyse" (Paris, G. de Marnef, 1512, f. B5r). Mais
peut-être ce temple porte-t-il davantage le souvenir du
Temple de Cupido, poème également inspiré du
"temple de Vénus" de Lemaire et composé par Clément Marot entre 1515
et 1519. Offert à François Ier, le
Temple de Cupido invite à trouver au chœur/cœur
du temple la vraye amour, qui est "ferme Amour" (v. 537).
Note n°7
Tous les autres témoins séparent ici le chapitre 4 pour
en faire un cinqième, ce qui a pour effet de décaler la numérotation des
chapitres jusqu'à la fin du livre II. Etant donné la présence d'un
quatrain de titre et la cohérence du propos contenu dans ce nouveau
chapitre 5, Cretin est sans doute bien l'auteur de cette division, omise
dans les manuscrits royaux.
Note n°8
Par cette composition en chapitre unique, la leçon morale
sur la lubricité des princes s'en trouve affaiblie, alors qu'en fin de
chapitre, dans les autres témoins, elle possède une place de choix : le
copiste a-t-il volontairement amoindrie cette leçon en revoyant le
découpage et donc le contenu des chapitres pensé par Cretin ? Le fait
est que les portraits des princes lubriques se trouvent quelque peu
nuancés, pour ne pas dire en partie excusés, par le récit des premières
turpitudes de Brunechilde qui suit.
Note n°9
1 Cor 7:9 Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient, car il
vaut mieux se marier que de brûler.
Note n°10
Proverbe
répertorié par Morawski(Proverbes français antérieurs
au XVe siècle,
Paris, Champion, 2007 [1925]) sous le numéro 1371, que l'on
retrouve notamment dans le Roman de Renart ou
dans l'ouvre de Rutebeuf.
Note n°11
>Faste.
Note n°12
Le nom de ce personnage, qui
est absent des Annales de Nicole Gilles et du
Compendium de Robert Gaguin, est soumis à des
variations orthographiques importantes dans la tradition des
Grandes Chroniques de France. Si Jules Viard
imprime "Crodines", les éditions anciennes, à l’instar de celle de
Pasquier Bonhomme, mettent "Trodunes", comme Cretin.
Note n°13
Cette forme est attestée
ailleurs, et notamment dans la Mutation de Fortune de
Christine de Pizan.
Note n°14
Cretin modifie sensiblement la tonalité de
l’épisode tel qu’il apparaît dans les Grandes
Chroniques (t. 1, p. 201-202), tout en reproduisant
certaines erreurs qui trahissent la parenté entre les deux textes, à
l’instar de l’interaction physique. Le discours de Trodune/Crodin
dans les GCF est fait au roi et non à Gorgone, et il consiste à
justifier la démission de Trodune par sa trop grande proximité
familiale avec le roi et les hauts barons, laquelle sape son
autorité sur eux.
Note n°15
Si bien que.
Note n°16
Cependant.
Note n°17
Hommes de main,
mercenaires.
Note n°18
Elle le faisait osciller.
Note n°19
En effet, les exactions de Brunechilde,
avec elles de Frédégonde, constituent la matière du livre II, tandis
que le livre III s'ouvre sur le supplice et la mort de
Brunechilde.
Non num.
BnFfr4965
4
Non num.
BnFfr4965, BnFfr23146 om.
Cha515 Gontran
BnFfr4965 s’esmeut
BnFfr23146 escript
BnFfr4965 de
BnFfr4965 l’
BnFfr23146 leur amitié segrette
Cha515 convyerent
Cha515 Gontran
Cha515 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 leur
BnFfr23146 Nygettride
BnFfr23146 la
BnFfr4965 est vain
BnFfr4964 om.
BnFfr4965 une
BnFfr4965 haulser
BnFfr23146 faulte
BnFfr4965 om.
BnFfr4965 la
Cha515 amour
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 toute
BnFfr4965 vel
BnFfr23146 estoy
BnFfr17274 au
BnFfr23146 paies
BnFfr4965 ses
BnFfr4965 tenant erres
BnFfr4965 assez trouver
BnFfr17274, BnFfr23146 Veu
Non num.
BnFfr4964, Aix419, BnFfr17274, Cha515
Ce qui n’est bon à mectre en inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr4965
Ce qui n’est bon à mettre à inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr23146
Ce qui n’est bon mectre en inventaire /
Se doit chercher et non dire mais taire
Non num.
Cha515
div
; BnFfr4965
div
; BnFfr4964
div
; Aix419
div
; BnFfr17274
div
; BnFfr23146
div
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 om.
BnFfr4965 deduyt
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 le
Cha515 de
BnFfr4964, Aix419 richesses
Cha515 si
Aix419 N’avoir disant,
BnFfr23146 faict
BnFfr17274 se voult trouver
BnFfr17274 nul
BnFfr17274 maindz
BnFfr17274, BnFfr23146 amour
Aix419 Bourgonne
Aix419 Bogonne
BnFfr17274, BnFfr23146 ses
BnFfr17274 grand
BnFfr23146 de
BnFfr23146 et honteus voulut faire
BnFfr4965 et
BnFfr23146 se
BnFfr4964, BnFfr4965, Aix419, Cha515 du
BnFfr23146 om.
BnFfr4965 force nee
BnFfr23146 d’annuy
BnFfr4965 à
BnFfr17274 ne
BnFfr17274, BnFfr23146 riens
BnFfr4965 aucune
Aix419, BnFfr17274 et
BnFfr4965 conquist
BnFfr4965 On
Aix419 attiltra
BnFfr23146 d’eslite
BnFfr23146 Auquel
BnFfr23146 ses paillas
Non num.
BnFfr23146
Que d’un que ung licol par la gorge sanglé
BnFfr4965 de
BnFfr23146 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 parlé
BnFfr23146 branslé
BnFfr4965 À son plaisir
BnFfr23146 avera
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 ung gros
Aix419, BnFfr17274, BnFfr23146, Cha515 au lieu
BnFfr23146 Je
15v
16r
Chilperich aiſne filz de Clotaire alla a Paris prendre les treſors de ſon pere.§Cy apperra comme les quatre filz Du roy Clotaire / auiſerent enſemble A departir le royaulme /. et me ſemble Que ainſi fu fait a certain iour prefix.
§Chapitre. iiiie[1005]SIl eſt aulcun qui ſcauoir le vray quiere Des quatre filz de Clotaire /. et enquiere Leurs pꝛopꝛes noms /.Ilz ſont telz /Aribert, Puys Chilperich / Goutran / et Sigibert. Pꝛopos ſe meut / entre eulx / faire partaige [1010]Du paternel et royal heritaige. Et de cela furent les troys contentz Sans faire eſtrif daucuns noyſifz contens. Mais Chilperich / plus arme de cautelle Que nul dentreulx /.La fantaiſie eut telle [1015]Quil meritoit ſes freres exceder, Quant a la part et dꝛoit de ſucceder. Par quoy, ſoudain, en paris ſe alla rendꝛe Pour les treſoꝛs de ſon feu pere pꝛendꝛe. Et cela fait / en donnant foꝛce auoir, [1020]Pꝛinces / et gꝛandz ſeigneurs / ſeffoꝛce auoir, Auſquelz tantoſt eut aliance pꝛiſe Pour aſſeurer le fait de ſon empꝛiſe. Ceſt quil vouloit / eſtre ſeul heritier Et poſſeder tout le royaulme entier.
16v
Les quatre filz de Clotaire ſaſſemblent a Paris pour partaige faire. [1025] Aux conuoiteux fit dons innumerables, Dont les aulcuns luy furent fauoꝛables /. Pluſieurs, auſſi, tenans lautre party, Conſiderans que ainſi ſeſtoit party Hoꝛs la raiſon / firent gꝛoſſe aſſemblee. [1030]Et, en paris, ſe gecterent demblee Quant et les ſiens troys freres / qui, aloꝛs, Soudainement le chaſſerent dehoꝛs, Par le moyen de perſonnes diſcrettes, Magnifeſtans leurs amytiez ſecrettes , [1035] Selon le mot vulgaire /. que ennemys Ne ſont iamais ſus telz faictz endoꝛmys. §Tantoſt apꝛes, fut maniere aduiſee, Pour lamytie des freres diuiſee Reduyꝛe a paix / concoꝛde et union, [1040]Entre leſquelz trois, dune oppinion, Sans noyſe auoir daction perſonnelle, Dirent / debuoir / ſelon loy paternelle, Eſtre contentz que le royaulme leur Fuſt departy par egalle valleur /. [1045]A ces raiſons, au quart frere enuoyerent Et a paris aller le conuoyerent , Luy pꝛomectans recouurer entour eulx Recueil courtoys / paiſible et amoureux, Et quen ce cas, faire enſemble deuoient /17r
Chilperich. et ſes trois freres partirent le royaulme en quatre. [1050]Comme leur pere / et oncles fait auoyent. Loꝛs, Chilperich / congnoiſſant leurs deuis Eſtre fondez en bon dꝛoit /. pꝛiſt aduis Daller vers eulx /. Luy arriue, ſongnerent Sus ceſt affaire /. et ſi bien beſongnerent [1055]Que chaſcun deulx receut pꝛouiſion De bon partaige /et ſans diuiſion, Ientendz ſans noyſe et queſtion quelconcques, Firent leurs lotz paiſiblement /. Adoncques Fut Aribert / comme le filz aiſne, [1060]Roy de paris entre autres oꝛdonne /. Goutran receut Oꝛleans pour ſon regne ; A Sigiſbert / eſcheut Metz et Loꝛraine ; Et Chilperich / eut Soiſſons pour ſa part. Ainſi ſe fit / leur gꝛacieux depart / [1065]Si pꝛindꝛent tous tiltres / couronnes / ſceptres Et noms de roys / comme eurent leurs anceſtres /. Oꝛ celluy roy de parisAribert, Qui par aulcuns eſt nomme Therebert, Fut extime / pour la pꝛemiere annee, [1070]Viure ſelon / raiſon bien oꝛdonnee /. Femme eſpouſa /. Mais quelle / ? Sur ce point, Ny de quelz gentz, lhiſtoire ne dit point, Foꝛs ſeullement quelle eut nom Nigebꝛide /. A lappetit ſenſuel, ne miſt bꝛide17v
Aribert amoureux de deux chambrieres quil deflore. [1075]Le ſien mary / qui, a lubꝛicite, Par fol amour / fut ſoudain excite. Et ſe abuſa de deux folles / ſeruantes A ſon eſpouſe / oꝛdꝛe non obſeruantes De chaſtete /.Car elles toutes deux [1080]Il defloꝛa /. Cas eſtrange et hideux Den tenir trois /. veu que homme en ſon demaine Aſſez en a / et trop /. qui deux en maine ! Mais les regardz /. communications, Les doulx attraictz /. les frequentations, [1085]Attouchemens de tetins / et pꝛou feſſes Cauſent ſouuent nouices et pꝛofeſſes De la gꝛand oꝛdꝛe / en mainte region, Faulſer les veux de leur religion. Auſſi eſt il certain / ſans doubte nulle, [1090]Que qui ſe mect trop pꝛes du feu / il bꝛuſle /. Luy aueugle de vaine cecite, Fut (par ces deux) mys en neceſſite Telle / que amour ſi folle auant poſee, Celle laiſſa de ſa pꝛopꝛe eſpouſee, [1095]En quoy perdit la fleur de ſon renom /. Qui delles veult ſcauoir le pꝛopꝛe nom, Ceſt Merofide / auecques Marquenoſe. Leur donner loz de bonne marque noſe, Car le bꝛuyt tel trop deſrogue a cela.18r
La mort de Aribert roy de Paris et de ſes deux concubines. [1100]Le bon Germain, eueſque, ne cela Faire audit roy bien ample remonſtrance, Mais il eſtoit ſi feru a oultrance, Et detenu / en ce vice mauldit, Quil ne fit rien de choſe que luy dit /. [1105]Continuant ceſte laſche menee Et fole ardeur de vie effeminee, Faict violant /. le quel ne peult durer. Subitement, fit la moꝛt endurer A toutes deux / auecq lenfant de lune. [1110]Et luy apꝛes / par un decours de Lune, Fut toſt de vie exille et pꝛeſcript. Ceſt ce que iay, de luy, veu par eſcript /. §Gontran, ſon frere / et ſucceſſeur / fut homme De gꝛand bonte / foꝛt bening / autant / comme [1115]Poſſible deſtre /hommes de paix ayma Et de concoꝛde /. Autres auſſi blaſma, Quant amytie enſemble ne tenoient, Et qui debatz mal fondez ſouſtenoient /. Ung vice ſeul denigꝛoit la vertu [1120]Et bonnes meurs /. dont il eſtoit veſtu, Ceſt / quon le tint autant ou plus lubꝛicque Que ſondit frere /. Il auoit la fabꝛicque Et lœuure a cueur du temple de Venus Si foꝛt, que a peine euſt on loꝛs trouue nulz18v
Des lubricitez de Gontran roy de Paris et Dorleans. [1125]Plus adonnez de pourſuyure amour telle, Dont mainte playe angoiſſeuſe et moꝛtelle Ficha entour triſtes et dolentz cueurs De ſes ſubiectz /. En ces dures langueurs, Se firent cris de filles eſploꝛees [1130]Que auoit, par ſtupꝛe / oꝛdement defloꝛees. Ceſtoit / pitie, aſſez pour ſeſbahir, Veoir ung tel roy delaiſſer et hayr La ſienne pꝛopꝛe eſpouſe legitime, Et dautres faire ung cas de tel extime /. [1135] Mais qui vouldꝛoit oꝛes la loy garder, En faiſant ceulx / et celles lapider Qui de bꝛiſer leur foy pourſuyuent erres. Ou ſcauroit on trouuer aſſez de pierres, Veuz tant de gentz en ce vice fangeux ? [1140]Nen parlons plus /. le pꝛopos eſt faſcheux /. §Le roy de MetzSigibert / ſur la plaincte De loꝛde vie / a ſes freres /. dont mainte Perſonne auoit / gꝛand merueille et hoꝛreur, Foꝛt ſeſbahit de leur ſi folle erreur. [1145]Et pꝛopoſa (pour euiter louuraige Damour charnel) ſe mectre en mariaige. Auſſi lapoſtre / en conſeil, veult bailler Que mieulx ſe vault marier / que bꝛuſler /. Doncq enuoya pꝛier le roy deſpaigne19r
Sigibert roy de Metz eſpouſa Brunechilde fille du roy Deſpaigne. [1150]Dauoir ſa fille a eſpouſe et compaigne. Ceſt Bꝛunechilde /. Oꝛ verrons, par expꝛes, De quelle ſoꝛte / elle fut, cy apꝛes /. A larriuer ſe demonſtra planiere, De bonne gꝛace / et honneſte maniere. [1155]Mais le pꝛouerbe a ce pꝛopos reduyt : Touſiours neſt pas fin oꝛ ce qui reluyt /. Dehoꝛs, poꝛtoit humble maniere et belle Et, au dedans, eſtoit fiere et rebelle /. Le roy / auant la vouloir eſpouſer, [1160]Luy fit la foy catholicque expoſer. Et en icelle expꝛeſſement inſtruire, Pour lhereſie Arriane deſtruire, Ia de long temps impꝛimee en ſon cueur, Dont de tant plus la tenoit en langueur /. [1165]Ce poinct vuyde /. les nopces celebꝛees Furent tantoſt /. ou les dames nombꝛees Dappareil gꝛand / firent pluſfoꝛt que fer Dentretenir ſeigneurs / et triumpher /. Quant a leſtat des gꝛandz pompes / richeſſes, [1170]Acouſtrementz / bobans / amples largeſſes, Bancquetz / conuiz / dances / iouſtes / combatz, On ſcet aſſez / que a faire telz eſbatz, Foꝛce deniers ſy mectent et deſpendent. Tout ce ie laiſſe a ceulx qui bien lentendent,19v
Trodune donna ſon office de gouuerneur du palais a Gogonne [1175]Ce ne ſeroit / de tant en gazouiller, Que perdꝛe temps et le papier bꝛouiller. Mais nous verrons dun appelle Trodune, Diſant nauoir en charges / que trop de une. Et ſe monſtra ſi ſaige et reſolu [1180]Quil reſigna celle ou eſtoit eſleu. Ceſt / quon le fit , du palays, maiſtre et conte, Dont ne voulut ſe trouuer en meſcompte. §Il ne ſembla ung tas dambicieux Ayans deſir de voller iuſque aux cieulx, [1185]Non par penſee haulte et contemplatiue, Mais volunte, a leur comte, ample actifue De amaſſer biens et treſoꝛs ſus treſoꝛs, Si quen la fin leurs eſperitz tres oꝛdz Et barbouillez en fange de pecune [1190]Vont deceder ſans penitence aulcune /. Conſiderant ceſt homme de valeur Que moins auoir de charge eſt le meilleur, Ayant touſiours lamour de dieu et craincte, Deuant les yeulx /. ſans pꝛiere ou contraincte, [1195]Quant et pluſieurs barons / va en lhoſtel Dun / quon nommoit Gogonne / de loz tel, Bꝛuyt et renom /. que a ſa phinozomie Bien ſe iugeoit de bonne pꝛeudhommie. Parlant a luy /. et ſes deux mains poſant20r
Trodune donna ſon gouuernement du palais a Gogonne. [1200] Sus ſon eſpaulle /. ainſi va pꝛopoſant / Mon bon ſeigneur / et cher amy Gogonne , Iay ung eſtat receu / le quel vous donne. Le roy / et tous les ſeigneurs / clercz et laiz Mont eſleu comte et maiſtre du palais, [1205]Et congnoiſſant de certain queſtes homme Pour excercer la charge et telle ſomme, Qui eſt de gꝛande impoꝛtāce et lourd faix, Et que ſcauez trop plus que ie ne fais, De mon vouloir franc et liberal / eſt ce [1210]Que, deuant tous ces ſeigneurs la , vous laiſſe Ce qui me meult /. Ceſt que a la verite, Bien ſcay que auez plus de bien merite /. Lautre eſtonne et honteux / voulut faire De ce reffuz /.Mais veu le bon affaire [1215]Du reſignant a ſa deſmiſſion, Il accepta ceſte commiſſion /. Si vaulſiſt mieulx ne lauoir acceptee Et que au loing euſt quelque terre achetee, Car Bꝛunechilde / auant le ieu party, [1220]Luy trouſſera ung tour de faulx party /. §Oꝛ fault noter que ce bon perſonnaige Lauoit ſeruie aulcun temps de ſon aaige. Et meſmement, fut delle conducteur Venant deſpaigne / en la ſeruant de cueur.20v
Brunechilde a tort print hayne contre Gogonne. [1225]Mais, comme ingꝛate et toute foꝛcenee , Pleine denuie / et ire a foꝛce nee, Le voyant eſtre en domination, Pꝛiſt ſur luy hayne / et indignation/. Pour quoy ce fut / ne touche la cronicque. [1230]Et ny ſcay rien / foꝛs que perſonne inicque Pꝛend a deſpit / quant ung ou autre voit, Qui de bontez / et vertus ſe pouruoit /. Si par auant / quil euſt la charge pꝛiſe, Fut, contre luy / de hayne foꝛt eſpꝛiſe. [1235]Ire et fureur / le voyant pꝛoſperer, Pꝛindꝛent ſon cueur iuſquau deſeſperer. Et non pourtant / ne tint maniere aulcune Dauoir ſus luy malueillance / ou rancune, Tant que le ſoꝛt / et infecte poyſon [1240]De ſon peruers ſedicieux blazon Eut la penſee au roy ſi peruertie, Que lamour fuſt de lamy diuertie. §Par lapz de temps / ayant ce point gaigne, Quelle congneut ſon hayneux deſdaigne [1245]Et eſtre mys ſur lennuyeuſe trace Dhomme eſbꝛanſle, quon gecte hoꝛs de gꝛace, Oncq ne ceſſa de celluy detracter, Duquel vouloit / la dure moꝛt traicter / Et attiſtra ung tas de ſatallites ,21r
Brunechilde fiſt mourir Gogonne. [1250]Trayſtres, meurdꝛiers / et garnimens deſlites , Auſquelz donna / oꝛ et argent aſſez, Pour le renger au reng des treſpaſſez. Loꝛs, ces paillardz / le bon ſeigneur pꝛeſſerent En trahiſon / et ſi foꝛt loppꝛeſſerent [1255]Que, dun licol, par la goꝛge ſangle, Fut des bourreaux infames eſtrangle. § Leſtrange moꝛt / du noble et vaillant comte Fut plaincte moult /. Mais le roy nen fit compte, Car il eſtoit abuſe du parler [1260]De ceſte femme /. et le faiſoit bꝛanſler A ſon plaiſir /. Tant fut caulte et abile, Quelle auera le dict dune ſibille Pꝛophetiſant iadis, en quelque endꝛoit, Que, de la part des eſpaignes, viendꝛoit [1265]En france / femme / oultraigeuſe / et cruelle /. Ce congneut on en peu de temps /.Car elle Myſt en auant miles occaſions /. Tant fit de maulx / et tant docciſions Sur pꝛinces / roys / et autres /. quelle liure [1270]Matiere aſſez den combler tout ung liure, Comme dirons /Se temps le peult poꝛter. Si men vueil bien a pꝛeſent depoꝛter Iuſques aux lieux q̄ a / oꝛdꝛe deſcripture Le coucheray / pour en faire lecture /Afficher les surlignagesMasquer les surlignagesAfficher les appels de collationsMasquer les appels de collationsAfficher les appels de notesMasquer les appels de notes
ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
aisné filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
alla à Paris prendre les tresors de son pere
§Cy apperra comme les quatre filz Du roy ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
aviserent ensemble À departir le royaulme. Et me semble + 4 [BnFfr4965] Que ainsi fu fait à certain jour prefix.
§Chapitre iiiie+om. [BnFfr4965, BnFfr23146][1005]S’il est aulcun qui sçavoir le vray quiere Des quatre filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, et enquiere Leurs propres noms, ilz sont telz :AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Puys ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,Goutran+Gontran [Cha515]Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et SigibertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Propos se meut+s’esmeut [BnFfr4965] entre eulx faire partaige [1010]Du paternel et royal heritaige. Et de cela furent les troys contentz Sans faire estrif+escript [BnFfr23146] d’aucuns noysifz contens. Mais ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, plus armé de cautelle Que nul d’entr’eulx,la fantaisie eut telle [1015]Qu’il meritoit ses freres exceder, Quant à+de [BnFfr4965] la part et droit de succeder. Par quoy, soudain, en Parisse alla rendre Pour les tresors de son feu pere prendre. Et cela fait, en donnant force avoir, [1020]Princes et grandz seigneurs s’efforce avoir, Ausquelz tantost eut +l’ [BnFfr4965]alïance prise Pour asseurer le fait de son emprise. C’est qu’il vouloit estre seul heritier Et posseder tout le royaulme entier.
Les quatre filz de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
s’assemblent à Paris pour partaige faire [1025]Aux convoiteux fit dons innumerables, Dont les aulcuns luy furent favorables. Plusieurs, aussi, tenans l’autre party, Considerans que ainsi s’estoit+c’estoyt [Aix419]s’estoy [BnFfr23146] party Hors la raison, firent grosse assemblee. [1030]Et, en Paris, se gecterent d’emblee Quant et1 les siens troys freresqui, alors, Soudainement le chasserent dehors, Par le moyen de personnes discrettes, Magnifestans leurs amytiéz secrettes+leur amitié segrette [BnFfr23146], [1035]Selon le mot vulgaire que ennemys Ne sont jamais sus telz faictz endormys. §Tantost aprés, fut maniere advisee, Pour l’amytié des freres divisee Reduyre à paix, concorde et unïon, [1040]Entre lesquelz trois, d’une oppinïon, Sans noyse avoir d’actïon personnelle, Dirent debvoir, selon loy paternelle, Estre contentz que le royaulme leur Fust departy par egalle valleur. [1045]À ces raisons, au quart frere envoyerent Et à Paris aller le convoyerent+convyerent [Cha515], Luy promectans recouvrer entour eulx Recueil courtoys, paisible et amoureux, Et qu’en ce cas, faire ensemble devoient
ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et ses trois freres partirent le royaulme en quatre [1050]Comme leur pere et oncles fait avoyent. Lors, ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, congnoissant leurs devis Estre fondéz en bon droit, prist advis D’aller vers eulx. Luy arrivé, songnerent Sus cest affaire, et si bien besongnerent [1055]Que chascun d’eulx receut provisïon De bon partaige.Et sans divisïon, J’entendz sans noyse et questïon quelconcques, Firent leurs lotz paisiblement. Adoncques Fut AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, comme2 le filz aisné, [1060]Roy de Paris entre autres ordonné; Goutran+Gontran [Cha515]Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne receut Orlëans pour son regne ; À SigisbertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
escheut Metzet+en [Cha515]Lorraine ; Et ChilperichChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
eut Soissons pour sa part. Ainsi se fit+faict [BnFfr23146] leur gracïeux depart. [1065]Si prindrent tous tiltres, couronnes, sceptres Et noms de roys, comme eurent leurs+leur [BnFfr23146] ancestres. Or celluy roy de ParisAribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Qui par aulcuns est nommé TherebertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, Fut extimé, pour la premiere annee, [1070]Vivre selon raison bien ordonnee. Femme espousa . Mais quelle ? Sur ce point, Ny de quelz gentz, l’histoire ne dit point, Fors seullement qu’elle eut nom Nigebride+Nygettride [BnFfr23146]Ingeberge (519 — 589) Reine des Francs de Paris au VIe siècle (?-?)
Epouse de Caribert Ier. À l’appetit sensuel, ne mist bride
AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
amoureux de deux chambrieres qu’il deflore [1075]Le sien mary qui, à +
Epouse de Caribert Ier avecques MarquenoseMarcova ( — 567) Reine des Francs de Paris au VIe siècle (?-?)
Epouse de Caribert Ier. Leur donner loz de bonne marque n’ose, Car le bruyt tel trop desrogue à cela.
La mort de AribertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
roy de Paris et de ses deux concubines [1100]Le bon GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris, evesque, ne cela Faire audit roy bien ample remonstrance, Mais il estoit si feru3 à oultrance, Et detenu en ce vice mauldit, Qu’il ne fit rien de +la [BnFfr4965]chose que luy dit. [1105]Continüant ceste lasche menee Et fole ardeur+amour [Cha515] de vie effeminee, Faict violant4, lequel ne peult durer. Subitement, fit+faict [BnFfr23146] la mort endurer À toutes+toute [BnFfr23146] deux, avecq l’enfant de l’une. [1110]Et luy aprés, par un decours de Lune, Fut tost de +
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, son frere et successeur, fut homme De grand bonté, fort bening, autant comme [1115]Possible d’estre.Hommes de paix ayma Et de concorde. Autres aussi blasma, Quant amytié ensemble ne tenoient, Et qui debatz mal fondéz soustenoient. Ung vice seul denigroit la vertu [1120]Et bonnes meurs dont il estoit+estoy [BnFfr23146] vestu, C’est qu’on le tint autant ou plus lubricque Que son dit frere.5 Il avoit la fabricque Et l’œuvre à+au [BnFfr17274] cueur du temple de VenusVénus Divinité de la mythologie romaine, déesse de l'amour6 Si fort, que à peine eust on lors trouvé nulz
Des lubricitéz de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne roy de Paris et d’Orleans [1125]Plus adonnéz de poursuyvre amour telle, Dont mainte playe+paies [BnFfr23146] angoisseuse et mortelle Ficha entour tristes et dolentz cueurs De ses subjectz. En ces+ses [BnFfr4965] dures langueurs, Se firent cris de filles esplorees [1130]Que avoit, par stupre, ordement deflorees. C’estoit pitié, assez pour s’esbahir, Veoir ung tel roy delaisser et haÿr La sienne propre espouse legitime, Et d’autres faire ung cas de tel extime ! [1135]Mais qui vouldroit ores la loy garder, En faisant ceulx et celles lapider Qui de briser leur foy +
,sur la plaincte De l’orde vie à ses freres, dont mainte Personne avoit grand merveille et horreur, Fort s’esbahit de leur +roy [BnFfr23146]si folle erreur. [1145]Et proposa, pour eviter l’ouvraige D’amour charnel, se mectre en marïaige. Aussi l’Apostre, en conseil, veult bailler Que mieulx se vault marïer que brusler. 9 Doncq envoya +om. [BnFfr17274]prier le roy d’Espaigne
SigibertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
roy de Metz espousa BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fille du roy d’Espaigne [1150]D’avoir sa fille à espouse et compaigne. C’est BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Or verrons, par exprés, De quelle sorte elle fut, cy aprés. À l’arriver se demonstra planiere, De bonne grace et honneste maniere. [1155]Mais le proverbe à ce propos +
TroduneTrodune ( — ) donna son office de gouverneur du palais à GogonneGogone [1175]Ce ne seroit,de tant en gazouiller, Que perdre temps et le papier brouiller. Mais nous verrons d’un appellé TroduneTrodune ( — )12, Disant n’avoir+N’avoir disant, [Aix419] en charges, que trop de une. Et se monstra si saige et resolu [1180]Qu’il resigna celle où estoit esleu. C’est qu’on le fit+faict [BnFfr23146], du palays, maistre et conte, Dont ne voulut se trouver+se voult trouver [BnFfr17274] en +nul [BnFfr17274]mescompte. §Il ne sembla ung tas d’ambicïeux Ayans desir de voller jusque aux cieulx, [1185]Non par pensee haulte et contemplative, Mais volunté, à leur comte, ample actifve De amasser biens et tresors sus tresors, Si qu’en la fin leurs esperitz trés ordz Et barbouilléz en fange de pecune [1190]Vont deceder sans penitence aulcune. Considerant cest homme de valeur Que moins+maindz [BnFfr17274]avoir de charge est le meilleur, Ayant tousjours l’amour+amour [BnFfr17274, BnFfr23146] de DieuDieu Concept de Dieu dans le christianisme et craincte, Devant les yeulx, sans priere ou contraincte, [1195]Quant et plusieurs barons, va en l’hostel D’un qu’on nommoit Gogonne+Bourgonne [Aix419]Gogone, de loz tel, Bruyt et renom, que à sa phinozomie13 Bien se jugeoit de bonne preud’hommie. Parlant à luy et ses deux mains posant
TroduneTrodune ( — ) donna son gouvernement du palais à GogonneGogone [1200]Sus son espaulle, ainsi va proposant : « Mon bon seigneur et cher+bon [Aix419]cher [BnFfr23146] amy Gogonne+Bogonne [Aix419]Gogone, J’ay ung estat receu, lequel vous donne. Le roy et tous les+ses [BnFfr17274, BnFfr23146] seigneurs clercz et laiz M’ont esleu comte et maistre du palais, [1205]Et congnoissant de certain qu’estes homme Pour excercer la charge et telle somme, Qui est de grande+grand [BnFfr17274] importance et +de [BnFfr23146]lourd faix, Et que sçavez trop plus que je ne fais, De mon vouloir franc et liberal, est ce [1210]Que, devant tous ces seigneurs là, vous laisse Ce qui me meult. C’est que à la verité, Bien sçay que avez plus de bien merité. » L’autre estonné et honteux voulut faire+et honteus voulut faire [BnFfr23146] De ce reffuz,mais veu le bon affaire [1215]Du resignant à+et [BnFfr4965] sa desmissïon, Il accepta ceste commissïon.14 Si vaulsist mieulx ne l’avoir acceptee Et que au loing eust quelque terre achetee, Car BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, avant le jeu party, [1220]Luy troussera ung tour de faulx party. §Or fault noter que ce+se [BnFfr23146] bon personnaige L’avoit servie aulcun temps de son aaige. Et mesmement, fut d’elle conducteur Venant d’Espaigne, en la servant de+du [BnFfr4964, BnFfr4965, Aix419, Cha515] cueur.
BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à tort print hayne contre GogonneGogone [1225]Mais, comme ingrate et+om. [BnFfr23146] toute forcenee+force nee [BnFfr4965], Pleine d’envie+d’annuy [BnFfr23146] et ire à force nee, Le voyant estre en+à [BnFfr4965] dominatïon, Pristsur luy hayne et indignatïon. Pour quoy ce fut, ne touche la cronicque. [1230]Et n’y+ne [BnFfr17274] sçay rien+riens [BnFfr17274, BnFfr23146], fors que personne inicque Prend à despit quant ung ou autre voit, Qui de bontéz et vertus se pourvoit. Si15 par avant qu’il eust la charge prise, Fut, contre luy, de hayne fort esprise. [1235]Ire et fureur, le voyant prosperer, Prindrent son cueur jusqu’au desesperer. Et non pourtant16, ne tint maniere aulcune D’avoir sus luy malveillance ou +
BrunechildeBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fist mourir GogonneGogone [1250]Traystres, meurdriers et garnimens d’eslites+d’eslite [BnFfr23146], Ausquelz+Auquel [BnFfr23146] donna or et argent assez, Pour le renger au reng des trespasséz. Lors, ces paillardz+ses paillas [BnFfr23146] le bon seigneur presserent En trahison, et si fort l’oppresserent +
Note n°1
En même temps que.
Note n°2
En tant que.
Note n°3
Frappé.
Note n°4
Agit de façon violente.
Note n°5
Sans doute ces leçons morales sur la
lubricité des princes sont-elles en partie directement adressées à
François Ier, dont les aventures
extra-conjugales étaient notoires.
Note n°6
Ce temple de Vénus évoque celui qui compose la deuxième
partie de la Concorde des deux Langages de Jean
Lemaire de Belges (1511), dans la version imprimée de laquelle
Cretin figure comme "prince" des "poëtes, orateurs et historiens de
la langue françoyse" (Paris, G. de Marnef, 1512, f. B5r). Mais
peut-être ce temple porte-t-il davantage le souvenir du
Temple de Cupido, poème également inspiré du
"temple de Vénus" de Lemaire et composé par Clément Marot entre 1515
et 1519. Offert à François Ier, le
Temple de Cupido invite à trouver au chœur/cœur
du temple la vraye amour, qui est "ferme Amour" (v. 537).
Note n°7
Tous les autres témoins séparent ici le chapitre 4 pour
en faire un cinqième, ce qui a pour effet de décaler la numérotation des
chapitres jusqu'à la fin du livre II. Etant donné la présence d'un
quatrain de titre et la cohérence du propos contenu dans ce nouveau
chapitre 5, Cretin est sans doute bien l'auteur de cette division, omise
dans les manuscrits royaux.
Note n°8
Par cette composition en chapitre unique, la leçon morale
sur la lubricité des princes s'en trouve affaiblie, alors qu'en fin de
chapitre, dans les autres témoins, elle possède une place de choix : le
copiste a-t-il volontairement amoindrie cette leçon en revoyant le
découpage et donc le contenu des chapitres pensé par Cretin ? Le fait
est que les portraits des princes lubriques se trouvent quelque peu
nuancés, pour ne pas dire en partie excusés, par le récit des premières
turpitudes de Brunechilde qui suit.
Note n°9
1 Cor 7:9 Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient, car il
vaut mieux se marier que de brûler.
Note n°10
Proverbe
répertorié par Morawski(Proverbes français antérieurs
au XVe siècle,
Paris, Champion, 2007 [1925]) sous le numéro 1371, que l'on
retrouve notamment dans le Roman de Renart ou
dans l'ouvre de Rutebeuf.
Note n°11
>Faste.
Note n°12
Le nom de ce personnage, qui
est absent des Annales de Nicole Gilles et du
Compendium de Robert Gaguin, est soumis à des
variations orthographiques importantes dans la tradition des
Grandes Chroniques de France. Si Jules Viard
imprime "Crodines", les éditions anciennes, à l’instar de celle de
Pasquier Bonhomme, mettent "Trodunes", comme Cretin.
Note n°13
Cette forme est attestée
ailleurs, et notamment dans la Mutation de Fortune de
Christine de Pizan.
Note n°14
Cretin modifie sensiblement la tonalité de
l’épisode tel qu’il apparaît dans les Grandes
Chroniques (t. 1, p. 201-202), tout en reproduisant
certaines erreurs qui trahissent la parenté entre les deux textes, à
l’instar de l’interaction physique. Le discours de Trodune/Crodin
dans les GCF est fait au roi et non à Gorgone, et il consiste à
justifier la démission de Trodune par sa trop grande proximité
familiale avec le roi et les hauts barons, laquelle sape son
autorité sur eux.
Note n°15
Si bien que.
Note n°16
Cependant.
Note n°17
Hommes de main,
mercenaires.
Note n°18
Elle le faisait osciller.
Note n°19
En effet, les exactions de Brunechilde,
avec elles de Frédégonde, constituent la matière du livre II, tandis
que le livre III s'ouvre sur le supplice et la mort de
Brunechilde.
Non num.
BnFfr4965
4
Non num.
BnFfr4965, BnFfr23146 om.
Cha515 Gontran
BnFfr4965 s’esmeut
BnFfr23146 escript
BnFfr4965 de
BnFfr4965 l’
BnFfr23146 leur amitié segrette
Cha515 convyerent
Cha515 Gontran
Cha515 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 leur
BnFfr23146 Nygettride
BnFfr23146 la
BnFfr4965 est vain
BnFfr4964 om.
BnFfr4965 une
BnFfr4965 haulser
BnFfr23146 faulte
BnFfr4965 om.
BnFfr4965 la
Cha515 amour
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 toute
BnFfr4965 vel
BnFfr23146 estoy
BnFfr17274 au
BnFfr23146 paies
BnFfr4965 ses
BnFfr4965 tenant erres
BnFfr4965 assez trouver
BnFfr17274, BnFfr23146 Veu
Non num.
BnFfr4964, Aix419, BnFfr17274, Cha515
Ce qui n’est bon à mectre en inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr4965
Ce qui n’est bon à mettre à inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr23146
Ce qui n’est bon mectre en inventaire /
Se doit chercher et non dire mais taire
Non num.
Cha515
div
; BnFfr4965
div
; BnFfr4964
div
; Aix419
div
; BnFfr17274
div
; BnFfr23146
div
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 om.
BnFfr4965 deduyt
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 le
Cha515 de
BnFfr4964, Aix419 richesses
Cha515 si
Aix419 N’avoir disant,
BnFfr23146 faict
BnFfr17274 se voult trouver
BnFfr17274 nul
BnFfr17274 maindz
BnFfr17274, BnFfr23146 amour
Aix419 Bourgonne
Aix419 Bogonne
BnFfr17274, BnFfr23146 ses
BnFfr17274 grand
BnFfr23146 de
BnFfr23146 et honteus voulut faire
BnFfr4965 et
BnFfr23146 se
BnFfr4964, BnFfr4965, Aix419, Cha515 du
BnFfr23146 om.
BnFfr4965 force nee
BnFfr23146 d’annuy
BnFfr4965 à
BnFfr17274 ne
BnFfr17274, BnFfr23146 riens
BnFfr4965 aucune
Aix419, BnFfr17274 et
BnFfr4965 conquist
BnFfr4965 On
Aix419 attiltra
BnFfr23146 d’eslite
BnFfr23146 Auquel
BnFfr23146 ses paillas
Non num.
BnFfr23146
Que d’un que ung licol par la gorge sanglé
BnFfr4965 de
BnFfr23146 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 parlé
BnFfr23146 branslé
BnFfr4965 À son plaisir
BnFfr23146 avera
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 ung gros
Aix419, BnFfr17274, BnFfr23146, Cha515 au lieu
BnFfr23146 Je
Note n°1
En même temps que.
Note n°2
En tant que.
Note n°3
Frappé.
Note n°4
Agit de façon violente.
Note n°5
Sans doute ces leçons morales sur la
lubricité des princes sont-elles en partie directement adressées à
François Ier, dont les aventures
extra-conjugales étaient notoires.
Note n°6
Ce temple de Vénus évoque celui qui compose la deuxième
partie de la Concorde des deux Langages de Jean
Lemaire de Belges (1511), dans la version imprimée de laquelle
Cretin figure comme "prince" des "poëtes, orateurs et historiens de
la langue françoyse" (Paris, G. de Marnef, 1512, f. B5r). Mais
peut-être ce temple porte-t-il davantage le souvenir du
Temple de Cupido, poème également inspiré du
"temple de Vénus" de Lemaire et composé par Clément Marot entre 1515
et 1519. Offert à François Ier, le
Temple de Cupido invite à trouver au chœur/cœur
du temple la vraye amour, qui est "ferme Amour" (v. 537).
Note n°7
Tous les autres témoins séparent ici le chapitre 4 pour
en faire un cinqième, ce qui a pour effet de décaler la numérotation des
chapitres jusqu'à la fin du livre II. Etant donné la présence d'un
quatrain de titre et la cohérence du propos contenu dans ce nouveau
chapitre 5, Cretin est sans doute bien l'auteur de cette division, omise
dans les manuscrits royaux.
Note n°8
Par cette composition en chapitre unique, la leçon morale
sur la lubricité des princes s'en trouve affaiblie, alors qu'en fin de
chapitre, dans les autres témoins, elle possède une place de choix : le
copiste a-t-il volontairement amoindrie cette leçon en revoyant le
découpage et donc le contenu des chapitres pensé par Cretin ? Le fait
est que les portraits des princes lubriques se trouvent quelque peu
nuancés, pour ne pas dire en partie excusés, par le récit des premières
turpitudes de Brunechilde qui suit.
Note n°9
1 Cor 7:9 Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient, car il
vaut mieux se marier que de brûler.
Note n°10
Proverbe
répertorié par Morawski(Proverbes français antérieurs
au XVe siècle,
Paris, Champion, 2007 [1925]) sous le numéro 1371, que l'on
retrouve notamment dans le Roman de Renart ou
dans l'ouvre de Rutebeuf.
Note n°11
>Faste.
Note n°12
Le nom de ce personnage, qui
est absent des Annales de Nicole Gilles et du
Compendium de Robert Gaguin, est soumis à des
variations orthographiques importantes dans la tradition des
Grandes Chroniques de France. Si Jules Viard
imprime "Crodines", les éditions anciennes, à l’instar de celle de
Pasquier Bonhomme, mettent "Trodunes", comme Cretin.
Note n°13
Cette forme est attestée
ailleurs, et notamment dans la Mutation de Fortune de
Christine de Pizan.
Note n°14
Cretin modifie sensiblement la tonalité de
l’épisode tel qu’il apparaît dans les Grandes
Chroniques (t. 1, p. 201-202), tout en reproduisant
certaines erreurs qui trahissent la parenté entre les deux textes, à
l’instar de l’interaction physique. Le discours de Trodune/Crodin
dans les GCF est fait au roi et non à Gorgone, et il consiste à
justifier la démission de Trodune par sa trop grande proximité
familiale avec le roi et les hauts barons, laquelle sape son
autorité sur eux.
Note n°15
Si bien que.
Note n°16
Cependant.
Note n°17
Hommes de main,
mercenaires.
Note n°18
Elle le faisait osciller.
Note n°19
En effet, les exactions de Brunechilde,
avec elles de Frédégonde, constituent la matière du livre II, tandis
que le livre III s'ouvre sur le supplice et la mort de
Brunechilde.
Non num.
BnFfr4965
4
Non num.
BnFfr4965, BnFfr23146 om.
Cha515 Gontran
BnFfr4965 s’esmeut
BnFfr23146 escript
BnFfr4965 de
BnFfr4965 l’
BnFfr23146 leur amitié segrette
Cha515 convyerent
Cha515 Gontran
Cha515 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 leur
BnFfr23146 Nygettride
BnFfr23146 la
BnFfr4965 est vain
BnFfr4964 om.
BnFfr4965 une
BnFfr4965 haulser
BnFfr23146 faulte
BnFfr4965 om.
BnFfr4965 la
Cha515 amour
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 toute
BnFfr4965 vel
BnFfr23146 estoy
BnFfr17274 au
BnFfr23146 paies
BnFfr4965 ses
BnFfr4965 tenant erres
BnFfr4965 assez trouver
BnFfr17274, BnFfr23146 Veu
Non num.
BnFfr4964, Aix419, BnFfr17274, Cha515
Ce qui n’est bon à mectre en inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr4965
Ce qui n’est bon à mettre à inventaire /
Se doibt cacher et non dire mais taire.
BnFfr23146
Ce qui n’est bon mectre en inventaire /
Se doit chercher et non dire mais taire
Non num.
Cha515
div
; BnFfr4965
div
; BnFfr4964
div
; Aix419
div
; BnFfr17274
div
; BnFfr23146
div
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 om.
BnFfr4965 deduyt
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 le
Cha515 de
BnFfr4964, Aix419 richesses
Cha515 si
Aix419 N’avoir disant,
BnFfr23146 faict
BnFfr17274 se voult trouver
BnFfr17274 nul
BnFfr17274 maindz
BnFfr17274, BnFfr23146 amour
Aix419 Bourgonne
Aix419 Bogonne
BnFfr17274, BnFfr23146 ses
BnFfr17274 grand
BnFfr23146 de
BnFfr23146 et honteus voulut faire
BnFfr4965 et
BnFfr23146 se
BnFfr4964, BnFfr4965, Aix419, Cha515 du
BnFfr23146 om.
BnFfr4965 force nee
BnFfr23146 d’annuy
BnFfr4965 à
BnFfr17274 ne
BnFfr17274, BnFfr23146 riens
BnFfr4965 aucune
Aix419, BnFfr17274 et
BnFfr4965 conquist
BnFfr4965 On
Aix419 attiltra
BnFfr23146 d’eslite
BnFfr23146 Auquel
BnFfr23146 ses paillas
Non num.
BnFfr23146
Que d’un que ung licol par la gorge sanglé
BnFfr4965 de
BnFfr23146 en
BnFfr23146 faict
BnFfr23146 parlé
BnFfr23146 branslé
BnFfr4965 À son plaisir
BnFfr23146 avera
BnFfr23146 roy
BnFfr17274 ung gros
Aix419, BnFfr17274, BnFfr23146, Cha515 au lieu
BnFfr23146 Je