Peintures du Livre II




















Guillaume Cretin
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs
que rédige Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury)
encouragé par Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury).
L’image se lit de bas en haut. Scène I Théodebert
II d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe
fol. 111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois
riches pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en
armes. Au premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands
boucliers ronds à umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en
cotte d’armes rose regardent la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une
vue partielle de la ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur. Capitale de la province romaine de la Germanie intérieure et un temps
de tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Elle est dominée par la cathédrale siège
archiépiscopal depuis 795, ici au second plan.A côté se trouve le palais de l’empereur construit vers 950, qui comprend le
cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une
tour à contrefort, avec dôme et lanterne. Au
troisième plan sans doute la tour avec lanterne de l’Hôtel de ville.
Toute la ville est pavée, des maisons s’intercalent entre les édifices
majeurs.Une courtine au premier plan a perdu un
étage pour découvrir le cabinet de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres sont fermées de grilles
solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse (v.5224-5225) des
habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant au roi de
partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v. 5241-5245)
penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage équitable
susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une collerette
d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique bleue. Une
large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir.
Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour
le déprécier (v. 5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme
du roi : il a un chapeau bleu. Scène II Le
meurtrier court aux murs encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux
la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la
jeter à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte
conclu avec lui (v.5250-5255).Près de la porte
de Mars, le roi en armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les
cheveux blancs, peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en
pronation pour indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit
exempt. L’image n’évoque pas l’entrée triomphale de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le
fait qu’il récupère les enfants de son frère (v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz sommairement représentée (v.
5266-5267), où les deux fils de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand
avec le même costume que son défunt père Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté et au ventre, a tenté de fuir
son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère d’un coup de dague au ventre.
Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés, qu’elle porte encore dans
la scène suivante.Scène IV Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées péjoratives,
rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son désir (v.
5291-5295). À ses côtés, un courtisan, bras
croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une
dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En
retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant
son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté royale
(v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v. 5302-5314). Il
rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire son épée ce
que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir, non pas
sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de
l’union, surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son
mari une influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux, Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il
est au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes
pour le contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée
entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à
vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en
vain.
L’affaire Gauthier d’Yvetot
Le premier récit illustré du volume évoque l’élimination brutale d’un héritier du
trône secondaire1 par son père
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
2. La pratique est caractéristique des Mérovingiens
et tient aux modalités de succession définies par le droit : il s’agit d’éviter des
guerres sanglantes pour préserver l’unité du Regnum Francorum.
Une longue série de violences intrafamilliales émaille le volume, répondant à cette
économie. Le destin tragique de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
évoqué en trois scènes3.
Sans le texte, il n'est guère possible de reconstituer son parcours. Son père lui
confie l'Aquitaine, dont il entend faire
un royaume autonome. Dans sa révolte, il reçoit l'aide de son
beau-père4. Ce dernier vaincu et s'étant
réfugié dans l'église de Saint-Martin de
Tours, le peintre montre ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
qui, faute de pouvoir l'en faire sortir, la fait incendier
(v. 449-455) : c'est la scène I. Alors Chramne s'allie avec les Bretons5. À l'issue d'une
bataille meurtrière (scène II), arrêté, il est jugé, condamné et supplicié avec sa
famille (scène III). Le ciel bleu qui s’éclaircit à l’horizon occupe peu de place. La
composition complexe dessine trois zones disposées en diagonales. L’image en haut se
lit de droite à gauche, en bas c'est l’inverse. Elle évoque selon un parcours
circulaire le siège et l'incendie de l’église, puis la bataille avec les Bretons
(d’où la cordelière sur le cadre), le procès, le supplice et suggère le retour à
l’église, sa reconstruction pour en expier l’horreur. Un axe vertical établit un lien
entre l’église incendiée et le supplice de la famille de ChrammneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc. Le rebelle en est exclu, l’auteur condamnant sa révolte.
Le roi Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
est
représenté trois fois,
son fils deux fois.
La composition met en valeur l’église.
Saint-Martin de Tours
L’image est censée représenter la première basilique décrite par Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge6 : à cinquante pas de
la ville, avec 160 pieds de long, 60 de large et une hauteur de 45, 52 fenêtres,
dont 20 dans la nef7. Ravagée
en 558, elle est encore incendiée quatre fois et reconstruite deux fois ; en 1014,
trois tours sont ajoutées. La tour du Trésor (50m de haut et carré de 10m de
côté), qui reçoit en 1175-1180 un placage gothique, comprend deux étages dont les
angles sont dotés de contreforts plats jusqu’au sommet, au troisième étage. Elle
conserve cet aspect avec une horloge au début du XVIe siècle8. Quant à la toiture, où des travaux ont eu lieu aux XIIIe et XIVe siècles, elle
rappelle celle de Saint-Jean
d’Angely. Pour la plupart des lecteurs, la silhouette de l’édifice,
avec ses fenêtres et la tour, est identifiable9. Le peintre n’a
pas la possibilité de reconstituer le monument mérovingien et la reconstruction de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
L’incendie et la mort de Connebault
La façade est pourvue de trois marches en pierre puis
de trois en bois, allusion à la basilique dédiée d’abord à saint PierrePierre, saint (Ier siècle avant J.C. — entre 64 et 68) Apôtre du Christ et premier pape de l'Église catholique et saint PaulPaul, saint (5 — entre 64 et 67) Apôtre du Christ et missionnaire, construite au-dessus des
boiseries du premier édifice en 437 par l’évêque BriceBrice de Tours (377 — 444) Saint catholique, pour abriter le tombeau et la chape
de saint MartinMartin de Tours, saint (316 — 08/11/397) Saint catholique et orthodoxe10. À l’entrée, deux colonnes torsadées soutiennent un arc roman,
au-dessus un fronton et au sommet une croix. Des flammes courent sur le toit,
sortent des fenêtres, embrasent toute la porte et l’intérieur.
ConnebaultWiliachaire ( — ) Comte d'Orléans au VIe siècle (?-?)
, soutien de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc11 défait par ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
,
s’est réfugié dans l’église, dont il refuse de sortir. Terrifié, il tente
d’échapper en vain aux flammes.
L’édifice est cerné par une armée de cavaliers sous un
gonfanon de gueules à la croix d’argent. ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, monté sur un cheval blanc,
porte sur son amure dorée le tabard azur semé de lis d’or des rois de
France. Il est couronné, sa responsabilité est dénoncée par sa position de
profil et son bouclier rouge ovoïde.
À côté du roi, critique implicite, un cavalier à
visage découvert, monté sur un cheval fauve harnaché de cuir non teint
(péjoratif), est proche du bâtiment, mais il n’est pas montré mettant le
feu. Sortant d’un bois, une autre partie de l’armée est composée de
gens de pied de dos, deux avec des boucliers ronds12. Les pointes des lances des hommes qu’ils commandent devant
l’église suggèrent une intervention dans les départs de feu.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, ConomorConomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne et les Bretons
affrontent Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
s’étant réfugié ensuite auprès du comte de Bretagne Conomor (Senabut dans le texte)Conomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne, réunit une
armée contre son père. Le texte décrit la bataille et les bannières levées.
Deux sont représentées : pour ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, un gonfanon gris à la croix blanche ; pour les
Bretons, un rouge avec une figure non lisible. Les flammes des enseignes
soulignent le mouvement des deux armées. Le lieu de l’affrontement n’est pas
précisé par le texte. Le champ de bataille, terrain plat permettant de charger,
est séparé de la scène tourangelle par une colline. Les chevaux ont un port de
tête encolure arrondie, révélateur du même dressage.
L’armée de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
se déploie devant une forêt, pour évoquer le chemin
parcouru. Au deuxième rang, les grands, loyaux, qui ont essayé avant la
bataille de l’éviter, ne chargent pas.
Au premier rang, sur un cheval de guerre blanc, le roi
a lâché les rênes, il tient un bouclier bleu laissant la tête de sa monture à
sa gauche, la lance est couchée sous l’aisselle droite. Le peintre fait le
choix de ne pas montrer ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
taillant à tout va avec son épée et découpant ses ennemis : l’accent est mis
sur le mouvement, l’intrépidité de la charge royale. Il est en armure dorée des
solerets à l’armet, sur sa dossière une fleur de lys en relief13.
La défaite de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
Le vers 561 (« Et, par ainsi, de toutes les deux partz ») rappelle que des deux côtés la bataille est meurtrière. Pour l’illustrer, à côté du roi, un cheval fauve a perdu son cavalier. Au sol gisent quatre corps, au milieu de flaques de sang. Un, en bleu, évoque les pertes que le roi redoute et indirectement son imploration à DieuDieu Concept de Dieu dans le christianisme, pour lui donner une victoire sans trop sacrifier de vies. Il est tombé sous un soldat du comte (ou roi) de Bretagne en cotte grise. Un autre breton en cotte rose, blessé et la main sectionnée, a tenté de fuir. À peu de distance, un dernier visage a la bouche ouverte, dents visibles, ce qui est rare et renvoie aux vers évoquant la dureté du combat par des comparaisons animalières (ourse femelle redoutable quand elle défend ses petits : « Avancoureurs, faisans diverses courses, / Monstrerent dentz plus furïeuses que ourses, / Lëons, liepardz et loups ne monstrent lors / Que à force on mect leurs petitz faons dehors / De leurs terriers. »). Son poing fermé est le signe d’une grande hostilité, il est blessé au niveau de la taille, c’est-à-dire des parties molles vulnérables.
Pour l’armée vaincue, un moment précis est figuré :
les deux premiers rangs comprennent quatre combattants en train de fuir, ce que
ne fait pas le gros de la troupe. Juste derrière le comte de Bretagne, monture
fauve et armure dorée, deux combattants chargent encore.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
reconnaissable à son cheval blanc, avec harnais et selle roses14. Le
prince en armure gris foncé sans éperons, comme ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
15, est
figuré de trois quarts dos, le poing droit dirigé vers lui16. La cordelière à nœuds du cadre établit un
lien entre la révolte du fils contre son père, le procès et le supplice
inique.
Le procès du fils rebelle
Pour la triade de gens de droit qui ont instruit le
procès, le peintre joue sur l’alternance rose-gris. Leur réaction à l’égard du
supplice n’est pas identique. Un, visage en partie caché, paraît horrifié. Le
second, chapeau rouge, regarde avec tristesse. Les bras croisés, main gauche
index pointé vers le bas, il récuse les modalités de l’exécution, décision du
roi. Au premier rang, le troisième est aligné sur ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Le peintre place sa main droite
au bout du sceptre tenu par le souverain : il en est l’instrument.
Le roi est éploré, yeux cernés, bouche ouverte, une
manière de rappeler sa contrition après la quadruple exécution. Il est en robe
héraldique avec grand col d’hermine. Le revers de sa manche a une polychromie
péjorative. Pour expliciter l’enjeu, son poing droit est en direction de son
fils.
Le supplice de Chramne et de sa famille
Le peintre décrit la famille du rebelle consommée avec lui, sans corriger
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, qui évoque deux fils
au lieu de filles, ce qui change la portée politique du drame17. Le visage de ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc exprime une douleur physique et
morale. Le haut du corps à la morphologie vigoureuse est de face. Dans
l’effort, pour se tourner vers les siens, apparaît une chemise noire, détail
bien observé. Malgré deux chaînes noires, il a tenté de se lever du banc sur
lequel il a été assis pour être jugé.
À la différence de son époux, ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne, sa jeune femme, aux joues encore
rondes, est en bleu couleur royale. Visage tourné vers le ciel, elle
hurle18. Enveloppée par les flammes, elle se
débat pour se tourner vers ses enfants et illustre la force de l’amour
maternel. Le dossier du banc dont elle a tenté de s’arracher est surmonté d’une
barre.
Dévoré par les mêmes flammes, l’aîné de ses enfants,
yeux roulés, s’époumone, visage levé vers elle. Il est derrière le banc, le cou
sur la barre, à laquelle le lie une chaîne qui enserre la poitrine puis la
taille. La manière dont il est attaché souligne le courage du petit fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
Son jeune frère en a tout autant. Lié à la barre le
long de l’accoudoir, assis sur le banc, il a réussi à se mettre debout en
arrachant la barre. En se débattant, la chaîne a glissé et l’étrangle ; il
reste entravé par la taille. Son bras droit et une partie de sa robe sont la
proie des flammes, le petit prince repousse le meuble. Aux horribles
souffrances de l’enfant brûlé vif, se mêle une peur panique. Il crie à pleins
poumons et se tourne avec désespoir vers sa mère qu’il voit brûler.
Le bûcher surbaissé est mal construit, de longues
bûches de bois sont disposées autour du banc, un fagot est posé contre la robe
de la mère, des bûches sont aussi accumulées près du petit prince. ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, les flammes dépassant à peine son
visage, va mourir le dernier en voyant le martyr des siens.ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne et ses enfants sont placés précisément
sous la basilique Saint-Martin19
Le point de vue du peintre
La construction de l’image accorde au supplice20 ordonné par le père le premier plan et la
plus grande surface. Il est pour le peintre l’essentiel, là où pour l’auteur le
pillage des biens de l’Église est la faute première de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, dont seule la révolte de son
héritier le détourne. Cretin moralise : l'histoire est un exemple pour tous les
enfants car toujours les pères doivent être obéis (vers. 590 : « Estre envers eulx
si desobeÿssans »). Sinon, par juste jugement, le fils selon ses démérites risque
d’être jugé selon la loi humaine par la justice - royale - et d’en subir la
rigueur. L’artiste souligne le caractère effroyable d’un châtiment qu’il dénonce
comme une vengeance diabolique. Le haut
du portique qui sert de cadre21 comporte une frise bleue et
or22 au
répertoire renaissant affirmé. La colonne gauche souligne le passage de la
bataille au supplice, son dernier tiers comprend deux colonnettes devant un mur
gris clair, sorte de cénotaphe des deux enfants royaux. En bas, deux hybrides
encadrent au centre un diable23 marquant la réprobation du peintre
Jean PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français.
L'affaire Gauthier d'Yvetot
L’auteur, parmi les crimes du roi Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
1, ne retient que l’affaire Gauthier d'YvetotGautier d’Yvetot ( — ), évoquée par Robert GaguinGaguin, Robert (1434 — 22/05/1501) Philosophe et historien français2. L’animosité royale inexpliquée a provoqué un long exil de ce bon et
loyal serviteur. Sur le conseil du pape, il tente de renouer avec le prince, en se
présentant devant lui dans une église. Le roi, sous le coup de la colère, le tue. Le
peintre suit le texte avec une composition audacieuse et synthétique qui utilise le
nombre d’or.
La scène se situe, ce que ne précise pas le texte, dans l’église de Soissons, capitale du royaume de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, soit
une unité de lieu. L’identification des personnages est facilitée par leur situation
dans l’image, leur position, leurs gestes, les costumes et le choix des couleurs.
L’ensemble des corrélations s’accorde avec le jugement moral et politique porté par
l’auteur. L’office du Vendredi Saint, célébré l’après-midi, permet de dater
l’événement avec une précision rare (v. 788). Le quart supérieur
met en scène RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde3. D’après Venance FortunatVenance Fortunat (530 — 609) Évêque et poète du Bas-Empire romain, Radegonde, fille du roi de Thuringe
et prisonnière de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, devient son épouse en 535. À la suite de
l’assassinat de son frère par son mari, elle de s’enfuir et entre en religion4. À la faveur
du meurtre de GautierGautier d’Yvetot ( — ), le peintre
aménage la version retenue par Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 672-674).
L'office du Vendredi Saint, le célébrant et RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde
L’espace sacré, un tabernacle, est délimité par une
tenture rouge et or et quatre anges chacun sur une colonne. Ils tiennent les
arma christi : la torche des gardes venus arrêter
Jésus, la colonne de flagellation et le roseau, de l’autre côté la couronne
d’épines et l’éponge, en dernier la lance penchée dans la direction de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde : elle s’associe à ses
souffrances. Sur l’autel, un retable évoque le Christ en croix entre MarieMarie Mère de Jésus-Christ et JeanInformations à venir (jean). Le choix des couleurs est mélioratif : rideaux vert semé
d’or, nappe d’autel blanche au bandeau rouge et or, dais et devant d’autel gris
et or. Le moment retenu est intense. Le célébrant, après avoir présenté à
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde la croix pour faire
mémoire de la Passion, la tourne vers la partie féminine des fidèles5.
La reine à genoux
sur une estrade devant une clôture6 de bois aux panneaux décorés, donc encore
en dehors de l’espace sacré du sanctuaire, regarde le cocélébrant qui tient une
patène avec le pain consacré la veille. Sans couronne (elle a renoncé à son
statut), ni nimbe, en costume à la mode du temps, robe de brocart d’or, voile
noir, elle va communier après s’être prosternée pour rendre hommage à la croix,
rappel de sa vénération pour un fragment de la Croix, qu’elle ne quitte pas.
L’image établit un lien – une diagonale les unit - entre la vocation religieuse (et
la décision de RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde d’entrer en
religion) et l’homicide de GauthierGautier d’Yvetot ( — ), un martyr (v. 788).
Les fidèles
Dans l’église, les fidèles sont séparés : les femmes, à gauche avec une stalle vide et les hommes à droite agenouillés sur le sol7, sauf un assis bras croisés, un livre ouvert sur les genoux8. Le texte ne précise pas s’il s’agit du chœur dont les laïcs sont exclus ou de la nef. En fait, l’office de la Croix, qui comprend la présentation puis la vénération de la croix9 prévoit que les fidèles à ce moment là s’avancent jusqu’à l’entrée du sanctuaire10 pour passer devant la croix et lui rendre hommage11. Au centre du chœur12, huit chantres debout, devant un lutrin, chantent l’office. Ils sont séparés de l'assistance par un banc coffre sur lequel sont posés trois livres liturgiques.
Le crime
Dans la nef, très courte, se trouvent le
roi et un groupe de fidèles. Trois gardes royaux armés de hallebardes13 à gauche,
dont deux figures monumentales, sont dépréciés14. Un tourne le dos à la scène,
un autre ne la voit pas, le troisième, en chapeau rose (le chef de la garde),
lance au poing, n’a pas le temps d’intervenir. Les fers des armes proches de la
stalle laissée vide rappellent peut-être que la reine a fui et que ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
a tenté par la force de la
récupérer.
Au premier plan, la quasi totalité de la hauteur de
l’image est occupé par un dais azur fleurdelisé, dont le pan rouge et or, comme
la tenture derrière l’autel, souligne la sacralité de celui qu’il
honore15. Une différence de couleur et de
taille des fleurs de lys suggère la présence d’un drap d’honneur sur le siège
royal.
Le roi est vêtu d’un ample manteau, aussi noir que sa
colère (v. 794, fureur comme celle du guerrier dans le texte), doublé
d’hermine sur une robe de même couleur que celle de son épouse. Il porte sur sa
toque rose une petite couronne. L’enlumineur ne donne pas d’information sur la
provenance de l’arme : d’après le texte, elle est enlevée à un garde (v. 795). Les
sourcils froncés, le roi donne à GauthierGautier d’Yvetot ( — ) un coup mortel, de bas en haut, à travers les parties
molles, atteignant à coup sûr le cœur - geste technique (v. 796-798). Un flot
de sang s’écoule.
Les deux princes à droite, l’un tenant un livre
ouvert, n’ont pas le temps de réagir, pas plus que le groupe de fidèles.
GauthierGautier d’Yvetot ( — ), sidéré et effrayé, les yeux tournés vers le ciel, en
robe courte du même gris que le devant d’autel et le dais qui le surmonte, a
sur les épaules une cape d’hermine, allusion au titre royal, que sa lignée
reçoit en réparation16.
La réparation et ses enjeux
Le roi ayant agi sous le coup de la colère, une contrition est possible. Un
wergeld vient compenser le meurtre : à cas énorme, réponse exceptionnelle et...
légendaire, la royauté d’Yvetot datant du
XIe siècle. Le rôle du pape AgapetAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (535-536), qui accorde à GauthierGautier d’Yvetot ( — ) soutien et conseil, lui donne un
bref pour le roi dont la lecture suscite sa colère (v. 791-794) et envoie un
rescrit après le meurtre (v. 827), n’est en rien évoqué. Faut-il faire un lien
avec la neutralité relative de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à l’égard de la réforme lors de la
première partie de son règne ?
La puissance du roi de France vient de Dieu, aucune limite n’est posée à
l’exercice de son pouvoir. Agissant sans conseil ni contrôle et n’étant pas maître
de lui, il se comporte en tyran, soit une leçon pour François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
: ses
couleurs argent tanné et sable en 152117 sont prêtées à ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. S'il assiste à la messe tous les
jours, il est décrit comme coléreux et supportant mal la
contradiction18.
Il gouverne par conseil... en rappelant qu’il n’en a pas statutairement
l’obligation. Le discours moral des humanistes est de maîtriser sa
colère19, l’auteur les suit.
Le peintre saisit avec lui, à travers l’affaire, d’autres enjeux politiques en
quelque sorte en suspens.
La localisation dans l’église et le moment sont évoqués par le pape Agapet IerAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (v.
810-816) comme autant de circonstances aggravantes. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français met sous la plume du pape le terme de sauveté
(v. 811), rappelant que l’église, domaine sacré, est un lieu de refuge protégé
par des interdits. Asile inviolable, elle est une zone d’exterritorialité, qui
contrarie l’exercice de la justice royale. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
finit par éteindre ce
privilège d’immunité par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 (art. 166).
L’auteur dénonce le crime, « cas énorme, vilain crime et homicide immunde», sans
le qualifier, avec prudence, de sacrilège ou de profanation (délibérée) ou de crime
de lèse-majesté divine et sans rappeler qu’il implique un rite pénitentiel de
purification. L’appel à la contrition du pape est assorti de la menace
d’une « censure » (v. 831-834), en fait de l’interdit personnel et plus grave,
celui jeté sur le royaume avec suspension des sacrements. Le risque politique
n’est pas précisé, c'est une question délicate : Dieu peut renverser le roi en permettant à
ses ennemis de le vaincre, mais la désobéissance, la révolte de ses sujets restent
exclues.
Enfin le lieu du crime et son moment fondent l’argumentation juridique des
praticiens et avocats du roi, qui l’amènent à accorder à la famille du défunt des
terres de la couronne en toute souveraineté (v. 850-860)20. Or l’inaliénabilité (et l’imprescriptibilité) du
domaine royal est inscrite dans le serment du sacre depuis Jean IIJean II de France (26/04/1319 — 08/04/1364) Roi de France de 1350 à 1364 et Charles
VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
la rappelle à plusieurs reprises et, à sa mort, lors de
l’avènement d’Henry IIHenry II (31/03/1519 — 10/07/1559) Roi de France de 1547 à 1559, elle est consacrée
juridiquement par le mariage du roi et de la Res Publica
qui apporte en dot le domaine de la couronne.
Le cadre de l'image : le point de vue du peintre
Le fronton du portique, qui sert de cadre à l'image, soutient une
cordelière21. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
opte avec toute la famille royale pour
la cordelière à grains franciscaine adoptée par Anne de BretagneAnne de Bretagne (1476-1477 — 09/01/1514) Duchesse de Bretagne et deux fois reine de France (1477-1514) et Claude de FranceClaude de France (13/10/1499 — 20/07/1524) Pénultième duchesse de Bretagne, reine de France et première épouse de
François Ier à laquelle Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier a fait ajouter les
nœuds de la cordelière de Savoie22. En bas, une tête de face (valeur péjorative)
est sans doute une allusion aux envieux, dont les faux rapports suscitent la haine
du roi (v. 691-694). Des feuilles d’acanthe sortent de sa bouche, symbole du
triomphe sur les épreuves de la vie et la mort. L’épreuve surmontée s’est
transformée en gloire.
Brunehaut, Sigebert et l’élimination de Gogon
Après le partage du Regnum Francorum entre les quatre fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
Ier
1 et deux
mariages royaux2, débutent de sanglantes guerres civiles (570 à 613). Charibert IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est tancé en vain, par saint
GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris3, à propos de ses concubines (fol. 17r -18r) ; GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne se comporte pas mieux. SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, à la vie exemplaire, décide alors de se
marier avec BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(fol. 18v-19r).
GogonGogone4, « maître du palais »
accompagne BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r)5. Reine, elle le prend
en haine et le fait assassiner (fol. 20v). Sigebert
IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
abusé par le discours de son épouse, ne s’en émeut pas (fol. 21r)6
.
Remède à la lubricité des princes, les mariages royaux.
L’image dit plus que le texte (la mort de GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie), autre chose (la carrière de GogonGogone) et interprète le récit en le censurant et
en l’étoffant. Le peintre oppose dans un joli paysage, sous un ciel clair, deux
scènes dans le quart supérieur gauche et deux dans le registre inférieur : le lien entre elles est établi par une tour, à dôme
doré, qui appartient à l’ensemble palatial. La surface considérable occupée par
le palais, adossé à la ville de Metz,
capitale de l’Austrasie7, donne à voir l’enjeu de pouvoir. L’image
juxtapose de manière audacieuse plusieurs moments et donne une synthèse
signifiante : deux rois en exercice, sur quatre figurés. CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, l’aîné8, sans couronne - il est
décédé (v. 1100-1112) –
et devant lui GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne9, couronné, qui lui succède (v.
1113), entendent les remontrances de l’évêque
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris (v.
1100-1101), alors que dans le texte il ne tance que le premier. Le
second, mains doigts croisés, écoute sans tenir compte du propos, ce que
l’auteur reproche au premier (v. 1112). La raison de l’admonition est leur
lubricité, vice maudit (v. 1103, 1119, 1121, 1131-1133). Elle se devine
indirectement par l’arrivée de deux futures reines. Elle traduit l’efficacité,
au demeurant relative, de la parole du saint sur les deux autres
frères.
Galswinthe, Brunehaut et Gogon
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
en robe rose, arrive la première (v. 1150-1151) ;
derrière elle, son époux SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
Ier et, à ses côtés, sa sœur aînée GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, que le texte ne mentionne pas
encore car elle épouse Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
plus tard. Elle est représentée
bras croisés, comme une morte : elle va être assassinée par son mari, ce que le
programme choisit de ne pas montrer, à la différence de nombre d’exemplaires
des Grandes Chroniques de France10.
GogonGogone a posé
une main sur son épaule : il l’escorte, alors que le texte indique que c’est
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, dont il a négocié le
mariage (v. 1123-1124). Escorter l’aînée, épouse exemplaire et martyre est
sans doute plus valorisant. Le gouverneur du
palais pose l’autre main sur le jeune Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais qui prie. L’image se dissocie du texte qui n’en dit rien.
GogonGogone est son nutricus, son tuteur, il vit près de lui. Chargé de son éducation, il
exerce la régence à la mort de Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, pendant six ans11
Gogon reçu en audience par Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
La troisième scène, au second registre, intervient dans une salle du palais. Le
peintre puise dans le répertoire renaissant pour en dire la richesse et la beauté :
médaillons de marbre, moulures, etc.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, revêtue
d’une robe rose comme précédemment, donne ordre de l’assassinat.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
couronné, en robe bleue, paludamentum gris et toque rose,
est au centre de la pièce. Il se tourne vers elle : approuvant à tort (main
gauche) son discours, il montre son hostilité à GogonGogone. Le maire du palais
(v. 1127), a un costume luxueux, qui dit le prestige de son activité : il est
vêtu d’un court manteau noir doublé d’hermine sur une robe de brocart or et
botté. Il a mis un genou à terre et s’est décoiffé pour s’adresser au
roi.
L’assassinat sur ordre de la reine
Sur le seuil du palais, à son départ, il est surpris par les assassins, à la
solde de la reine12 (d’où le bleu sur leurs vêtements) et tombe, étranglé par un
lacet13
(v. 1254-1256). Un témoin, qui représente
l’opinion de beaucoup (v. 1258) regarde le couple royal et déplore
l’assassinat14.
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de la
mort du noble et vaillant comte (v. 1258).
Le fronton triangulaire du cadre est
au-dessus de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de GogonGogone.15. À gauche, deux colonnes
superposées et un pilastre, symbolisant sans doute SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
partagent le même chapiteau et la même base. Entre les deux, une étroite bande bleu
les unit, à l'image du couple dans l'exercice du pouvoir. À droite, une seule
colonne, plus épaisse, rappelle le rôle de soutien du fidèle et dévoué serviteur.
Sur le bas, deux feuilles d’acanthe, pour célèbrer sa mémoire, se réunissent sous
GogonGogone.
Le discours politique et moral sur la puissance royale sans limite et dévoyée condamne ici un roi à la personnalité faible16, qui laisse une influence maléfique à son épouse. Princesse wisigothique, élevée à la romaine, elle entend jouer un rôle politique fort, d’où sa haine à l’endroit du maire du palais dont la réputation fait ombrage au couple. Un siècle plus tard, les jeux sont faits en faveur de l’aristocratie. Ici le menton un peu empâté et le nez évoquent peut-être Anne de BeaujeuInformations à venir (anne_de_france), dont le triptyque par Jean HeyInformations à venir (jean_hey), le Maître de Moulins, conserve le portrait et que Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier17 n’apprécie pas.
Sigebert, assiègeant Tournai, assassiné par les sicaires de Frédégonde
Après les premiers affrontements de la guerre civile de 568, au traité
d’Andelot en 5741, elle reprend en 575. ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
2 attaque,
abandonné par GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne3, mais SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le force à se replier. Il s’enferme alors dans la vieille
place forte de Tournai, jugeant la
situation désespérée. SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
4 renonce à le poursuivre et
se dirige vers Paris, qui lui
ouvre ses portes. Malgré l’intervention de l’évêque Germain de ParisGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris, il décide ensuite d’en
finir avec son demi-frère et l’assiège, laissant la faim faire son œuvre. L’issue
paraît inéluctable. La lecture de l’image commence par le registre inférieur : le
siège de la place puis la préparation de l’attentat dans ses murs.
Tournai
La composition souligne la situation terrible des
assiégés : ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et son épouse,
réfugiés là (v. 1762 : « Fors qu'en fuyant dedans Tournay tournerent. »)5.
Une partie de la ville, rive gauche sur le site de la première implantation
romaine, occupe les quatre cinquièmes de la hauteur de l’image. S’étend, autour
de l’axe central, une tour ronde d’angle surmontée d’un dôme doré.
L’Escaut qui
traverse la ville, coule sous ses murs jusqu’au pont Notre Dame6,
sous lequel il s’engouffre. Le prestige de la première capitale des
Francs Saliens est souligné par ses toits en coupole sur les tours carrées ou
rondes ainsi que le pavement des rues. Le peintre sait distinguer deux étapes de
la construction avec au premier plan, suivant les sources écrites qui évoquent les
murs en pierre de l’enceinte romaine, une courtine en opus
incertum dotée d’un mâchicoulis et de canonnières. Face au camp de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, une double enceinte est commandée par une tour carrée
occupée par des défenseurs.
La ville est dominée par la cathédrale Notre-Dame, au toit d’ardoise, et
son imposante tour clocher7.
Le peintre distingue deux quartiers :
l’un, derrière FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, constitué
de deux maisons en pierre ; et l’autre, après la porte et le pont, avec quatre
maisons en pans de bois de belle hauteur, qui rappellent la richesse et la
puissance de sa bourgeoisie.
La ville assiégée par SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
La moitié de la ville est encerclée (v. 1767-1768) :
au premier plan une batterie de six pièces d’artillerie mobiles, avec servant
d’artillerie, a déjà endommagé la courtine8. Malgré l'intervention de GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris qui l’avertit de ne pas « mectre
main au propre sang » de son frère (v. 1805-1808)9, SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, roi d’Austrasie,
dirige le siège10 : couronné, en tunique bleue sur son armure dorée,
botté11, il tient un bâton de
commandement et désigne la ville au capitaine à sa droite, visage découvert
comme le roi.
Leurs troupes en armures complètes et armées de lances
sont rangées sous un étendard de gueule au solifuge d’or (ils ne sont pas
encore chrétiens), préfigure du soleil, un des emblèmes de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le roi, qui fait frapper des écus avec ce motif, est, pour ses thuriféraires,
un second soleil encore en 153812.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les sicaires
Dans la ville, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, ancienne esclave devenue reine, en robe or aux
manches ourlées d’hermine, prépare l’assassinat. Elle est en marche, pour
signifier qu’elle a l’initiative de l’attentat (v. 1771-1772)13. Les sourcils arrondis ainsi que le regard en coin
contribuent à l’expressivité du visage.
Elle prend à part (v. 1775) les sicaires, qualifiés de
paillards, nom donné à une troupe d’infanterie et de truands prompts à mal
faire (v. 1773-1774)14. Ils se sont découverts devant elle et concluent un
marché dont le texte donne la teneur (v. 1778-1781). Ils n’ont pas le costume
de l’emploi, car ils ne pourraient pas accéder à la reine sans cela. Surtout
l’auteur les dédouane. Les malheureux, qui risquent leur vie et la damnation,
ont été trompés (v. 1789-1790) : la reine leur promet, s’ils sont tués, de
faire des fondations pieuses pour obtenir leur pardon15, ce
sont donc de bons chrétiens.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a décidé, seule d’après le
texte, de retourner la situation, alors que les armes ont été favorables à
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
L’assassinat et le massacre des assassins
Dans le registre supérieur, la composition est circulaire : de droite à gauche,
l’assassinat et le massacre des assassins, puis en bas de gauche, à droite, la
sortie de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, annonce de la
victoire permise par le crime. Sur un fond de paysage très vallonné, le ciel clair
ne laisse pas deviner que la scène intervient de nuit et fait contraste avec le
déchaînement de violence dans le camp de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
16. Il est composé de huit pavillons somptueux : trois
rouge, quatre gris, brodés d’or, avec boule sommitale17. Ils sont disposés par groupes de trois.
Une foule considérable de combattants, tous en armure, se presse entre les
tentes.
Sous un gonfanon vermeil au solifuge d’or, la tente
royale rectangulaire est rose doublée de gris. Ses pans s’ouvrent sur le lit :
la courtepointe bleue semé d’annelet blanc et les draps sont souillés du sang
de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, frappé au front d’une
blessure mortelle.
Deux gardes au statut inégal, alertés par les cris,
sont intervenus aussitôt. Les assassins gisent déjà au sol avec leurs épées,
découpés comme de la chair à pâté, dit le texte (v. 1799-1802). Ils sont
identifiables par leurs vêtements civils, qui traduisent aussi le caractère
suicidaire de l’opération spéciale. L’auteur ne précise pas qu’ils ont tué
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
avec des scramasaxes
empoisonnés. Le reste de l’armée n’a pas eu le temps d’intervenir18. Un troisième garde, visage découvert et bouche ouverte,
évoque le grand bruit (v. 1815-1822) suscité par l’attentat. Le tumulte
alerte les assiégés (v. 1821-1828), qui réagissent.
La sortie et la contre-attaque de Chilpéric
Chilpéric Ier de NeustrieChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, roi débauché, sous
l’emprise de son épouse, sort de la ville, par la porte Notre-Dame, à la tête
de sa cavalerie et devant un de ses généraux. Il est en partie caché par la
tour de l’entrée, mais son cheval blanc harnaché de bleu ne laisse pas de doute
sur son identification. Sans se contenter de l’annonce faite en riant par
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(v.
1831-1832)19, il ne
lance cette sortie qu’après confirmation du décès de son frère : ainsi il n’est
pas associé à l’attentat qu’il n’a peut-être pas souhaité ni
organisé20.
Il se dirige aussitôt (v. 1836-1837) vers l’armée du
défunt, suscitant la surprise d’un capitaine ennemi au premier rang et de haute
stature.
Point de vue sur Frédégonde
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, ancienne esclave ambitieuse
et sanguinaire, par rejet social, devient un contre-modèle idéal. Elle pratique la
trahison et use de violence comme BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sa rivale. Mais elle s’en distingue par son mobile, qui
se limite à son aventure personnelle - maintenir sa situation à tout prix21 - et sa
perversité. Au début du XVIe siècle, la tension entre
ce qui relève du privé et du public colore les régicides mérovingiens et en
renouvelle l’intérêt.
Le cadre monochrome oppose à gauche, deux
colonnes jumelées et superposées à l’image du pouvoir partagé entre ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
22 et l’autre
côté, deux pilastres superposés, pour SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le tout est orné d'une cordelière23.
Celle-ci court sur le sommet de l’arc déprimé24, s’enroule à gauche au
niveau de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, à droite près
de la tente de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Elle donne
à voir le lien entre la commanditaire et sa victime et ce qui se joue : la
royauté sur les deux tiers du Regnum Francorum25. En bas,
deux acanthes sortent de la bouche d’un visage de face, pour déplorer, comme
Marius d'AvenchesMarius d'Avenches (circa 530 — circa 596) Saint, évêque d'Avenches (puis de Lausanne), la
disparition du héros triomphant abattu par ruse.
Mérovée et Brunehaut se soumettent à Chilpéric
Après l'assassinat de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
1, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
2 charge
son fils aîné, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, d’envahir le
Poitou, en 576. Mais le prince n’en fait
rien. Il s’arrête à Tours, va à Rouen, où se trouve sa mère AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier3 et épouse BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
4 veuve de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi, à marche forcée, se
dirige vers Rouen. Le jeune couple se réfugie
dans une église et finit par se soumettre. MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier est tonsuré, ordonné prêtre5. Il s’évade se réfugie à Saint-Martin-de-Tours6, en 577, puis tente de fuir en Champagne. Son père décide d’en finir : par ruse, il attire le
rebelle à Thérouanne7 : encerclé, il
se suicide8.
L'armée de Chilpéric investit le refuge de Mérovée et Brunehaut
La composition réunit quatre scènes9 et accorde une place particulière à l’espace naturel : au premier
plan, devant une barre rocheuse, une grande plaine où les troupes sont disposées
autour de l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen. L'aile
gauche se dirige vers l’arrière de l’église, sous le commandement d’un général
en armure10
renaissance et enveloppé d’une sorte de paludamentum
court. La selle de son cheval et la housse – en deux parties, à la mode début
XVIe siècle - sont bleues. Les postes de
commandement sont confiés aux nobles les plus fidèles à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v. 2067-2068).
Au centre, le dispositif est le même. Tournés vers le
porche avant de l’église, deux chefs sont de trois quarts dos : le roi seul est
visible en entier11. Son
paludamentum rose rappelle celui pourpre de
l’empereur romain12. Il n’a pas de couronne
sans doute parce qu’il investit l’église de Saint-Martin-du-Pont de
Rouen.
Au troisième plan, l'aile droite est prête à en
découdre. Elle est mixte, composée de gens de pied13 avec hallebardes, commandés par un capitaine avec un grand
bouclier rond14, qui regarde un général dont il attend
les ordres. Ce dernier est au premier rang de la cavalerie lourde15, bien supérieure en nombre ;
au-dessus flotte un étendard rose avec une croix et le chrisme16.
Les mariés dans l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen
Pour la deuxième fois dans le volume, apparaît une
église dédiée à saint Martin17, celle de Saint-Martin-du-pont-de
Rouen. Grégoire de
ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge indique que le couple s’est réfugié en 576 dans une
basilique sur les remparts18. Selon Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 2060-2061), elle est
fortifiée. Attestée encore au Xe siècle, il s’agit
au début d’une simple chapelle en planches de bois construite à côté ou sur
l’une des portes de la ville19. Incendiée et reconstruite plusieurs fois elle se
présente en 1526 dotée d’un clocher pyramidal en bois spectaculaire20. Ici, avec une petite croix en guise d’épi de
faîtage, le toit est en bois comme celui du clocher21 construit sur son arête. Un tiers de l’image montre l’intérieur
de l’église par le procédé de la mansion. Le peintre insiste sur la qualité du
décor intérieur : sol carrelé, autel sur une estrade devant une tenture bleu
semé d’annelets d’or, retable en bois prolongé par un petit rideau gris, nappe
blanche et antepandium bleu. En arrière plan, avec deux
fenêtres22 et deux colonnes torsédées en marbre rose23.
Le tout paraît loin de l'établissement
primitif, sinon de la basilique du Ve siècle. Le
bâtiment est flanqué d’une tour, construction plus récente24.
Intervient ici la première scène. Le peintre suit le texte. Les époux Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier - BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sont poureux : visages tournés
vers la gauche comme pour fuir.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
sans couronne, a les mains jointes, doigts croisés : geste d’intense
supplication, avec les genoux semi-fléchis. Elle est en longue robe rose aux
grandes manches ourlées de fourrure tachetée (péjorative), sur ses cheveux
blonds est posé un voile noir brodé d’or. Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, au visage juvénile, fils aîné de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, prince héritier en a les
attributs. Coiffé d’un chapeau rose-rouge avec un affiquet, il porte une
tunique grise au col d’hermine dont les larges manches ont glissé sur le bras
découvrant une chemise pourpre. Les chausses sont bleues pour rappeler son
appartenance à la famille royale et son statut. Ses bras sont croisés, il est
partagé25.
La soumission de Mérovée
La deuxième scène se situe dans un espace de
transition : le seuil. Dans le narthex (ou avantnef), les voussures et le
décor sont renaissants, avec médaillon de marbre rose, corniche cannelée,
moulures. Le portail est surmonté d’un arc en accolade, typique du gothique,
avec une fleur de lys. Il repose sur deux colonnes ornées d’un filet qui
encadrent la reine au moment où elle franchit le seuil, peut être symbole de
la perversité de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, tante
et épouse de MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier. L’image est
pleine de mouvement.
La reine est en train de sortir, penchée en avant.
De la main, elle indique qu’elle va suivre son mari et regarde Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. La soumission
intervient au bas des marches, sur le sol de terre battue, le caractère
contraint est souligné par le dispositif des troupes. Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier
a une tunique plus courte pour montrer son genou à terre. Il s’est
découvert, sa main touche celle du roi26.
L’accent est mis sur sa chevelure châtain foncé, qui rappelle indirectement
qu’il est ensuite tonsuré27.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, sur un cheval blanc, est en
civil28. Alors que MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a un large col d’hermine sur les
épaules, lui en a un bleu et, sur son chapeau à rebras noir, figutr une
couronne à courts fleurons. Visage fermé, il se penche pour prendre la main
de son fils qui pleure29. Le bon accueil30 que le roi
réserve au couple n’a qu’un temps.
L’épilogue
Sur le même axe intervient l’épilogue : après être
sorti de la franchise de l’église de Tours31, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier part loin, avec une petite
assemblée, en Champagne, puis
est attiré en Neustrie par
l’annonce du faux ralliement de Thérouanne32. Sur fond de
paysage de collines, avec forteresse sommitale, la scène intervient dans une
plaine.
À droite, le fugitif est fait prisonnier par le chef d’une cavalerie, armée régulière
dont rien dans le texte n’indique l’appartenance. Incestueux, révolté contre
son père, qu’il a affronté en armes et défroqué, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, visière de son bacinet levée,
est désormais déprécié par ses lèvres charnues et son gros nez33. Cinq combattants, ses
compagnons, sont derrière lui à la lisière de la forêt : le premier a les
traits d’un diable34, le groupe étant condamné
pour l’avoir aidé. Le texte explique qu’après sa
capture, sans indication de qui le capture, par crainte de tomber aux mains
de son père et par désespoir (v. 2116), il contraint un de ses parents à lui
donner un coup mortel. Celui qui le tue, son parent, coiffé d’un armet et
visage découvert, comme MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier,
est ici sur un cheval blanc au harnais bleu. Issu des rangs de l’armée
royale, il fonce vers le captif, le frappe dans le dos en le transperçant de
son épée, tout en le maintenant. Le suicide, qui plus est par un tiers et
sur ordre, étant condamné par l’Église, devient exécution par
surprise. Le droit des armes interdit la mise à mort d’un prisonnier
de guerre sans arme35, ici il s’agit d’un réprouvé,
condamné et en fuite, soit au XVIe siècle un
mauvais geste, licite, compte tenu de la personnalité de l’exécuteur. Dans le
ciel dégagé, sous un nuage bleu foncé, la scène conclut un tragique
enchaînement : la soumission du couple jugé illégitime, puis après la fuite du
fils révolté, sa mise à mort.
Le cadre et le point de vue du peintre
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé
et d’une cordelière à nœuds. Elle s’arrête au niveau de la toiture de
Saint-Martin-du-pont-de-Rouen et, à droite, se prolonge
jusqu’au gonfanon de l’armée de Chilpéric
IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le portique comprend une
colonne, près du couple, et un pilastre orné de panneaux au décor
renaissance sur fond bleu (candélabre, cassolette, végétaux, oiseaux), près
du roi. Sur le socle d'un médaillon, en bas, figurent trois motifs
d’acanthe. Le peintre attire l’attention sur Chilpéric Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et approuve son
action.
Le Concile de Paris et le jugement de Praetextatus, évêque de Rouen
Le cinquième Concile de Paris1, réunit, à la demande de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, 45 prélats, en 576 (577), pour juger
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, évêque de Rouen2. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a porté
contre lui une triple accusation3 (v. 2303- 2306) : il a béni le mariage incestueux de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, a rendu à cette dernière les joyaux mis en sa garde et a
offert de grands dons à des gens pour empoisonner le roi (v. 2337-2340). Le roi la
suit dans ses griefs4. La fonction d’un évêque étant viagère, il ne peut être
déplacé à volonté, à la différence d’un agent du roi. Gênant ou jugé indigne, il ne
peut non plus être assassiné. Reste qu’il peut-être déchu selon les formes, d’où la
réunion d’un concile judiciaire5.
Le texte évoque à la fois ses trois sessions et les négociations qui interviennent
dans l’intervalle6. Dans l’image, le concile donne
lieu à une scène d’intérieur.
Le paysage apparaît à travers une fenêtre et
par le portail ouvert sur le porche : le site vallonné autour de la capitale est
constitué, dans le lointain, de collines avec forteresses sommitales ou couronnées
de bois.
Un concile tenu dans la basilique de l'apôtre Pierre
Il y a unité de lieu. Le peintre ne s’attarde pas sur les éléments subsistant de l’édifice primitif au XVIe siècle : cinq chapiteaux de marbre blanc et quatre colonnes antiques de marbre noir7. Il rend compte du prestige de l’établissement, en le dotant d’un décor renaissant. La composition qui utilise le nombre d’or montre, dans le quart supérieur droit, le porche vu de l’intérieur : une colonne d’angle en soutient le plafond, sur un des murets une plaque de marbre vert clair hexagonale, sur l’autre de nombreuses moulures et un panneau oblong sculpté. Le dallage en damier (toujours le même) prolonge celui de la nef. Le portail en bois comprend, sur le côté, deux caissons finement décorés, puis un pilastre cannelé8. L'imposte de la porte est orné d'une frise en bas-relief : sur le côté deux personnages en robe longue, puis l’affrontement de deux hommes bras tendus vers l’arrière armés de gourdins et de boucliers ronds confrontés9. Ils se précipitent l’un vers l’autre à grandes enjambées, illustration métaphorique du combat entre le vice et la vertu qui intervient lors de la réunion. Au-dessus, un groupe sculpté forme un couronnement pyramidé. Dans l'église, sous la fenêtre, un riche décor à l’antique apparaît derrière un banc de bois à dossier.
Le décor et les acteurs
La nef a été aménagée pour accueillir le concile10. Un dais
accroché au mur occupe la moitié de l’image en largeur et plus des trois quarts
de sa hauteur ; une pente est en velours rouge brodé d’un décor végétal et
frangé d’or. Le ciel est bleu pâle à décor d’annelets. La tenture du baldaquin
est assez longue pour couvrir les bancs où les prélats se sont assis. Les
évêques disposent du privilège de siéger dans l’église, sous un dais comme
celui qui figure dans les processions liturgiques au-dessus du corps du
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens et comme celui au-dessus
du roi très chrétien, fontaine de justice, lors de lit de justice en la chambre
du Parlement11. Alors que la
tenture est aux armes du roi, azur semé de fleurs de lis or (en rang), Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est
exclu de cet espace sacralisé12. Il en va de même pour le
cortège d’une demi-douzaine d’hommes qui s’étire du porche à l’entrée de la nef.
Les prélats sont face au roi et aux grands.
L’enjeu au-delà des accusations : un point de droit fondamental
La situation des personnages, leur position et leur geste éclairent ce qui se joue13 : le droit pour le pouvoir royal de sanctionner un ecclésiastique coupable du crime de lèse-majesté. Ici sont confrontés, pour les faits mis en cause, deux statuts juridiques, avec une terminologie flottante jusqu’au XVIe siècle, et de vifs débats au Parlement14 qui se poursuivent dans la seconde moitié du règne. Les cas privilégiés sont les crimes et délits commis par des clercs considérés comme assez graves pour être jugés par les tribunaux royaux et l’officialité15. Les cas royaux d'infractions ou crimes qui relèvent directement des juridictions royales sont d’abord des affaires touchant le roi et ses officiers dans l’exercice de leur fonction, ou des crimes contre eux16. Ils diffèrent des droits royaux, droits dont le roi se réserve l’exercice, qui englobent entre autres les cas royaux. Cet état de la question au début du règne colore fortement la représentation.
Des prélats divisés
L’image se lit de bas en haut. Une diagonale part de la gauche avec quatre
prélats, une autre de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen et
elles aboutissent à la personne du roi, représenté deux fois. Les sept prélats ont le même costume : une robe talaire ample qui couvre le
corps et cache les pieds. Le choix des couleurs répond à des considérations
esthétiques (alternance chromatique), mais pas seulement. La robe est en tissu
gris aux reflets dorés pour PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, un de ses collègues assis, partisan du roi et
celui qui relève ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle
est rose17 pour trois autres : un
assis favorable au roi, un nu-tête qui le rallie et un debout. Par-dessus, se
trouvent un surplis (aube blanche raccourcie) et sur les épaules un camail,
courte pélerine pourvu d’une capuche. Quatre camails sont marron clair, dont
celui de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, deux sont
gris, dont un porté par un opposant au roi qui débat avec ses collègues. Celui
de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge est
rose. Les prélats sont coiffés de toques qui se distinguent de celles du roi et
des courtisans, plus plates et volumineuses. Compte tenu des corrélations, le
prélat assis, coiffé de rose, est peut-être Ragnemodus de ParisRagnemodus ( — 591) Évêque de Paris, dit Rucco, et celui qui relève le roi
Bertrammus de
BordeauxBertram de Bordeaux (VI siècle — VI siècle) Évêque de Bordeaux.
La deuxième session et ses trois phases
Le peintre ne montre pas la première session, lors de laquelle l’accusation d’homicide et de vol est portée, devant une multitude de Francs en colère voulant briser les portes pour lapider PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Il retient de la deuxième session trois moments forts. D’abord celui où le prélat circonvenu18 s’adressant au roi se reconnaît coupable et demande la miséricorde royale19. Au premier plan, deux genoux à terre, les mains jointes en position de suppliant, il regarde le roi avec étonnement20. Le deuxième moment retenu est la réaction du roi : il s’est mis à genoux, après avoir jeté son chapeau, mains jointes et tête inclinée. Son costume est une superposition de trois pièces : sur une robe de soie orangée aux manches doublées d’hermine et un manteau gris, il a revêtu le grand manteau héraldique (une chape)21. Troisième moment, deux prélats, représentant les deux camps en présence, se précipitent pour le relever. Le premier, tête nue, a été un soutien de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, il tend avec déférence au roi son chapeau noir. À ses côtés, un partisan du roi, vient l’aider à se relever.
La troisième session : le grand débat
Le roi se retire ensuite, envoie une bulle aux prélats, précisant son droit.
Intervient alors la troisième session : un grand débat. Le texte n’indique pas la
présence du roi. PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen est chassé
du concile, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait aussitôt
arrêter22. Ici, devant le rideau du baldaquin, deux prélats assis
montrent de la main droite qu’ils adhérent au point de vue royal.
Un partisan du camp adverse s’est levé et se tourne
vers son voisin pour débattre, pointant du doigt la scène qui s’est déroulée
sous leurs yeux.
À ses côtés, la haute stature de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge se détache,
hommage à l’historien et à son rôle de premier opposant au roi. Il défend le
for ecclésiastique23. Ses cheveux sont
plus longs que ceux des autres prélats. La position des mains indique le
caractère dramatique de sa situation, son incapacité d’agir24. À côté de sa main droite, un gant gris est
peut-être déjà symbole de pureté, de noblesse (les gants épiscopaux étant
blancs d'ordinaire). En tous cas, retirer ses gants devant le roi est une
marque de respect à l’égard de la Couronne.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui présente son argumentaire et
main gauche en pronation, rappelle son préjudice.
Le roi et les leudes
Le visage du roi est juvénile, son costume royal se compose d'une robe or et d'un ample manteau gris doublé d’hermine, comme le col, et des chausses bleues. Derrière lui, la cour est dans l’entrée ou sous le porche.Un peu en retrait, figure un grand, main droite dans le dos du roi pour le soutenir25, fait partie des flatteurs qui poussent le roi à s’imposer. À ses côtés, un personnage de haute stature, toque rose sur cheveux gris, en cuirasse dorée sous un manteau bleu doublé de noir, s’indigne26. Furieux contre Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, il pointe la sortie. Il représente les leudes, qui après avoir réagi violemment contre PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, persistent dans leur hostilité à l’égard de prélats trop indépendants. Le texte, après la condamnation de l’évêque, décrit son arrestation. L’image dit autre chose, elle montre le roi acceptant de débattre, alors que les leudes sont hostiles et prêts à la voie de fait. Cette modération diffère toutefois de son attitude lors de l’accusation initiale, elle était alors dictée par un souci d’éviter une élimination brutale de l’évêque au profit d’un procès, plus utile pour lui assurer la soumission des prélats. Les critiques du texte, à son égard, n’apparaissent guère dans l’image, si ce n’est peut-être par l’absence de couronne : donc des prélats divisés sur le sort de l’un des leurs, un roi qui s’humilie devant eux et leur demande justice, ce qui les retourne en sa faveur, un débat qui se prolonge avec le chef de ses opposants, Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, quand les grands demeurent hostiles.
Le point de vue contemporain
Le cadre attire l’attention sur la partie gauche de l’image où se tiennent les
prélats. Une plaque bleue sur le haut du
portique est ornée d’une douzaine de motifs renaissants. Au-dessus, deux putti
ailés, de profil, tirent la queue de deux dragons entrelacés, pour les séparer,
dessinant un omega de chaque côté. Les bêtes sont gueules ouvertes, langue
sortie. Leur appendice caudal se transforme en cordelière à nœuds. À gauche,
elle s’enroule autour du pilastre27, disparaît pour réapparaître plusieurs fois
dans l’image, jusqu'à PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. À
droite la cordelière descend parallèlement à la mince colonne jusqu’à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et aux Grands. En bas et au
centre, un visage de face porte une couronne fermée impériale, allusion au
mensonge, à la tromperie et à la cautèle évoqués par le texte. Deux branches
d’acanthe en sortent et ondulent28.
Le peintre et l’auteur suivent PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen
et surtout Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge,
vrai défenseur du royaume, de la couronne. Sans remettre en cause la légitimé de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et de ses leudes, ils
contestent leurs pratiques. Le texte et son illustration sont loin de la volonté
brutale du roi d’éliminer, après le suicide de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, tous ses partisans jusqu’à ses soutiens dans l’Église,
sans toutefois pouvoir aller jusqu’à supprimer physiquement ces derniers.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
pouvait sans doute, par analogie29 trouver dans cette
affaire matière à réflexion sur la manière de négocier avec une assemblée rétive.
De décembre 1515 au 12 mai 1518, se tient la négociation autour du Concordat de
Bologne30 est l’occasion d’une première crise avec le Parlement de Paris, défenseur des libertés de
l’Église gallicane. François Ier,François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
sa
mère Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier et sa sœur
MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) trouvaient là
peut-être un écho de leurs préoccupations religieuses et politiques.
Des catastrophes naturelles annoncent une terrible épidémie
À l’automne 580, interviennent une série de dérèglements naturels dans le royaume de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
1, ils annoncent une épidémie de dysenterie qui le frappe avec les
siens. Malgré les efforts de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
pour calmer la colère divine, leurs deux fils sont emportés2. Le peintre
rend compte avec fidélité du texte, par une composition qui se lit de haut en bas et
de gauche à droite. Le palais occupe près de la moitié de l’image, le reste
représente le royaume : Tours, Orléans,
le Berry, Chartres,
Lyon, Bordeaux, les
Pyrénées3. L’ordre de présentation n’est
pas géographique et ne suit pas tout à fait le texte4. Le ciel occupe moins d’un cinquième de l’image. Deux trains de nuages gris-noirs sont au-dessus du
palais5 de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
La perspective atmosphérique de plus en plus claire vers
la droite donne aussi le sens de l’écoulement du fleuve grossi (il y en a en fait
plusieurs)6. Le peintre fait en
quelque sorte un inventaire typologique des catastrophes naturelles avec leurs
conséquences7.
Bordeaux incendiée et inondée
À gauche, une place forte à l’enceinte carrée, cernée par les eaux, est touchée par la foudre, suscitant un incendie. Le texte indique que Bordeaux est frappée par une grande et horrible foudre qui consume de grands « manoirs », c’est-à-dire de grandes habitations, des demeures8. Ici, des flammes sortent du toit ou des fenêtres des maisons et d’une église ; la foudre tombe sur une haute tour. Les nuages dessinent une colonne, cinq langues de flammes en descendent et se transforment en éclairs, encadrées par deux colonnes de fumée montant de la ville incendiée. De manière révélatrice, la croix du clocher n’est pas touchée à la différence de la hampe métallique qui sert à accrocher drapeaux et bannières sur la forte tour d’un château, dans la ville. L’appareillage pourrait évoquer l’enceinte de 310 et l’église primitive ; aucune porte n’est visible. À l’intérieur de la ville, au nord, proche de la Garonne, le Château Trompette, symbole de l’autorité royale dans la ville, est le plus touché : tout est « consommé »9. Une autre épreuve, un tremblement de terre (v. 2692), n’est pas montré. Comme à Lyon, Bordeaux subit des inondations qui font tomber les bâtiments. L’estuaire de la Garonne emporte vers la mer trois maisons et charrie poutres et débris.
La Touraine et le val de Loire
Deux feuillus sont représentés, sur la rive près du Palais. Des branches sont sèches, stigmates des intempéries pour les Tourangeaux, ou indications du moment de l’année qui n’est pas précisé : printemps, équinoxes. À gauche, un massif rocheux avec une grotte se reflète dans l’eau du fleuve. Les v. 2700 et 2703 permettent de préciser duquel il peut s'agir : la Loire, l’Indre, le Cher, ou encore l’Eure en raison de la mention des habitants. Orléanais, Berruyers et Chartrains se réfugient dans des cavernes (confondues avec des grottes)10 séjournent pour s’abriter des intempéries, grêles, tonnerres, éclairs et foudres, allusion aux maisons troglodytes du Val de Loire. La caverne ne reçoit ici que deux hommes.
Les Pyrénées
Les Pyrénées abruptes occupent plus du tiers de la hauteur de l’image. Sous l’effet du tremblement de terre, des pans de la montagne s’effondrent : hommes et bêtes sont écrasés, ensevelis par les blocs qui se détachent. À gauche à plat ventre, position symbolique des morts violentes11, un laboureur à côté d’un bœuf12, à droite une paysanne écrasée à côté de deux cochons13 qu’elle a d’ordinaire la tâche de nourrir14, représentations rares dans le volume15.
Le Palais, la « peste » et les petits princes disparus
Le Palais a un toit en bois, avec une cheminée en
pierre. Le décor extérieur est sobre16. À l’intérieur, les fenêtres ont leurs
chambranles ornés, le décor haut en triangle porte une fleurs de lys et le
support, des acanthes. Le mur, sous un large cordon, présente un jeu de
moulures qui encadrent des médaillons de marbre rose ou vert. Le carrelage
déborde sur le devant du palais, sur une terrasse prolongée par trois
marches.
Un muret, avec un lion de pierre assis, attire le
regard sur la plaque qui l’orne. Elle évoque la dernière calamité la
« peste »17, qui
a enlevé les trois fils18 de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, qui
tombe malade mais survit, et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. La plaque funéraire est une sorte de cénotaphe où
domine un décor végétal, trois fleurs fanées, une coupe plate, puis entre deux
branches, comme des ailes un visage d’enfant de face, pupilles vers la gauche
et coiffé d’une couronne d’or19, sous un ensemble
ternaire comprenant feuilles de chêne, lys et acanthes : soit un seul visage,
pour les trois frères : chacun à un moment donné a été héritier du
trône20. L’autre muret est décoré d’un médaillon.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère éplorée
De manière significative, le bas de la robe de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
touche la plaque :
visuellement, le lien est établi entre la mémoire des enfants récemment décédés
et la démarche de la reine, couronnée, car son chagrin la rachète en quelque
sorte21. Le
texte décrit longuement sa prise de conscience, ses remords, sa
contrition22. Elle est en
robe de soie rose23, avec hermine sur le rabat des
manches. Un voile noir bordé de broderies d’or est posé sur ses cheveux blonds.
La carnation est blanche, le nez court, les joues sont un peu rosées, les
sourcils arrondis. Le contour du visage et le dessus de la lèvre supérieure
sont un peu flous pour évoquer les larmes, les lèvres sont pâles. À genoux, les
mains aux doigts longs et fins jointes, elle regarde son époux24.
Le roi accepte ses remontrances
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est assis sur un trône à
haut dossier couvert d’un drap d’honneur héraldique, et vêtu d’un ample manteau
doré, doublé d’hermine, qui s’ouvre sur une tunique noire. Il ne regarde pas
son épouse mais, à la suite de son discours, considère les catastrophes qui se
sont abattues sur le royaume et affectent son peuple.25 Il semble pleurer26. De sa couronne, sur
sa toque, ne se voient que trois fleurons, presque confondus avec les lys du
drap d’honneur : une manière de souligner l’éminence de sa fonction à défaut de
celle du roi.
La main droite tient un sceptre mince, orné d’un
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens en croix ainsi qu'un
nuage ; et non de CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis
sur son trône27. La main dirigée
vers son épouse montre qu'il accepte sa supplique en forme de remontrances. Leur
objet se devine par le regard porté sur les calamités qui sanctionnent son mauvais
gouvernement28.
Le petit lion en pierre, près du cénotaphe, a les babines serrées à l’horizontale, le second - les remontrances acceptées - a le sourire, commissures des lèvres relevées, petite notation personnelle de l’artiste en forme d’approbation qui rejoint celle emphatique de l’auteur.
Le cadre
La partie la plus valorisante du cadre est du côté de ce qui est considéré au haut Moyen Âge et encore au XVIe siècle, comme la sanction naturelle des agissements du pouvoir. La cordelière, à gauche, descend, disparaît près de la grotte, réapparaît, disparaît à nouveau près de la faille, réapparaît pour les éboulis et tombe jusqu’au décor mural qui est une sorte de cénotaphe. Sur le haut du cadre, le fronton porte une plaque bleue à décor renaissant. À gauche, le pilastre est orné de deux panneaux de marbre gris, bleu, alors que la colonne à droite est monochrome. La partie basse du cadre comprend quatre feuilles d’acanthe : deux sortant d’une tête de face (crâne chauve, grandes oreilles arrondies et bajoues)29. Les grandes oreilles sont-elles une référence aux clameurs et murmures du peuple mal traité, qui n’ont longtemps pas trouvé d’écho, ou bien une allusion au vacarme suscité par les catastrophes et au vent soufflé par le démon ? Les bajoues renvoient-elles à l’enrichissement et la mollesse des profiteurs ? Les acanthes ont une connotation multiple : quand les longues épreuves de la vie sont telles que seule la mort peut y mettre fin, surmonter les obstacles permet de s’amender de grandir. Enfin, elles rappellent la longue mémoire de ces événements exceptionnels.
Martyre d’HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique et fuite
d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et AthanagildAthanagilde Ier (entre 517 et 540 — 05/06/567) Roi des Wisigoths (555-567)
La peinture évoque la fin tragique d’HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique (ca 560- 585), fils révolté de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth1 roi des Wisigoths d’Hispanie de 568
à 586, emprisonné puis mis à mort par son propre père, ainsi que le sort de sa veuve
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild
(567-585)2 et de leur fils
AthanagildInformations à venir (athanagilde)(583- ?)
aux mains des Byzantins. L’image se lit de
bas en haut et la composition utilise le nombre d’or. Elle traite de la fin tragique
d’un fils révolté contre son père puis le sort de sa veuve et de son fils. L’auteur,
qui se trompe sur le nom du père, HengildeLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth
au lieu de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, indique le jour de
Pâques comme date du crime3 et ne donne pas d’indication
précise sur les lieux. HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique,
enfermé à Valence, est tué à Tarragone où il a été déplacé4.
Tarragone, capitale impériale
Le peintre accorde une place majeure à la ville, capitale d’une ancienne province romaine, où trois empereurs romains ont
résidé5 :
deux dômes dorés rappellent le faste de ce passé impérial. Il tente de donner
une vue semi panoramique de la cité, sans montrer le port ni la cathédrale et
retient ses imposantes murailles et le forum. Le plan de la ville se devine mal
: l’enceinte s’interrompt sur deux côtés, son organisation, autour du forum sur
des terrasses artificielles, est à peine suggérée à droite par un tracé en
zig-zag.
L’accent est mis sur les
éléments architecturaux essentiels au récit : la porte par laquelle est arrivé
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, la prison et la porte
par où IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et
son fils fuient la ville. La première, au décor renaissant, est à peu de
distance de la prison qui domine la ville6.
La détention « criminelle » en prison « fermée »
La tour hexagonale a cinq niveaux. Le premier est celui où se trouve le captif : « dans une charte obscure » mis aux fers, souffrant de la faim, du froid et de la vermine. Ce niveau est surmonté d’un chemin de ronde couvert avec créneaux sur machicoulis, indiquant qu’il est bien défendu. Le second étage est nécessaire pour rendre compte, a contrario, de l’idée d’un surcroît de mauvais traitement avec l'enfermement d’HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique au plus profond de la bâtisse. L'étage est plus petit, pourvu du même dispositif défensif non couvert, autour du dôme doré. Au-dessus, une lanterne et un lanterneau de style gothique, très ajouré, laisse voir une cloche7. Les deux étages sont éclairés de lucarnes, en fait de fenêtres, à la romaine avec quatre barreaux entrecroisés associés par convention aux plus dures prisons8.
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth et le martyre d’HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique
Une mansion découvre l’intérieur de la cellule qui, de manière caractéristique,
est ornée d’un médaillon pourpre derrière le saint9 et
de carreaux comme éclairés par sa présence. La figure
monumentale de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth en occupe
la moitié. Le peintre insiste sur son costume royal. Le souverain porte une
couronne sur une toque d’hermine, la fourrure se retrouve sur le col et la
doublure de sa robe10. Cette dernière est
en épais tissu doré, très longue et ceinturée d’une écharpe grise nouée dans
son dos, pour souligner son impuissance à agir sur son fis rebelle et
converti11. Là où le texte évoque un coup
de sang12, l’image montre sa détermination (lèvres
serrées à l’horizontale). Il fléchit les genoux pour maintenir son fils par
l’épaule et le frapper d’une hachette métallique au long fer allongé et doté à
l’arrière d’un pic13. Cette arme de guerre, entre ses mains un jour
de fête de Pâques, ruine l’idée d’une visite pacifique : il y a
préméditation14.
Le crâne fendu d'HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est couvert de sang, comme une couronne, celle du
martyr, et coule sur la joue gauche, tache le haut du col d’hermine. Il a mis
un genou à terre, mains jointes, pour supplier son père. Il n’a pas de fers aux
pieds et aux mains, rien ne rappelle qu’il est en piteux état du fait des
conditions très douloureuses de sa captivité, soit une atténuation. Pour le
peintre, le caractère sordide du meurtre est incompatible avec la majesté
royale. HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est blond,
terrorisé, pâle et sourcils levés. Son costume indique son statut princier
d’héritier15. Marié à une princesse franque et converti, il a voulu
usurper la couronne, détrôner son père arien en jouant sur le séparatisme de la
Bétique. Sa mort en martyr éclipse
ici sa révolte, son impatience du pouvoir16. Son dernier geste, avant d’être capturé, a été
d’envoyer sa femme et son fils dans la garnison impériale byzantine de
Carthagène. Ils sont exfiltrés
en Afrique, à Carthage où IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild décède peu après.
Malgré l’envoi d’ambassades et de nombreuses concessions par BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, son petit-fils n’est pas
libéré17.
La capture d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et de son fils AthanagildInformations à venir (athanagilde) par les Byzantins
À la mort de son mari, IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild18, en butte à
l’hostilité des hérétiques, pense d’emblée chercher un recours en France où elle tente de fuir. Intervient alors la
deuxième scène, leur capture par les Byzantins. Elle se déroule sur fond de
paysage de collines escarpées portant de forts châteaux jusqu’à l’horizon sous
un ciel clair. Elle n’occupe qu’une petite partie de l’image, le texte est
bref.
La cavalerie lourde byzantine armée de lances et de
fauchards se reconnaît à un gonfanon rose portant un animal passant
doré19, et à une bannière de gueules au crabe doré. Aux premiers
rangs parmi les huit cavaliers en bacinet, s'en distingue un sur un cheval
blanc harnaché de noir. À gauche, de trois quarts dos, un autre est lancé à la
poursuite des fugitifs : pour évoquer la rapidité du mouvement, la housse de
son cheval flotte au vent.
Six font cercle autour d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild. Couronnée, en
robe dorée, en amazone sur un cheval gris clair harnaché de bleu, elle est
reine et régente, reconnaissance post mortem de la
légitimité de son époux et de l’illégitimité de son beau-père, meurtrier de son
propre fils. Le jeune Athanagild
II, qui peut venir au droit de
son père HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique, à la mort de
son grand-père LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, porte déjà
une couronne20, et fuit à ses côtés.
Sa mère effrayée, les yeux agrandis de terreur, est
capturée sous ses yeux, par un cavalier qui pose la main sur son épaule (le
texte n’en dit rien). Seul à visage découvert21, hostile aux fuyards, il est monté sur un cheval
blanc à la queue raccourcie, une critique. L’espoir de la reine de se réfugier
en France est
trahi22.
Le cadre
La décoration du cadre se concentre sur
le haut. Un fronton avec un panneau triangulaire bleu rappelle que le récit
concerne les « enfants » de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, régnant de façon semblable sur des peuples jumeaux, la
sœur du roi Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais,
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild ayant
épousé le fils de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth. Il est
surmonté par une cordelière portée sur ses épaules par un putti assis de face qui tente de la tirer vers la gauche ; à droite
elle s’entoure autour de la colonne. En bas, entre deux petites feuillles
d’acanthe, figure une pomme de pin, symbole de la résurrection et de
l’immortalité promise au martyr.
Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et
l'élimination de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier en
580
Le contraste est frappant entre la douceur du paysage et la sérénité du ciel d'une part, et l’horreur
des scènes illustrées d'autre part. Le texte insiste sur la longue habitude du vice de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597)1. Après la mort de ses
fils (v. 3284-3285 : « Faignit avoir, aprés ses enfans mortz, / De son peché trés
angoisseux remors. » ; v. 3290-3291 : « Elle voyant estre destituee / De ses enfans, en
l'ardeur situee »)2, elle
redoute que ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, son
beau-fils3 succède à son époux ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v 3293-3294 : « Doubta Clovis au regne Chilperich / Veoir
succeder comme filz legitime. »)4. Elle se propose alors de faire en sorte que le père haïsse son
héritier (v. 3296-3297 : « Et practicqua moyens de le trahir, / En inclinant son pere
à le hayr. ») et l’accuse d’avoir fomenté la mort de ses enfants (v 3310-3311 : «
Dudit Clovis, elle avoit pris envie / Faire aux enfans du roy perdre la vie. ») avec
l’aide de sa concubine ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric (v. 3298 : « Or ce
Clovis certaine Proserpine ») et de sa mère sorcière (v. 3303-3306 : « Furent ung
jour vers la royne accusees : / La fille à cause et pour raison des tortz / Que à
plusieurs gentz tenoit par ses rapportz, / Et à la mere aussi le crime on dresse
»).
ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric suppliciée devant le
palais de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier
L’image suit le récit et se lit de bas en haut. À
gauche, occupant les trois quarts de sa hauteur et le tiers de sa largeur, le
somptueux palais de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier a un décor renaissant, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur
: médaillon, sol de marbre, corniche, moulure.
Scène I, devant la porte, emplacement choisi pour
« que ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier eut
tristesse5 », un pieu a été planté et ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric est empalée : yeux fermés, elle est morte. Elle a tenté de se
tourner vers le palais, les deux mains en pronation. La concubine à la longue
chevelure blonde (en cheveux car non mariée) a perdu son statut social et son
identité. Elle n’a plus qu’une chemise blanche - une humiliation équivalente à
une dénudation - remontée jusqu’au haut des cuisses et dégouttant de
sang6.
Le supplice ne se pratique pas dans le royaume, il n’est connu que par l’Histoire ancienne de Bretagne :
Acacius, en 123 ou 128,
venant avec 9000 hommes écraser des rebelles chrétiens, se convertit et finit
empâlé avec ses compagnons. Il est décrit de manière incertaine par Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge : ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric aurait été suspendue à un pieu,
ou aurait eu seulement la chevelure coupée.
Sa mère, faite prisonnière (v. 3312-3313 : « Lors,
Frédégonde, ayant le cueur confit / À sang espendre, emprisonner les fit. ») en
même temps qu’elle, assiste à l’exécution, bras croisés cachés par le revers de
ses manches, elle ne peut rien empêcher. Sa robe grise, couleur ambivalente7, ici péjorative, rappelle
qu’elle est réputée sorcière (v. 3305-3306 : « Et à la mere aussi le crime on
dresse / D'estre sorciere et forte enchanteresse »)8. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a l’initiative de l’exécution et en donne
l’ordre, même sans couronne, en tant qu'épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et reine de Neustrie : en marche, elle soulève sa robe or
doublée de blanc, qui laisse apparaître une chemise bleue9.
Le bûcher de la mère de ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric sorcière et « enchanteresse »
Scène II, dans le tiers central de la composition,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
ordonne de brûler la
sorcière à l’instigation de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: le roi reprend le geste de la reine, plus grande et
devant lui. Le peintre n’évoque pas les longues tortures10 qui ont brisé
l’accusée et sous lesquelles elle avoue son rôle dans la mort des fils de la
reine et celui de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier,
commanditaire (v. 3320-3328 : « La mere, aprés plusieurs maulx endurer, / Soubz
lesquelz n'est possible au long durer, / Aprés excés de diverses tortures, /
Cruelz travaulx et calamitéz dures, / Son chestif corps charpenté, martiré, /
Froissé, rompu, courbatu et tiré, / Le cueur serré entre frayeur et craincte, / La
povre femme, à force et par contraincte, / Tout confessa ce crime et vil forfait
»). L’auteur ajoute un plaidoyer contre la torture, un topos depuis le milieu du
XIVe siècle11. Le peintre ne
laisse pas deviner que sur le bûcher, elle se rétracte (v. 3334-3340 : « Entre les
mains du bourreau fut baillee / Pour, dès ce jour, estre vifve bruslee. / Avant
mourir, trés fort se lamentoit, / En declairant que de cela mentoit, / Quant
accusa Clovis estre coulpable / Du cas mys sus, non commys ne probable, / Disant
avoir par force confessé »). Malgré ses cris, le roi ne lui pardonne pas pour
autant (v. 3350-3351 : « Si ne voulut le roy se condescendre / Luy pardonner, que
ne fust mise en cendre. »), ne change pas d’avis sur ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier (v. 3352-3353 : « Le
maltalent aussi ne se changea / Contre Clovis, qu'elle à plain deschargea ») et
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
lui conserve son
hostilité12. La suppliciée, attachée à un poteau sur le bûcher, ne
porte pas les stigmates de la torture et regarde sa fille13. Le peintre lui
laisse son costume pour l’identifier, mais lui enlève sa coiffe.
Le bûcher est attisé par un bourreau au service du
roi. Les flammes enveloppent la condamnée et lèchent le bas d’un bâtiment dans une forêt, seule allusion au
stratagème de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le
« maltalent » de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
contre
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier continue en effet
: elle convainc le roi d’ordonner à son fils de venir chasser avec lui en forêt
(v. 3372-3375 : « Tant sceut le cas vifvement pourchasser / Que ung jour, allant
en ses forestz chasser, / Celluy Clovis son filz commanda estre / Joignant de luy,
et prouchain de sa dextre ») ; là, à la faveur de la partie de chasse, il le fait arrêter et ligoter,
après l’avoir revêtu du costume sale d’un maraud pour l’humilier (v. 3379-3384 : «
De l'assemblee, au fons d'une carriere / Le fist mener, garrotter et lïer, / Et
son habit, pour plus l'humilïer, / Mys jus, vestit, par force, la despouille /
D'un ord marauld portant graine de pouille. / Et tout ainsi, par gentz à ce commys
»)14. Le peintre ne le montre pas
livré à la reine (v. 3385-3387 : « En poste fut vers la royne transmys, / Qui, le
voyant arrivé devant elle / L'interrogua pour quoy il faisoit telle ») qui
l’interroge en vain sur ceux qui ont favorisé son projet : le prince se vante
d’avoir le soutien des grands (v.3396-3401 : « Luy fist tout plain, dont sceut
bien s'excuser / Et de langaige assez honneste user. / Mais neantmoins, pour la
tenir en craincte, / Il luy donna dure et sauvaige estraincte, / En alleguant
aulcuns milordz de court / De son party. Ce propos trenché court »), réponse
maladroite. Elle le fait emprisonner, puis commande aux « pires garnemens » de le
torturer et de le tuer en laissant le couteau dans la plaie pour que soit dit
qu’il s’est suicidé. De fait, son existence même est une menace pour sa marâtre qui
risque de perdre le pouvoir15.
L’assassinat de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier
maquillé en suicide
Scène III, la reine l’a fait jeter dans un cul-de-basse-fosse (v. 3402-3403 : «
Lors commanda Frédégonde aux satrappes / L'emprisonner soubz les plus basses
trappes »)16. Le peintre en évoque la dureté
par les solides barreaux des trois fenêtres qui éclairent la scène du crime. Le
costume du prince rappelle son statut d’héritier, il n’est pas celui dégradant
qu’on lui a imposé.Les
assassins17 le frappent, dont
un sur le dos, avec des bâtons. Les diagonales soulignent le déchaînement
de violence. ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier se retourne pour tenter
de fuir, la main sur la poignée du couteau, que l’assassin lui a laissé dans le
ventre pour faire croire à un suicide18. La position de
l’arme plantée du haut en bas confirmerait la mise en scène, elle n’est pas la
plus efficace et la plus courante - coup de bas en haut - pour tuer un
adversaire. En ajoutant les coups de bâton, le peintre lève l’ambiguïté.
Le peintre ne décrit pas l’épilogue. Le père, pour couvrir la honte, fait enterrer
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier avec sa
mère19, sans verser
une larme. Parmi les crimes de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, est retenu ici celui qui vise l’unique héritier du
trône. Implacable, elle cherche à l’atteindre moralement, à le discréditer, puis à
l’éliminer. La composition la place sur une ligne verticale qui aboutit à
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, sans laisser de
doute sur sa responsabilité dans les événements20. Le roi, couronné discrètement, y paraît
sous l’influence de sa femme, aussi belle que monstrueuse. L’auteur et le peintre
reprennent la version la plus défavorable à la reine, celle de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, alors que Venance FortunatVenance Fortunat (530 — 609) Évêque et poète du Bas-Empire romain décrit son immense
chagrin à la mort de ses enfants. De fait, la réalité de son pouvoir dépend de sa
situation familiale et en particulier de la survie de ses fils et de l’affection
de son époux21, la reine
n'ayant pas de pouvoir institutionnalisé22. Elle utilise la violence
comme les membres des élites masculines mérovingiennes23, avec une
perversité rare. Au XVIe siècle, comme aux yeux de
l'auteur, le tout est inacceptable et lui fait perdre son humanité (v. 3420-3435 :
« O cueur cruel trop plus dur que aymant, / Est il belistre, au monde, et caÿmant
/ Qui de son sang, selon deu de nature, / Ne prist pitié ? Mais est il creature, /
De bon advis, voyant meurdrir sa chair, / Qui ne se fist l'ame du corps sacher, /
Ains qu'endurer faictz si abhominables ? / Ne voyons nous bestes irraisonnables /
Leur faons garder par naturel instinct ? / En cognoist on qui fort près ne se tint
/ Pour sa portee à son pouoir deffendre ? / Je croy que non. Humain cueur devroit
fendre, / Quand il congnoist son sang propre asservy / À souffrir mal qu'il n'a
pas desservy. / Celluy est doncq pire que beste brutte, / Et plus cruel, qui
d'amour se rebutte »)24.
Le cadre et la condamnation du peintre
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé, la
cordelière supportée par deux vases pansus ne descend pas à gauche, sur la
droite elle s’arrête au niveau de la geôle de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier ; le motif réapparaît sur
le panneau du pilastre. Les montants du portique opposent, à gauche, des
chapiteaux végétalisés, une colonne épaisse supportée par deux plus minces
entre lesquelles apparaît un décor bleu à candélabre or, pour dire la légitimité
du propriétaire du palais héritier du trône, à droite un pilastre. En bas,
trois hybrides renvoient aux ignominies représentées : un diable ailé et aux
oreilles pointues (« la faulse deablesse » v. 3438) est encadré par deux autres à visage de
face, ce qui représente la condamnation des trois forfaits.
Comète de 582, nuange de sang sur Paris, supplice de
Mumolus et intercession de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
auprès de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Après la mort de ses trois premiers fils, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
donne en 582 à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un quatrième héritier : ThierryThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(que Cretin nomme Théodoric), dont la naissance est précédée de
prodiges inquiétants. En dépit de l’indivision de Paris depuis 561, le roi de Neustrie entre en triomphe le 17 avril 583 dans la
ville et le lendemain, jour de Pâques, fait baptiser son
enfant1. Alors que le
contexte international se tend2 avec l’Austrasie et les Burgondes, ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I meurt de dysenterie au début 584. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français suit Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge et évoque un empoisonnement3 dont est soupçonné MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne4. Les
projets successoraux de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
s’effondrent.
L’annonce de grands malheurs
L’image se lit de haut en bas et la composition utilise le nombre d’or. À l’horizon, au-dessus d'un paysage de collines et dans la vallée, où s'écoulent les méandres de la Seine, sous un ciel encore serein, sont représentés les signes : une comète barbue et un nuage très noir avec pluie de sang, annonciateurs de malheurs et d’une peste5. La première a la forme d'une étoile ; autre anomalie, elle brille en plein jour6. Elle est au-dessus, rive droite, du sanctuaire de Saint-Denis. Enfermé dans sa clôture, il est dominé par la basilique, avec deux croix : une sur son clocher et une sur le toit. Une de ses cinq tours rondes, au toit en dôme, est surmontée d’un coq emblématique (Gallus, Gallia). Le même se retrouve sur une des tours de l’île de la Cité. Le peintre accorde une place centrale au palais royal, au toit bleu. Toute la Cité est enveloppée de la pluie sanglante, tombant d’un cumulonimbus impressionnant. Dans la deuxième moitié du VIe siècle, le royaume affaibli ne rend plus nécessaire une capitale à la mode romaine. Le roi ne réside plus à Paris, mais dans ses palais ruraux.
Le palais royal de Rueil
Ici, il s’agit sans doute de Rueil7 devenu palais avec, en
591, le baptême de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. La plaine qui l’entoure ne comprend que deux arbres,
notation révélatrice de l’économie d’ensemble : l'un est dépouillé de ses branches
(elles servent de verges) et l'autre est un tronc coupé, pour le poteau où est attaché le
condamné.
Le palais est clos d’un mur et comporte quatre bâtiments de création récente. La
perspective permet mal d’en évaluer les proportions. Le principal et le mur
d’enceinte comportent un décor renaissant comme la tour qui le jouxte (mal
alignée) et son dôme conique. Il est encore plus présent à l’intérieur. Il
apparaît à travers le portail monumental en bois doré, avec ses pilastres et sur
l’entablement un arc, avec un groupe sculpté végétal exubérant, comportant une
cordelière, petit clin d’œil du peintre. Un troisième édifice, inférieur par sa
qualité, est sans doute la prison où séjourne longuement le condamné Eunius MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
Le supplice de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Blond8, attaché au poteau, mains liées derrière et au niveau des
chevilles, il est nu9 à l’exception du
perizonium. Figure christique, il se tourne vers le groupe curial. Il a déjà
reçu des coups et en porte les marques10.
Les trois exécuteurs
entourent le supplicié. Ils ont chacun un geste différent : l’un frappe de
taille, l’autre de haut, le troisième à revers. Celui de gauche, de trois
quarts face, prend son élan et a roulé ses manches, le peintre montre une veine
saillante sur son bras, des sourcils froncés, un grand nez, une bouche ouverte : il
fournit un gros effort. Un autre, à droite, est entièrement de profil, bras
gauche en avant, jambe fléchie. Leurs chausses, ce qui est le cas aussi pour
certains gardes, ne laissent rien ignorer de leur morphologie, ce qui leur vaut
une condamnation, depuis un siècle, par les moralistes11. Tous sont au service du roi, dans des fonctions associées aux
violences souveraines12. Le
troisième, en arrière-plan, a une tunique courte rose comme sa toque, il est
aussi le seul à avoir des grandes manches bleues et les cheveux gris : il est
sans doute le bourreau, les deux autres plus jeunes étant ses acolytes. Le
second, déprécié de surcroît par des rayures noires, a le poing gauche fermé,
il entame déjà la deuxième partie du supplice.
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne est fustigé puis, plus grave,
battu, ce qui conduit à la mort13. L’exécution intervient en présence de
l’ordonnateur, de la cour, mais sans public, ce qui représente une
critique. Elle n’est pas achevée en raison de
l’intervention de la reine14. Le texte
souligne que MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne n’a pas voulu la
mort du fils de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
15, il
cherchait les bonnes grâces du roi.
L’intercession de Frédégonde auprès de Chilpéric
Sortant du palais, huit personnages se devinent, ils
regardent le supplice, le plus près du roi est aussi le second en importance,
comme l’indique son costume.
Le roi, au premier plan, se distingue par sa couronne,
sa robe dorée, ses chausses roses, mais son manteau héraldique est sous le
genou, la doublure et le col en fourrure ont une valeur péjorative, pour condamner le
caractère excessif du supplice. Il tient, de la main gauche, le sceptre de
Charles VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380 (orné d’une
représentation de CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis
sur son trône !), de la droite, il accepte la demande présentée par la
reine.
Cette dernière, deux genoux à terre, dans une longue
robe grise et soyeuse, à la jupe ample, présente sa requête en faveur de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne : cheveux blond vénitien,
les yeux baignés de larmes, le nez et la bouche petits et bien dessinés, les
mains trop grandes. Une de ses grandes manches, à revers d’hermine, cache
opportunément sa taille et deux points marquent les mamelons de ses seins
arrondis : elle est enceinte16. L’image a été retouchée : elle a été
privée de sa couronne, correction spontanée par le peintre ou sur demande ? Quoi qu'il en soit, elle s'imposait en raison de ses méfaits.
Le commentaire de l’artiste
Le décor sommital du cadre comprend un
arc décalé vers la droite ainsi qu'une cordelière vigoureusement tirée par un putti ailé vers la gauche. Un autre, de trois quarts dos,
en pesant de tout son poids, tente de la faire descendre au niveau du roi, tout
en s’en écartant. Elle s’enroule autour des pilastres superposés, qui sont
dotés de panneaux au fin décor renaissant, bleu (ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est roi de Neustrie) puis gris17 :
le roi est ainsi mis en valeur. En bas, la tête de fou est en accord avec la
critique du texte à l’égard de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’assassinat de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
1, dernier roi à régner en souverain absolu, avant que
la noblesse ne capte le pouvoir, est assassiné le 20 ou 28 septembre 584, près de sa
villa de Chelles2, après une partie de chasse à la tombée de la nuit3. Les sources ne concordent pas. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge ne donne pas le mobile.
La Chronique de FrédégaireInformations à venir (fredegaire)
désigne BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
4 comme
commanditaire. Le Liber Historiae Francorum plus tardif accuse
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
5,
qui aurait trompé ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
avec le maire
du palais LandryLandry ( — ), mais un LandéricLandry ( — ) n’est maire du palais qu’en 603.
L’attribution à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne6,
partisan d’une politique d’équilibre, ne tient pas mieux. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français désigne FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. L’image est construite autour d’une diagonale : de la
chambre au petit matin à la forêt, puis le retour à la tombée de la nuit, sur le
seuil de la villa. Sous un ciel sans nuages, la villa de Chelles occupe une place considérable.
La villa de Chelles
Elle est protégée par un mur d’enceinte avec, au
premier plan, une courtine, crénelée et avec canonnière, et une porte commandée
par une tour. Cet appareil défensif se retrouve à l’intérieur, en particulier
pour la porte principale du palais. Le tout renvoie au long développement du
texte (v. 3742-3762) montrant Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, après la naissance de son fils
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, soudain envahi de
crainte, redoutant la vengeance de son frère et de son neveu, au point de ne
loger que dans des tentes en plein champ au milieu de son armée7. Il décide de s’installer à Chelles pour chasser (v. 3763-3765). Les multiples fenêtres, le
dôme doré, les lanternes sommitales et l’encadrement de la porte d’entrée
soulignent la richesse du lieu de plaisance. Tout indique le calme et le
confort de la résidence, préoccupations récentes inspirées des cours
italiennes, comme le décor renaissant des façades de la chambre et, à
l’intérieur du palais, sur les murs de l’entrée. La chambre dite
seconde8 – celle de la reine avec un lit à une place - (v.
3782) est luxueuse, avec un chambranle de porte orné d’une cordelière et de
vases, une tenture rouge avec un décor en roue de paon récent. Le peintre
utilise l’azur fleurdelisé, pour la courtepointe du lit, la tunique du roi, le
drap d’honneur sur la chaise de la reine.
De manière révélatrice, un motif déjà
rencontré en bas des cadres, en mauvaise part, est ici déplacé dans l’image et
démultiplié : quatre têtes soufflant dans des trompes et une dans deux
branches.
La découverte de l’adultère
Scène I : ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
découvre
l’adultère de la reine, en partant à la chasse au petit matin (v. 3776-3778). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
,
nue dans son lit9, une couronne sur sa coiffe
blanche10, dort sur le côté droit, dos au
roi.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, cor de chasse à la
ceinture, de trois quart dos et visage de profil, position péjorative, la
frappe au-dessus du coude avec un bâton, là où le texte de Cretin (v.
3786-3788) indique un petit coup sur le dos avec une houssine (baguette de houx
flexible), une vergette (petite baguette). Le texte évoque sa réaction, ce que
l’image ne montre pas (« Laisse LandryLandry ( — ),
qui te donne, dist elle, / De me frapper la hardïesse telle ? » v. 3790-3791),
pas plus qu’elle ne suggère la relation adultère et le contexte. ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dont la lubricité est connue
(fol. 80v.) a testé l’honneur de la femme du maire du palais, ce qu’il lui rend
en devenant l’amant de la reine (v. 3799-3801). Le roi, sur l’instant, ne dit
rien, mais entre en frénésie, pris d’une grosse lourde et forte jalousie (v.
3792-3797). Sa position déséquilibrée en suggère la cause et l’effet : tête de
profil, corps de trois quarts dos et jambes vers la droite pour « passer tel
ennuy », en allant chasser11.
La chasse
Scène II : à la lisière de la forêt, suivi par un autre
cavalier, le roi, sur un cheval blanc harnaché de rouge et sonnant du cor,
force un cerf avec un lévrier blanc, symbole de fidélité, au collier précieux,
accompagné de deux chiens courants12. Le texte décrit longuement ce qui se passe au palais dans
l’intervalle. Sachant que le roi a peu de compagnie pour le défendre, FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mande LandryLandry ( — )13 (v. 3804-3806). En pleurs, elle lui annonce qu’il va mourir (v.
3810-3813), en donne la raison (v. 3820-3822), le laissant terrorisé (v.
3825-3836). Criminelle expérimentée (v. 3338-3339), la reine lui conseille de
payer des sicaires capables de se taire (v. 3840-3845) pour éliminer le
roi14 et profiter du royaume (v.
3855-3856) grâce à leur fils, donc un bâtard. L’image résume ces événements en
retenant sa responsabilité exclusive. Une fenêtre de
la villa, laisse voir la reine dans un retrait. Son visage, tourné vers la
scène I, souligne le lien de causalité avec l’attentat. Le peintre joue sur le
contraste entre les marques d’honneur - la couronne, l’assise couverte d’un
drap d’honneur, les pieds sur un coussin - et le geste par lequel elle
commandite le régicide, qu’il souligne par la fourrure tachetée, très
péjorative, de ses manches15.
Chilpéric assassiné
Scène III16 : le roi est attaqué à son retour, le soir même, par trois
hommes à l’épée : le premier vise l’aisselle gauche et au côté les tripes
sortent17,
un autre perce la gorge, le troisième s’apprête à donner un coup de taille (v.
3869-3873).
Les chiens sont en train de franchir le
seuil, pour montrer la rapidité de l’attaque, à l’arrivée du roi.
L’auteur décrit ensuite, circonstance aggravante, le sang froid des criminels. Les
tueurs, en courant, crient que le roi est mort et cherchent avec la cour les
assassins. FrédegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mène grand deuil,
« en sorte escervelee / Alla criant, gémissant, souspirant, / Tordant les braz, et
ses cheveulx tirant » (v. 3887-3889) même si en son cœur elle rit18. LandryLandry ( — ) feint l’ignorant
et affiche sa tristesse. La fin de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, « vil et horrible homicide » (v.
3899) correspond à sa vie (v. 3915), un exemple à méditer (v. 3920). Suivent, chez
Cretin deux suites de couplets sur les vices et cruautés de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, comparé à NéronNéron (13/12/37 — 07/06/68) Cinquième empereur romain de 54 à 6819. L’image contribue à faire, par
rejet social de l’esclave ambitieuse20 et sanguinaire,
un contre-modèle idéal, sans contester sa légitimité. Le programme lui donne le
premier rôle alors qu’elle vit et règne moins longtemps que sa rivale BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui pratique comme elle la grande
trahison et, à défaut de l’adultère, l’inceste.
Le cadre
Le cadre est surmonté d’un fronton orné de deux larmes et d’un cercle bleu, qui soutient la cordelière. Elle descend et s’enroule à gauche et jusqu’au sol de la chambre, le long de la première superposition de colonnes. Elle est séparée de la seconde par un espace coloré, du même gris que le ciel, et les rideaux du lit royal. Sur les tores, entre les deux, un putti est assis de face, tête tournée pour ne pas voir ce qui se passe dans l’intimité de la chambre. La colonne de droite repose sur une base carrée, fragile équilibre, et le bas du cadre n’est orné que de feuilles d’acanthe.
Brunehaut et Fredegonde font supplicier Hauldry
Après l’assassinat de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, roi de
Neustrie, en 584, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, reine d’Austrasie, souhaite en finir avec la dynastie rivale. Le frère du
défunt, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de Burgondie, règle la succession à son
profit et adopte son neveu1 et à la fin de l’année, quitte Paris. Il ordonne à sa belle sœur FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
de se retirer dans la villa de Vaudreuil. Elle s’y morfond et tente de faire
assassiner BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui prend part au
démembrement de la Neustrie. L’assassin
est découvert. L’image, qui se lit de haut en bas, illustre la suite : BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
le fait fustiger et le renvoie à sa
commanditaire, qui le fait supplicier2. Elle instaure une unité de
lieu factice, puisque BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est aux
abords de Paris et Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
près de Rouen, en Normandie. La composition place sur l’axe central BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à son balcon.
La villa royale de Vaudreuil
Elle est représentée ici dans un paysage paisible. À
l’intérieur de la clôture, des bâtiments au goût du jour sont groupés.
L’ensemble comprend une tour carrée, un édifice central, avec terrasse, encadré
de deux tours rondes et deux entrées. La première, sous un toit d’ardoise, se
devine avec une colonne lisse au rez-de-chaussée. La seconde est sous un toit
en bois, qui permet, par un portail encadré de deux colonnes torsadées, sous un
arc décoré d’un groupe pyramidé végétal, d’accéder à une cour intérieure pavée
puis, avec trois marches, à une galerie couverte soutenue par une colonne
torsadée. Le tout est à l’image de la personnalité tortueuse de
l’occupante.
Les deux reines ont le même costume, soit
un statut identique. La première, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ici brune, n’apparaît que trois fois dans le
manuscrit, contre six pour la blonde FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Le peintre les distingue sans ambiguïté par leur
manière d’exercer une composante de leur pouvoir : rendre la justice.
Brunehaut fait fustiger publiquement son agresseur
En haut, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, hors de proportion avec l’édifice, est sortie sur sa
terrasse, ornée d’un drap d’or, rose et motifs circulaires dorés, soit le
rappel - indirect - de sa culture et - direct - de sa politique de retour de
l’État au sens romain.
Elle ordonne depuis cette tribune le supplice
d’HauldryHauldry ( — ), à l’intention d’un groupe
d’au moins six hommes, situés à peu de distance de l’entrée ouverte du mur de
clôture3. Un groupe de quatre témoins
assure, avec la publicité, la licéité de l’exécution4 : le premier, tout en
rose, montre la reine, ce qui vaut acceptation de la décision ; le second, en
longue robe bleue, tourne le regard vers le précédent5.
HauldryHauldry ( — ),
présenté, par Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français comme un
sicaire (en fait un clerc), dénudé jusqu’à la taille, les bras croisés sur la
poitrine pour se protéger, a déjà des marques et des traces de sang sur sa
chemise rabattue.
Les deux exécuteurs, des agents
subalternes du pouvoir, d'après leur costume, sont dépréciés : le bourreau, de
profil, frappe de haut ; son acolyte cingle le dos du
supplicié6.
Frédégonde le fait mutiler
Le contexte du deuxième supplice diffère par l’absence de public : ce n’est pas
une bonne justice. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est installée au premier plan dans la cour, sur un
trône représenté de trois quarts, devant une tenture bleue et
or7. La reine, pour donner l’ordre de l’exécution, ne s’appuie
pas sur le dossier8. Sa longue robe grise épouse ses deux jambes (un peu)
écartées : c'est une convention ancienne pour distinguer un mauvais gouvernant.
Le peintre, non sans humour, lui fait poser la main gauche sur l’accoudoir,
cachant les yeux de l’animal du trône9. Elle regarde la main sur
le billot, une manière pour le peintre d’indiquer sa volonté de
vengeance10.
Bourreaux et condamné sont tous tournés vers elle.
HauldryHauldry ( — ),
rhabillé (en bleu et rose pour dire son loyalisme), a un pied posé sur le tapis
: c'est une rappel du lien avec la commanditaire de la tentative d’homicide.
Un officier, le plus âgé, le présente avec
tristesse et son second, plus jeune, l’immobilise en le tenant par les
épaules11. Un genou à terre, jambe contre le billot en
bois, le supplicié vient d’avoir la main droite tranchée (celle de la trahison,
de l’homicide raté) : le sang gicle du moignon12.
Sur le dos de la main gauche, à plat sur le billot, le
bourreau a posé la lame d’un couteau et s’apprête avec une massette à frapper.
Le supplice13 est dénoncé14 par le choix inadéquat de
l’instrument de justice, en raison de la référence biblique du texte (déjà la
cognée est mise à la racine de l’arbre), qui évoque la justice terrible de
Dieu15. Après l’émanotation, le peintre ne montre pas
l’amputation des deux pieds.
Deux dames de compagnie, des aristocrates, sont debout
à côté de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: une en bleu,
en partie cachée, souriante ; l’autre en rose, qui a soulevé sa robe pour venir
assister au spectacle, l'approuve de la main gauche, à tort. Elle valide ainsi
la tentative de la reine de s’exonérer de sa responsabilité dans la tentative
d’homicide contre BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Le cadre
Le cadre est surmonté d’un double décor de pierre s’enroulant en volute (volumen), entre les deux un petits diables, et dessous trois incrustations bleues et or16. Une cordelière pend plus à gauche et la colonne à décor végétal est plus épaisse, attestant de l’absence de contestation du pouvoir. La régente, même sans statut légal17, est reconnue par les grands, ce qui assure la continuité dynastique et renforce leur poids. Les deux reines ont un pouvoir de plein exercice de la justice, comme leurs homologues masculins au VIe s., sans contestation. Le thème de la perversité de Frédégonde apparaît, pour le contester, dès le milieu du VIIe s. En bas, le visage de face, se tourne vers la gauche, deux acanthes sortent de sa bouche, suggérant la prudence du peintre18.
Gontran punit les émissaires de Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (540 ou 550-585), né d’une
septième compagne du roi Clotaire IClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
er, après avoir tenté en vain de se faire reconnaître
comme héritier, doit s’exiler à Byzance en 5681. Rappelé en 582, une première
tentative de retour se solde par son départ en Corse
2. La mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, en 584, qui laisse les cités
d’Aquitaine livrées à elle-même, lui
offre une opportunité. Il débarque en Provence, passe d’Avignon à
Brive-la-Gaillarde où il est
élevé sur le bouclier, avec pour projet de constituer un royaume d’Aquitaine
3. Il a un trésor conséquent et des territoires, mais cela ne lui donne pas
pour autant une légitimité suffisante. Sans la reconnaissance des autres souverains,
il va à l’échec4. Il envoie
alors une ambassade à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne. Le roi de
Burgondie5 refuse d’écouter ses émissaires6, les maltraitent7. L’épisode pose
la question du droit sacré des légations8.
L’image se lit de bas en haut et de gauche à droite. La composition utilise le nombre d’or. La scène fait une synthèse des suites de l’audience des ambassadeurs de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français. Elle ne montre pas son déroulement chaotique9. Deux moments sont représentés : le supplice et l’envoi en prison.
Une salle d'audience
Le tout intervient à l’intérieur d’une grandiose salle du trône, formant une unité de lieu. La moitié de l’image est occupée par un sol carrelé coloré, dont PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français fait un usage constant. L’autre moitié laisse deviner la hauteur de la pièce, avec un décor renaissant très présent sur les murs et autour des fenêtres du fond10. La salle est occupée à gauche par un dais au pan gris brodé d’or et au plafond bleu foncé. Un rideau azur fleurdelisé descend jusqu’au sol. La Bourgogne est partie intégrante du royaume franc, rappel a contrario des revendications de Maximilien Ier de HabsbourgInformations à venir (maximilien_de_habsbourg), puis de Charles QuintCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s.11. La salle est traversée par un portique : une poutre est soutenue par trois colonnes de marbre, dont les bases sont disposées en triangle pour les besoins du supplice, ce qui est une maladresse. Au premier plan, en perspective de trois quarts (la plus simple), sur un coffre de bois aux panneaux sculptés de décor végétal, ont été jetés les vêtements des envoyés12. La fustigation est infamante, et la dénudation dégradante.13.
Les émissaires de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fustigés
Au deuxième plan, les trois hommes sont attachés à la
colonne grise centrale, bras dans le dos, en petits draps14. Ils ont les sourcils levés,
sont terrifiés, avec déjà des marques15. Le seul visible en entier est le chef de la légation :
le visage vers son bourreau, le corps de face plutôt bien observé jusqu’aux
veines saillantes sur le bras gauche, et la jambe droite tournée pour tenter
d’esquiver le coup16.
Leurs bourreaux, des
spécialistes, les entourent. Le premier, de profil, visage en partie caché par
son bras levé pour donner un coup de haut, est en plein élan. Il a adapté sa
tenue en remontant chemise et tunique, accrochées à la ceinture. Le poing fermé
pour éviter le ballant, il frappe la première victime. Le second bourreau, en
grande partie caché par la colonne, sourcil froncé pour traduire son effort,
lui donne un coup de taille. Le troisième, devant la colonne bleue, de trois
quarts face, s’apprête à cingler à revers du bras droit et tient de la main
gauche d’autres verges, jambes écartées, pieds au sol ; il enchaîne les coups
en rythme, bouche ouverte sous l’effort. La disposition des verges renvoie pour
deux d’entre elles à l’ordonnateur.
Le peintre fait le lien
entre la fustigation et la scène suivante de deux manières : par la main droite
de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, qui ordonne le supplice, et
par le visage d’un courtisan qui, par-dessus l’épaule d’un autre, regarde
l’exécution.
Gontran Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgognefait emprisonner les
ambassadeurs
Le poing gauche du roi est dirigé vers la droite, la prison. GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne est
assis sur un trône en bois aux formes géométriques17. Le souverain n’a pas de couronne, mais une toque rouge à
grand rebras d’hermine, comme sa collerette et ses revers de manches, sur une
robe de drap d’or rose18. Le peintre insiste sur la
blancheur de sa chevelure et de sa barbe, ce qui en fait un vieillard, mais
vigoureux et implacable : la colère lui monte aux joues, le nez est massif et
la bouche dure.
Au premier rang d’un groupe de cinq courtisans, lui
servant d’étiquette, le plus éminent19 regarde avec tristesse la mise en prison des envoyés, il
marque sa désapprobation avec ses bras croisés.
À droite, deux gardes - le premier en tunique rose,
chausses blanches, ce qui reprend les codes couleur de son maître - poussent vers l’obscure basse fosse les trois
ambassadeurs, couverts, rhabillés et les mains liées dans le dos. Leur costume
souligne leur dignité ; leur position renvoie à leur
impuissance.20.
Le message politique
En 585, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne reconnaît pas aux
émissaires de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français leur statut
d’ambassadeur : ils sont considérés comme des traîtres. En les maltraitant, le roi
entend dénoncer GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français comme
usurpateur, car seul un souverain peut se prévaloir du droit sacré des
ambassadeurs. Il démontre ainsi, quand l’ordre politique est mis à l’épreuve, son
autorité : il les fait fouetter pour qu’ils se
soumettent21. Au XVIe siècle, l’image n’évoque pas la teneur de leurs
discours et leurs menaces, et ne pose pas le problème de l’illégitimité du
mandant, héritier secondaire. Quelques détails les suggèrent tout au plus. Elle
condamne surtout un manquement grave à l’immunité, au caractère inviolable et
sacré des ambassades, droit de légation universel et indispensable aux échanges.
La menace sur l’intégrité physique, les avanies et les humiliations de la part
d’un grand vieillard sont moins une démonstration de puissance que le signe d’un
désordre politique22.
Le cadre présente des variantes
significatives. Au sommet, un vase cassolette avec flamme ne brûle pas la
cordelière qui, à droite, descend un peu du côté de la légation et des
pilastres, ce qui est un point positif. Elle ne le fait pas à gauche où, entre
les colonnes superposées, se trouve un panneau d’un bleu saturé, rappel de
l’appartenance de la Bourgogne au Regnum Francorum. Malgré cette atteinte au
droit des légations, la légitimité et la souveraineté de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne sont pas contestées. En bas, au
centre, un petit diable souffle dans deux branches d’acanthe, le menton et le
cou gonflés. Le peintre renvoie peut-être à l’enflure des discours des
ambassadeurs et de leur maître, expliquant d'après le texte l'avanie, sans la
justifier.
La fin de l'aventure Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, bâtard non reconnu du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et donc demi-frère putatif de ses fils ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
s’exile à Constantinople,
où l’empereur le soutient1. Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson)
duc austrasien, alors ambassadeur de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne2, roi de
Burgundie, sans héritier, le
rappelle et le reconnaît. Il revient, mais le roi, s’étant rapproché de son jeune
neveu Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (fils de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), veut le chasser. Il se réfugie à Saint-Bertrand-de-Comminges
(Convenae), situé sur un éperon rocheux à 515m d’altitude3, où il finit assiégé, trahi
par ses partisans. La ville est détruite, les habitants et les traîtres
massacrés4. Grégoire de ToursAmbiguïtéInformations à venir (gregoire)Informations à venir (de)Informations à venir (tours), contemporain des faits,
consacre à son destin tragique huit chapitres du Livre VII en s’autocensurant, tandis
que FrédégaireInformations à venir (fredegaire) élude.
Un enchaînement complexe de grands moments
1- GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, après avoir enlevé les
trésors de RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric5
cherche à Bordeaux, autre cité
conquise, des secours contre Gontran de
BurgondieGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne. Il quitte la ville et se réfugie 312 km plus loin à
Saint-Bertrand-de-Comminges, sur le piémont pyrénéen, où il espère
l’arrivée de secours espagnols6. Il fortifie le château ;
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais viennent l’assiéger. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fait venir les gens à l’entour, les
dépouille de leurs vivres puis les chasse. La place est imprenable.
2– GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne fait envoyer à GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français un faux, une lettre de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
7, lui demandant de congédier son armée et de rejoindre Bordeaux8, une ruse pour savoir ce qu’il
fait. Ses généraux le cherchent sur les rives de la Garonne, trouvent les trésors et les chevaux qu’il a laissé en
chemin, en deux étapes. Apprenant où il s’est réfugié, ils décident de le
poursuivre.
3- Arrivés à Saint-Bertrand-de-Comminges, ils ravagent le plat pays et
LeudegésileLendegesille ( — ) (v. 4389), chef de
l’armée de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, prépare des machines
de siège puis envoie des messagers négocier secrètement dans la cité. Le duc et
patrice MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne (v. 4393), l’évêque
SagittaireInformations à venir (sagittaire_de_gap), ChariulfInformations à venir (chariulf) et Waddon,
en échange de leur vie (v. 4392-4395 : ce sont des lâches pour l’auteur qui ne
mâche pas ses mots), promettent de livrer GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français à condition qu’il ne soit pas tué et entre en religion
(v. 4398 : l’auteur le dit livrer à la mort). Ils lui demandent alors de se
rendre. Il sort pour négocier avec OllonInformations à venir (ollon),
comte de Bourges et Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson). MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne ferme les portes. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, conduit vers l’escarpement, est
poussé par OllonInformations à venir (ollon), qui tente de le percer
d’un javelot. Mais il se relève tente de remonter, alors Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson) le tue avec une pierre (v.
4402).
L’auteur ne cache pas ses difficultés (v. 4385-4388, 4404-4409) : il manque de
temps pour rendre compte des différents épisodes et ne peut leur consacrer de
longs développements. Il renvoie le lecteur à sa source pour de plus amples
informations. Le peintre, confronté aux incohérences et aux ellipses du
récit9, donne des derniers mois de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (584-585) une version
vraisemblable et politiquement correcte au début du XVIe siècle, c’est-à-dire tenant compte des visées impériales sur la
Bourgogne10. Certains épisodes disparaissent ou
sont présentés autrement. Les tractations, lors du siège, entre LeudegésileLendegesille ( — ) et MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne11 et les
partisans de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français ne sont pas
figurées. Or, ils parviennent à le convaincre de sortir. Surtout, la suite
embarrassante pour GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de
Burgondie - le patrice MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne qui
referme le piège, puis la mise à mort sordide de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français - n’est pas décrite. L’image se lit de haut en bas, un
tiers est consacré à ce qui précède le siège, et deux tiers à la prise de la cité.
Le peintre donne une composition synthétique, audacieuse et neuve12.
Gondovald quitte Bordeaux, ses trésors sont pillés
Scène I, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée et sur un cheval blanc, à la tête de sa cavalerie, sort de Bordeaux (v. 4373-4379, l’auteur évoque l’inverse), ville prestigieuse avec des tours rondes couronnés de dôme, des murailles puissantes et de nombreux bâtiments à l’intérieur.
Scène II, à la traversée d’une épaisse forêt, un premier convoi, avec trois conducteurs en civil et deux ânes transportant les trésors de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (v. 4382-4384) dans des coffres métalliques, est attaqué par six combattants en armure et leur capitaine en bacinet fermé. Une première victime est au sol, les deux autres sont frappées dans le dos. Dans la plaine plus loin, un second convoi, avec une charrette, un âne bâté de ballots blancs et deux conducteurs, est attaqué par un homme de guerre, qui va être rejoint par les autres.
Saint-Bertrand-de-Comminges investie
Scène III, la ville (v. 4360-4367) investie est dominée par la cathédrale Notre-Dame, avec ses contreforts et sa tour clocher quadrangulaire, sur un toit en bois. À sa gauche se trouve peut-être le palais épiscopal et un édifice, le tout fortifié évoque peut-être l’enclos canonial. Bertrand de GotInformations à venir (bertrand-de-got-clement-5), évêque de la cité, futur Clément V, premier pape d’Avignon, en a fait un lieu de pèlerinage réputé, grâce à la canonisation de Bertrand de l’IsleInformations à venir (bertrand_de_comminges), un de ses prédécesseurs du XIe siècle. La ville est aussi située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, d’où le nombre de maisons autour d’un vaste espace central. Au premier plan, le décor renaissant de la porte, entre deux tours avec médaillons et la courtine, en opus incertum, dotée de canonnières, rappelle le passé romain de Convenae, dont les murailles hautes datent du Ve siècle. Elle a perdu la moitié de ses créneaux, évocation indirecte des machines de guerre installées par LeudegisèleInformations à venir (lendegesilel). Deux assaillants lancent l’assaut à l’épée et à la lance (v. 4360-4367). Un des nombreux défenseurs oppose sur la partie endommagée une ultime résistance, protégé par un bouclier et armé d’une hache. Sur la tour qui commande la courtine, un autre, avec une hallebarde, est en appui. À droite, une vingtaine de combattants, au pied de la muraille, sous un gonfanon gris, attendent, suggérant la durée du siège et sa difficulté. Au premier rang, des défenseurs sont sur les murs ; un combattant, qui a perdu son arme, est percé d’une lance alors qu’il se tourne pour combattre vers la gauche. La destruction partielle de la courtine découvre largement ce qui intervient ensuite.
Gondovald est tué lors de la prise de la ville
Scène IV, la cavalerie de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne envahit
la cité. Le roi se distingue par son équipement qui
dit la plénitude de son pouvoir : il est couronné, bacinet fermé, en armure
dorée, une courte cape bleue flottant sur les épaules et sur un cheval blanc
harnaché de rose et rouge. Au premier plan, il est à l’arrière de ses troupes
par convention, pour montrer au lecteur qu’il en est le chef. Il charge épée au
clair, alors que tous ses hommes sont armés de lance, sans avoir encore franchi
le seuil. La mise en scène l’exclut ainsi de ce qui se passe dans la
cité.
À l’intérieur, les assaillants, sous un gonfanon
vermeil, sont au cœur de la cité.
Le peintre met l’accent sur deux figures monumentales,
seuls à visage découvert. Elles ont engagé un âpre corps à corps.GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée, comparable par
sa qualité à celle de son demi-frère13, visière relevée en forme d’aile, cherche à se réfugier dans
l’église. Il se bat à l’épée, mais sans gantelet, à la différence de Gontran BosonInformations à venir (gontran-boson), en harnois complet, cotte
bleue et jupe rose sur sa braconnière. Le premier ne s’est pas rendu, n’est pas
prisonnier, ce qui autorise, selon le droit des armes, le général du roi
burgonde à le percer d’un coup mortel à l’épée se dirigeant à travers les
parties molles vers le cœur. Il n’y a pas fratricide, ni assassinat, ce
qui est conforme à la version de l’auteur. Cependant, le lieu où le meurtre du
prisonnier est intervenu, sur les pentes escarpées en dehors des murs, est bien
figuré en bas à droite, au premier plan, au niveau de la plaque bleue. Est ainsi
laissée la possibilité de retrouver le sordide déroulement du crime. Le massacre
des habitants et la destruction de la ville ne sont pas suggérés, ce qui confirme,
avec ce dernier assassinat du volume, des enjeux politiques très actuels.
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé
orné de bleu, sous une cordelière qui s’enroule autour des colonnes superposées
à gauche jusqu’aux murailles de la cité et, à droite, autour de la colonne plus
large superposée à un pilastre. Trois putti la soutiennent : le premier, de la
main gauche, tombé à plat ventre sur le cadre (v. 4370-4377, allusion peut-être
au pauvre sot de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, tombé
dans le piège de la fausse lettre), le second visible à mi-corps, de la main
droite. Le troisième, debout sur le tore du pilastre, semble vouloir
l’entraîner dans sa fuite. Le pilastre, orné d’un décor bleu à candélabre or,
attire l’attention sur une courtine et les assiégeants tout aux pieds des
murailles. En bas du cadre, un diable souffle dans deux acanthes. Il ne
paraît pas possible, au début du XVIe siècle, de
montrer la fin de l’aventurier telle qu’elle est advenue sans déconsidérer le roi
de Burgondie
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne.
Bataille de Droizy et attaque du camp de Childebert II
À plusieurs reprises, en 591, Gontran, roi
de Burgondie, avait rappelé en
public que son neveu Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
1 en robe grise et ceinture dorée, devait conserver son royaume de
Neustrie. À sa mort, le 28 mars 592,
s’applique le pacte d’Andelot (du 28
novembre 587) : Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, roi
d’Austrasie, hérite de la Bourgogne. Avec la reine mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
2, il est alors à
la tête des deux tiers du Regnum Francorum et peut lever deux
fois plus de troupes que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et son
fils3.
Aussi, en 592 ou 5934,
il lance une campagne brève et violente5 . Sur le territoire de Soissons intervient la bataille de Droizy6, ensuite les hostilités s’arrêtent7.
Sous un ciel clair où stratus et alto stratus glissent vers la gauche, le paysage
comprend à l’horizon une ligne de collines avec forteresses, puis trois autres,
dont une abrupte porte les murs de Droizy
entre deux fleuves (le Lavoir et la
Crise). Le camp de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais est installé dans une grande
plaine limitée par deux buttes, qui occupe les deux tiers de l’image. La scène
intervient après le premier affrontement, au point du jour.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et la forêt qui
marche
Au centre, FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
attire le regard, elle joue un
rôle décisif souligné par le texte. Elle est derrière le camp de toiles. Elle
est couronnée, vêtue d’une longue robe bleue. Les larges revers anthracites de
ses manches rappellent son statut de veuve, ils sont l’indice d’une réticence,
au début du XVIe siècle, selon laquelle sa place
n’est pas sur le champ de bataille. Assise en amazone sur un cheval
blanc, harnaché de noir et d’argent,elle tient dans
ses bras son fils représenté en petit enfant, conformément au texte8. Il est en robe grise et ceinture
dorée, en fait, il a dix ans. Il est déjà couronné et porte une robe grise et
une ceinture dorée… en tenant son biberon. Il touche avec la main droite, de
manière symbolique, la tente royale de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, qui va lui revenir en quelque sorte, tout en
regardant sa mère, à qui il doit la victoire9.
Régente du
royaume de Neustrie10 après la justice, elle exerce une autre prérogative du pouvoir
souverain : elle dirige l’armée. LandryLandry ( — )Landry ( — )11, dont elle
a fait son capitaine, est derrière elle, en armure dorée, épée au clair sur
l’épaule. Il a comme second un cavalier équipé d’une targe. Composée
de nobles, cette cavalerie lourde et innombrable marche (de nuit) sous un
gonfanon gris et or12 près de la reine - une des deux flammes descend vers LandryLandry ( — ) - et une bannière carrée, rouge
vermillon, brodée de motifs et de filets or, comme pour les unités tactiques
romaines13. FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, au premier rang, agit comme un commandant romain et
utilise la ruse face à un ennemi redoutable. Ses ordres ont été respectés. Les
cavaliers n’ont pas démonté, ils ont gardé leur armure et sont lances au poing.
La reine a fait mettre au col des chevaux, y compris le sien, une cloche -
pratique utilisée quand ils pâturent, également par l’ennemi. Le bruit
n’éveille donc pas l’attention. Pour la même raison, les chevaux vont au pas.
Surtout une douzaine de cavaliers a sur l’épaule une branche bien verte, comme
camouflage. Cette véritable forêt qui marche fait la célébrité de l’épisode et
inspire à ShakespeareInformations à venir (shakespeare) le dernier
acte de Macbeth14.
L’attaque du camp de Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais
L’attaque surprend à heure non suspecte, c’est-à-dire au point du jour, le camp
de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais. Les assaillants circulent déjà entre les tentes. Trois
seulement en évoquent la richesse : une grise et or, puis une blanche très
haute et une somptueuse tente royale rose au décor de perles dorées. Le pan du
toit est orné de lettres, de volutes et de franges, et elle est doublée d’azur
semé d’annelets d’or.
Elle s’ouvre sur un lit dont le luxe contraste avec le
désarroi de ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais et de sa
compagne, coiffés d’un bonnet de nuit, nus, qui cherchent du regard comment
s’échapper. La femme, dont rien ne permet de dire qu’il s’agit de l’épouse du
roi FaileubaInformations à venir (faileube)15. Elle est couverte du sang
de ses blessures16.
Le peintre donne à son agresseur une armure à la
romaine, c'est donc un capitaine de gens de pied, compte tenu de la qualité des
prisonniers et de l’enjeu (le texte insiste sur le butin).
Un autre s’en prend devant la tente à un
serviteur.
À l’extérieur, les assaillants se distinguent en
fonction de leur équipement : un en armure complète jusqu’aux solerets, un
autre avec protection de bras et de jambes, gambison , toiles et un grand
bouclier rond bleu, qui s’apprête à frapper un homme déjà blessé en train de
fuir, au premier plan, qui n'a qu’un casque ; le troisième agenouillé sur un
combattant qui a tenté de se relever, traverse la gorge du prisonnier. Les deux
sont de profil : la cruauté des gens de pied de petit état est un topoï.
L’opération, qui occupe le tiers inférieur de l’image, a fait de nombreuses
victimes. Une douzaine de lances et l’intérieur d’un bouclier bleu, à terre,
indiquent une vaine résistance. Sentinelles gardant le camp et soldats désarmés
sont tombés à plat ventre : c'est une convention pour indiquer une mort
violente que le peintre renouvelle par un double silhouetté au premier plan et
des morceaux de cadavres (têtes, pieds). L’usage du bleu et du rose, pour la
tente royale, les hommes de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
comme ceux de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, répond à des considérations esthétiques et
traduit l’affreuse mêlée de la prise du camp. Le tout est une double
condamnation de la violence de la soldatesque et de la guerre civile.
Le départ de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais à la
conquête de la
Bourgogne
Intervient alors une troisième scène, dans le registre
supérieur à droite. Sous un gonfanon rouge portant entre autres une lettre or
(R), une armée s’éloigne en s’engageant entre deux buttes. Ceux qui la dirigent
sont à l’arrière par convention, un roi couronné en armure dorée, sur un cheval
blanc harnaché de noir, et à ses côtés un général en braconnière bleue, sur un
cheval bai. Il s'agit sans doute de ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais partant à la conquête de la Bourgogne, non de la Lombardie, où d’après le texte, il n’envoie
que ses capitaines.
Pour le cadre, l’importance du végétal
l’emporte, en lien avec la scène principale. Au sommet, subsistent du
répertoire renaissant deux vases autour de l’arc déprimé et en soutien de la
cordelière. Les montants du portique opposent d'une part une superposition tête
bêche de deux bourgeons ouverts sur un fut terra cotta et d'autre part, à
droite, un tronc ébranché (les douze branches se retrouvent dans l’image) et
écorcé. Sur le bas, deux des quatre hybrides pattes de lion-feuilles tournés en
sens opposé sont unis par un bandeau, comme ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
sait ensuite réunir le royaume des Francs.
Bataille de Laffaux (596)
En 596, Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
1, roi de Neustrie, et Théodebert IIInformations à venir (theodebert_2-thibert-2)(Theodoric dans le
texte)2 roi
d’Austrasie et Thierry IIInformations à venir (thierry-2-thibert-2)3, qui
lui succède, s’affrontent à Laffaux
(Lucofao). Ils sont sous la la régence4 de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère du premier et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, grand-mère des seconds5.
Le site, la situation et l’orage
L’image s’organise en deux registres et de façon symétrique, autour d’un axe
central, la bataille intervenant dans une plaine entre deux groupes de collines.
La localisation fait problème : Laffaux
est en fait à 16 km de Soissons (Aisne,
Hauts de France), mais l’auteur indique que la bataille a lieu vers Sens, soit à près de deux cents kilomètres de là,
au nord-ouest de la Bourgogne6. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français
pourrait, dans la longue contestation entre l’archevêque de Lyon et l’archevêque de Sens pour la primatie, avoir pris le parti du second
(Etienne Tristan de Salazar, 1474-1519). En 1516, le roi confirme
la primatie de Lyon et donne en
compensation, malgré les protestations de l’Université et du Parlement, le titre
de Primat des Gaules et de Germanie à SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar)
7 qui, membre du
conseil du roi, réside à Paris,
où il a fait construire l’Hôtel de
Sens8.
Le peintre représente la silhouette de la ville
de Sens sur l’axe central, avec sa porte
caractéristique, une tour carrée dont le toit est surmonté d’une immense
croix9 et deux tours rondes
couronnées de dômes et à droite l’Yonne
et la Vanne.
En arrière-plan, de part et d’autre, une ville forte et
une place forte apparaissent dans le lointain et, plus loin encore, deux autres
qui blanchissent à l’horizon.
Dans le ciel glissent vers la droite un nuage bleu, assombri par
l’orage et un éclair, puis un stratus (au-dessus de l’armée de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
) près de rejoindre un
altocumulus, zébré par la foudre, et un stratus (au-dessus de l’armée des deux
jeunes rois).
L’armée de Clotaire
Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et LandryLandry ( — )10 fait la jonction entre les deux registres, la fin s’allonge et
contourne une colline sans solution de continuité avec l’avant-garde et la
charge.
Le premier engagement
Le moment retenu est celui où LandryLandry ( — )11, par un mouvement de traverse, a bousculé l’armée austrasienne, la forçant à abandonner le champ de bataille. Les lances sont portées sur l’épaule pour le dernier corps de bataille (arrière-garde), puis elles s’inclinent, ce qui donne beaucoup de mouvement à la scène. Trois drapeaux flottent au-dessus des Neustriens : le plus haut est un gonfanon de soie rose orné d’un soleil aux rais torses (emblème de la suprématie royale), puis une bannière grise à décor végétal et un gonfanon bleu. Le premier est celui de l’avant-garde qui mène la première charge avec, à sa tête et au premier rang, un général en armure de plates et, sur son bacinet, un tortil et un plumet. Il tient une targe rose et son cheval gris est harnaché de bleu avec une inscription en capitale indiquant son appartenance à la bataille du roi. Deux rangs derrière lui, un autre cavalier a un bacinet avec une plume bleu et une rouge12. Devant l’avant-garde, au sol, un combattant à plat ventre, avec deux blessures, un pied et l’avant-bras coupés, illustre la violence du premier choc et l’issue incertaine du premier engagement.
La charge de Landry et Clotaire
Ensuite, intervient la charge de Landry et du
petit roi ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
: en fait, il
a douze ans, et ses adversaires 9 et 8 ans, inversion symbolique du parti
pris de l’auteur et du peintre. Les deux sont en armure dorée jusqu’aux
solerets. La cuirasse du premier s’orne d’une grande feuille de
chêne13 et son bacinet à oreille carré d’un plumet
rouge14. L’enfant roi s’en
distingue par la couronne sur son casque et nombre de détails de son
équipement comme les lamelles sortant de sa spallière15. Les deux sont
montés sur un cheval blanc, avec harnais rose, pour le principal conducteur,
gris clair16 pour l’enfant. Les deux sont les seuls armés d’une
épée, à proportion de leur taille : les quillons de la garde sont arrondis
pour LandryLandry ( — ) et en forme de croix
fleuronnée pour ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.
Le capitaine des
piétons17, au premier plan, poursuit en tenant sa lance à deux
mains les fuyards, tandis qu’un de ses hommes, protégé seulement d’un casque
métallique, poursuit à la hache les gens de pied austrasiens, dont le chef
est placé à l’arrière de ses troupes18. L'avantage est
aux Neustriens.
La retraite de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
et Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Les deux jeunes rois, représentés en adulte, sont à l’arrière de leur
cavalerie. Théodebert IIInformations à venir (theodebert-2), l’aîné, est seul, lance
droite sur un cheval blanc, selle et harnais bleus. Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, sur un cheval gris, a sa
lance sur l’épaule comme tout le reste de l’armée. Les montures ont des
queues longues 19. Le harnais bleu rappelle
que le premier est roi des Francs
jusqu’en 612.
Ils sont séparés des gens de pied, eux aussi lances sur
l’épaule. La retraite est rapide et se fait en bon ordre. Quatre ans
plus tard, ils l’emportent à la bataille de Dormelles et se partagent la plus grande partie du royaume de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Les pièces métalliques
soulignent la hiérarchie militaire et le clivage social qui opposent des nobles
à cheval bien protégés et des combattants à pied plus vulnérables.
Le peintre montre les conséquences meurtrières du combat
acharné : corps démembrés, mutilés (pieds, bras, têtes coupés), bouclier à
l’envers sur le sol. Un austrasien qui s’effondre, bras tranché, est
piétiné. Un combattant, allongé à plat ventre bras en avant, au premier
plan, illustre le prix de la victoire. 20.
Le cadre donne un indice sur le lieu de la bataille, avec un
montant du portique constitué de troncs écotés, écorcés et entrelacés :
Laffaux, en latin Lucofagum, vient de fagus, hêtre. La colonne laisse apparaître un bleu en
quelque sorte neustrien et la cordelière descend jusqu’au niveau de l’armée
de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Sur le haut, le
fronton, décalée vers la gauche, fait lui aussi une grande place au décor
végétal, jusque sur le panneau gris et or. Quant à la cordelière, elle
réapparaît, comme figée, à l’intérieur des panneaux décorant les pilastres
superposés à droite. Du même côté est décalé le visage de diable, avec des
feuilles d’acanthe sortant de sa bouche, soit une condamnation de la guerre
civile, avec toutefois un parti pris en faveur de Clotaire,Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de Neustrie.
Siège d’Orléans par Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
en 604. Bataille d’Etampes. Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
contre Mérovée IIInformations à venir (merovee-2) et
Landry
À la mort de Gontran, Austrasie et Burgondie avaient été réunies sous Childebert II.
À son décès, en 5961, intervient une période de flottement dont la Neustrie essaie en
vain de tirer parti2. PAr un nouveau partage entre les fils et petits-fils de
Brunehaut, Théodebert II reçoit l’Austrasie, dont la capitale est Metz, et Thierry
II, la Burgondie, avec Orléans3. Les frontières
sont remodelées, il y a désormais deux rois, deux palais, avec des grands officiers.
Brunehaut réside à la frontière4.
Après le mariage de Théodebert II avec Bichilde, Brunehaut rejoint Thierry. Ils ont
atteint leur majorité, le second a un fils dès 6025. Thierry est un guerrier, un prince dont la compétence (utilitas) est saluée, tandis que Brunehaut a la main sur
l’administration et la diplomatie. Avant 603, elle désigne Bertoald comme maire du
palais et, en 604, elle l’envoie dans les cités à la rive sud de la Seine pour
réviser les registres de l’impôt6. En novembre 605, la guerre des trois royaumes reprend avec une
attaque de Clotaire II contre Orléans 7 et Paris et, en plein hiver, survient la bataille
d’Etampes. Le peintre8 retient
plusieurs moments. À l’intérieur d’Orléans assiégée par l’armée de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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, BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne défie en combat singulier LandryLandry ( — ), qui l’a provoqué pour éviter un bain de sang (I). Près
d’Etampes, Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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installe ses
tentes. Puis LandryLandry ( — ) et MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2)9 attaquent l’armée de Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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qui, malgré la mort de BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, a la victoire (II). MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) est capturé et LandryLandry ( — ) fuit, causant beaucoup de morts dans la
déroute (III). L’image se lit de haut en bas.
Le siège d’Orléans. Bertoald défie Landry
Sous un ciel où glissent quelques stratus bleu foncé,
la rive sud de la Loire comprend une série de collines au sommet occupé par des
forteresses ou des places fortes10 ; derrière, deux autres, plus loin, bleuissent
et les deux dernières à l’horizon sont un ton plus clair. Le cours sinueux du
fleuve traverse l’image et deux navires se dirigent vers la droite
(aval).
Orléans, sur la rive nord, est vue ici en perspective
en angle. Les murailles sont commandées de deux à trois étages par dix tours,
une carrée les autres rondes. Le peintre décrit, pour les courtines, crénelées
et avec machicoulis, le parfait alignement des canonnières, au même niveau,
soit une circulation interne facilitant le déplacement des combattants. Le tout
rend compte du choix de BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne de se
réfugier dans la place bien défendue (v. 4790-4791), ce qui lui vaut d’être
accusé de lâcheté et raillé par LandryLandry ( — )
(v. 4792-4794). Le chemin de ronde, en haut des murs, est occupé par des
soldats en armure, certains à visage découvert, tenant des boucliers ovoïdes,
guisarmes et hallebardes, armes d’hast au poing. À l’intérieur, l’église
Notre-Dame (devenu cathédrale Saint-Etienne puis Sainte-Croix) dont la
titulature et l’emplacement exacts ne sont plus connus, apparaît entre les
dômes de deux tours : celle de droite est surmonté d’un gonfanon rouge, sans
doute pour indiquer le centre de commandement de la place, sa résidence. Vient
ensuite la porte de la ville, encadrée de deux tours et défendue par une
plate-forme. Pour renforcer l’idée d’une place bien défendue, PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français ajoute un talus au bas des murs.
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne,
lieutenant de Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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en Neustrie, en armure dorée et plus grand que les autres, occupe seul une
courtine, main sur un créneau,
il répond de l’autre à LandryLandry ( — ). La proposition de duel, à l’initiative de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, est révélatrice de la
dégradation de la discipline antique, un général est censé obéir aux ordres du
palais, pas de trouver un règlement à l’amiable avec
l’ennemi11. LandryLandry ( — ) assiège la ville en
l’encerclant : une dizaine d’hommes à pied sont visibles, de dos, au revers d’une
colline, tandis qu’à gauche figure le
camp de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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et son armée. Tous
sont à pied, recouverts de leur armure et lance ou arme d’hast au
poing12.
Ils sont répartis entre de luxueuses tentes de
guerre13 et de parade : une grande (tref) gris clair au pan brodé
d’or14, et un pavillon rose-rouge avec
boule faîtière, toit orné de rais torses et pan brodé d’or, pour ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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, MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — ).
Ce dernier, venu encercler la ville, est représenté en
marche sous les murs d’Orléans, en armure dorée sur laquelle il a revêtu une
cotte bleue15,
main gauche sur le pommeau de son épée et main droite paume dirigée vers
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, doigts écartés, signe
qu'il se moque16.
La bataille d’Etampes : le site et la première phase
Derrière le plateau, une tente rose a un décor
identique, les tentures sont ornées d’un semé d’annelets d’or à valeur
méliorative. Elle ne correspond pas au siège d’Orléans.
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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s’est porté vers Étampes, à 62 km au nord Est d’Orléans (v. 4821-4822), et
s’est installé près de la Juine, sur des coteaux étagés de 66 à 156 m
d’altitude. La ville royale est dans une vallée. À l’intérieur de l’enceinte,
les maisons se serrent autour de l’église fortifiée : la collégiale Notre Dame
du fort d’Étampes17 avec une
terrasse évoquée sommairement, par un mur sur le toit au-dessus des
tuiles.
Sur le plateau, les deux armées s’affrontent : celle
de ThéodebertThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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(Thierry II), sous un
gonfanon bleu et or, et celle de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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, en fait de son fils MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — ), sous un gonfanon rouge aux lettres
d’or. La première phase de la bataille n’est pas illustrée, lorsque
l’armée burgonde de ThéodebertThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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(Thierry
II) franchit la rivière Louette, affluent de la Chalouette. Aux gués d’Étampes,
LandryLandry ( — ) fait le choix de l’attaquer à ce
moment-là pour profiter de son fractionnement, il a l’avantage.
Les mouvements de l’armée burgonde
Le peintre a essayé de rendre compte de la complexité des opérations qui
interviennent ensuite, de la durée de l’affrontement et du grand nombre de
combattants. Dans l’armée burgonde, trois mouvements sont représentés
simultanément. Sous le gonfanon bleu, la charge de l’avant-garde – un tiers de
l’armée -à laquelle vient se joindre BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne18 (v. 4852) (I). Derrière, deux vagues (v. 4841) remontent
en diagonale depuis la gauche (II), alors qu’au premier rang intervient la charge
royale, avec trois chevaux en ligne (v. 4877-4878). Le
roi charge droit devant lui au premier plan, il a déjà combattu. Sa monture,
avec sur la tête trois plumes roses, est blessée19. Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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se lance à la poursuite (v. 4885) de l’armée de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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, déjà en train de fuir (v. 4881)
(III).
Un cavalier fait prisonnier MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) (v. 4882),
la rapidité de la fuite est suggérée par la housse
retroussée sous l’effet de la vitesse du cheval de LandryLandry ( — ).
La valeur des combattants et la mort héroïque de Bertoald
Quelques éléments semblent signifiants. Alors que les deux armées sont équipées de
lances, dix combattants ont un statut particulier pour les Burgondes, dont cinq
qui se battent à l’épée : BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (v.
4854), trois hommes et surtout le roi Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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20. Ce dernier en armure
dorée, couronné, braconnière plissée et bouclier roses, sur son cheval blanc, est
au premier plan. Quatre cavaliers se distinguent par
leur taille : BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, avec un
bouclier et une selle rouge (il aurait indiqué à LandryLandry ( — ), comme signe pour se reconnaître, d’être tous deux vêtus
de vermeil, ce que le texte n’indique pas), un cavalier tenant un écu
bleu, puis derrière lui un autre au casque orné de quatre plumes noires et en jupe
bleue. Le dernier, portant un paludamentum rose et
dont le cheval a une housse bleue, est le second de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
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, le texte ne donne pas son
nom. D’autres sont de moindre rang, comme son voisin plus petit, qui est
sur une monture à la housse grise, deux autres tenant des boucliers gris. Près du
roi certains chevaux n’ont plus leur cavalier. La victoire a un prix.
La défaite de Mérovée et Landry
La hiérarchisation du commandement et l’échelonnement des corps de bataille dit
l’ampleur des forces engagées. Dans l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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, un cavalier dont le nom
n’est pas donné fait prisonnier MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2), en posant son gantelet sur son épaule. Le peintre rend
hommage à sa valeur en le dotant d’une housse bleue semée d’annelets blancs et
ourlée de lettres. Il souligne par la richesse du costume et de son équipement
le prestige de MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) : de trois quarts dos, couronné21 (alors que son père ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
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est encore vivant), en armure dorée ouvragée et, pour son cheval bai22, une housse gris clair ornée
de motifs de perle. La couronne n’est pas celle terrestre, et le gris clair de
la housse de sa monture, symbole d’espérance et de joie23, ne
l’est pas plus : l’enfant décède peu après sa capture24.
LandryLandry ( — ), maire
du palais, a droit à des plumes rouges sur un tortil assorti, avec une jupe
plissée bleue.25, soit la mise en œuvre des codes visuels
du pouvoir politique et militaire26. Par convention, les deux hommes sont à l’arrière
de leur armée.
Le terrible bilan de la bataille
Le peintre en donne une description qui le suggère, sans prétendre à un compte rendu réaliste. Il vise à susciter l’émotion par le choix de détails significatifs. Au sol, gisent les victimes piétinées par les chevaux royaux. Cinq sont couchés sur le ventre, pour dire leur mort violente, deux sont sur le dos, dont un portant un armet doré et une cotte grise. Sous le cheval de LandryLandry ( — ), son compagnon d’infortune qui tente de se relever n’a qu’un simple casque de métal gris. La proximité des deux défunts souligne que la mort frappe tous les combattants. Les corps n’ont pas toujours une position susceptible d’indiquer pour qui ils combattaient au tout premier plan, ce qui suggère une critique. Un guerrier, au teint très coloré et à la barbe noire, est sans doute du côté des Neustriens. Se retrouvent sur le sol les tronçons de lances brisées (v. 4884, ils sont rompus comme les hommes) et le motif des boucliers tombés à l’envers. La distribution des couleurs bleu et rose dans les deux camps rappelle que le combat s’inscrit dans une guerre civile meurtrière, qui n’a que trop duré.
Le cadre a, comme les précédents, une
fonction visuelle indexicale, c’est-à-dire qu’il pose des limites à la surface
enluminée et renvoie à son contenu, tout en étant révélateur du contexte.
Monochrome, il est surmonté d’un arc déprimé sur lequel repose une cordelière.
Elle descend au niveau d’Orléans ; un putti ailé tente de grimper sur le cadre
pour mieux la tirer du côté droit, où se trouvent deux colonnes jumelles (un
tore, au niveau de MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — )). À
gauche, une seule colonne paraît en quelque sorte habitée : le fut au niveau de
la forêt porte un petit visage, près de la tour d’angle, un visage au gros nez
et aux yeux tombants, et une petite figure de diable avec des cornes reposant
sur une tête de singe. Sur la partie inférieure de la colonne, coule une masse
grisâtre. En bas, le motif des branches d’acanthe est inversé, la tête est
dessous. Il s’agit là d’une dénonciation vigoureuse de la guerre civile
fratricide, un monde à l’envers. Toutefois, la préférence du peintre va à
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, roi de Neustrie
(Paris).
Livre II, fol. 103 verso, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien à
Quierzy (605)
D’après FrédégaireInformations à venir (fredegaire), après la victoire
d’Etampes1, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
2
fait donner le poste de maire du palais à ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais3, partisan d’une
guerre fratricide avec l’Austrasie.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
convainc Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
4 de déclarer la
guerre. Avec son armée, il parvient au palais de Quierzy5, mais au moment où la bataille est
sur le point d’être déclenchée, les Grands de Burgondie demandent la paix6. ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais s’y refuse
alors ils le tuent et la paix est scellée.
Quierzy, le camp de
Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et celui de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
L’image retient ce moment suspendu où tout bascule
7. Sa construction n'est pas
tout à fait symétrique : Quierzy est en
grande partie du côté de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
8 dont l’armée est la plus proche de l’axe central9. Le ciel est dégagé,
malgré deux nuages, un au-dessus de chaque belligérant. Un paysage de collines
s’étend jusqu’à l’horizon. Le texte (vers 4997) indique que ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien est informé de l’attaque quand
l’armée de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est déjà près de
Metz, il n’y a pas mention du lieu de la
bataille.L’image montre à droite l’Oise qui traverse Quierzy et suggère qu’elle est dans une vallée (toute une partie
des murs n’étant pas visible). Cité gallo-romaine, la
villa royale 10 est aux confins du Soissonnais, du Noyonnais et du Laonnais. Son prestige se marque par des
dômes et entre les tours centrales 11 le toit bleu et le pignon blanc d'un logis
royal.Un chemin conduit au camp de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien avec deux pavillons, un bleu
et un gris.En vis-à-vis, celui de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en comprend cinq alignés : au
premier rang, le plus grand est blanc, puis un gris au centre pour le roi et
rouge pour ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, ils cachent en
partie un rouge et et un bleu, pour dire l’ampleur des préparatifs.
Au-dessus des camp et des deux armées du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien flottent deux
gonfanons un rose et or 12 pour les cavaliers un
vermeil et or, pour les gens de pied. Le plus haut est un gris pour la
cavalerie de Thierry II Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et un bleu
pour son infanterie.
Deux dispositifs identiques
Les deux armées sont constituées et disposées de façon
identique.Le peintre suit la distinction entre gens de pied (v. 4944 coustiller),
fantassins armés d’hast (coutille : couteau fixé dans une hampe ou demi-lance) et
gens d’armes, depuis le XVe siècle, cavaliers
appartenant à certaines compagnies d'ordonnance. Il remplace les archers par des
canons.Au premier plan des pièces
d’artillerie mobile attestent de leur rôle primordial au XVIe siècle dans toutes les batailles13.De chaque côté, une dizaine de lignes de gens de pied abaisse progressivement
leur lance, ils sont cependant trop près. Aucun n’a de gantelets. Tous sont en
position de combat : pied droit en avant, jambes souples, légèrement inclinés, ils
sont prêts au choc avec l’adversaire. Le capitaine de chaque côté se repère
par son plus grand nombre de protections sans toutefois les avoir toutes.Le capitaine de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien a des bottes sur ses jambières !
. Celui de Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
n’a pas de défense de bras et d’épaules. Commme il est proche des
deux pièces d’artillerie mobile, il peut s’agir d’un canonnier, dont le statut
diffère des fantassins et des cavaliers : ce sont des techniciens très
recherchés. Un personnage couvert
d’un chapeau vert, devant le roi, occupe une grande surface, il est sans doute,
pour le peintre, emblématique des bourgeois, chefs de milice communale. Les autres
Burgondes ont un
équipement beaucoup plus hétéroclite que les Austrasiens : la plupart sont en souliers, deux n’ont pas de casque
et trois sont armés d’épieux. 14. Les deux camps se jaugent du regard. Les bouches ouvertes,
les sourcils froncés ou levés rendent la tension palpable.Au second rang, les gens de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
semblent s’étonner du mouvement chez leur adversaire, au troisième un commandant
blêmit en voyant le meurtre. Dans la cavalerie
austrasienne, au premier rang, le roi,en armure dorée, sur un cheval blanc
harnaché de noir et or est sans couronne (elle a été effacée)15. Il tourne la tête
vers l’arrière comme pour s’en aller. Il n’est pas l’agresseur et ne tient pas de
lance. Il en va de même pour son voisin, visière levée et en longue cotte d’armes
rose. En avant plan, un cavalier de trois quarts dos, lance droite fait mouvement
lui aussi.Par contre trois autres conservent
l’alignement, indispensable à la charge.
La bataillé évitée et ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais assassiné
En face,Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, couronné, en armure dorée et lance droite au poing,en impose. De
profil16, hiératique, il ne voit pas ce ce qui se joue en un instant à
sa droite.Un cavalier s’est mis en travers
devant ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et le transperce de son
arme 17 au niveau du
menton car le cou est protégé. La victime sans lance et visière de son bassinet
relevée, sourcils levés, crie. Son assassin, un Grand avec une armure identique à
la sienne, est comme son voisin coiffé d’un armet et visage découvert. Les deux
hommes18 tournent leur regard vers la droite, anticipant peut-être le
châtiment à venir : ils ont bravé l’interdiction du roi de s’en prendre à son
nouveau maire du palais. Ancien gouverneur du district d’Outre-Jura, duc ou patrice, fonction
publique, sa nomination avait déjà été mal acceptée par les Grands (v. 4956)
barons et seigneurs. Prérogative royale légale, elle avait marqué une rupture avec
la tradition d’élire un membre de l’aristocratie de la région 19.Sa
promotion en remplacement de Berthoald
Bertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogneaggrave le mécontentement 20. La réponse de ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais aux contestataires (v. 4970-4976), qui
veulent la paix, est aussi un rappel du principe étatique. Il est tué dans
l'exercice de ses fonctions, prêt au combat, et non dans sa tente en train de
jouer aux échecs (v. 4990)21.`` Le cadre tranche avec le précédent par le retour de quatre décors bleus et or aux
motifs renaissants. Sur le haut un fronton supporte la cordelière et deux putti
ailés tournés vers la gauche la soutiennent : un à cheval essaie de la remonter
tandis que l’autre à genou sur le cadre s’arc-boute pour la ramener de son côté.
Le portique comprend à gauche, près de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien une colonne superposée sur un pilastre, à droite du côté
de son frère Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
deux colonnes
superposées. En bas au centre, un visage souriant- in fine la paix triomphe -
tient dans ses mains végétales deux acanthes qui s’épanouissent de part et
d’autre. Le peintre condamne la démarche belliqueuse de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
22, le refus de la paix opposé par ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et sa mise à mort par un des leudes qui contrevient aux
ordres du roi.
L'assassinat de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et
l’élimination de ses deux fils
Lors de la guerre fratricide de 612-613, Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien d’Austrasie
1, vaincu à Toul par son cadet Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
2 de Burgondie, se replie sur Metz puis sur Cologne avec ses trésors3. La ville est assiégée (v.
5209), intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort ». 4. Ses fils, amenés à Metz,
sont tués par leur arrière-grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui s’interpose lorsque Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
veut ensuite épouser sa nièce. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes5.
L’image se lit de bas en haut 6
Dans Cologne assiégée, Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingiensur le point d’être
assassiné
Une vue partielle de la ville occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur de l'image. Cela tient à son rôle : capitale de la province romaine de
la Germanie inférieure et, un temps, de
tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Siège archiépiscopal depuis 795, elle est dominée
par la cathédrale, ici au second plan.
À côté, se trouve le palais de l’empereur, construit
vers 950, qui comprend le cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une tour à contrefort, avec dôme et
lanterne.
Au troisième plan, sans doute, la tour avec lanterne
de l’Hôtel de ville. Toute la ville est pavée, entre les édifices majeurs
s’intercalent des maisons. Une courtine au premier
plan a perdu un étage pour permettre de découvrir le cabinet : une salle dont
les deux fenêtres sont fermées de grilles solides7. L’image n’évoque
qu’indirectement la ruse des habitants de la ville (v. 5224-5225), par un des
représentants des habitants, proposant au roi de partager ses trésors avec son
frère (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v. 5238)8.
Elle le montre en train de trier son trésor9 (v. 5241-5245), penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v.
5246) pour un partage équitable, susceptible d’empêcher la prise de la ville
par la force.
Le roi porte une collerette d’hermine, sur une robe
or, fendue sur le côté, découvrant une longue tunique bleue10. Sa
couronne est posée sur un chapeau à grand rebras11. Une large écharpe
blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir. Derrière lui12, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose13, signe de son pouvoir, s’apprête à décapiter le roi, avec
un cimeterre - une arme orientale qui le déprécie (v.
5249)14. Le traître, 15, est aussi un
homme du roi : il a un chapeau bleu.
La tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien présentée
à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et son armée
Le meurtrier court aux murs, le cimeterre encore à la
main, en tenant par les cheveux la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, pour la jeter à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte conclu avec lui (v.
5250-5255).
Près de la porte
de Mars, le vainqueur en armure dorée16, a les cheveux blancs, peut-être pour
rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en pronation pour indiquer sa
tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit exempt. Dans le camp de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
17, son armée attend en armes. Au premier rang, visage découvert,
deux généraux18, équipés de grands boucliers ronds à umbo, regardent la
tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien. L’image
n’évoque pas l’entrée triomphale de Thierry II
Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le fait qu’il récupère les enfants de
son frère (v.5263-5265).
Les deux fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
assassinés par leur arrière-grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
En haut à droite, les deux fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés àMetz, sommairement représentée (v. 5266-5267).
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, dès leur arrivée devant
la ville, se précipite pour les tuer (v. 5268-5270)19. Au sol, le
plus grand20, avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien21, est blessé au cou, au côté et au ventre : il a a tenté en
vain de fuir son arrière-grand-mère22. Elle frappe son petit frère23
d’un coup de dague au ventre24. Elle est vêtue d’une
robe de soie rose à reflets dorés25, qu’elle porte encore dans la scène
suivante.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
s’oppose à Thierry IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien qui veut épouser sa nièce
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
26,
en chausses orangées à valeur péjorative, rajeuni et sans couronne, une main
sur le cœur, montre l’objet de son désir (v. 5291-5295).
À ses côtés, un courtisan, bras croisés, ne se
prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une dame de haut
rang, à l’expression sévère, s’interpose. En retrait,
la nièce du roi27, qu’il veut épouser, est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune
fille, décrite comme belle et douce, s’incline, une main en pronation, l’autre
marquant son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté
royale (v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v.
5302-5314). Il rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie.
Il tire son épée, ce que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle
s’apprête à fuir, non pas sauvée par l’intervention de gens de biens et
courageux comme l’indique le texte (v. 5320-5321). Elle a mis en avant le
caractère illicite et immoral de l’union, surtout elle craint que cette toute
jeune future reine prenne, auprès de son mari, une influence qui la prive de son
pouvoir. Fratricide et incestueux, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie mérovingienne, le souverain a
une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il est au-dessus des lois et
des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes pour le contrôle du Regnum Francorum, dans un contexte accepté de violence
généralisée entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que
leregnum à vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie,, Neustrie ,
Bourgogne), en vain. Le cadre est surmonté d'un arc déprimé et
de deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche, vers le
cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long
d’une superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris, à
décor de candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager
son trésor avec son frère, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, pour sauver la ville. La superposition de colonnes à droite
oppose la victoire et ses suites. Le bandeau bleu rappelle que les
protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum,
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe.
Note n°1
Note n°2
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, le Regnum Francorum de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est réunifié du 23 décembre 558 à 561.
Note n°3
Note n°4
, roi d'Aquitaine pour CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français.
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Marguerite d’AngoulêmeMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) possède un livre de prières (Preces) où le Maître des Heures Ango figure le saint et la représente faisant ses dévotions sur son tombeau (NAL, 83, fol. 81v, 82v, 83v, 84 v ).
Note n°10
Note n°11
, partisan de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
. Le titre de "comte" est imposé par les rois francs aux chefs bretons au lieu de "rois" (Cassard, 1999, p. 142). Il est le beau-père de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc et le père de ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne. À la mort de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, le 23 décembre 558, Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
s’empare de son royaume : alors ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, qui avait voulu constituer un royaume d’Aquitaine indépendant, fait appel à lui.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et à droite sur une face des pilastres superposés.
Note n°22
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
laisse quatre fils (Dumézil, 2008, p. 108-109). Trois sont nés de son mariage avec IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs : CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, ca 521, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne en 532 ainsi que Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
ca 535. Leur demi-frère ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est né d’ArnegondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde sœur d’IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs en 539. Le partage est complexe : Charibert IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
reçoit le royaume de Paris, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne la Burgondie dont la capitale est Orléans, Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le royaume que Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge appelle le premier Austrasie, dont la capitale est Reims, enfin ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un royaume médiocre dont la capitale est Soissons.
Note n°2
a deux filles : BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(543-613) épouse Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
en 566 à Metz ; GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie (ca 550-568), est mariée en 568 à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, mais elle est assassinée quelques mois plus tard. De son mariage BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
a trois enfants : deux filles IngondeIngonde (567 — 585) Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild et ChlodoswintheClodoswinthe (1510 — 1579) Princesse d'Austrasie et reine des Lombards puis de Wisigoths et un garçon Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais (575-595).
Note n°3
Note n°4
assure la promotion. D’une fidélité absolue, il devient comte, en remplacement de Condat., En 566, il est gestionnaire du palais (maire du palais). Il sait avec pragmatisme nouer de multiples relations, constituer un groupe lié par des liens de parenté (réelle ou symbolique), des amitiés jurées et des alliances temporaires avec de jeunes hauts fonctionnaires efficaces ; il sait aussi entrer dans la clientèle des grands et se ménager des amitiés dans l’épiscopat. Comme les réseaux aristocratiques coalisent les oppositions personnelles, politiques, leur puissance est un problème pour SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi attise en 570 la tension entre GogonGogone, favorable à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, et l’évêque et conseiller Egidius de Reims, favorable à Chilpéric (Id., p. 140-141). Après l’assassinat de Galswinthe (Id., p. 167), il commandite à Fortunat une élégie qui en montre toutes les conséquences politiques et diplomatiques. À la mort de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, le 25 décembre 575, Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, âgé de cinq ans, est élevé au trône ; GogonGogone devient le nourricier du roi - une régence de fait. Son élimination intervient en 581.
Note n°5
Note n°6
meurt en 575 et GogonGogone est éliminé en 581.
Note n°7
Note n°8
Note n°9
, qui n’est pas représenté, a eu une première épouse officielle Audovère,Audovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier puis GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, mariage prestigieux, et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
.
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
aurait hâté la mort du régent. L’épitaphe (Ibid. p. 75) ne mentionne pas un assassinat : en fait, des obsèques officielles lui furent semble-t-il données, montrant qu’il avait toute la considération du palais.
Note n°13
Note n°14
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
choisit un autre nourricier dans une faction différente de celle de Gogon. (Dumézil, p. 203). Sa mort réouvre la guerre civile qu’il avait évité pendant six ans.
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°1
Note n°2
, ca 525 ou 527-584, fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'ArnegondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, roi des Francs de 539 à 584, roi de Soissons de 561 à 584 et roi de Paris de 567 à 584.
Note n°3
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, ca 532 ou 545 ca 592-593, fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, roi d'Orléans de 561 à 592, roi de Paris et roi de Bourgogne de 584 à 590.
Note n°4
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, roi du royaume de l'Est ensuite appelé Austrasie, dont la capitale est Reims puis Metz. Il a épousé en 567 BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°5
accouche d’un enfant, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait baptiser aussitôt et lui donne pour parrain l’évêque de Tournai dans l’espoir de sauver sa vie (Dumézil, 2008, p. 178). Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français ne dit rien de cette circonstance.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
n’a pas forcé les murailles ( Dumézil. 2008, p. 176). Les Mérovingiens utilisent des engins de siège sans atteindre, en poliorcétique, le degré d’expertise des Romains.
Note n°9
Note n°10
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, préfère le contrôle de Paris à l’exécution attendue de l’assassin de sa sœur GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie.(Dumézil, 2008, p. 177, 179).
Note n°11
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
comme roi des Francs de l’ancien royaume de Paris, soit une anticipation de l’élimination de Chilpéric. Les assassins, scramasaxes à la ceinture comme la plupart des présents (aristocrates et guerriers) passent inaperçus dans la foule.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
fait donner à son demi-frère des funérailles décentes (Dumézil, 2008, p. 179). Surtout, les frères n’ont garde d’oublier qu’ils sont issus de la même racine qui fonde la légitimité de leur pouvoir et en particulier leur domination sur les Grands. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français note deux fois dans le volume le rire de Frédégonde après la mort de ses victimes. Complexe, en situation de crise, il accompagne la libération des tensions, après le danger. Rire de satisfaction, joyeux ou agressif, il peut être aussi diabolique, démoniaque, sardonique (il déforme le visage) révélant une pensée ou une intention méchante. Transgressif, subversif, il marque une rupture sociale. La mention ici souligne la distance entre ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et la reine d'origine servile, dont le comportement inadapté, reflet de sa première condition pour le lecteur du XVIe siècle, dit l’indignité (Halsall, 2002, Gauvin, 2019).
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ses deux filles et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, héritier de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, sont restés à Paris.
Note n°24
Note n°25
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et de sa troisième épouse IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, il est assassiné en 575 à Vitry-en-Artois. Il est roi du royaume de l’Est en 561 avec Reims comme capitale, qu'il transfère à Metz en 562. Il épouse en 566 BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, une princesse royale, dont il a trois enfants : IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild, ClodoswintheClodoswinthe (1510 — 1579) Princesse d'Austrasie et reine des Lombards puis de Wisigoths et ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais en 570.
Note n°2
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d’ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, sa quatrième épouse, ca 525-584. Il est roi du royaume de Soissonsde 561 à 584, roi de Paris de 567 à 584. Il a pour conjointes AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier, GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie sœur aînée de BrunehautGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
; ses enfants sont : ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
(† 575), Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (†577) ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier († 580), BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
, SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier, RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric, ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier († 580) DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier (†580) ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I (†584), Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629).
Note n°3
Première épouse de Chilpéric Ier première épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et mère de ses quatre premiers enfants, elle est répudiée lorsque ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
prit pour concubine FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Installée confortablement à Rouen, ses intérêts et ceux de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, comme elle exilée, convergent (Dumézil, 2008, p. 185).
Note n°4
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(ca 547-613), fille cadette du roi wisigoth AthanagildAthanagilde Ier (entre 517 et 540 — 05/06/567) Roi des Wisigoths (555-567)
et de GoswintheGoswinthe (entre 520 et 530 — 589) Reine des Wisigoths (555-586)
Reine wisigothe, de religion arienne. Son mariage avec SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
est négocié par GogonGogone, en 566. À la mort de son mari, elle est emmenée captive avec ses deux filles à Rouen. Elle épouse MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier en 576, puis à sa mort, fin 577, rejoint à Metz son fils Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais ; GogonGogone et le duc LoupLoup de Champagne (VI siècle — Inconnue) Duc de Champagne assurent la régence.
Note n°5
n’a pas besoin de faire prononcer le divorce. Tonsuré, son fils est enfermé dans le monastère Saint-Calais du Mans, il ne peut plus prétendre au trône. Devenu prêtre - même s'il peut conserver son épouse - ses enfants à naître seraient discrédités.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier : le Bruxelles, KBR ms 5, fol. 41r.
Note n°10
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(Paris, Musée du Louvre), montre l’empereur (JustinienJustinien (circa 482 — 14/10/565) Empereur byzantin de 527 à 565) triomphant à cheval en armure. Le buste de Louis XIILouis XII (27/06/1462 — 01/01/1515) Roi de France (1498-1515)
, sculpté en 1508 par Lorenzo da Muzzano, porte une cuirasse à la romaine. Le peintre s’inspire ici des harnois du XVe siècle, comme pour les casques des cavaliers de l’aile droite. La référence à l’Antiquité se limite au paludamentum et à quelques pièces métalliques rappelant peut-être les ptéryges, lanières formant une jupe portée sous la cuirasse pour le capitaine d’infanterie, celles tombant sur le haut du bras, trop courtes, de cavalier sont des éléments de distinction.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
ne respecte pas son engagement juré de ne pas séparer le couple, il fait dépouiller son fils de ses armes, soit une dégradation de son rang d’homme libre qui l’écarte de la succession, puis en 577 il est condamné à terminer ses jours dans un monastère.
Note n°28
Note n°29
Note n°30
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, femme de pouvoir, dupée.
Note n°31
Note n°32
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier tente de rejoindre BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, se fait capturer, s’évade, parvient en Austrasie, dans la région de Reims, puis se fait piéger à Thérouanne.
Note n°33
Note n°34
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier.
Note n°35
Note n°1
(Michon, 2014, p. 101-117), comme EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric, évêque de Reims, régent de Neustrie de 581 à 583.
Note n°2
Note n°3
et lui donne un rôle qu’elle n’a pas eu.
Note n°4
pense que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
dit la vérité, sa haine à l’égard de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen se renforce, il cherche à l’éliminer. Il lui est alors conseillé, au fol. 44v, de ne pas le faire condamner sans procès.
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
, reprises par son époux, qui expliquent la mise en jugement de l’évêque n’apparaissent pas. L’image en évoque le motif par ce biais.
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
lors de leur soumission à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
Note n°24
est un mensonge d’état, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
l’aurait fait assassiner en secret.
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
Note n°29
Note n°30
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, les trois fils d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs sont bien pourvus, leur demi-frère ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, fils d’ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde reçoit un petit royaume, entre Tournai et Picardie, dont la capitale est Soissons. La mort de CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, en 567, rebat les cartes, SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne confortent leur puissance et le benjamin obtient une part équivalente au sud de la Loire. Le cœur de son royaume se situe entre Oise et Loire, il est appelé à partir du VIIe s. Neustrie. La guerre civile éclate en 568, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est mis en difficulté mais l’assassinat de Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, en 575, lui permet de récupérer ce qui a été perdu. En 577, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
prend Tours, garde Poitiers et les cités au sud de la Loire. Intervient le décès de SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier, son fils, né à Tournai. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge porte contre FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
une accusation d’adultère susceptible de compromettre la légitimité de ses deux autres fils. En septembre 580, au palais royal de Berny, Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, jugé, se rétracte.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Fils de Chilpéric I, né en 582, décède en 584.
Note n°19
Note n°20
Prince franc, fils de Childéric Ier et MérovéeInformations à venir (merovee-fil-chilperic), son père et sa mère (Périn, « Saint-Germain-des-Près », Médiévales, vol. 31, 1996, p. 29-36, en particulier p. 32-33.
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
. Les impôts excessifs et leur utilisation à des fins personnelles sont une définition de la tyrannie.
Note n°29
Note n°1
Ier, épouse en seconde noces sa veuve GoïswintheGoïswinthe (520 — 589) Reine wisigothe, mère de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°2
et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild épouse le beau fils de sa grand-mère (Dumézil, 2008, p. 195-196), parenté trop proche pour l’église. BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
a préparé et accepté ce mariage, elle-même a épousé MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, estimant que les impératifs politiques supérieurs priment sur l’inceste.
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild, qu’il a épousé en 579 et de l’évêque de Séville LéandreInformations à venir (leandre) (Dumézil, 2008, p.342). Convoqué par son père à Tolède, il ne vient pas, il est alors destitué. Associé au trône comme son frère cadet, en 573, il est depuis 574 comte de Séville, c’est-à-dire gouverneur d’Andalousie. Il se proclame roi en 583 et entraîne toute la Bétique dans sa révolte. LéogivildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth l’assiège alors à Séville pendant un an.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
(Dumézil, 2008, p. 270-271)
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°1
Note n°2
, à la mort de DagobertInformations à venir (dagobert) et ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier, dans des poèmes de consolation qu’il lui envoie : Carmen IX, 1,5 (Dumézil, 2008, p. 202 et note 70). Pour d’autres, elle aurait feint d’être prise de remords.
Note n°3
et d’AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier : ThéodebertThibert (entre 548 et 551 — 575) Prince franc (?-575)
Prince franc, fils de Chilpéric Ier a été tué au combat en 575 et MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier en 577. En 568, chargé de récupérer Tours et Poitiers, il échoue et se replie sur Bordeaux, dont il est chassé. Il se réfugie chez son père (Id., 2008, p. 157, 169-170). À la mort de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui confie une armée pour reconquérir les anciennes possessions neustriennes au sud de la Loire (Id., p. 188). ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
doute cependant de sa fidélité, car il est né de sa première épouse et il craint une révolte des Grands. La naissance de ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier et DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier, fils de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, change la donne (Id., p. 197-198). Quant à ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, il pense succéder à son père.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
, en 577, fait exécuter dans de multiples tortures les compagnons de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (Dumézil, 2008, p. 193), pour l’exemple. Après la mort de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, il ordonne de faire des exemples sur des coupables de crime de lèse-majesté, pour rappeler le caractère intouchable de la personne royale : ils ont les mains et les pieds coupés et sont exposés aux carrefours des grandes routes, laissés en vie dans la souffrance et l’infamie (Id., p 198). Ici, il s’agit de faire avouer à une femme réputée sorcière des crimes qu’elle n’a pas commis.
Note n°11
Note n°12
.
Note n°13
Note n°14
Note n°15
, il redoute précisément que le dernier fils vivant d’AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier ne suscite une révolte des Grands comme MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (Dumézil, 2008, p. 197-198). Sur les marâtres mérovigiennes, voir Joye, 2009, p. 39-52.
Note n°16
Note n°17
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
dispose d’une bande de serviteurs armés. L’utilisation des sicaires n’est pas seulement une pratique féminine, l’usage en est généralisé chez les Mérovingiens.
Note n°18
Note n°19
Première épouse de Chilpéric Ier, sa mère est assassinée au Mans après lui, sur ordre de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, pour se débarrasser de cette parenté. Elle fait aussi violer sa sœur BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
par ses serviteurs et la fait reléguer dans le monastère Sainte-Croix de Poitiers (Dumézil, 2008, p. 201). ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier est enterré comme MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier à Paris à Saint-Vincent (Sainte-Croix de Paris, Saint-Germain des Près) Lebecq, 2011, carte ; avec AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I ( Périn, 1996, p. 29-36). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
les rejoint.
Note n°20
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, au nom de son fils Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, accuse FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
du meurtre de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier et de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(Dumézil, 2008, p. 218). Elle fait assassiner deux reines AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, et deux rois, Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais. CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français lui attribue la mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle élimine MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier et son frère ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, héritiers du trône de Neustrie, ainsi que son adversaire l’évêque PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Enfin, elle aurait tenté de tuer sa propre fille.
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°1
avait pris la précaution de se faire précéder de saintes reliques avant d’entrer dans Paris. Il veut y faire construire un palais.
Note n°2
les avait rassuré et avait convenu avec eux d’attaquer la Burgondie. Mais à Bourges, il est seul et défait. BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
accède au pouvoir.
Note n°3
que son enfant a succombé à des maléfices et des enchantements et que MumoleMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne, praefectus responsable des domestiques, est impliqué dans le crime. Sa fonction domestique limitée n’est pas encore celle de maire du palais (Le Jan 2024, p. 99-126).
Note n°4
Note n°5
qui s’en remet. Plusieurs épisodes se succèdent : SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier en meurt en 577, ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier et DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier en 580 et ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I en 584.
Note n°6
Note n°7
Fils de Chilpéric I décède à Compiègne, son corps est ramené sur Paris. La villa de Compiègne est mentionnée dès 561, mais elle ne devient un palais, compendium palatium, qu’au milieu du VIIe siècle (Petitjean, 1999, p. 157). Ici, à en juger par le texte qui évoque les sorcières de Paris, la villa représentée est sans doute celle de Rueil (Barbier, 1990, p. 257 n. 41 pour Compiègne, p. 259 pour Chelles et Nogent, p. 260 pour Palaiseau. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge la mentionne pour Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
. Elle devient un véritable palais avec le baptême de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, petit-fils de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, et dernier fils de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(élevé en secret dans la villa de Vitry, baptisé à Nanterre, paroisse dont dépend Rueil).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
y voit la preuve qu’il est un sorcier.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
a l’initiative de la vengeance contre les sorcières de leur découverte à la sanction en passant par l'arrestation (Pancer, 2006, p.307-324). Trois manuscrits des Grandes chroniques de France retiennent ces exécutions sur le bûcher ou sur la roue : London, British Library Sloane, MS 2433, vol. A, f. 44 v ; Lyon, Bibliothèque de la ville de Lyon PA30, f. 44 ; et Paris, BnF, fr 20352, f. 42 v. (Hedeman, 1991, p. 220,230, 256). L'image, ici, ne les retient pas - elle concerne des citadines - et préfère celle, sur ordre du roi, de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne, qui appartient à l'entourage du roi (Rosenwein, 2006, p. 237-257). Cette répartition genrée est commentée par l'auteur : il évoque une vengeance de la reine, là où il décrit les étapes de la justice du roi et sa rigueur. Les Grandes chroniques de France, adressées à Jean de NormandieJean II de France (26/04/1319 — 08/04/1364) Roi de France de 1350 à 1364, juste avant son avénement, avaient déjà fait ce choix : London, British Library Royal 16 GVI, f. 64r (exemplaire royal).
Note n°14
Note n°15
les fait supplicier, puis révèle tout au roi. MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne convoqué, interrogé et tourmenté, nie les maléfices. Il est fustigé, des baguettes pointues sont glissées sous ses ongles, il est sur le point d’être décapité à l’épée, quand la reine intercède.
Note n°16
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.
Note n°17
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
, roi de Metz , dont elle a deux filles et un fils, Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais ; puis en 576 de MérovéeInformations à venir (merovee-fils-chilperic), assassiné en 577, fils de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
Note n°5
Note n°6
Saint catholique, roi franc de Bourgognede Burgondie (532 ou 534-592), roi de Bourgogne (561-592) et, après Chilpéric Ier Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, roi de Paris (584-592)
Note n°7
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais.
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
se lave les cheveux dans sa chambre. Consciente des conséquences de sa méprise, elle prépare avec LandryLandry ( — ) l’assassinat de son mari, dans la forêt de Chelles. Elle accuse les Austrasiens et nomme LandryLandry ( — ) maire du palais, pour mieux profiter de sa compagnie (LHF, 35). Landry ou Lanteric (Landericus)Landry ( — ), 592-610, n’est maire du palais qu’au début du VIIe s. Le lien avec le contemporain de Chilpéric Ier n'est pas assuré (Dumézil, 2008, p. 406 et Pancer 2001, p. 172).
Note n°14
avec LandryLandry ( — ) et de ce dernier avec les sicaires. La médiatisation tient au statut de la victime Doolittle, 2018, p. 311-332.
Note n°15
Note n°16
, considéré comme un grrand roi, apparaît dans cinq exemplaires des Grandes Chroniques de France : Bruxelles, KBR, ms 5, f. 52r ; London, BL, Cotton Nero E II, f. 48v ; London, BL Royal 16 GVI, f. 63 ; Paris, BnF, fr. 10135, f. 55v ; Toulouse, BM, ms 512, f. 39v.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
, qu’il décrit en termes plus nuancés.
Note n°20
Note n°1
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais (570-596), fils de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(547-613) et de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, assassiné en 575, roi d’Austrasie de 575 à 596, roi de Paris de 592 à 596, roi de Bourgogne de 592 à 596. Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629), fils de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est le second adopté, roi de Neustrie (584-629) et de Bourgogne (613-629). La naissance n’est pas le seul critère de légitimité (Cândido da Silva, 2002).
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, veuve et captive après son remariage, est régente du royaume de Metz, en 577, pour Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais. Elle doit composer un temps avec un régent (GogonInformations à venir (gogon) puis EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric). Seule régente en 584, une fois son fils majeur en 585, reine mère du roi à la mort de ce dernier, elle exerce une seconde régence (Dumézil, 2018, p. 77-92). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, à la mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, propose la régence à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne jusqu’à la majorité de son fils, il l’accepte mais l’écarte du pouvoir et la place sous surveillance à la villa du Vaudreuil (ibid.). Le statut n'est pas encore institutionnalisé. Celui de Louise de SavoieInformations à venir (louise-de-savoie) ajoute à sa construction, depuis 1374, entre autres, avec la légitimité par le sang.
Note n°18
Note n°1
, sans enfant le retient. Clotaire IClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
er le réclame et le fait tondre. Comme RauchingInformations à venir (rauching) ou l’évêque Bertrand de BordeauxInformations à venir (bertrand-de-bordeaux), eux aussi réputés fils de Clotaire Ier, il aurait pu devenir un bon serviteur de l’Etat. À la mort de CharibertInformations à venir (charibert), en 568, il présente une nouvelle revendication au trône. Sigebert ISigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
er fait raser son abondante chevelure qu’il a laissé repousser et l’enferme. Il s’évade et se place sous la protection de l’empereur byzantinMauriceInformations à venir (maurice-empereur-byzantin). Exilé à Constantinople, il est salué par les ambassadeurs comme un prince en exil (Dumézil, 2008, p. 259 n. 16 et p. 260). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de Burgondie, le dit à tort fils d’un meunier ou d’un cardeur de laine.
Note n°2
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
se réconcilie avec GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et les deux envoient une armée pour chasser l’usurpateur. Il part pour la Corse (Dumézil, 2008, p. 261-263).
Note n°3
Note n°4
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
refuse alors pour préserver les droits de son fils (Id., p. 266).
Note n°5
Note n°6
Saint catholique, roi franc de Bourgogne a découvert sur deux prêtres une « rescription ». Fustigés, ils révèlent toute l’entreprise, ce que les ambassadeurs ignorent. Le rescrit renvoie à la puissance normative d’un roi. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français se comporte en souverain, en usurpe les prérogatives.
Note n°7
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sont envoyés reprendre les négociations sur la succession de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Ils se présentent devant GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne qui tient un plaid, réclament la tête de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les cités d’Aquitaine (de GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne reproche à EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric ses liens avec ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, et à Gontran BosonInformations à venir (gontran-boson) sa fourberie. Les envoyés l’informent que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
prépare un nouvel attentat : il est visé. Il s’irrite, menace, insulte, leur jette au visage des ordures, les chasse de Paris (Dumézil, 2008, p. 221).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
elle part en septembre 564 pour rejoindre ReccaredInformations à venir (reccared), héritier désigné du roi des Wisigoths LéovigildInformations à venir (leovigild), avec un cortège nuptial de 50 chariots, ce qui constitue une dot colossale (Dumézil, 2008, p. 212 ; Pancer,2001 p. 223), qui fait l’objet de pillages partiels à chaque étape (Grégoire de Tours, DLH VI, 45 ; Dumézil, 2008 p. 213). Lors du passage et du séjour à Toulouse, le duc DidierInformations à venir (didier), rallié à Gondovald Gondovald (VIe siècle — ?) Roi français(Id., p. 217 ; Pancer, 2001, p. 134) s’en empare, ainsi que de la future, grave offense pour FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric ne peut plus se marier (Dumézil, 2008, p. 236). Début 585, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français entre dans Toulouse et ne peut l’épouser car elle est sa nièce. Elle reste alors en résidence surveillée à Toulouse (Id., p. 264) tandis qu'il garde le trésor (Id., p. 265).
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
puisqu'il lui accorde crédit et se rend à Bordeaux, recouvre rapidement la ville et se fait dépouiller sur le retour. L’auteur se plaint, à ce moment du récit, de la difficulté de raconter les longues péripéties du siège.
Note n°10
Saint catholique, roi franc de Bourgogne (?) donne ordre de l'exécuter ; il est mentionné dans l'inventaire de Philippe le BonInformations à venir (philippe-le-bon) en 1467, mais Guillaume Cretin Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe françaiset les peintres n’en ont sans doute pas eu connaissance.
Note n°11
Saint catholique, roi franc de Bourgogne (Dumézil 2008, p. 205-206).
Note n°12
Note n°13
Note n°1
(545- 597), d’origine servile (Armand, 2008, p. 278-279) après avoir été sa concubine, (Grégoire de Tours, 1965, IV, 28), devient la troisième épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et exerce le pouvoir avec lui. Elle lui donne une fille, RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric, et cinq garçons, dont ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
est le seul survivant.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais d’une armée en Lombardie. La quatrième est dans le manuscrit de Castres, BM, fol, 57r , pour Jeanne d’AmboiseInformations à venir (jeanne-d'-amboise), Paris, Bnf fr. 2615, fol. 46v
Note n°7
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
reprend la politique franque traditionnelle et tolère une menace à ses frontières, car la crainte d’une invasion permet de fédérer des principautés disparates, tout en veillant à ce que la Neustrie reste faible (Dumézil, 2008, p. 294-295).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
en 584, la fidélité des grands est incertaine, mais FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a son fils (4 mois). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne le reconnaît et accepte d’en être le père adoptif, d’assurer la régence et refuse de la livrer aux Austrasiens, pour ne pas jeter un doute sur la légitimité de son fils, mais il l’écarte du pouvoir (Dumézil, 2008, p. 217-219 ; Armand, 2008, p. 278-279). Au début de 586, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
recouvre sa liberté d’action, la Neustrie se reconstruit. En 591, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne fait baptiser l’enfant de sept ans et lui donne officiellement le nom de Clotaire Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(Dumézil, 2008, p. 252).
Note n°11
est décédée en 597, un LandericusLandry ( — ) est attesté comme maire du palais de Neustrie ca 600. Il est vaincu à Etampes en novembre 605 (Frédégaire IV, 25). Le Liber Historiae Francorum en fait l’amant de la reine (LHF 35) et son complice dans l’assassinat de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(Dumézil, 2008, p. 308, 323, 406). Il aurait exercé ses charmes auprès de la reine en échange de bénéfices matériels et d’une progression sociale (Pancer,2001, p. 163).
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
en raison de son origine sociale modeste, elle ne présente donc pas un danger politique à la différence des princesses de sang royal. Frédégaire, (Chronique IV. 27) l’accuse d’adultère avec un jardinier : en serait né Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien (Dumézil, 2008, p. 314, 324, 406). Elle aurait été empoisonnée, comme son mari, en 596 d’après Paul Diacre (Id., p. 249, 305).
Note n°16
Note n°1
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629) est le fils de Chilpéric Ier,Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
roi de Neustrie et de Soissons, et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Il vient de l’emporter à Droizy. Entre 613 et 629, il réunit à nouveau le Regnum Francorum.
Note n°2
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, roi d’Austrasie et de Burgondie, et de FaileudaInformations à venir (faileuda). Il est roi d’Austrasie et de Metz (596-612), sous la tutelle de sa grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, jusqu’en 600. Il épouse BichildeInformations à venir (bichilde) dont il a trois enfants.
Note n°3
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est chassée d’Austrasie, elle se réfugie auprès de lui et de sa sœur ThidianeInformations à venir (thidiane). Il se porte contre son frère Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, retiré à Cologne. Il somme les habitants de le livrer sous la menace d’incendie, ceux-ci le tuent et, du haut des remparts, jettent sa tête au vainqueur, une variante de ce qui est illustré au fol. 106v.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, en 620, fonde l’abbaye Sainte-Colombe, près de Saint-Denis-lès-Sens. Au VIIIe s., l’archevêque de Sens, archevêque des Gaules est légat permanent du pape. La province ecclésiastique de Sens comprend sept évêchés, dont Paris est la plus importante.
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
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Note n°13
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Note n°15
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Note n°17
Note n°18
Note n°19
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Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°1
Note n°2
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(ca 547-613) est la grand-mère de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, avec qui elle partage le pouvoir se réservant l’administration et la diplomatie, à lui la guerre.
Note n°3
Note n°4
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(587-613) fils de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, il roi de Burgondie de 596 à 613 et d’Austrasie de 612 à 613.
Note n°5
Note n°6
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, elle aurait été contrecarrée par les Grands (comme en 583 contre EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric), qui veulent reprendre le contrôle du jeune roi.
Note n°7
Note n°8
Prince mérovingienpour Guillaume Cretin,Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien(586-612) roi d’Austrasie de 596 à 612 est le frère aîné de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Note n°9
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
.
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, malgré ce qu’affirme l’auteur à la suite de Frédégaire (IV, 27) cette nomination n’est pas l’effet de la faveur. Elle tient au profil, à la formation et aux compétences du maire et peut-être à une relation inégalitaire d’amitié dans le cadre d’un réseau (Le Jan, 2024)
Note n°21
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
élimine les assassins de ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais en 607. WulfInformations à venir (wulf) est exécuté et UncelenusInformations à venir (uncelenus) mutilé et ses biens confisqués, avec eux c'est toute une faction nobiliaire hostile qui est écartée, Id. p. 325
Note n°22
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
Note n°1
Prince mérovingien ou Thibert II (586-612), est roi d’Austrasie de 595 à 612. Fils de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais et de FaileubaInformations à venir (faileuba), il est l’aîné des petits fils de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ce que l’image ne donne pas à voir. Ses cheveux et sa barbe blonds prennent une nuance plus foncée quand sa tête est présentée à son frère.
Note n°2
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est roi de Burgondie de 595 à 613 et roi d’Austrasie de 612 à 613, après la défaite et la mort de son aîné. Il est appelé par CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français Théodorich. Maximilien Ier entend, entre autres, s'inscrire dans la suite de Théodoric le Grand : une statue de bronze figure dans le convoi funèbre près de sa tombe à Innsbruck, réalisée d'après des dessins d' Albrecht Dürer, comme les autres 28 statues avec des membres de sa lignée, le comte Albrecht IV et ... le roi Arthur. Sa sœur ThéodelaneInformations à venir (theodelane) est la benjamine.
Note n°3
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
s’empare alors de Cologne et Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, trahi par les siens, est livré avec sa famille. Les Mérovingiens ont une conception patrimoniale du pouvoir : le vainqueur s'empare des trésors et du royaume du vaincu et dispose de ses enfants, les filles du vaincu sont données en mariage à des alliés.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Prince mérovingien est conduit à Chalon et décède quelques temps plus tard, dans des circonstances inconnues (Dumézil 2008, p. 407).
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Prince mérovingien et de sa première épouse BichildeInformations à venir (bichilde).
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Prince mérovingien, ThéodechildeInformations à venir (theodechilde) ? Les deux frères ont une sœur plus jeune.
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Reine des Francs (?-?)
Princesse wisigothe, femme de Théodoric II) et des fils :Sigebert IIInformations à venir (sigebert-2), Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, CorbusInformations à venir (corbus) et MérovéeInformations à venir (merovee). L’assassinat des fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien ne prive donc pas BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
de descendance : elle a quatre petits-fils. En éliminant les enfants de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, elle prévient de futures guerres et conforte sa position (Tracy, 2018).
Note n°27
Prince mérovingien, elle est fiancée dès sa naissance à AdaloaldInformations à venir (adaloald) (602-628), roi des Lombards (616-626), d'après Paul Diacre, IV, 30. Voir Dumézil, 2008, p. 316-317.
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- Regina, Christophe et Minvielle, Stéphane, « Crimes familiaux. Tuer, voler, frapper les siens en Europe du XVe s. au XIXe siècle », Annales de Démographie Historique, n° 130, 2015, p. 5-23.
- Stafford, Pauline, « Queens and Treasure in the early Middle Ages », dans Treasures in the Middle Ages, éd. E.M. Tyler,York, 2000, p. 61-82.
- Tracy, Larissa (éd.), Medieval and Early Modern Murder : Legal, Literary and Historical contests, Woodbridge, The Boydell Press, 2018.
- Tritterton, James, Deception in Medieval warfare. Trickery and Cunning in the Central Middle Ages, Martlesham, The Boydell Press, 2022.
- Wood, Ian, « Deconstruction the Merovingian Family », dans The Construction of Communities in the Early Middle Ages, Texts, Resources and Artefacts, dir. Richard, Corradini, Max Diesemberger et Helmut Reimitz , Leyde-Boston, Brill, 2003, p. 149-171.
Sources secondaires
Guillaume Cretin
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs
que rédige Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury)
encouragé par Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury).
L’image se lit de bas en haut. Scène I Théodebert
II d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe
fol. 111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois
riches pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en
armes. Au premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands
boucliers ronds à umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en
cotte d’armes rose regardent la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une
vue partielle de la ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur. Capitale de la province romaine de la Germanie intérieure et un temps
de tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Elle est dominée par la cathédrale siège
archiépiscopal depuis 795, ici au second plan.A côté se trouve le palais de l’empereur construit vers 950, qui comprend le
cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une
tour à contrefort, avec dôme et lanterne. Au
troisième plan sans doute la tour avec lanterne de l’Hôtel de ville.
Toute la ville est pavée, des maisons s’intercalent entre les édifices
majeurs.Une courtine au premier plan a perdu un
étage pour découvrir le cabinet de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres sont fermées de grilles
solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse (v.5224-5225) des
habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant au roi de
partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v. 5241-5245)
penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage équitable
susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une collerette
d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique bleue. Une
large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir.
Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour
le déprécier (v. 5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme
du roi : il a un chapeau bleu. Scène II Le
meurtrier court aux murs encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux
la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la
jeter à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte
conclu avec lui (v.5250-5255).Près de la porte
de Mars, le roi en armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les
cheveux blancs, peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en
pronation pour indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit
exempt. L’image n’évoque pas l’entrée triomphale de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le
fait qu’il récupère les enfants de son frère (v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz sommairement représentée (v.
5266-5267), où les deux fils de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand
avec le même costume que son défunt père Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté et au ventre, a tenté de fuir
son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère d’un coup de dague au ventre.
Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés, qu’elle porte encore dans
la scène suivante.Scène IV Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées péjoratives,
rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son désir (v.
5291-5295). À ses côtés, un courtisan, bras
croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une
dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En
retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant
son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté royale
(v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v. 5302-5314). Il
rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire son épée ce
que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir, non pas
sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de
l’union, surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son
mari une influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux, Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il
est au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes
pour le contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée
entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à
vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en
vain.
L’affaire Gauthier d’Yvetot
Le premier récit illustré du volume évoque l’élimination brutale d’un héritier du
trône secondaire1 par son père
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
2. La pratique est caractéristique des Mérovingiens
et tient aux modalités de succession définies par le droit : il s’agit d’éviter des
guerres sanglantes pour préserver l’unité du Regnum Francorum.
Une longue série de violences intrafamilliales émaille le volume, répondant à cette
économie. Le destin tragique de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
évoqué en trois scènes3.
Sans le texte, il n'est guère possible de reconstituer son parcours. Son père lui
confie l'Aquitaine, dont il entend faire
un royaume autonome. Dans sa révolte, il reçoit l'aide de son
beau-père4. Ce dernier vaincu et s'étant
réfugié dans l'église de Saint-Martin de
Tours, le peintre montre ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
qui, faute de pouvoir l'en faire sortir, la fait incendier
(v. 449-455) : c'est la scène I. Alors Chramne s'allie avec les Bretons5. À l'issue d'une
bataille meurtrière (scène II), arrêté, il est jugé, condamné et supplicié avec sa
famille (scène III). Le ciel bleu qui s’éclaircit à l’horizon occupe peu de place. La
composition complexe dessine trois zones disposées en diagonales. L’image en haut se
lit de droite à gauche, en bas c'est l’inverse. Elle évoque selon un parcours
circulaire le siège et l'incendie de l’église, puis la bataille avec les Bretons
(d’où la cordelière sur le cadre), le procès, le supplice et suggère le retour à
l’église, sa reconstruction pour en expier l’horreur. Un axe vertical établit un lien
entre l’église incendiée et le supplice de la famille de ChrammneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc. Le rebelle en est exclu, l’auteur condamnant sa révolte.
Le roi Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
est
représenté trois fois,
son fils deux fois.
La composition met en valeur l’église.
Saint-Martin de Tours
L’image est censée représenter la première basilique décrite par Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge6 : à cinquante pas de
la ville, avec 160 pieds de long, 60 de large et une hauteur de 45, 52 fenêtres,
dont 20 dans la nef7. Ravagée
en 558, elle est encore incendiée quatre fois et reconstruite deux fois ; en 1014,
trois tours sont ajoutées. La tour du Trésor (50m de haut et carré de 10m de
côté), qui reçoit en 1175-1180 un placage gothique, comprend deux étages dont les
angles sont dotés de contreforts plats jusqu’au sommet, au troisième étage. Elle
conserve cet aspect avec une horloge au début du XVIe siècle8. Quant à la toiture, où des travaux ont eu lieu aux XIIIe et XIVe siècles, elle
rappelle celle de Saint-Jean
d’Angely. Pour la plupart des lecteurs, la silhouette de l’édifice,
avec ses fenêtres et la tour, est identifiable9. Le peintre n’a
pas la possibilité de reconstituer le monument mérovingien et la reconstruction de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
L’incendie et la mort de Connebault
La façade est pourvue de trois marches en pierre puis
de trois en bois, allusion à la basilique dédiée d’abord à saint PierrePierre, saint (Ier siècle avant J.C. — entre 64 et 68) Apôtre du Christ et premier pape de l'Église catholique et saint PaulPaul, saint (5 — entre 64 et 67) Apôtre du Christ et missionnaire, construite au-dessus des
boiseries du premier édifice en 437 par l’évêque BriceBrice de Tours (377 — 444) Saint catholique, pour abriter le tombeau et la chape
de saint MartinMartin de Tours, saint (316 — 08/11/397) Saint catholique et orthodoxe10. À l’entrée, deux colonnes torsadées soutiennent un arc roman,
au-dessus un fronton et au sommet une croix. Des flammes courent sur le toit,
sortent des fenêtres, embrasent toute la porte et l’intérieur.
ConnebaultWiliachaire ( — ) Comte d'Orléans au VIe siècle (?-?)
, soutien de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc11 défait par ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
,
s’est réfugié dans l’église, dont il refuse de sortir. Terrifié, il tente
d’échapper en vain aux flammes.
L’édifice est cerné par une armée de cavaliers sous un
gonfanon de gueules à la croix d’argent. ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, monté sur un cheval blanc,
porte sur son amure dorée le tabard azur semé de lis d’or des rois de
France. Il est couronné, sa responsabilité est dénoncée par sa position de
profil et son bouclier rouge ovoïde.
À côté du roi, critique implicite, un cavalier à
visage découvert, monté sur un cheval fauve harnaché de cuir non teint
(péjoratif), est proche du bâtiment, mais il n’est pas montré mettant le
feu. Sortant d’un bois, une autre partie de l’armée est composée de
gens de pied de dos, deux avec des boucliers ronds12. Les pointes des lances des hommes qu’ils commandent devant
l’église suggèrent une intervention dans les départs de feu.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, ConomorConomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne et les Bretons
affrontent Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
s’étant réfugié ensuite auprès du comte de Bretagne Conomor (Senabut dans le texte)Conomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne, réunit une
armée contre son père. Le texte décrit la bataille et les bannières levées.
Deux sont représentées : pour ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, un gonfanon gris à la croix blanche ; pour les
Bretons, un rouge avec une figure non lisible. Les flammes des enseignes
soulignent le mouvement des deux armées. Le lieu de l’affrontement n’est pas
précisé par le texte. Le champ de bataille, terrain plat permettant de charger,
est séparé de la scène tourangelle par une colline. Les chevaux ont un port de
tête encolure arrondie, révélateur du même dressage.
L’armée de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
se déploie devant une forêt, pour évoquer le chemin
parcouru. Au deuxième rang, les grands, loyaux, qui ont essayé avant la
bataille de l’éviter, ne chargent pas.
Au premier rang, sur un cheval de guerre blanc, le roi
a lâché les rênes, il tient un bouclier bleu laissant la tête de sa monture à
sa gauche, la lance est couchée sous l’aisselle droite. Le peintre fait le
choix de ne pas montrer ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
taillant à tout va avec son épée et découpant ses ennemis : l’accent est mis
sur le mouvement, l’intrépidité de la charge royale. Il est en armure dorée des
solerets à l’armet, sur sa dossière une fleur de lys en relief13.
La défaite de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
Le vers 561 (« Et, par ainsi, de toutes les deux partz ») rappelle que des deux côtés la bataille est meurtrière. Pour l’illustrer, à côté du roi, un cheval fauve a perdu son cavalier. Au sol gisent quatre corps, au milieu de flaques de sang. Un, en bleu, évoque les pertes que le roi redoute et indirectement son imploration à DieuDieu Concept de Dieu dans le christianisme, pour lui donner une victoire sans trop sacrifier de vies. Il est tombé sous un soldat du comte (ou roi) de Bretagne en cotte grise. Un autre breton en cotte rose, blessé et la main sectionnée, a tenté de fuir. À peu de distance, un dernier visage a la bouche ouverte, dents visibles, ce qui est rare et renvoie aux vers évoquant la dureté du combat par des comparaisons animalières (ourse femelle redoutable quand elle défend ses petits : « Avancoureurs, faisans diverses courses, / Monstrerent dentz plus furïeuses que ourses, / Lëons, liepardz et loups ne monstrent lors / Que à force on mect leurs petitz faons dehors / De leurs terriers. »). Son poing fermé est le signe d’une grande hostilité, il est blessé au niveau de la taille, c’est-à-dire des parties molles vulnérables.
Pour l’armée vaincue, un moment précis est figuré :
les deux premiers rangs comprennent quatre combattants en train de fuir, ce que
ne fait pas le gros de la troupe. Juste derrière le comte de Bretagne, monture
fauve et armure dorée, deux combattants chargent encore.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
reconnaissable à son cheval blanc, avec harnais et selle roses14. Le
prince en armure gris foncé sans éperons, comme ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
15, est
figuré de trois quarts dos, le poing droit dirigé vers lui16. La cordelière à nœuds du cadre établit un
lien entre la révolte du fils contre son père, le procès et le supplice
inique.
Le procès du fils rebelle
Pour la triade de gens de droit qui ont instruit le
procès, le peintre joue sur l’alternance rose-gris. Leur réaction à l’égard du
supplice n’est pas identique. Un, visage en partie caché, paraît horrifié. Le
second, chapeau rouge, regarde avec tristesse. Les bras croisés, main gauche
index pointé vers le bas, il récuse les modalités de l’exécution, décision du
roi. Au premier rang, le troisième est aligné sur ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Le peintre place sa main droite
au bout du sceptre tenu par le souverain : il en est l’instrument.
Le roi est éploré, yeux cernés, bouche ouverte, une
manière de rappeler sa contrition après la quadruple exécution. Il est en robe
héraldique avec grand col d’hermine. Le revers de sa manche a une polychromie
péjorative. Pour expliciter l’enjeu, son poing droit est en direction de son
fils.
Le supplice de Chramne et de sa famille
Le peintre décrit la famille du rebelle consommée avec lui, sans corriger
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, qui évoque deux fils
au lieu de filles, ce qui change la portée politique du drame17. Le visage de ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc exprime une douleur physique et
morale. Le haut du corps à la morphologie vigoureuse est de face. Dans
l’effort, pour se tourner vers les siens, apparaît une chemise noire, détail
bien observé. Malgré deux chaînes noires, il a tenté de se lever du banc sur
lequel il a été assis pour être jugé.
À la différence de son époux, ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne, sa jeune femme, aux joues encore
rondes, est en bleu couleur royale. Visage tourné vers le ciel, elle
hurle18. Enveloppée par les flammes, elle se
débat pour se tourner vers ses enfants et illustre la force de l’amour
maternel. Le dossier du banc dont elle a tenté de s’arracher est surmonté d’une
barre.
Dévoré par les mêmes flammes, l’aîné de ses enfants,
yeux roulés, s’époumone, visage levé vers elle. Il est derrière le banc, le cou
sur la barre, à laquelle le lie une chaîne qui enserre la poitrine puis la
taille. La manière dont il est attaché souligne le courage du petit fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
Son jeune frère en a tout autant. Lié à la barre le
long de l’accoudoir, assis sur le banc, il a réussi à se mettre debout en
arrachant la barre. En se débattant, la chaîne a glissé et l’étrangle ; il
reste entravé par la taille. Son bras droit et une partie de sa robe sont la
proie des flammes, le petit prince repousse le meuble. Aux horribles
souffrances de l’enfant brûlé vif, se mêle une peur panique. Il crie à pleins
poumons et se tourne avec désespoir vers sa mère qu’il voit brûler.
Le bûcher surbaissé est mal construit, de longues
bûches de bois sont disposées autour du banc, un fagot est posé contre la robe
de la mère, des bûches sont aussi accumulées près du petit prince. ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, les flammes dépassant à peine son
visage, va mourir le dernier en voyant le martyr des siens.ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne et ses enfants sont placés précisément
sous la basilique Saint-Martin19
Le point de vue du peintre
La construction de l’image accorde au supplice20 ordonné par le père le premier plan et la
plus grande surface. Il est pour le peintre l’essentiel, là où pour l’auteur le
pillage des biens de l’Église est la faute première de ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, dont seule la révolte de son
héritier le détourne. Cretin moralise : l'histoire est un exemple pour tous les
enfants car toujours les pères doivent être obéis (vers. 590 : « Estre envers eulx
si desobeÿssans »). Sinon, par juste jugement, le fils selon ses démérites risque
d’être jugé selon la loi humaine par la justice - royale - et d’en subir la
rigueur. L’artiste souligne le caractère effroyable d’un châtiment qu’il dénonce
comme une vengeance diabolique. Le haut
du portique qui sert de cadre21 comporte une frise bleue et
or22 au
répertoire renaissant affirmé. La colonne gauche souligne le passage de la
bataille au supplice, son dernier tiers comprend deux colonnettes devant un mur
gris clair, sorte de cénotaphe des deux enfants royaux. En bas, deux hybrides
encadrent au centre un diable23 marquant la réprobation du peintre
Jean PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français.
L'affaire Gauthier d'Yvetot
L’auteur, parmi les crimes du roi Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
1, ne retient que l’affaire Gauthier d'YvetotGautier d’Yvetot ( — ), évoquée par Robert GaguinGaguin, Robert (1434 — 22/05/1501) Philosophe et historien français2. L’animosité royale inexpliquée a provoqué un long exil de ce bon et
loyal serviteur. Sur le conseil du pape, il tente de renouer avec le prince, en se
présentant devant lui dans une église. Le roi, sous le coup de la colère, le tue. Le
peintre suit le texte avec une composition audacieuse et synthétique qui utilise le
nombre d’or.
La scène se situe, ce que ne précise pas le texte, dans l’église de Soissons, capitale du royaume de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, soit
une unité de lieu. L’identification des personnages est facilitée par leur situation
dans l’image, leur position, leurs gestes, les costumes et le choix des couleurs.
L’ensemble des corrélations s’accorde avec le jugement moral et politique porté par
l’auteur. L’office du Vendredi Saint, célébré l’après-midi, permet de dater
l’événement avec une précision rare (v. 788). Le quart supérieur
met en scène RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde3. D’après Venance FortunatVenance Fortunat (530 — 609) Évêque et poète du Bas-Empire romain, Radegonde, fille du roi de Thuringe
et prisonnière de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, devient son épouse en 535. À la suite de
l’assassinat de son frère par son mari, elle de s’enfuir et entre en religion4. À la faveur
du meurtre de GautierGautier d’Yvetot ( — ), le peintre
aménage la version retenue par Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 672-674).
L'office du Vendredi Saint, le célébrant et RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde
L’espace sacré, un tabernacle, est délimité par une
tenture rouge et or et quatre anges chacun sur une colonne. Ils tiennent les
arma christi : la torche des gardes venus arrêter
Jésus, la colonne de flagellation et le roseau, de l’autre côté la couronne
d’épines et l’éponge, en dernier la lance penchée dans la direction de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde : elle s’associe à ses
souffrances. Sur l’autel, un retable évoque le Christ en croix entre MarieMarie Mère de Jésus-Christ et JeanInformations à venir (jean). Le choix des couleurs est mélioratif : rideaux vert semé
d’or, nappe d’autel blanche au bandeau rouge et or, dais et devant d’autel gris
et or. Le moment retenu est intense. Le célébrant, après avoir présenté à
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde la croix pour faire
mémoire de la Passion, la tourne vers la partie féminine des fidèles5.
La reine à genoux
sur une estrade devant une clôture6 de bois aux panneaux décorés, donc encore
en dehors de l’espace sacré du sanctuaire, regarde le cocélébrant qui tient une
patène avec le pain consacré la veille. Sans couronne (elle a renoncé à son
statut), ni nimbe, en costume à la mode du temps, robe de brocart d’or, voile
noir, elle va communier après s’être prosternée pour rendre hommage à la croix,
rappel de sa vénération pour un fragment de la Croix, qu’elle ne quitte pas.
L’image établit un lien – une diagonale les unit - entre la vocation religieuse (et
la décision de RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde d’entrer en
religion) et l’homicide de GauthierGautier d’Yvetot ( — ), un martyr (v. 788).
Les fidèles
Dans l’église, les fidèles sont séparés : les femmes, à gauche avec une stalle vide et les hommes à droite agenouillés sur le sol7, sauf un assis bras croisés, un livre ouvert sur les genoux8. Le texte ne précise pas s’il s’agit du chœur dont les laïcs sont exclus ou de la nef. En fait, l’office de la Croix, qui comprend la présentation puis la vénération de la croix9 prévoit que les fidèles à ce moment là s’avancent jusqu’à l’entrée du sanctuaire10 pour passer devant la croix et lui rendre hommage11. Au centre du chœur12, huit chantres debout, devant un lutrin, chantent l’office. Ils sont séparés de l'assistance par un banc coffre sur lequel sont posés trois livres liturgiques.
Le crime
Dans la nef, très courte, se trouvent le
roi et un groupe de fidèles. Trois gardes royaux armés de hallebardes13 à gauche,
dont deux figures monumentales, sont dépréciés14. Un tourne le dos à la scène,
un autre ne la voit pas, le troisième, en chapeau rose (le chef de la garde),
lance au poing, n’a pas le temps d’intervenir. Les fers des armes proches de la
stalle laissée vide rappellent peut-être que la reine a fui et que ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
a tenté par la force de la
récupérer.
Au premier plan, la quasi totalité de la hauteur de
l’image est occupé par un dais azur fleurdelisé, dont le pan rouge et or, comme
la tenture derrière l’autel, souligne la sacralité de celui qu’il
honore15. Une différence de couleur et de
taille des fleurs de lys suggère la présence d’un drap d’honneur sur le siège
royal.
Le roi est vêtu d’un ample manteau, aussi noir que sa
colère (v. 794, fureur comme celle du guerrier dans le texte), doublé
d’hermine sur une robe de même couleur que celle de son épouse. Il porte sur sa
toque rose une petite couronne. L’enlumineur ne donne pas d’information sur la
provenance de l’arme : d’après le texte, elle est enlevée à un garde (v. 795). Les
sourcils froncés, le roi donne à GauthierGautier d’Yvetot ( — ) un coup mortel, de bas en haut, à travers les parties
molles, atteignant à coup sûr le cœur - geste technique (v. 796-798). Un flot
de sang s’écoule.
Les deux princes à droite, l’un tenant un livre
ouvert, n’ont pas le temps de réagir, pas plus que le groupe de fidèles.
GauthierGautier d’Yvetot ( — ), sidéré et effrayé, les yeux tournés vers le ciel, en
robe courte du même gris que le devant d’autel et le dais qui le surmonte, a
sur les épaules une cape d’hermine, allusion au titre royal, que sa lignée
reçoit en réparation16.
La réparation et ses enjeux
Le roi ayant agi sous le coup de la colère, une contrition est possible. Un
wergeld vient compenser le meurtre : à cas énorme, réponse exceptionnelle et...
légendaire, la royauté d’Yvetot datant du
XIe siècle. Le rôle du pape AgapetAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (535-536), qui accorde à GauthierGautier d’Yvetot ( — ) soutien et conseil, lui donne un
bref pour le roi dont la lecture suscite sa colère (v. 791-794) et envoie un
rescrit après le meurtre (v. 827), n’est en rien évoqué. Faut-il faire un lien
avec la neutralité relative de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à l’égard de la réforme lors de la
première partie de son règne ?
La puissance du roi de France vient de Dieu, aucune limite n’est posée à
l’exercice de son pouvoir. Agissant sans conseil ni contrôle et n’étant pas maître
de lui, il se comporte en tyran, soit une leçon pour François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
: ses
couleurs argent tanné et sable en 152117 sont prêtées à ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. S'il assiste à la messe tous les
jours, il est décrit comme coléreux et supportant mal la
contradiction18.
Il gouverne par conseil... en rappelant qu’il n’en a pas statutairement
l’obligation. Le discours moral des humanistes est de maîtriser sa
colère19, l’auteur les suit.
Le peintre saisit avec lui, à travers l’affaire, d’autres enjeux politiques en
quelque sorte en suspens.
La localisation dans l’église et le moment sont évoqués par le pape Agapet IerAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (v.
810-816) comme autant de circonstances aggravantes. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français met sous la plume du pape le terme de sauveté
(v. 811), rappelant que l’église, domaine sacré, est un lieu de refuge protégé
par des interdits. Asile inviolable, elle est une zone d’exterritorialité, qui
contrarie l’exercice de la justice royale. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
finit par éteindre ce
privilège d’immunité par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 (art. 166).
L’auteur dénonce le crime, « cas énorme, vilain crime et homicide immunde», sans
le qualifier, avec prudence, de sacrilège ou de profanation (délibérée) ou de crime
de lèse-majesté divine et sans rappeler qu’il implique un rite pénitentiel de
purification. L’appel à la contrition du pape est assorti de la menace
d’une « censure » (v. 831-834), en fait de l’interdit personnel et plus grave,
celui jeté sur le royaume avec suspension des sacrements. Le risque politique
n’est pas précisé, c'est une question délicate : Dieu peut renverser le roi en permettant à
ses ennemis de le vaincre, mais la désobéissance, la révolte de ses sujets restent
exclues.
Enfin le lieu du crime et son moment fondent l’argumentation juridique des
praticiens et avocats du roi, qui l’amènent à accorder à la famille du défunt des
terres de la couronne en toute souveraineté (v. 850-860)20. Or l’inaliénabilité (et l’imprescriptibilité) du
domaine royal est inscrite dans le serment du sacre depuis Jean IIJean II de France (26/04/1319 — 08/04/1364) Roi de France de 1350 à 1364 et Charles
VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
la rappelle à plusieurs reprises et, à sa mort, lors de
l’avènement d’Henry IIHenry II (31/03/1519 — 10/07/1559) Roi de France de 1547 à 1559, elle est consacrée
juridiquement par le mariage du roi et de la Res Publica
qui apporte en dot le domaine de la couronne.
Le cadre de l'image : le point de vue du peintre
Le fronton du portique, qui sert de cadre à l'image, soutient une
cordelière21. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
opte avec toute la famille royale pour
la cordelière à grains franciscaine adoptée par Anne de BretagneAnne de Bretagne (1476-1477 — 09/01/1514) Duchesse de Bretagne et deux fois reine de France (1477-1514) et Claude de FranceClaude de France (13/10/1499 — 20/07/1524) Pénultième duchesse de Bretagne, reine de France et première épouse de
François Ier à laquelle Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier a fait ajouter les
nœuds de la cordelière de Savoie22. En bas, une tête de face (valeur péjorative)
est sans doute une allusion aux envieux, dont les faux rapports suscitent la haine
du roi (v. 691-694). Des feuilles d’acanthe sortent de sa bouche, symbole du
triomphe sur les épreuves de la vie et la mort. L’épreuve surmontée s’est
transformée en gloire.
Brunehaut, Sigebert et l’élimination de Gogon
Après le partage du Regnum Francorum entre les quatre fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
Ier
1 et deux
mariages royaux2, débutent de sanglantes guerres civiles (570 à 613). Charibert IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est tancé en vain, par saint
GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris3, à propos de ses concubines (fol. 17r -18r) ; GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne se comporte pas mieux. SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, à la vie exemplaire, décide alors de se
marier avec BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(fol. 18v-19r).
GogonGogone4, « maître du palais »
accompagne BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r)5. Reine, elle le prend
en haine et le fait assassiner (fol. 20v). Sigebert
IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
abusé par le discours de son épouse, ne s’en émeut pas (fol. 21r)6
.
Remède à la lubricité des princes, les mariages royaux.
L’image dit plus que le texte (la mort de GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie), autre chose (la carrière de GogonGogone) et interprète le récit en le censurant et
en l’étoffant. Le peintre oppose dans un joli paysage, sous un ciel clair, deux
scènes dans le quart supérieur gauche et deux dans le registre inférieur : le lien entre elles est établi par une tour, à dôme
doré, qui appartient à l’ensemble palatial. La surface considérable occupée par
le palais, adossé à la ville de Metz,
capitale de l’Austrasie7, donne à voir l’enjeu de pouvoir. L’image
juxtapose de manière audacieuse plusieurs moments et donne une synthèse
signifiante : deux rois en exercice, sur quatre figurés. CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, l’aîné8, sans couronne - il est
décédé (v. 1100-1112) –
et devant lui GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne9, couronné, qui lui succède (v.
1113), entendent les remontrances de l’évêque
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris (v.
1100-1101), alors que dans le texte il ne tance que le premier. Le
second, mains doigts croisés, écoute sans tenir compte du propos, ce que
l’auteur reproche au premier (v. 1112). La raison de l’admonition est leur
lubricité, vice maudit (v. 1103, 1119, 1121, 1131-1133). Elle se devine
indirectement par l’arrivée de deux futures reines. Elle traduit l’efficacité,
au demeurant relative, de la parole du saint sur les deux autres
frères.
Galswinthe, Brunehaut et Gogon
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
en robe rose, arrive la première (v. 1150-1151) ;
derrière elle, son époux SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
Ier et, à ses côtés, sa sœur aînée GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, que le texte ne mentionne pas
encore car elle épouse Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
plus tard. Elle est représentée
bras croisés, comme une morte : elle va être assassinée par son mari, ce que le
programme choisit de ne pas montrer, à la différence de nombre d’exemplaires
des Grandes Chroniques de France10.
GogonGogone a posé
une main sur son épaule : il l’escorte, alors que le texte indique que c’est
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, dont il a négocié le
mariage (v. 1123-1124). Escorter l’aînée, épouse exemplaire et martyre est
sans doute plus valorisant. Le gouverneur du
palais pose l’autre main sur le jeune Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais qui prie. L’image se dissocie du texte qui n’en dit rien.
GogonGogone est son nutricus, son tuteur, il vit près de lui. Chargé de son éducation, il
exerce la régence à la mort de Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, pendant six ans11
Gogon reçu en audience par Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
La troisième scène, au second registre, intervient dans une salle du palais. Le
peintre puise dans le répertoire renaissant pour en dire la richesse et la beauté :
médaillons de marbre, moulures, etc.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, revêtue
d’une robe rose comme précédemment, donne ordre de l’assassinat.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
couronné, en robe bleue, paludamentum gris et toque rose,
est au centre de la pièce. Il se tourne vers elle : approuvant à tort (main
gauche) son discours, il montre son hostilité à GogonGogone. Le maire du palais
(v. 1127), a un costume luxueux, qui dit le prestige de son activité : il est
vêtu d’un court manteau noir doublé d’hermine sur une robe de brocart or et
botté. Il a mis un genou à terre et s’est décoiffé pour s’adresser au
roi.
L’assassinat sur ordre de la reine
Sur le seuil du palais, à son départ, il est surpris par les assassins, à la
solde de la reine12 (d’où le bleu sur leurs vêtements) et tombe, étranglé par un
lacet13
(v. 1254-1256). Un témoin, qui représente
l’opinion de beaucoup (v. 1258) regarde le couple royal et déplore
l’assassinat14.
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de la
mort du noble et vaillant comte (v. 1258).
Le fronton triangulaire du cadre est
au-dessus de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de GogonGogone.15. À gauche, deux colonnes
superposées et un pilastre, symbolisant sans doute SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
partagent le même chapiteau et la même base. Entre les deux, une étroite bande bleu
les unit, à l'image du couple dans l'exercice du pouvoir. À droite, une seule
colonne, plus épaisse, rappelle le rôle de soutien du fidèle et dévoué serviteur.
Sur le bas, deux feuilles d’acanthe, pour célèbrer sa mémoire, se réunissent sous
GogonGogone.
Le discours politique et moral sur la puissance royale sans limite et dévoyée condamne ici un roi à la personnalité faible16, qui laisse une influence maléfique à son épouse. Princesse wisigothique, élevée à la romaine, elle entend jouer un rôle politique fort, d’où sa haine à l’endroit du maire du palais dont la réputation fait ombrage au couple. Un siècle plus tard, les jeux sont faits en faveur de l’aristocratie. Ici le menton un peu empâté et le nez évoquent peut-être Anne de BeaujeuInformations à venir (anne_de_france), dont le triptyque par Jean HeyInformations à venir (jean_hey), le Maître de Moulins, conserve le portrait et que Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier17 n’apprécie pas.
Sigebert, assiègeant Tournai, assassiné par les sicaires de Frédégonde
Après les premiers affrontements de la guerre civile de 568, au traité
d’Andelot en 5741, elle reprend en 575. ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
2 attaque,
abandonné par GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne3, mais SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le force à se replier. Il s’enferme alors dans la vieille
place forte de Tournai, jugeant la
situation désespérée. SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
4 renonce à le poursuivre et
se dirige vers Paris, qui lui
ouvre ses portes. Malgré l’intervention de l’évêque Germain de ParisGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris, il décide ensuite d’en
finir avec son demi-frère et l’assiège, laissant la faim faire son œuvre. L’issue
paraît inéluctable. La lecture de l’image commence par le registre inférieur : le
siège de la place puis la préparation de l’attentat dans ses murs.
Tournai
La composition souligne la situation terrible des
assiégés : ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et son épouse,
réfugiés là (v. 1762 : « Fors qu'en fuyant dedans Tournay tournerent. »)5.
Une partie de la ville, rive gauche sur le site de la première implantation
romaine, occupe les quatre cinquièmes de la hauteur de l’image. S’étend, autour
de l’axe central, une tour ronde d’angle surmontée d’un dôme doré.
L’Escaut qui
traverse la ville, coule sous ses murs jusqu’au pont Notre Dame6,
sous lequel il s’engouffre. Le prestige de la première capitale des
Francs Saliens est souligné par ses toits en coupole sur les tours carrées ou
rondes ainsi que le pavement des rues. Le peintre sait distinguer deux étapes de
la construction avec au premier plan, suivant les sources écrites qui évoquent les
murs en pierre de l’enceinte romaine, une courtine en opus
incertum dotée d’un mâchicoulis et de canonnières. Face au camp de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, une double enceinte est commandée par une tour carrée
occupée par des défenseurs.
La ville est dominée par la cathédrale Notre-Dame, au toit d’ardoise, et
son imposante tour clocher7.
Le peintre distingue deux quartiers :
l’un, derrière FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, constitué
de deux maisons en pierre ; et l’autre, après la porte et le pont, avec quatre
maisons en pans de bois de belle hauteur, qui rappellent la richesse et la
puissance de sa bourgeoisie.
La ville assiégée par SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
La moitié de la ville est encerclée (v. 1767-1768) :
au premier plan une batterie de six pièces d’artillerie mobiles, avec servant
d’artillerie, a déjà endommagé la courtine8. Malgré l'intervention de GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris qui l’avertit de ne pas « mectre
main au propre sang » de son frère (v. 1805-1808)9, SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, roi d’Austrasie,
dirige le siège10 : couronné, en tunique bleue sur son armure dorée,
botté11, il tient un bâton de
commandement et désigne la ville au capitaine à sa droite, visage découvert
comme le roi.
Leurs troupes en armures complètes et armées de lances
sont rangées sous un étendard de gueule au solifuge d’or (ils ne sont pas
encore chrétiens), préfigure du soleil, un des emblèmes de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le roi, qui fait frapper des écus avec ce motif, est, pour ses thuriféraires,
un second soleil encore en 153812.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les sicaires
Dans la ville, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, ancienne esclave devenue reine, en robe or aux
manches ourlées d’hermine, prépare l’assassinat. Elle est en marche, pour
signifier qu’elle a l’initiative de l’attentat (v. 1771-1772)13. Les sourcils arrondis ainsi que le regard en coin
contribuent à l’expressivité du visage.
Elle prend à part (v. 1775) les sicaires, qualifiés de
paillards, nom donné à une troupe d’infanterie et de truands prompts à mal
faire (v. 1773-1774)14. Ils se sont découverts devant elle et concluent un
marché dont le texte donne la teneur (v. 1778-1781). Ils n’ont pas le costume
de l’emploi, car ils ne pourraient pas accéder à la reine sans cela. Surtout
l’auteur les dédouane. Les malheureux, qui risquent leur vie et la damnation,
ont été trompés (v. 1789-1790) : la reine leur promet, s’ils sont tués, de
faire des fondations pieuses pour obtenir leur pardon15, ce
sont donc de bons chrétiens.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a décidé, seule d’après le
texte, de retourner la situation, alors que les armes ont été favorables à
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
L’assassinat et le massacre des assassins
Dans le registre supérieur, la composition est circulaire : de droite à gauche,
l’assassinat et le massacre des assassins, puis en bas de gauche, à droite, la
sortie de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, annonce de la
victoire permise par le crime. Sur un fond de paysage très vallonné, le ciel clair
ne laisse pas deviner que la scène intervient de nuit et fait contraste avec le
déchaînement de violence dans le camp de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
16. Il est composé de huit pavillons somptueux : trois
rouge, quatre gris, brodés d’or, avec boule sommitale17. Ils sont disposés par groupes de trois.
Une foule considérable de combattants, tous en armure, se presse entre les
tentes.
Sous un gonfanon vermeil au solifuge d’or, la tente
royale rectangulaire est rose doublée de gris. Ses pans s’ouvrent sur le lit :
la courtepointe bleue semé d’annelet blanc et les draps sont souillés du sang
de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, frappé au front d’une
blessure mortelle.
Deux gardes au statut inégal, alertés par les cris,
sont intervenus aussitôt. Les assassins gisent déjà au sol avec leurs épées,
découpés comme de la chair à pâté, dit le texte (v. 1799-1802). Ils sont
identifiables par leurs vêtements civils, qui traduisent aussi le caractère
suicidaire de l’opération spéciale. L’auteur ne précise pas qu’ils ont tué
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
avec des scramasaxes
empoisonnés. Le reste de l’armée n’a pas eu le temps d’intervenir18. Un troisième garde, visage découvert et bouche ouverte,
évoque le grand bruit (v. 1815-1822) suscité par l’attentat. Le tumulte
alerte les assiégés (v. 1821-1828), qui réagissent.
La sortie et la contre-attaque de Chilpéric
Chilpéric Ier de NeustrieChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, roi débauché, sous
l’emprise de son épouse, sort de la ville, par la porte Notre-Dame, à la tête
de sa cavalerie et devant un de ses généraux. Il est en partie caché par la
tour de l’entrée, mais son cheval blanc harnaché de bleu ne laisse pas de doute
sur son identification. Sans se contenter de l’annonce faite en riant par
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(v.
1831-1832)19, il ne
lance cette sortie qu’après confirmation du décès de son frère : ainsi il n’est
pas associé à l’attentat qu’il n’a peut-être pas souhaité ni
organisé20.
Il se dirige aussitôt (v. 1836-1837) vers l’armée du
défunt, suscitant la surprise d’un capitaine ennemi au premier rang et de haute
stature.
Point de vue sur Frédégonde
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, ancienne esclave ambitieuse
et sanguinaire, par rejet social, devient un contre-modèle idéal. Elle pratique la
trahison et use de violence comme BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sa rivale. Mais elle s’en distingue par son mobile, qui
se limite à son aventure personnelle - maintenir sa situation à tout prix21 - et sa
perversité. Au début du XVIe siècle, la tension entre
ce qui relève du privé et du public colore les régicides mérovingiens et en
renouvelle l’intérêt.
Le cadre monochrome oppose à gauche, deux
colonnes jumelées et superposées à l’image du pouvoir partagé entre ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
22 et l’autre
côté, deux pilastres superposés, pour SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le tout est orné d'une cordelière23.
Celle-ci court sur le sommet de l’arc déprimé24, s’enroule à gauche au
niveau de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, à droite près
de la tente de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Elle donne
à voir le lien entre la commanditaire et sa victime et ce qui se joue : la
royauté sur les deux tiers du Regnum Francorum25. En bas,
deux acanthes sortent de la bouche d’un visage de face, pour déplorer, comme
Marius d'AvenchesMarius d'Avenches (circa 530 — circa 596) Saint, évêque d'Avenches (puis de Lausanne), la
disparition du héros triomphant abattu par ruse.
Mérovée et Brunehaut se soumettent à Chilpéric
Après l'assassinat de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
1, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
2 charge
son fils aîné, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, d’envahir le
Poitou, en 576. Mais le prince n’en fait
rien. Il s’arrête à Tours, va à Rouen, où se trouve sa mère AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier3 et épouse BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
4 veuve de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi, à marche forcée, se
dirige vers Rouen. Le jeune couple se réfugie
dans une église et finit par se soumettre. MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier est tonsuré, ordonné prêtre5. Il s’évade se réfugie à Saint-Martin-de-Tours6, en 577, puis tente de fuir en Champagne. Son père décide d’en finir : par ruse, il attire le
rebelle à Thérouanne7 : encerclé, il
se suicide8.
L'armée de Chilpéric investit le refuge de Mérovée et Brunehaut
La composition réunit quatre scènes9 et accorde une place particulière à l’espace naturel : au premier
plan, devant une barre rocheuse, une grande plaine où les troupes sont disposées
autour de l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen. L'aile
gauche se dirige vers l’arrière de l’église, sous le commandement d’un général
en armure10
renaissance et enveloppé d’une sorte de paludamentum
court. La selle de son cheval et la housse – en deux parties, à la mode début
XVIe siècle - sont bleues. Les postes de
commandement sont confiés aux nobles les plus fidèles à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v. 2067-2068).
Au centre, le dispositif est le même. Tournés vers le
porche avant de l’église, deux chefs sont de trois quarts dos : le roi seul est
visible en entier11. Son
paludamentum rose rappelle celui pourpre de
l’empereur romain12. Il n’a pas de couronne
sans doute parce qu’il investit l’église de Saint-Martin-du-Pont de
Rouen.
Au troisième plan, l'aile droite est prête à en
découdre. Elle est mixte, composée de gens de pied13 avec hallebardes, commandés par un capitaine avec un grand
bouclier rond14, qui regarde un général dont il attend
les ordres. Ce dernier est au premier rang de la cavalerie lourde15, bien supérieure en nombre ;
au-dessus flotte un étendard rose avec une croix et le chrisme16.
Les mariés dans l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen
Pour la deuxième fois dans le volume, apparaît une
église dédiée à saint Martin17, celle de Saint-Martin-du-pont-de
Rouen. Grégoire de
ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge indique que le couple s’est réfugié en 576 dans une
basilique sur les remparts18. Selon Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 2060-2061), elle est
fortifiée. Attestée encore au Xe siècle, il s’agit
au début d’une simple chapelle en planches de bois construite à côté ou sur
l’une des portes de la ville19. Incendiée et reconstruite plusieurs fois elle se
présente en 1526 dotée d’un clocher pyramidal en bois spectaculaire20. Ici, avec une petite croix en guise d’épi de
faîtage, le toit est en bois comme celui du clocher21 construit sur son arête. Un tiers de l’image montre l’intérieur
de l’église par le procédé de la mansion. Le peintre insiste sur la qualité du
décor intérieur : sol carrelé, autel sur une estrade devant une tenture bleu
semé d’annelets d’or, retable en bois prolongé par un petit rideau gris, nappe
blanche et antepandium bleu. En arrière plan, avec deux
fenêtres22 et deux colonnes torsédées en marbre rose23.
Le tout paraît loin de l'établissement
primitif, sinon de la basilique du Ve siècle. Le
bâtiment est flanqué d’une tour, construction plus récente24.
Intervient ici la première scène. Le peintre suit le texte. Les époux Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier - BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sont poureux : visages tournés
vers la gauche comme pour fuir.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
sans couronne, a les mains jointes, doigts croisés : geste d’intense
supplication, avec les genoux semi-fléchis. Elle est en longue robe rose aux
grandes manches ourlées de fourrure tachetée (péjorative), sur ses cheveux
blonds est posé un voile noir brodé d’or. Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, au visage juvénile, fils aîné de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, prince héritier en a les
attributs. Coiffé d’un chapeau rose-rouge avec un affiquet, il porte une
tunique grise au col d’hermine dont les larges manches ont glissé sur le bras
découvrant une chemise pourpre. Les chausses sont bleues pour rappeler son
appartenance à la famille royale et son statut. Ses bras sont croisés, il est
partagé25.
La soumission de Mérovée
La deuxième scène se situe dans un espace de
transition : le seuil. Dans le narthex (ou avantnef), les voussures et le
décor sont renaissants, avec médaillon de marbre rose, corniche cannelée,
moulures. Le portail est surmonté d’un arc en accolade, typique du gothique,
avec une fleur de lys. Il repose sur deux colonnes ornées d’un filet qui
encadrent la reine au moment où elle franchit le seuil, peut être symbole de
la perversité de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, tante
et épouse de MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier. L’image est
pleine de mouvement.
La reine est en train de sortir, penchée en avant.
De la main, elle indique qu’elle va suivre son mari et regarde Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. La soumission
intervient au bas des marches, sur le sol de terre battue, le caractère
contraint est souligné par le dispositif des troupes. Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier
a une tunique plus courte pour montrer son genou à terre. Il s’est
découvert, sa main touche celle du roi26.
L’accent est mis sur sa chevelure châtain foncé, qui rappelle indirectement
qu’il est ensuite tonsuré27.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, sur un cheval blanc, est en
civil28. Alors que MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a un large col d’hermine sur les
épaules, lui en a un bleu et, sur son chapeau à rebras noir, figutr une
couronne à courts fleurons. Visage fermé, il se penche pour prendre la main
de son fils qui pleure29. Le bon accueil30 que le roi
réserve au couple n’a qu’un temps.
L’épilogue
Sur le même axe intervient l’épilogue : après être
sorti de la franchise de l’église de Tours31, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier part loin, avec une petite
assemblée, en Champagne, puis
est attiré en Neustrie par
l’annonce du faux ralliement de Thérouanne32. Sur fond de
paysage de collines, avec forteresse sommitale, la scène intervient dans une
plaine.
À droite, le fugitif est fait prisonnier par le chef d’une cavalerie, armée régulière
dont rien dans le texte n’indique l’appartenance. Incestueux, révolté contre
son père, qu’il a affronté en armes et défroqué, MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, visière de son bacinet levée,
est désormais déprécié par ses lèvres charnues et son gros nez33. Cinq combattants, ses
compagnons, sont derrière lui à la lisière de la forêt : le premier a les
traits d’un diable34, le groupe étant condamné
pour l’avoir aidé. Le texte explique qu’après sa
capture, sans indication de qui le capture, par crainte de tomber aux mains
de son père et par désespoir (v. 2116), il contraint un de ses parents à lui
donner un coup mortel. Celui qui le tue, son parent, coiffé d’un armet et
visage découvert, comme MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier,
est ici sur un cheval blanc au harnais bleu. Issu des rangs de l’armée
royale, il fonce vers le captif, le frappe dans le dos en le transperçant de
son épée, tout en le maintenant. Le suicide, qui plus est par un tiers et
sur ordre, étant condamné par l’Église, devient exécution par
surprise. Le droit des armes interdit la mise à mort d’un prisonnier
de guerre sans arme35, ici il s’agit d’un réprouvé,
condamné et en fuite, soit au XVIe siècle un
mauvais geste, licite, compte tenu de la personnalité de l’exécuteur. Dans le
ciel dégagé, sous un nuage bleu foncé, la scène conclut un tragique
enchaînement : la soumission du couple jugé illégitime, puis après la fuite du
fils révolté, sa mise à mort.
Le cadre et le point de vue du peintre
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé
et d’une cordelière à nœuds. Elle s’arrête au niveau de la toiture de
Saint-Martin-du-pont-de-Rouen et, à droite, se prolonge
jusqu’au gonfanon de l’armée de Chilpéric
IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le portique comprend une
colonne, près du couple, et un pilastre orné de panneaux au décor
renaissance sur fond bleu (candélabre, cassolette, végétaux, oiseaux), près
du roi. Sur le socle d'un médaillon, en bas, figurent trois motifs
d’acanthe. Le peintre attire l’attention sur Chilpéric Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et approuve son
action.
Le Concile de Paris et le jugement de Praetextatus, évêque de Rouen
Le cinquième Concile de Paris1, réunit, à la demande de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, 45 prélats, en 576 (577), pour juger
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, évêque de Rouen2. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a porté
contre lui une triple accusation3 (v. 2303- 2306) : il a béni le mariage incestueux de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, a rendu à cette dernière les joyaux mis en sa garde et a
offert de grands dons à des gens pour empoisonner le roi (v. 2337-2340). Le roi la
suit dans ses griefs4. La fonction d’un évêque étant viagère, il ne peut être
déplacé à volonté, à la différence d’un agent du roi. Gênant ou jugé indigne, il ne
peut non plus être assassiné. Reste qu’il peut-être déchu selon les formes, d’où la
réunion d’un concile judiciaire5.
Le texte évoque à la fois ses trois sessions et les négociations qui interviennent
dans l’intervalle6. Dans l’image, le concile donne
lieu à une scène d’intérieur.
Le paysage apparaît à travers une fenêtre et
par le portail ouvert sur le porche : le site vallonné autour de la capitale est
constitué, dans le lointain, de collines avec forteresses sommitales ou couronnées
de bois.
Un concile tenu dans la basilique de l'apôtre Pierre
Il y a unité de lieu. Le peintre ne s’attarde pas sur les éléments subsistant de l’édifice primitif au XVIe siècle : cinq chapiteaux de marbre blanc et quatre colonnes antiques de marbre noir7. Il rend compte du prestige de l’établissement, en le dotant d’un décor renaissant. La composition qui utilise le nombre d’or montre, dans le quart supérieur droit, le porche vu de l’intérieur : une colonne d’angle en soutient le plafond, sur un des murets une plaque de marbre vert clair hexagonale, sur l’autre de nombreuses moulures et un panneau oblong sculpté. Le dallage en damier (toujours le même) prolonge celui de la nef. Le portail en bois comprend, sur le côté, deux caissons finement décorés, puis un pilastre cannelé8. L'imposte de la porte est orné d'une frise en bas-relief : sur le côté deux personnages en robe longue, puis l’affrontement de deux hommes bras tendus vers l’arrière armés de gourdins et de boucliers ronds confrontés9. Ils se précipitent l’un vers l’autre à grandes enjambées, illustration métaphorique du combat entre le vice et la vertu qui intervient lors de la réunion. Au-dessus, un groupe sculpté forme un couronnement pyramidé. Dans l'église, sous la fenêtre, un riche décor à l’antique apparaît derrière un banc de bois à dossier.
Le décor et les acteurs
La nef a été aménagée pour accueillir le concile10. Un dais
accroché au mur occupe la moitié de l’image en largeur et plus des trois quarts
de sa hauteur ; une pente est en velours rouge brodé d’un décor végétal et
frangé d’or. Le ciel est bleu pâle à décor d’annelets. La tenture du baldaquin
est assez longue pour couvrir les bancs où les prélats se sont assis. Les
évêques disposent du privilège de siéger dans l’église, sous un dais comme
celui qui figure dans les processions liturgiques au-dessus du corps du
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens et comme celui au-dessus
du roi très chrétien, fontaine de justice, lors de lit de justice en la chambre
du Parlement11. Alors que la
tenture est aux armes du roi, azur semé de fleurs de lis or (en rang), Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est
exclu de cet espace sacralisé12. Il en va de même pour le
cortège d’une demi-douzaine d’hommes qui s’étire du porche à l’entrée de la nef.
Les prélats sont face au roi et aux grands.
L’enjeu au-delà des accusations : un point de droit fondamental
La situation des personnages, leur position et leur geste éclairent ce qui se joue13 : le droit pour le pouvoir royal de sanctionner un ecclésiastique coupable du crime de lèse-majesté. Ici sont confrontés, pour les faits mis en cause, deux statuts juridiques, avec une terminologie flottante jusqu’au XVIe siècle, et de vifs débats au Parlement14 qui se poursuivent dans la seconde moitié du règne. Les cas privilégiés sont les crimes et délits commis par des clercs considérés comme assez graves pour être jugés par les tribunaux royaux et l’officialité15. Les cas royaux d'infractions ou crimes qui relèvent directement des juridictions royales sont d’abord des affaires touchant le roi et ses officiers dans l’exercice de leur fonction, ou des crimes contre eux16. Ils diffèrent des droits royaux, droits dont le roi se réserve l’exercice, qui englobent entre autres les cas royaux. Cet état de la question au début du règne colore fortement la représentation.
Des prélats divisés
L’image se lit de bas en haut. Une diagonale part de la gauche avec quatre
prélats, une autre de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen et
elles aboutissent à la personne du roi, représenté deux fois. Les sept prélats ont le même costume : une robe talaire ample qui couvre le
corps et cache les pieds. Le choix des couleurs répond à des considérations
esthétiques (alternance chromatique), mais pas seulement. La robe est en tissu
gris aux reflets dorés pour PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, un de ses collègues assis, partisan du roi et
celui qui relève ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle
est rose17 pour trois autres : un
assis favorable au roi, un nu-tête qui le rallie et un debout. Par-dessus, se
trouvent un surplis (aube blanche raccourcie) et sur les épaules un camail,
courte pélerine pourvu d’une capuche. Quatre camails sont marron clair, dont
celui de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, deux sont
gris, dont un porté par un opposant au roi qui débat avec ses collègues. Celui
de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge est
rose. Les prélats sont coiffés de toques qui se distinguent de celles du roi et
des courtisans, plus plates et volumineuses. Compte tenu des corrélations, le
prélat assis, coiffé de rose, est peut-être Ragnemodus de ParisRagnemodus ( — 591) Évêque de Paris, dit Rucco, et celui qui relève le roi
Bertrammus de
BordeauxBertram de Bordeaux (VI siècle — VI siècle) Évêque de Bordeaux.
La deuxième session et ses trois phases
Le peintre ne montre pas la première session, lors de laquelle l’accusation d’homicide et de vol est portée, devant une multitude de Francs en colère voulant briser les portes pour lapider PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Il retient de la deuxième session trois moments forts. D’abord celui où le prélat circonvenu18 s’adressant au roi se reconnaît coupable et demande la miséricorde royale19. Au premier plan, deux genoux à terre, les mains jointes en position de suppliant, il regarde le roi avec étonnement20. Le deuxième moment retenu est la réaction du roi : il s’est mis à genoux, après avoir jeté son chapeau, mains jointes et tête inclinée. Son costume est une superposition de trois pièces : sur une robe de soie orangée aux manches doublées d’hermine et un manteau gris, il a revêtu le grand manteau héraldique (une chape)21. Troisième moment, deux prélats, représentant les deux camps en présence, se précipitent pour le relever. Le premier, tête nue, a été un soutien de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, il tend avec déférence au roi son chapeau noir. À ses côtés, un partisan du roi, vient l’aider à se relever.
La troisième session : le grand débat
Le roi se retire ensuite, envoie une bulle aux prélats, précisant son droit.
Intervient alors la troisième session : un grand débat. Le texte n’indique pas la
présence du roi. PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen est chassé
du concile, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait aussitôt
arrêter22. Ici, devant le rideau du baldaquin, deux prélats assis
montrent de la main droite qu’ils adhérent au point de vue royal.
Un partisan du camp adverse s’est levé et se tourne
vers son voisin pour débattre, pointant du doigt la scène qui s’est déroulée
sous leurs yeux.
À ses côtés, la haute stature de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge se détache,
hommage à l’historien et à son rôle de premier opposant au roi. Il défend le
for ecclésiastique23. Ses cheveux sont
plus longs que ceux des autres prélats. La position des mains indique le
caractère dramatique de sa situation, son incapacité d’agir24. À côté de sa main droite, un gant gris est
peut-être déjà symbole de pureté, de noblesse (les gants épiscopaux étant
blancs d'ordinaire). En tous cas, retirer ses gants devant le roi est une
marque de respect à l’égard de la Couronne.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui présente son argumentaire et
main gauche en pronation, rappelle son préjudice.
Le roi et les leudes
Le visage du roi est juvénile, son costume royal se compose d'une robe or et d'un ample manteau gris doublé d’hermine, comme le col, et des chausses bleues. Derrière lui, la cour est dans l’entrée ou sous le porche.Un peu en retrait, figure un grand, main droite dans le dos du roi pour le soutenir25, fait partie des flatteurs qui poussent le roi à s’imposer. À ses côtés, un personnage de haute stature, toque rose sur cheveux gris, en cuirasse dorée sous un manteau bleu doublé de noir, s’indigne26. Furieux contre Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, il pointe la sortie. Il représente les leudes, qui après avoir réagi violemment contre PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, persistent dans leur hostilité à l’égard de prélats trop indépendants. Le texte, après la condamnation de l’évêque, décrit son arrestation. L’image dit autre chose, elle montre le roi acceptant de débattre, alors que les leudes sont hostiles et prêts à la voie de fait. Cette modération diffère toutefois de son attitude lors de l’accusation initiale, elle était alors dictée par un souci d’éviter une élimination brutale de l’évêque au profit d’un procès, plus utile pour lui assurer la soumission des prélats. Les critiques du texte, à son égard, n’apparaissent guère dans l’image, si ce n’est peut-être par l’absence de couronne : donc des prélats divisés sur le sort de l’un des leurs, un roi qui s’humilie devant eux et leur demande justice, ce qui les retourne en sa faveur, un débat qui se prolonge avec le chef de ses opposants, Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, quand les grands demeurent hostiles.
Le point de vue contemporain
Le cadre attire l’attention sur la partie gauche de l’image où se tiennent les
prélats. Une plaque bleue sur le haut du
portique est ornée d’une douzaine de motifs renaissants. Au-dessus, deux putti
ailés, de profil, tirent la queue de deux dragons entrelacés, pour les séparer,
dessinant un omega de chaque côté. Les bêtes sont gueules ouvertes, langue
sortie. Leur appendice caudal se transforme en cordelière à nœuds. À gauche,
elle s’enroule autour du pilastre27, disparaît pour réapparaître plusieurs fois
dans l’image, jusqu'à PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. À
droite la cordelière descend parallèlement à la mince colonne jusqu’à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et aux Grands. En bas et au
centre, un visage de face porte une couronne fermée impériale, allusion au
mensonge, à la tromperie et à la cautèle évoqués par le texte. Deux branches
d’acanthe en sortent et ondulent28.
Le peintre et l’auteur suivent PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen
et surtout Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge,
vrai défenseur du royaume, de la couronne. Sans remettre en cause la légitimé de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et de ses leudes, ils
contestent leurs pratiques. Le texte et son illustration sont loin de la volonté
brutale du roi d’éliminer, après le suicide de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, tous ses partisans jusqu’à ses soutiens dans l’Église,
sans toutefois pouvoir aller jusqu’à supprimer physiquement ces derniers.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
pouvait sans doute, par analogie29 trouver dans cette
affaire matière à réflexion sur la manière de négocier avec une assemblée rétive.
De décembre 1515 au 12 mai 1518, se tient la négociation autour du Concordat de
Bologne30 est l’occasion d’une première crise avec le Parlement de Paris, défenseur des libertés de
l’Église gallicane. François Ier,François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
sa
mère Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier et sa sœur
MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) trouvaient là
peut-être un écho de leurs préoccupations religieuses et politiques.
Des catastrophes naturelles annoncent une terrible épidémie
À l’automne 580, interviennent une série de dérèglements naturels dans le royaume de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
1, ils annoncent une épidémie de dysenterie qui le frappe avec les
siens. Malgré les efforts de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
pour calmer la colère divine, leurs deux fils sont emportés2. Le peintre
rend compte avec fidélité du texte, par une composition qui se lit de haut en bas et
de gauche à droite. Le palais occupe près de la moitié de l’image, le reste
représente le royaume : Tours, Orléans,
le Berry, Chartres,
Lyon, Bordeaux, les
Pyrénées3. L’ordre de présentation n’est
pas géographique et ne suit pas tout à fait le texte4. Le ciel occupe moins d’un cinquième de l’image. Deux trains de nuages gris-noirs sont au-dessus du
palais5 de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
La perspective atmosphérique de plus en plus claire vers
la droite donne aussi le sens de l’écoulement du fleuve grossi (il y en a en fait
plusieurs)6. Le peintre fait en
quelque sorte un inventaire typologique des catastrophes naturelles avec leurs
conséquences7.
Bordeaux incendiée et inondée
À gauche, une place forte à l’enceinte carrée, cernée par les eaux, est touchée par la foudre, suscitant un incendie. Le texte indique que Bordeaux est frappée par une grande et horrible foudre qui consume de grands « manoirs », c’est-à-dire de grandes habitations, des demeures8. Ici, des flammes sortent du toit ou des fenêtres des maisons et d’une église ; la foudre tombe sur une haute tour. Les nuages dessinent une colonne, cinq langues de flammes en descendent et se transforment en éclairs, encadrées par deux colonnes de fumée montant de la ville incendiée. De manière révélatrice, la croix du clocher n’est pas touchée à la différence de la hampe métallique qui sert à accrocher drapeaux et bannières sur la forte tour d’un château, dans la ville. L’appareillage pourrait évoquer l’enceinte de 310 et l’église primitive ; aucune porte n’est visible. À l’intérieur de la ville, au nord, proche de la Garonne, le Château Trompette, symbole de l’autorité royale dans la ville, est le plus touché : tout est « consommé »9. Une autre épreuve, un tremblement de terre (v. 2692), n’est pas montré. Comme à Lyon, Bordeaux subit des inondations qui font tomber les bâtiments. L’estuaire de la Garonne emporte vers la mer trois maisons et charrie poutres et débris.
La Touraine et le val de Loire
Deux feuillus sont représentés, sur la rive près du Palais. Des branches sont sèches, stigmates des intempéries pour les Tourangeaux, ou indications du moment de l’année qui n’est pas précisé : printemps, équinoxes. À gauche, un massif rocheux avec une grotte se reflète dans l’eau du fleuve. Les v. 2700 et 2703 permettent de préciser duquel il peut s'agir : la Loire, l’Indre, le Cher, ou encore l’Eure en raison de la mention des habitants. Orléanais, Berruyers et Chartrains se réfugient dans des cavernes (confondues avec des grottes)10 séjournent pour s’abriter des intempéries, grêles, tonnerres, éclairs et foudres, allusion aux maisons troglodytes du Val de Loire. La caverne ne reçoit ici que deux hommes.
Les Pyrénées
Les Pyrénées abruptes occupent plus du tiers de la hauteur de l’image. Sous l’effet du tremblement de terre, des pans de la montagne s’effondrent : hommes et bêtes sont écrasés, ensevelis par les blocs qui se détachent. À gauche à plat ventre, position symbolique des morts violentes11, un laboureur à côté d’un bœuf12, à droite une paysanne écrasée à côté de deux cochons13 qu’elle a d’ordinaire la tâche de nourrir14, représentations rares dans le volume15.
Le Palais, la « peste » et les petits princes disparus
Le Palais a un toit en bois, avec une cheminée en
pierre. Le décor extérieur est sobre16. À l’intérieur, les fenêtres ont leurs
chambranles ornés, le décor haut en triangle porte une fleurs de lys et le
support, des acanthes. Le mur, sous un large cordon, présente un jeu de
moulures qui encadrent des médaillons de marbre rose ou vert. Le carrelage
déborde sur le devant du palais, sur une terrasse prolongée par trois
marches.
Un muret, avec un lion de pierre assis, attire le
regard sur la plaque qui l’orne. Elle évoque la dernière calamité la
« peste »17, qui
a enlevé les trois fils18 de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, qui
tombe malade mais survit, et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. La plaque funéraire est une sorte de cénotaphe où
domine un décor végétal, trois fleurs fanées, une coupe plate, puis entre deux
branches, comme des ailes un visage d’enfant de face, pupilles vers la gauche
et coiffé d’une couronne d’or19, sous un ensemble
ternaire comprenant feuilles de chêne, lys et acanthes : soit un seul visage,
pour les trois frères : chacun à un moment donné a été héritier du
trône20. L’autre muret est décoré d’un médaillon.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère éplorée
De manière significative, le bas de la robe de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
touche la plaque :
visuellement, le lien est établi entre la mémoire des enfants récemment décédés
et la démarche de la reine, couronnée, car son chagrin la rachète en quelque
sorte21. Le
texte décrit longuement sa prise de conscience, ses remords, sa
contrition22. Elle est en
robe de soie rose23, avec hermine sur le rabat des
manches. Un voile noir bordé de broderies d’or est posé sur ses cheveux blonds.
La carnation est blanche, le nez court, les joues sont un peu rosées, les
sourcils arrondis. Le contour du visage et le dessus de la lèvre supérieure
sont un peu flous pour évoquer les larmes, les lèvres sont pâles. À genoux, les
mains aux doigts longs et fins jointes, elle regarde son époux24.
Le roi accepte ses remontrances
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est assis sur un trône à
haut dossier couvert d’un drap d’honneur héraldique, et vêtu d’un ample manteau
doré, doublé d’hermine, qui s’ouvre sur une tunique noire. Il ne regarde pas
son épouse mais, à la suite de son discours, considère les catastrophes qui se
sont abattues sur le royaume et affectent son peuple.25 Il semble pleurer26. De sa couronne, sur
sa toque, ne se voient que trois fleurons, presque confondus avec les lys du
drap d’honneur : une manière de souligner l’éminence de sa fonction à défaut de
celle du roi.
La main droite tient un sceptre mince, orné d’un
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens en croix ainsi qu'un
nuage ; et non de CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis
sur son trône27. La main dirigée
vers son épouse montre qu'il accepte sa supplique en forme de remontrances. Leur
objet se devine par le regard porté sur les calamités qui sanctionnent son mauvais
gouvernement28.
Le petit lion en pierre, près du cénotaphe, a les babines serrées à l’horizontale, le second - les remontrances acceptées - a le sourire, commissures des lèvres relevées, petite notation personnelle de l’artiste en forme d’approbation qui rejoint celle emphatique de l’auteur.
Le cadre
La partie la plus valorisante du cadre est du côté de ce qui est considéré au haut Moyen Âge et encore au XVIe siècle, comme la sanction naturelle des agissements du pouvoir. La cordelière, à gauche, descend, disparaît près de la grotte, réapparaît, disparaît à nouveau près de la faille, réapparaît pour les éboulis et tombe jusqu’au décor mural qui est une sorte de cénotaphe. Sur le haut du cadre, le fronton porte une plaque bleue à décor renaissant. À gauche, le pilastre est orné de deux panneaux de marbre gris, bleu, alors que la colonne à droite est monochrome. La partie basse du cadre comprend quatre feuilles d’acanthe : deux sortant d’une tête de face (crâne chauve, grandes oreilles arrondies et bajoues)29. Les grandes oreilles sont-elles une référence aux clameurs et murmures du peuple mal traité, qui n’ont longtemps pas trouvé d’écho, ou bien une allusion au vacarme suscité par les catastrophes et au vent soufflé par le démon ? Les bajoues renvoient-elles à l’enrichissement et la mollesse des profiteurs ? Les acanthes ont une connotation multiple : quand les longues épreuves de la vie sont telles que seule la mort peut y mettre fin, surmonter les obstacles permet de s’amender de grandir. Enfin, elles rappellent la longue mémoire de ces événements exceptionnels.
Martyre d’HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique et fuite
d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et AthanagildAthanagilde Ier (entre 517 et 540 — 05/06/567) Roi des Wisigoths (555-567)
La peinture évoque la fin tragique d’HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique (ca 560- 585), fils révolté de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth1 roi des Wisigoths d’Hispanie de 568
à 586, emprisonné puis mis à mort par son propre père, ainsi que le sort de sa veuve
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild
(567-585)2 et de leur fils
AthanagildInformations à venir (athanagilde)(583- ?)
aux mains des Byzantins. L’image se lit de
bas en haut et la composition utilise le nombre d’or. Elle traite de la fin tragique
d’un fils révolté contre son père puis le sort de sa veuve et de son fils. L’auteur,
qui se trompe sur le nom du père, HengildeLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth
au lieu de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, indique le jour de
Pâques comme date du crime3 et ne donne pas d’indication
précise sur les lieux. HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique,
enfermé à Valence, est tué à Tarragone où il a été déplacé4.
Tarragone, capitale impériale
Le peintre accorde une place majeure à la ville, capitale d’une ancienne province romaine, où trois empereurs romains ont
résidé5 :
deux dômes dorés rappellent le faste de ce passé impérial. Il tente de donner
une vue semi panoramique de la cité, sans montrer le port ni la cathédrale et
retient ses imposantes murailles et le forum. Le plan de la ville se devine mal
: l’enceinte s’interrompt sur deux côtés, son organisation, autour du forum sur
des terrasses artificielles, est à peine suggérée à droite par un tracé en
zig-zag.
L’accent est mis sur les
éléments architecturaux essentiels au récit : la porte par laquelle est arrivé
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, la prison et la porte
par où IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et
son fils fuient la ville. La première, au décor renaissant, est à peu de
distance de la prison qui domine la ville6.
La détention « criminelle » en prison « fermée »
La tour hexagonale a cinq niveaux. Le premier est celui où se trouve le captif : « dans une charte obscure » mis aux fers, souffrant de la faim, du froid et de la vermine. Ce niveau est surmonté d’un chemin de ronde couvert avec créneaux sur machicoulis, indiquant qu’il est bien défendu. Le second étage est nécessaire pour rendre compte, a contrario, de l’idée d’un surcroît de mauvais traitement avec l'enfermement d’HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique au plus profond de la bâtisse. L'étage est plus petit, pourvu du même dispositif défensif non couvert, autour du dôme doré. Au-dessus, une lanterne et un lanterneau de style gothique, très ajouré, laisse voir une cloche7. Les deux étages sont éclairés de lucarnes, en fait de fenêtres, à la romaine avec quatre barreaux entrecroisés associés par convention aux plus dures prisons8.
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth et le martyre d’HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique
Une mansion découvre l’intérieur de la cellule qui, de manière caractéristique,
est ornée d’un médaillon pourpre derrière le saint9 et
de carreaux comme éclairés par sa présence. La figure
monumentale de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth en occupe
la moitié. Le peintre insiste sur son costume royal. Le souverain porte une
couronne sur une toque d’hermine, la fourrure se retrouve sur le col et la
doublure de sa robe10. Cette dernière est
en épais tissu doré, très longue et ceinturée d’une écharpe grise nouée dans
son dos, pour souligner son impuissance à agir sur son fis rebelle et
converti11. Là où le texte évoque un coup
de sang12, l’image montre sa détermination (lèvres
serrées à l’horizontale). Il fléchit les genoux pour maintenir son fils par
l’épaule et le frapper d’une hachette métallique au long fer allongé et doté à
l’arrière d’un pic13. Cette arme de guerre, entre ses mains un jour
de fête de Pâques, ruine l’idée d’une visite pacifique : il y a
préméditation14.
Le crâne fendu d'HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est couvert de sang, comme une couronne, celle du
martyr, et coule sur la joue gauche, tache le haut du col d’hermine. Il a mis
un genou à terre, mains jointes, pour supplier son père. Il n’a pas de fers aux
pieds et aux mains, rien ne rappelle qu’il est en piteux état du fait des
conditions très douloureuses de sa captivité, soit une atténuation. Pour le
peintre, le caractère sordide du meurtre est incompatible avec la majesté
royale. HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est blond,
terrorisé, pâle et sourcils levés. Son costume indique son statut princier
d’héritier15. Marié à une princesse franque et converti, il a voulu
usurper la couronne, détrôner son père arien en jouant sur le séparatisme de la
Bétique. Sa mort en martyr éclipse
ici sa révolte, son impatience du pouvoir16. Son dernier geste, avant d’être capturé, a été
d’envoyer sa femme et son fils dans la garnison impériale byzantine de
Carthagène. Ils sont exfiltrés
en Afrique, à Carthage où IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild décède peu après.
Malgré l’envoi d’ambassades et de nombreuses concessions par BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, son petit-fils n’est pas
libéré17.
La capture d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et de son fils AthanagildInformations à venir (athanagilde) par les Byzantins
À la mort de son mari, IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild18, en butte à
l’hostilité des hérétiques, pense d’emblée chercher un recours en France où elle tente de fuir. Intervient alors la
deuxième scène, leur capture par les Byzantins. Elle se déroule sur fond de
paysage de collines escarpées portant de forts châteaux jusqu’à l’horizon sous
un ciel clair. Elle n’occupe qu’une petite partie de l’image, le texte est
bref.
La cavalerie lourde byzantine armée de lances et de
fauchards se reconnaît à un gonfanon rose portant un animal passant
doré19, et à une bannière de gueules au crabe doré. Aux premiers
rangs parmi les huit cavaliers en bacinet, s'en distingue un sur un cheval
blanc harnaché de noir. À gauche, de trois quarts dos, un autre est lancé à la
poursuite des fugitifs : pour évoquer la rapidité du mouvement, la housse de
son cheval flotte au vent.
Six font cercle autour d’IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild. Couronnée, en
robe dorée, en amazone sur un cheval gris clair harnaché de bleu, elle est
reine et régente, reconnaissance post mortem de la
légitimité de son époux et de l’illégitimité de son beau-père, meurtrier de son
propre fils. Le jeune Athanagild
II, qui peut venir au droit de
son père HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique, à la mort de
son grand-père LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, porte déjà
une couronne20, et fuit à ses côtés.
Sa mère effrayée, les yeux agrandis de terreur, est
capturée sous ses yeux, par un cavalier qui pose la main sur son épaule (le
texte n’en dit rien). Seul à visage découvert21, hostile aux fuyards, il est monté sur un cheval
blanc à la queue raccourcie, une critique. L’espoir de la reine de se réfugier
en France est
trahi22.
Le cadre
La décoration du cadre se concentre sur
le haut. Un fronton avec un panneau triangulaire bleu rappelle que le récit
concerne les « enfants » de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, régnant de façon semblable sur des peuples jumeaux, la
sœur du roi Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais,
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild ayant
épousé le fils de LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth. Il est
surmonté par une cordelière portée sur ses épaules par un putti assis de face qui tente de la tirer vers la gauche ; à droite
elle s’entoure autour de la colonne. En bas, entre deux petites feuillles
d’acanthe, figure une pomme de pin, symbole de la résurrection et de
l’immortalité promise au martyr.
Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et
l'élimination de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier en
580
Le contraste est frappant entre la douceur du paysage et la sérénité du ciel d'une part, et l’horreur
des scènes illustrées d'autre part. Le texte insiste sur la longue habitude du vice de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597)1. Après la mort de ses
fils (v. 3284-3285 : « Faignit avoir, aprés ses enfans mortz, / De son peché trés
angoisseux remors. » ; v. 3290-3291 : « Elle voyant estre destituee / De ses enfans, en
l'ardeur situee »)2, elle
redoute que ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, son
beau-fils3 succède à son époux ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v 3293-3294 : « Doubta Clovis au regne Chilperich / Veoir
succeder comme filz legitime. »)4. Elle se propose alors de faire en sorte que le père haïsse son
héritier (v. 3296-3297 : « Et practicqua moyens de le trahir, / En inclinant son pere
à le hayr. ») et l’accuse d’avoir fomenté la mort de ses enfants (v 3310-3311 : «
Dudit Clovis, elle avoit pris envie / Faire aux enfans du roy perdre la vie. ») avec
l’aide de sa concubine ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric (v. 3298 : « Or ce
Clovis certaine Proserpine ») et de sa mère sorcière (v. 3303-3306 : « Furent ung
jour vers la royne accusees : / La fille à cause et pour raison des tortz / Que à
plusieurs gentz tenoit par ses rapportz, / Et à la mere aussi le crime on dresse
»).
ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric suppliciée devant le
palais de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier
L’image suit le récit et se lit de bas en haut. À
gauche, occupant les trois quarts de sa hauteur et le tiers de sa largeur, le
somptueux palais de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier a un décor renaissant, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur
: médaillon, sol de marbre, corniche, moulure.
Scène I, devant la porte, emplacement choisi pour
« que ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier eut
tristesse5 », un pieu a été planté et ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric est empalée : yeux fermés, elle est morte. Elle a tenté de se
tourner vers le palais, les deux mains en pronation. La concubine à la longue
chevelure blonde (en cheveux car non mariée) a perdu son statut social et son
identité. Elle n’a plus qu’une chemise blanche - une humiliation équivalente à
une dénudation - remontée jusqu’au haut des cuisses et dégouttant de
sang6.
Le supplice ne se pratique pas dans le royaume, il n’est connu que par l’Histoire ancienne de Bretagne :
Acacius, en 123 ou 128,
venant avec 9000 hommes écraser des rebelles chrétiens, se convertit et finit
empâlé avec ses compagnons. Il est décrit de manière incertaine par Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge : ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric aurait été suspendue à un pieu,
ou aurait eu seulement la chevelure coupée.
Sa mère, faite prisonnière (v. 3312-3313 : « Lors,
Frédégonde, ayant le cueur confit / À sang espendre, emprisonner les fit. ») en
même temps qu’elle, assiste à l’exécution, bras croisés cachés par le revers de
ses manches, elle ne peut rien empêcher. Sa robe grise, couleur ambivalente7, ici péjorative, rappelle
qu’elle est réputée sorcière (v. 3305-3306 : « Et à la mere aussi le crime on
dresse / D'estre sorciere et forte enchanteresse »)8. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a l’initiative de l’exécution et en donne
l’ordre, même sans couronne, en tant qu'épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et reine de Neustrie : en marche, elle soulève sa robe or
doublée de blanc, qui laisse apparaître une chemise bleue9.
Le bûcher de la mère de ProserpineProserpine (VI siècle — 580) Concubine de Clovis, le fils de Chilpéric sorcière et « enchanteresse »
Scène II, dans le tiers central de la composition,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
ordonne de brûler la
sorcière à l’instigation de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: le roi reprend le geste de la reine, plus grande et
devant lui. Le peintre n’évoque pas les longues tortures10 qui ont brisé
l’accusée et sous lesquelles elle avoue son rôle dans la mort des fils de la
reine et celui de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier,
commanditaire (v. 3320-3328 : « La mere, aprés plusieurs maulx endurer, / Soubz
lesquelz n'est possible au long durer, / Aprés excés de diverses tortures, /
Cruelz travaulx et calamitéz dures, / Son chestif corps charpenté, martiré, /
Froissé, rompu, courbatu et tiré, / Le cueur serré entre frayeur et craincte, / La
povre femme, à force et par contraincte, / Tout confessa ce crime et vil forfait
»). L’auteur ajoute un plaidoyer contre la torture, un topos depuis le milieu du
XIVe siècle11. Le peintre ne
laisse pas deviner que sur le bûcher, elle se rétracte (v. 3334-3340 : « Entre les
mains du bourreau fut baillee / Pour, dès ce jour, estre vifve bruslee. / Avant
mourir, trés fort se lamentoit, / En declairant que de cela mentoit, / Quant
accusa Clovis estre coulpable / Du cas mys sus, non commys ne probable, / Disant
avoir par force confessé »). Malgré ses cris, le roi ne lui pardonne pas pour
autant (v. 3350-3351 : « Si ne voulut le roy se condescendre / Luy pardonner, que
ne fust mise en cendre. »), ne change pas d’avis sur ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier (v. 3352-3353 : « Le
maltalent aussi ne se changea / Contre Clovis, qu'elle à plain deschargea ») et
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
lui conserve son
hostilité12. La suppliciée, attachée à un poteau sur le bûcher, ne
porte pas les stigmates de la torture et regarde sa fille13. Le peintre lui
laisse son costume pour l’identifier, mais lui enlève sa coiffe.
Le bûcher est attisé par un bourreau au service du
roi. Les flammes enveloppent la condamnée et lèchent le bas d’un bâtiment dans une forêt, seule allusion au
stratagème de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le
« maltalent » de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
contre
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier continue en effet
: elle convainc le roi d’ordonner à son fils de venir chasser avec lui en forêt
(v. 3372-3375 : « Tant sceut le cas vifvement pourchasser / Que ung jour, allant
en ses forestz chasser, / Celluy Clovis son filz commanda estre / Joignant de luy,
et prouchain de sa dextre ») ; là, à la faveur de la partie de chasse, il le fait arrêter et ligoter,
après l’avoir revêtu du costume sale d’un maraud pour l’humilier (v. 3379-3384 : «
De l'assemblee, au fons d'une carriere / Le fist mener, garrotter et lïer, / Et
son habit, pour plus l'humilïer, / Mys jus, vestit, par force, la despouille /
D'un ord marauld portant graine de pouille. / Et tout ainsi, par gentz à ce commys
»)14. Le peintre ne le montre pas
livré à la reine (v. 3385-3387 : « En poste fut vers la royne transmys, / Qui, le
voyant arrivé devant elle / L'interrogua pour quoy il faisoit telle ») qui
l’interroge en vain sur ceux qui ont favorisé son projet : le prince se vante
d’avoir le soutien des grands (v.3396-3401 : « Luy fist tout plain, dont sceut
bien s'excuser / Et de langaige assez honneste user. / Mais neantmoins, pour la
tenir en craincte, / Il luy donna dure et sauvaige estraincte, / En alleguant
aulcuns milordz de court / De son party. Ce propos trenché court »), réponse
maladroite. Elle le fait emprisonner, puis commande aux « pires garnemens » de le
torturer et de le tuer en laissant le couteau dans la plaie pour que soit dit
qu’il s’est suicidé. De fait, son existence même est une menace pour sa marâtre qui
risque de perdre le pouvoir15.
L’assassinat de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier
maquillé en suicide
Scène III, la reine l’a fait jeter dans un cul-de-basse-fosse (v. 3402-3403 : «
Lors commanda Frédégonde aux satrappes / L'emprisonner soubz les plus basses
trappes »)16. Le peintre en évoque la dureté
par les solides barreaux des trois fenêtres qui éclairent la scène du crime. Le
costume du prince rappelle son statut d’héritier, il n’est pas celui dégradant
qu’on lui a imposé.Les
assassins17 le frappent, dont
un sur le dos, avec des bâtons. Les diagonales soulignent le déchaînement
de violence. ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier se retourne pour tenter
de fuir, la main sur la poignée du couteau, que l’assassin lui a laissé dans le
ventre pour faire croire à un suicide18. La position de
l’arme plantée du haut en bas confirmerait la mise en scène, elle n’est pas la
plus efficace et la plus courante - coup de bas en haut - pour tuer un
adversaire. En ajoutant les coups de bâton, le peintre lève l’ambiguïté.
Le peintre ne décrit pas l’épilogue. Le père, pour couvrir la honte, fait enterrer
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier avec sa
mère19, sans verser
une larme. Parmi les crimes de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, est retenu ici celui qui vise l’unique héritier du
trône. Implacable, elle cherche à l’atteindre moralement, à le discréditer, puis à
l’éliminer. La composition la place sur une ligne verticale qui aboutit à
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, sans laisser de
doute sur sa responsabilité dans les événements20. Le roi, couronné discrètement, y paraît
sous l’influence de sa femme, aussi belle que monstrueuse. L’auteur et le peintre
reprennent la version la plus défavorable à la reine, celle de Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, alors que Venance FortunatVenance Fortunat (530 — 609) Évêque et poète du Bas-Empire romain décrit son immense
chagrin à la mort de ses enfants. De fait, la réalité de son pouvoir dépend de sa
situation familiale et en particulier de la survie de ses fils et de l’affection
de son époux21, la reine
n'ayant pas de pouvoir institutionnalisé22. Elle utilise la violence
comme les membres des élites masculines mérovingiennes23, avec une
perversité rare. Au XVIe siècle, comme aux yeux de
l'auteur, le tout est inacceptable et lui fait perdre son humanité (v. 3420-3435 :
« O cueur cruel trop plus dur que aymant, / Est il belistre, au monde, et caÿmant
/ Qui de son sang, selon deu de nature, / Ne prist pitié ? Mais est il creature, /
De bon advis, voyant meurdrir sa chair, / Qui ne se fist l'ame du corps sacher, /
Ains qu'endurer faictz si abhominables ? / Ne voyons nous bestes irraisonnables /
Leur faons garder par naturel instinct ? / En cognoist on qui fort près ne se tint
/ Pour sa portee à son pouoir deffendre ? / Je croy que non. Humain cueur devroit
fendre, / Quand il congnoist son sang propre asservy / À souffrir mal qu'il n'a
pas desservy. / Celluy est doncq pire que beste brutte, / Et plus cruel, qui
d'amour se rebutte »)24.
Le cadre et la condamnation du peintre
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé, la
cordelière supportée par deux vases pansus ne descend pas à gauche, sur la
droite elle s’arrête au niveau de la geôle de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier ; le motif réapparaît sur
le panneau du pilastre. Les montants du portique opposent, à gauche, des
chapiteaux végétalisés, une colonne épaisse supportée par deux plus minces
entre lesquelles apparaît un décor bleu à candélabre or, pour dire la légitimité
du propriétaire du palais héritier du trône, à droite un pilastre. En bas,
trois hybrides renvoient aux ignominies représentées : un diable ailé et aux
oreilles pointues (« la faulse deablesse » v. 3438) est encadré par deux autres à visage de
face, ce qui représente la condamnation des trois forfaits.
Comète de 582, nuange de sang sur Paris, supplice de
Mumolus et intercession de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
auprès de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Après la mort de ses trois premiers fils, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
donne en 582 à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un quatrième héritier : ThierryThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(que Cretin nomme Théodoric), dont la naissance est précédée de
prodiges inquiétants. En dépit de l’indivision de Paris depuis 561, le roi de Neustrie entre en triomphe le 17 avril 583 dans la
ville et le lendemain, jour de Pâques, fait baptiser son
enfant1. Alors que le
contexte international se tend2 avec l’Austrasie et les Burgondes, ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I meurt de dysenterie au début 584. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français suit Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge et évoque un empoisonnement3 dont est soupçonné MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne4. Les
projets successoraux de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
s’effondrent.
L’annonce de grands malheurs
L’image se lit de haut en bas et la composition utilise le nombre d’or. À l’horizon, au-dessus d'un paysage de collines et dans la vallée, où s'écoulent les méandres de la Seine, sous un ciel encore serein, sont représentés les signes : une comète barbue et un nuage très noir avec pluie de sang, annonciateurs de malheurs et d’une peste5. La première a la forme d'une étoile ; autre anomalie, elle brille en plein jour6. Elle est au-dessus, rive droite, du sanctuaire de Saint-Denis. Enfermé dans sa clôture, il est dominé par la basilique, avec deux croix : une sur son clocher et une sur le toit. Une de ses cinq tours rondes, au toit en dôme, est surmontée d’un coq emblématique (Gallus, Gallia). Le même se retrouve sur une des tours de l’île de la Cité. Le peintre accorde une place centrale au palais royal, au toit bleu. Toute la Cité est enveloppée de la pluie sanglante, tombant d’un cumulonimbus impressionnant. Dans la deuxième moitié du VIe siècle, le royaume affaibli ne rend plus nécessaire une capitale à la mode romaine. Le roi ne réside plus à Paris, mais dans ses palais ruraux.
Le palais royal de Rueil
Ici, il s’agit sans doute de Rueil7 devenu palais avec, en
591, le baptême de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. La plaine qui l’entoure ne comprend que deux arbres,
notation révélatrice de l’économie d’ensemble : l'un est dépouillé de ses branches
(elles servent de verges) et l'autre est un tronc coupé, pour le poteau où est attaché le
condamné.
Le palais est clos d’un mur et comporte quatre bâtiments de création récente. La
perspective permet mal d’en évaluer les proportions. Le principal et le mur
d’enceinte comportent un décor renaissant comme la tour qui le jouxte (mal
alignée) et son dôme conique. Il est encore plus présent à l’intérieur. Il
apparaît à travers le portail monumental en bois doré, avec ses pilastres et sur
l’entablement un arc, avec un groupe sculpté végétal exubérant, comportant une
cordelière, petit clin d’œil du peintre. Un troisième édifice, inférieur par sa
qualité, est sans doute la prison où séjourne longuement le condamné Eunius MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
Le supplice de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Blond8, attaché au poteau, mains liées derrière et au niveau des
chevilles, il est nu9 à l’exception du
perizonium. Figure christique, il se tourne vers le groupe curial. Il a déjà
reçu des coups et en porte les marques10.
Les trois exécuteurs
entourent le supplicié. Ils ont chacun un geste différent : l’un frappe de
taille, l’autre de haut, le troisième à revers. Celui de gauche, de trois
quarts face, prend son élan et a roulé ses manches, le peintre montre une veine
saillante sur son bras, des sourcils froncés, un grand nez, une bouche ouverte : il
fournit un gros effort. Un autre, à droite, est entièrement de profil, bras
gauche en avant, jambe fléchie. Leurs chausses, ce qui est le cas aussi pour
certains gardes, ne laissent rien ignorer de leur morphologie, ce qui leur vaut
une condamnation, depuis un siècle, par les moralistes11. Tous sont au service du roi, dans des fonctions associées aux
violences souveraines12. Le
troisième, en arrière-plan, a une tunique courte rose comme sa toque, il est
aussi le seul à avoir des grandes manches bleues et les cheveux gris : il est
sans doute le bourreau, les deux autres plus jeunes étant ses acolytes. Le
second, déprécié de surcroît par des rayures noires, a le poing gauche fermé,
il entame déjà la deuxième partie du supplice.
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne est fustigé puis, plus grave,
battu, ce qui conduit à la mort13. L’exécution intervient en présence de
l’ordonnateur, de la cour, mais sans public, ce qui représente une
critique. Elle n’est pas achevée en raison de
l’intervention de la reine14. Le texte
souligne que MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne n’a pas voulu la
mort du fils de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
15, il
cherchait les bonnes grâces du roi.
L’intercession de Frédégonde auprès de Chilpéric
Sortant du palais, huit personnages se devinent, ils
regardent le supplice, le plus près du roi est aussi le second en importance,
comme l’indique son costume.
Le roi, au premier plan, se distingue par sa couronne,
sa robe dorée, ses chausses roses, mais son manteau héraldique est sous le
genou, la doublure et le col en fourrure ont une valeur péjorative, pour condamner le
caractère excessif du supplice. Il tient, de la main gauche, le sceptre de
Charles VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380 (orné d’une
représentation de CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis
sur son trône !), de la droite, il accepte la demande présentée par la
reine.
Cette dernière, deux genoux à terre, dans une longue
robe grise et soyeuse, à la jupe ample, présente sa requête en faveur de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne : cheveux blond vénitien,
les yeux baignés de larmes, le nez et la bouche petits et bien dessinés, les
mains trop grandes. Une de ses grandes manches, à revers d’hermine, cache
opportunément sa taille et deux points marquent les mamelons de ses seins
arrondis : elle est enceinte16. L’image a été retouchée : elle a été
privée de sa couronne, correction spontanée par le peintre ou sur demande ? Quoi qu'il en soit, elle s'imposait en raison de ses méfaits.
Le commentaire de l’artiste
Le décor sommital du cadre comprend un
arc décalé vers la droite ainsi qu'une cordelière vigoureusement tirée par un putti ailé vers la gauche. Un autre, de trois quarts dos,
en pesant de tout son poids, tente de la faire descendre au niveau du roi, tout
en s’en écartant. Elle s’enroule autour des pilastres superposés, qui sont
dotés de panneaux au fin décor renaissant, bleu (ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est roi de Neustrie) puis gris17 :
le roi est ainsi mis en valeur. En bas, la tête de fou est en accord avec la
critique du texte à l’égard de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’assassinat de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
1, dernier roi à régner en souverain absolu, avant que
la noblesse ne capte le pouvoir, est assassiné le 20 ou 28 septembre 584, près de sa
villa de Chelles2, après une partie de chasse à la tombée de la nuit3. Les sources ne concordent pas. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge ne donne pas le mobile.
La Chronique de FrédégaireInformations à venir (fredegaire)
désigne BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
4 comme
commanditaire. Le Liber Historiae Francorum plus tardif accuse
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
5,
qui aurait trompé ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
avec le maire
du palais LandryLandry ( — ), mais un LandéricLandry ( — ) n’est maire du palais qu’en 603.
L’attribution à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne6,
partisan d’une politique d’équilibre, ne tient pas mieux. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français désigne FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. L’image est construite autour d’une diagonale : de la
chambre au petit matin à la forêt, puis le retour à la tombée de la nuit, sur le
seuil de la villa. Sous un ciel sans nuages, la villa de Chelles occupe une place considérable.
La villa de Chelles
Elle est protégée par un mur d’enceinte avec, au
premier plan, une courtine, crénelée et avec canonnière, et une porte commandée
par une tour. Cet appareil défensif se retrouve à l’intérieur, en particulier
pour la porte principale du palais. Le tout renvoie au long développement du
texte (v. 3742-3762) montrant Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, après la naissance de son fils
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, soudain envahi de
crainte, redoutant la vengeance de son frère et de son neveu, au point de ne
loger que dans des tentes en plein champ au milieu de son armée7. Il décide de s’installer à Chelles pour chasser (v. 3763-3765). Les multiples fenêtres, le
dôme doré, les lanternes sommitales et l’encadrement de la porte d’entrée
soulignent la richesse du lieu de plaisance. Tout indique le calme et le
confort de la résidence, préoccupations récentes inspirées des cours
italiennes, comme le décor renaissant des façades de la chambre et, à
l’intérieur du palais, sur les murs de l’entrée. La chambre dite
seconde8 – celle de la reine avec un lit à une place - (v.
3782) est luxueuse, avec un chambranle de porte orné d’une cordelière et de
vases, une tenture rouge avec un décor en roue de paon récent. Le peintre
utilise l’azur fleurdelisé, pour la courtepointe du lit, la tunique du roi, le
drap d’honneur sur la chaise de la reine.
De manière révélatrice, un motif déjà
rencontré en bas des cadres, en mauvaise part, est ici déplacé dans l’image et
démultiplié : quatre têtes soufflant dans des trompes et une dans deux
branches.
La découverte de l’adultère
Scène I : ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
découvre
l’adultère de la reine, en partant à la chasse au petit matin (v. 3776-3778). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
,
nue dans son lit9, une couronne sur sa coiffe
blanche10, dort sur le côté droit, dos au
roi.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, cor de chasse à la
ceinture, de trois quart dos et visage de profil, position péjorative, la
frappe au-dessus du coude avec un bâton, là où le texte de Cretin (v.
3786-3788) indique un petit coup sur le dos avec une houssine (baguette de houx
flexible), une vergette (petite baguette). Le texte évoque sa réaction, ce que
l’image ne montre pas (« Laisse LandryLandry ( — ),
qui te donne, dist elle, / De me frapper la hardïesse telle ? » v. 3790-3791),
pas plus qu’elle ne suggère la relation adultère et le contexte. ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dont la lubricité est connue
(fol. 80v.) a testé l’honneur de la femme du maire du palais, ce qu’il lui rend
en devenant l’amant de la reine (v. 3799-3801). Le roi, sur l’instant, ne dit
rien, mais entre en frénésie, pris d’une grosse lourde et forte jalousie (v.
3792-3797). Sa position déséquilibrée en suggère la cause et l’effet : tête de
profil, corps de trois quarts dos et jambes vers la droite pour « passer tel
ennuy », en allant chasser11.
La chasse
Scène II : à la lisière de la forêt, suivi par un autre
cavalier, le roi, sur un cheval blanc harnaché de rouge et sonnant du cor,
force un cerf avec un lévrier blanc, symbole de fidélité, au collier précieux,
accompagné de deux chiens courants12. Le texte décrit longuement ce qui se passe au palais dans
l’intervalle. Sachant que le roi a peu de compagnie pour le défendre, FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mande LandryLandry ( — )13 (v. 3804-3806). En pleurs, elle lui annonce qu’il va mourir (v.
3810-3813), en donne la raison (v. 3820-3822), le laissant terrorisé (v.
3825-3836). Criminelle expérimentée (v. 3338-3339), la reine lui conseille de
payer des sicaires capables de se taire (v. 3840-3845) pour éliminer le
roi14 et profiter du royaume (v.
3855-3856) grâce à leur fils, donc un bâtard. L’image résume ces événements en
retenant sa responsabilité exclusive. Une fenêtre de
la villa, laisse voir la reine dans un retrait. Son visage, tourné vers la
scène I, souligne le lien de causalité avec l’attentat. Le peintre joue sur le
contraste entre les marques d’honneur - la couronne, l’assise couverte d’un
drap d’honneur, les pieds sur un coussin - et le geste par lequel elle
commandite le régicide, qu’il souligne par la fourrure tachetée, très
péjorative, de ses manches15.
Chilpéric assassiné
Scène III16 : le roi est attaqué à son retour, le soir même, par trois
hommes à l’épée : le premier vise l’aisselle gauche et au côté les tripes
sortent17,
un autre perce la gorge, le troisième s’apprête à donner un coup de taille (v.
3869-3873).
Les chiens sont en train de franchir le
seuil, pour montrer la rapidité de l’attaque, à l’arrivée du roi.
L’auteur décrit ensuite, circonstance aggravante, le sang froid des criminels. Les
tueurs, en courant, crient que le roi est mort et cherchent avec la cour les
assassins. FrédegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mène grand deuil,
« en sorte escervelee / Alla criant, gémissant, souspirant, / Tordant les braz, et
ses cheveulx tirant » (v. 3887-3889) même si en son cœur elle rit18. LandryLandry ( — ) feint l’ignorant
et affiche sa tristesse. La fin de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, « vil et horrible homicide » (v.
3899) correspond à sa vie (v. 3915), un exemple à méditer (v. 3920). Suivent, chez
Cretin deux suites de couplets sur les vices et cruautés de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, comparé à NéronNéron (13/12/37 — 07/06/68) Cinquième empereur romain de 54 à 6819. L’image contribue à faire, par
rejet social de l’esclave ambitieuse20 et sanguinaire,
un contre-modèle idéal, sans contester sa légitimité. Le programme lui donne le
premier rôle alors qu’elle vit et règne moins longtemps que sa rivale BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui pratique comme elle la grande
trahison et, à défaut de l’adultère, l’inceste.
Le cadre
Le cadre est surmonté d’un fronton orné de deux larmes et d’un cercle bleu, qui soutient la cordelière. Elle descend et s’enroule à gauche et jusqu’au sol de la chambre, le long de la première superposition de colonnes. Elle est séparée de la seconde par un espace coloré, du même gris que le ciel, et les rideaux du lit royal. Sur les tores, entre les deux, un putti est assis de face, tête tournée pour ne pas voir ce qui se passe dans l’intimité de la chambre. La colonne de droite repose sur une base carrée, fragile équilibre, et le bas du cadre n’est orné que de feuilles d’acanthe.
Brunehaut et Fredegonde font supplicier Hauldry
Après l’assassinat de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, roi de
Neustrie, en 584, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, reine d’Austrasie, souhaite en finir avec la dynastie rivale. Le frère du
défunt, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de Burgondie, règle la succession à son
profit et adopte son neveu1 et à la fin de l’année, quitte Paris. Il ordonne à sa belle sœur FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
de se retirer dans la villa de Vaudreuil. Elle s’y morfond et tente de faire
assassiner BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui prend part au
démembrement de la Neustrie. L’assassin
est découvert. L’image, qui se lit de haut en bas, illustre la suite : BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
le fait fustiger et le renvoie à sa
commanditaire, qui le fait supplicier2. Elle instaure une unité de
lieu factice, puisque BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est aux
abords de Paris et Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
près de Rouen, en Normandie. La composition place sur l’axe central BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à son balcon.
La villa royale de Vaudreuil
Elle est représentée ici dans un paysage paisible. À
l’intérieur de la clôture, des bâtiments au goût du jour sont groupés.
L’ensemble comprend une tour carrée, un édifice central, avec terrasse, encadré
de deux tours rondes et deux entrées. La première, sous un toit d’ardoise, se
devine avec une colonne lisse au rez-de-chaussée. La seconde est sous un toit
en bois, qui permet, par un portail encadré de deux colonnes torsadées, sous un
arc décoré d’un groupe pyramidé végétal, d’accéder à une cour intérieure pavée
puis, avec trois marches, à une galerie couverte soutenue par une colonne
torsadée. Le tout est à l’image de la personnalité tortueuse de
l’occupante.
Les deux reines ont le même costume, soit
un statut identique. La première, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ici brune, n’apparaît que trois fois dans le
manuscrit, contre six pour la blonde FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Le peintre les distingue sans ambiguïté par leur
manière d’exercer une composante de leur pouvoir : rendre la justice.
Brunehaut fait fustiger publiquement son agresseur
En haut, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, hors de proportion avec l’édifice, est sortie sur sa
terrasse, ornée d’un drap d’or, rose et motifs circulaires dorés, soit le
rappel - indirect - de sa culture et - direct - de sa politique de retour de
l’État au sens romain.
Elle ordonne depuis cette tribune le supplice
d’HauldryHauldry ( — ), à l’intention d’un groupe
d’au moins six hommes, situés à peu de distance de l’entrée ouverte du mur de
clôture3. Un groupe de quatre témoins
assure, avec la publicité, la licéité de l’exécution4 : le premier, tout en
rose, montre la reine, ce qui vaut acceptation de la décision ; le second, en
longue robe bleue, tourne le regard vers le précédent5.
HauldryHauldry ( — ),
présenté, par Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français comme un
sicaire (en fait un clerc), dénudé jusqu’à la taille, les bras croisés sur la
poitrine pour se protéger, a déjà des marques et des traces de sang sur sa
chemise rabattue.
Les deux exécuteurs, des agents
subalternes du pouvoir, d'après leur costume, sont dépréciés : le bourreau, de
profil, frappe de haut ; son acolyte cingle le dos du
supplicié6.
Frédégonde le fait mutiler
Le contexte du deuxième supplice diffère par l’absence de public : ce n’est pas
une bonne justice. FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est installée au premier plan dans la cour, sur un
trône représenté de trois quarts, devant une tenture bleue et
or7. La reine, pour donner l’ordre de l’exécution, ne s’appuie
pas sur le dossier8. Sa longue robe grise épouse ses deux jambes (un peu)
écartées : c'est une convention ancienne pour distinguer un mauvais gouvernant.
Le peintre, non sans humour, lui fait poser la main gauche sur l’accoudoir,
cachant les yeux de l’animal du trône9. Elle regarde la main sur
le billot, une manière pour le peintre d’indiquer sa volonté de
vengeance10.
Bourreaux et condamné sont tous tournés vers elle.
HauldryHauldry ( — ),
rhabillé (en bleu et rose pour dire son loyalisme), a un pied posé sur le tapis
: c'est une rappel du lien avec la commanditaire de la tentative d’homicide.
Un officier, le plus âgé, le présente avec
tristesse et son second, plus jeune, l’immobilise en le tenant par les
épaules11. Un genou à terre, jambe contre le billot en
bois, le supplicié vient d’avoir la main droite tranchée (celle de la trahison,
de l’homicide raté) : le sang gicle du moignon12.
Sur le dos de la main gauche, à plat sur le billot, le
bourreau a posé la lame d’un couteau et s’apprête avec une massette à frapper.
Le supplice13 est dénoncé14 par le choix inadéquat de
l’instrument de justice, en raison de la référence biblique du texte (déjà la
cognée est mise à la racine de l’arbre), qui évoque la justice terrible de
Dieu15. Après l’émanotation, le peintre ne montre pas
l’amputation des deux pieds.
Deux dames de compagnie, des aristocrates, sont debout
à côté de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: une en bleu,
en partie cachée, souriante ; l’autre en rose, qui a soulevé sa robe pour venir
assister au spectacle, l'approuve de la main gauche, à tort. Elle valide ainsi
la tentative de la reine de s’exonérer de sa responsabilité dans la tentative
d’homicide contre BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Le cadre
Le cadre est surmonté d’un double décor de pierre s’enroulant en volute (volumen), entre les deux un petits diables, et dessous trois incrustations bleues et or16. Une cordelière pend plus à gauche et la colonne à décor végétal est plus épaisse, attestant de l’absence de contestation du pouvoir. La régente, même sans statut légal17, est reconnue par les grands, ce qui assure la continuité dynastique et renforce leur poids. Les deux reines ont un pouvoir de plein exercice de la justice, comme leurs homologues masculins au VIe s., sans contestation. Le thème de la perversité de Frédégonde apparaît, pour le contester, dès le milieu du VIIe s. En bas, le visage de face, se tourne vers la gauche, deux acanthes sortent de sa bouche, suggérant la prudence du peintre18.
Gontran punit les émissaires de Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (540 ou 550-585), né d’une
septième compagne du roi Clotaire IClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
er, après avoir tenté en vain de se faire reconnaître
comme héritier, doit s’exiler à Byzance en 5681. Rappelé en 582, une première
tentative de retour se solde par son départ en Corse
2. La mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, en 584, qui laisse les cités
d’Aquitaine livrées à elle-même, lui
offre une opportunité. Il débarque en Provence, passe d’Avignon à
Brive-la-Gaillarde où il est
élevé sur le bouclier, avec pour projet de constituer un royaume d’Aquitaine
3. Il a un trésor conséquent et des territoires, mais cela ne lui donne pas
pour autant une légitimité suffisante. Sans la reconnaissance des autres souverains,
il va à l’échec4. Il envoie
alors une ambassade à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne. Le roi de
Burgondie5 refuse d’écouter ses émissaires6, les maltraitent7. L’épisode pose
la question du droit sacré des légations8.
L’image se lit de bas en haut et de gauche à droite. La composition utilise le nombre d’or. La scène fait une synthèse des suites de l’audience des ambassadeurs de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français. Elle ne montre pas son déroulement chaotique9. Deux moments sont représentés : le supplice et l’envoi en prison.
Une salle d'audience
Le tout intervient à l’intérieur d’une grandiose salle du trône, formant une unité de lieu. La moitié de l’image est occupée par un sol carrelé coloré, dont PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français fait un usage constant. L’autre moitié laisse deviner la hauteur de la pièce, avec un décor renaissant très présent sur les murs et autour des fenêtres du fond10. La salle est occupée à gauche par un dais au pan gris brodé d’or et au plafond bleu foncé. Un rideau azur fleurdelisé descend jusqu’au sol. La Bourgogne est partie intégrante du royaume franc, rappel a contrario des revendications de Maximilien Ier de HabsbourgInformations à venir (maximilien_de_habsbourg), puis de Charles QuintCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s.11. La salle est traversée par un portique : une poutre est soutenue par trois colonnes de marbre, dont les bases sont disposées en triangle pour les besoins du supplice, ce qui est une maladresse. Au premier plan, en perspective de trois quarts (la plus simple), sur un coffre de bois aux panneaux sculptés de décor végétal, ont été jetés les vêtements des envoyés12. La fustigation est infamante, et la dénudation dégradante.13.
Les émissaires de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fustigés
Au deuxième plan, les trois hommes sont attachés à la
colonne grise centrale, bras dans le dos, en petits draps14. Ils ont les sourcils levés,
sont terrifiés, avec déjà des marques15. Le seul visible en entier est le chef de la légation :
le visage vers son bourreau, le corps de face plutôt bien observé jusqu’aux
veines saillantes sur le bras gauche, et la jambe droite tournée pour tenter
d’esquiver le coup16.
Leurs bourreaux, des
spécialistes, les entourent. Le premier, de profil, visage en partie caché par
son bras levé pour donner un coup de haut, est en plein élan. Il a adapté sa
tenue en remontant chemise et tunique, accrochées à la ceinture. Le poing fermé
pour éviter le ballant, il frappe la première victime. Le second bourreau, en
grande partie caché par la colonne, sourcil froncé pour traduire son effort,
lui donne un coup de taille. Le troisième, devant la colonne bleue, de trois
quarts face, s’apprête à cingler à revers du bras droit et tient de la main
gauche d’autres verges, jambes écartées, pieds au sol ; il enchaîne les coups
en rythme, bouche ouverte sous l’effort. La disposition des verges renvoie pour
deux d’entre elles à l’ordonnateur.
Le peintre fait le lien
entre la fustigation et la scène suivante de deux manières : par la main droite
de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, qui ordonne le supplice, et
par le visage d’un courtisan qui, par-dessus l’épaule d’un autre, regarde
l’exécution.
Gontran Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgognefait emprisonner les
ambassadeurs
Le poing gauche du roi est dirigé vers la droite, la prison. GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne est
assis sur un trône en bois aux formes géométriques17. Le souverain n’a pas de couronne, mais une toque rouge à
grand rebras d’hermine, comme sa collerette et ses revers de manches, sur une
robe de drap d’or rose18. Le peintre insiste sur la
blancheur de sa chevelure et de sa barbe, ce qui en fait un vieillard, mais
vigoureux et implacable : la colère lui monte aux joues, le nez est massif et
la bouche dure.
Au premier rang d’un groupe de cinq courtisans, lui
servant d’étiquette, le plus éminent19 regarde avec tristesse la mise en prison des envoyés, il
marque sa désapprobation avec ses bras croisés.
À droite, deux gardes - le premier en tunique rose,
chausses blanches, ce qui reprend les codes couleur de son maître - poussent vers l’obscure basse fosse les trois
ambassadeurs, couverts, rhabillés et les mains liées dans le dos. Leur costume
souligne leur dignité ; leur position renvoie à leur
impuissance.20.
Le message politique
En 585, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne reconnaît pas aux
émissaires de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français leur statut
d’ambassadeur : ils sont considérés comme des traîtres. En les maltraitant, le roi
entend dénoncer GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français comme
usurpateur, car seul un souverain peut se prévaloir du droit sacré des
ambassadeurs. Il démontre ainsi, quand l’ordre politique est mis à l’épreuve, son
autorité : il les fait fouetter pour qu’ils se
soumettent21. Au XVIe siècle, l’image n’évoque pas la teneur de leurs
discours et leurs menaces, et ne pose pas le problème de l’illégitimité du
mandant, héritier secondaire. Quelques détails les suggèrent tout au plus. Elle
condamne surtout un manquement grave à l’immunité, au caractère inviolable et
sacré des ambassades, droit de légation universel et indispensable aux échanges.
La menace sur l’intégrité physique, les avanies et les humiliations de la part
d’un grand vieillard sont moins une démonstration de puissance que le signe d’un
désordre politique22.
Le cadre présente des variantes
significatives. Au sommet, un vase cassolette avec flamme ne brûle pas la
cordelière qui, à droite, descend un peu du côté de la légation et des
pilastres, ce qui est un point positif. Elle ne le fait pas à gauche où, entre
les colonnes superposées, se trouve un panneau d’un bleu saturé, rappel de
l’appartenance de la Bourgogne au Regnum Francorum. Malgré cette atteinte au
droit des légations, la légitimité et la souveraineté de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne sont pas contestées. En bas, au
centre, un petit diable souffle dans deux branches d’acanthe, le menton et le
cou gonflés. Le peintre renvoie peut-être à l’enflure des discours des
ambassadeurs et de leur maître, expliquant d'après le texte l'avanie, sans la
justifier.
La fin de l'aventure Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, bâtard non reconnu du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et donc demi-frère putatif de ses fils ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
s’exile à Constantinople,
où l’empereur le soutient1. Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson)
duc austrasien, alors ambassadeur de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne2, roi de
Burgundie, sans héritier, le
rappelle et le reconnaît. Il revient, mais le roi, s’étant rapproché de son jeune
neveu Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (fils de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), veut le chasser. Il se réfugie à Saint-Bertrand-de-Comminges
(Convenae), situé sur un éperon rocheux à 515m d’altitude3, où il finit assiégé, trahi
par ses partisans. La ville est détruite, les habitants et les traîtres
massacrés4. Grégoire de ToursAmbiguïtéInformations à venir (gregoire)Informations à venir (de)Informations à venir (tours), contemporain des faits,
consacre à son destin tragique huit chapitres du Livre VII en s’autocensurant, tandis
que FrédégaireInformations à venir (fredegaire) élude.
Un enchaînement complexe de grands moments
1- GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, après avoir enlevé les
trésors de RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric5
cherche à Bordeaux, autre cité
conquise, des secours contre Gontran de
BurgondieGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne. Il quitte la ville et se réfugie 312 km plus loin à
Saint-Bertrand-de-Comminges, sur le piémont pyrénéen, où il espère
l’arrivée de secours espagnols6. Il fortifie le château ;
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais viennent l’assiéger. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fait venir les gens à l’entour, les
dépouille de leurs vivres puis les chasse. La place est imprenable.
2– GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne fait envoyer à GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français un faux, une lettre de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
7, lui demandant de congédier son armée et de rejoindre Bordeaux8, une ruse pour savoir ce qu’il
fait. Ses généraux le cherchent sur les rives de la Garonne, trouvent les trésors et les chevaux qu’il a laissé en
chemin, en deux étapes. Apprenant où il s’est réfugié, ils décident de le
poursuivre.
3- Arrivés à Saint-Bertrand-de-Comminges, ils ravagent le plat pays et
LeudegésileLendegesille ( — ) (v. 4389), chef de
l’armée de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, prépare des machines
de siège puis envoie des messagers négocier secrètement dans la cité. Le duc et
patrice MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne (v. 4393), l’évêque
SagittaireInformations à venir (sagittaire_de_gap), ChariulfInformations à venir (chariulf) et Waddon,
en échange de leur vie (v. 4392-4395 : ce sont des lâches pour l’auteur qui ne
mâche pas ses mots), promettent de livrer GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français à condition qu’il ne soit pas tué et entre en religion
(v. 4398 : l’auteur le dit livrer à la mort). Ils lui demandent alors de se
rendre. Il sort pour négocier avec OllonInformations à venir (ollon),
comte de Bourges et Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson). MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne ferme les portes. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, conduit vers l’escarpement, est
poussé par OllonInformations à venir (ollon), qui tente de le percer
d’un javelot. Mais il se relève tente de remonter, alors Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson) le tue avec une pierre (v.
4402).
L’auteur ne cache pas ses difficultés (v. 4385-4388, 4404-4409) : il manque de
temps pour rendre compte des différents épisodes et ne peut leur consacrer de
longs développements. Il renvoie le lecteur à sa source pour de plus amples
informations. Le peintre, confronté aux incohérences et aux ellipses du
récit9, donne des derniers mois de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (584-585) une version
vraisemblable et politiquement correcte au début du XVIe siècle, c’est-à-dire tenant compte des visées impériales sur la
Bourgogne10. Certains épisodes disparaissent ou
sont présentés autrement. Les tractations, lors du siège, entre LeudegésileLendegesille ( — ) et MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne11 et les
partisans de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français ne sont pas
figurées. Or, ils parviennent à le convaincre de sortir. Surtout, la suite
embarrassante pour GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de
Burgondie - le patrice MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne qui
referme le piège, puis la mise à mort sordide de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français - n’est pas décrite. L’image se lit de haut en bas, un
tiers est consacré à ce qui précède le siège, et deux tiers à la prise de la cité.
Le peintre donne une composition synthétique, audacieuse et neuve12.
Gondovald quitte Bordeaux, ses trésors sont pillés
Scène I, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée et sur un cheval blanc, à la tête de sa cavalerie, sort de Bordeaux (v. 4373-4379, l’auteur évoque l’inverse), ville prestigieuse avec des tours rondes couronnés de dôme, des murailles puissantes et de nombreux bâtiments à l’intérieur.
Scène II, à la traversée d’une épaisse forêt, un premier convoi, avec trois conducteurs en civil et deux ânes transportant les trésors de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (v. 4382-4384) dans des coffres métalliques, est attaqué par six combattants en armure et leur capitaine en bacinet fermé. Une première victime est au sol, les deux autres sont frappées dans le dos. Dans la plaine plus loin, un second convoi, avec une charrette, un âne bâté de ballots blancs et deux conducteurs, est attaqué par un homme de guerre, qui va être rejoint par les autres.
Saint-Bertrand-de-Comminges investie
Scène III, la ville (v. 4360-4367) investie est dominée par la cathédrale Notre-Dame, avec ses contreforts et sa tour clocher quadrangulaire, sur un toit en bois. À sa gauche se trouve peut-être le palais épiscopal et un édifice, le tout fortifié évoque peut-être l’enclos canonial. Bertrand de GotInformations à venir (bertrand-de-got-clement-5), évêque de la cité, futur Clément V, premier pape d’Avignon, en a fait un lieu de pèlerinage réputé, grâce à la canonisation de Bertrand de l’IsleInformations à venir (bertrand_de_comminges), un de ses prédécesseurs du XIe siècle. La ville est aussi située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, d’où le nombre de maisons autour d’un vaste espace central. Au premier plan, le décor renaissant de la porte, entre deux tours avec médaillons et la courtine, en opus incertum, dotée de canonnières, rappelle le passé romain de Convenae, dont les murailles hautes datent du Ve siècle. Elle a perdu la moitié de ses créneaux, évocation indirecte des machines de guerre installées par LeudegisèleInformations à venir (lendegesilel). Deux assaillants lancent l’assaut à l’épée et à la lance (v. 4360-4367). Un des nombreux défenseurs oppose sur la partie endommagée une ultime résistance, protégé par un bouclier et armé d’une hache. Sur la tour qui commande la courtine, un autre, avec une hallebarde, est en appui. À droite, une vingtaine de combattants, au pied de la muraille, sous un gonfanon gris, attendent, suggérant la durée du siège et sa difficulté. Au premier rang, des défenseurs sont sur les murs ; un combattant, qui a perdu son arme, est percé d’une lance alors qu’il se tourne pour combattre vers la gauche. La destruction partielle de la courtine découvre largement ce qui intervient ensuite.
Gondovald est tué lors de la prise de la ville
Scène IV, la cavalerie de GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne envahit
la cité. Le roi se distingue par son équipement qui
dit la plénitude de son pouvoir : il est couronné, bacinet fermé, en armure
dorée, une courte cape bleue flottant sur les épaules et sur un cheval blanc
harnaché de rose et rouge. Au premier plan, il est à l’arrière de ses troupes
par convention, pour montrer au lecteur qu’il en est le chef. Il charge épée au
clair, alors que tous ses hommes sont armés de lance, sans avoir encore franchi
le seuil. La mise en scène l’exclut ainsi de ce qui se passe dans la
cité.
À l’intérieur, les assaillants, sous un gonfanon
vermeil, sont au cœur de la cité.
Le peintre met l’accent sur deux figures monumentales,
seuls à visage découvert. Elles ont engagé un âpre corps à corps.GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée, comparable par
sa qualité à celle de son demi-frère13, visière relevée en forme d’aile, cherche à se réfugier dans
l’église. Il se bat à l’épée, mais sans gantelet, à la différence de Gontran BosonInformations à venir (gontran-boson), en harnois complet, cotte
bleue et jupe rose sur sa braconnière. Le premier ne s’est pas rendu, n’est pas
prisonnier, ce qui autorise, selon le droit des armes, le général du roi
burgonde à le percer d’un coup mortel à l’épée se dirigeant à travers les
parties molles vers le cœur. Il n’y a pas fratricide, ni assassinat, ce
qui est conforme à la version de l’auteur. Cependant, le lieu où le meurtre du
prisonnier est intervenu, sur les pentes escarpées en dehors des murs, est bien
figuré en bas à droite, au premier plan, au niveau de la plaque bleue. Est ainsi
laissée la possibilité de retrouver le sordide déroulement du crime. Le massacre
des habitants et la destruction de la ville ne sont pas suggérés, ce qui confirme,
avec ce dernier assassinat du volume, des enjeux politiques très actuels.
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé
orné de bleu, sous une cordelière qui s’enroule autour des colonnes superposées
à gauche jusqu’aux murailles de la cité et, à droite, autour de la colonne plus
large superposée à un pilastre. Trois putti la soutiennent : le premier, de la
main gauche, tombé à plat ventre sur le cadre (v. 4370-4377, allusion peut-être
au pauvre sot de GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, tombé
dans le piège de la fausse lettre), le second visible à mi-corps, de la main
droite. Le troisième, debout sur le tore du pilastre, semble vouloir
l’entraîner dans sa fuite. Le pilastre, orné d’un décor bleu à candélabre or,
attire l’attention sur une courtine et les assiégeants tout aux pieds des
murailles. En bas du cadre, un diable souffle dans deux acanthes. Il ne
paraît pas possible, au début du XVIe siècle, de
montrer la fin de l’aventurier telle qu’elle est advenue sans déconsidérer le roi
de Burgondie
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne.
Bataille de Droizy et attaque du camp de Childebert II
À plusieurs reprises, en 591, Gontran, roi
de Burgondie, avait rappelé en
public que son neveu Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
1 en robe grise et ceinture dorée, devait conserver son royaume de
Neustrie. À sa mort, le 28 mars 592,
s’applique le pacte d’Andelot (du 28
novembre 587) : Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, roi
d’Austrasie, hérite de la Bourgogne. Avec la reine mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
2, il est alors à
la tête des deux tiers du Regnum Francorum et peut lever deux
fois plus de troupes que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et son
fils3.
Aussi, en 592 ou 5934,
il lance une campagne brève et violente5 . Sur le territoire de Soissons intervient la bataille de Droizy6, ensuite les hostilités s’arrêtent7.
Sous un ciel clair où stratus et alto stratus glissent vers la gauche, le paysage
comprend à l’horizon une ligne de collines avec forteresses, puis trois autres,
dont une abrupte porte les murs de Droizy
entre deux fleuves (le Lavoir et la
Crise). Le camp de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais est installé dans une grande
plaine limitée par deux buttes, qui occupe les deux tiers de l’image. La scène
intervient après le premier affrontement, au point du jour.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et la forêt qui
marche
Au centre, FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
attire le regard, elle joue un
rôle décisif souligné par le texte. Elle est derrière le camp de toiles. Elle
est couronnée, vêtue d’une longue robe bleue. Les larges revers anthracites de
ses manches rappellent son statut de veuve, ils sont l’indice d’une réticence,
au début du XVIe siècle, selon laquelle sa place
n’est pas sur le champ de bataille. Assise en amazone sur un cheval
blanc, harnaché de noir et d’argent,elle tient dans
ses bras son fils représenté en petit enfant, conformément au texte8. Il est en robe grise et ceinture
dorée, en fait, il a dix ans. Il est déjà couronné et porte une robe grise et
une ceinture dorée… en tenant son biberon. Il touche avec la main droite, de
manière symbolique, la tente royale de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, qui va lui revenir en quelque sorte, tout en
regardant sa mère, à qui il doit la victoire9.
Régente du
royaume de Neustrie10 après la justice, elle exerce une autre prérogative du pouvoir
souverain : elle dirige l’armée. LandryLandry ( — )Landry ( — )11, dont elle
a fait son capitaine, est derrière elle, en armure dorée, épée au clair sur
l’épaule. Il a comme second un cavalier équipé d’une targe. Composée
de nobles, cette cavalerie lourde et innombrable marche (de nuit) sous un
gonfanon gris et or12 près de la reine - une des deux flammes descend vers LandryLandry ( — ) - et une bannière carrée, rouge
vermillon, brodée de motifs et de filets or, comme pour les unités tactiques
romaines13. FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, au premier rang, agit comme un commandant romain et
utilise la ruse face à un ennemi redoutable. Ses ordres ont été respectés. Les
cavaliers n’ont pas démonté, ils ont gardé leur armure et sont lances au poing.
La reine a fait mettre au col des chevaux, y compris le sien, une cloche -
pratique utilisée quand ils pâturent, également par l’ennemi. Le bruit
n’éveille donc pas l’attention. Pour la même raison, les chevaux vont au pas.
Surtout une douzaine de cavaliers a sur l’épaule une branche bien verte, comme
camouflage. Cette véritable forêt qui marche fait la célébrité de l’épisode et
inspire à ShakespeareInformations à venir (shakespeare) le dernier
acte de Macbeth14.
L’attaque du camp de Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais
L’attaque surprend à heure non suspecte, c’est-à-dire au point du jour, le camp
de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais. Les assaillants circulent déjà entre les tentes. Trois
seulement en évoquent la richesse : une grise et or, puis une blanche très
haute et une somptueuse tente royale rose au décor de perles dorées. Le pan du
toit est orné de lettres, de volutes et de franges, et elle est doublée d’azur
semé d’annelets d’or.
Elle s’ouvre sur un lit dont le luxe contraste avec le
désarroi de ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais et de sa
compagne, coiffés d’un bonnet de nuit, nus, qui cherchent du regard comment
s’échapper. La femme, dont rien ne permet de dire qu’il s’agit de l’épouse du
roi FaileubaInformations à venir (faileube)15. Elle est couverte du sang
de ses blessures16.
Le peintre donne à son agresseur une armure à la
romaine, c'est donc un capitaine de gens de pied, compte tenu de la qualité des
prisonniers et de l’enjeu (le texte insiste sur le butin).
Un autre s’en prend devant la tente à un
serviteur.
À l’extérieur, les assaillants se distinguent en
fonction de leur équipement : un en armure complète jusqu’aux solerets, un
autre avec protection de bras et de jambes, gambison , toiles et un grand
bouclier rond bleu, qui s’apprête à frapper un homme déjà blessé en train de
fuir, au premier plan, qui n'a qu’un casque ; le troisième agenouillé sur un
combattant qui a tenté de se relever, traverse la gorge du prisonnier. Les deux
sont de profil : la cruauté des gens de pied de petit état est un topoï.
L’opération, qui occupe le tiers inférieur de l’image, a fait de nombreuses
victimes. Une douzaine de lances et l’intérieur d’un bouclier bleu, à terre,
indiquent une vaine résistance. Sentinelles gardant le camp et soldats désarmés
sont tombés à plat ventre : c'est une convention pour indiquer une mort
violente que le peintre renouvelle par un double silhouetté au premier plan et
des morceaux de cadavres (têtes, pieds). L’usage du bleu et du rose, pour la
tente royale, les hommes de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
comme ceux de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, répond à des considérations esthétiques et
traduit l’affreuse mêlée de la prise du camp. Le tout est une double
condamnation de la violence de la soldatesque et de la guerre civile.
Le départ de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais à la
conquête de la
Bourgogne
Intervient alors une troisième scène, dans le registre
supérieur à droite. Sous un gonfanon rouge portant entre autres une lettre or
(R), une armée s’éloigne en s’engageant entre deux buttes. Ceux qui la dirigent
sont à l’arrière par convention, un roi couronné en armure dorée, sur un cheval
blanc harnaché de noir, et à ses côtés un général en braconnière bleue, sur un
cheval bai. Il s'agit sans doute de ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais partant à la conquête de la Bourgogne, non de la Lombardie, où d’après le texte, il n’envoie
que ses capitaines.
Pour le cadre, l’importance du végétal
l’emporte, en lien avec la scène principale. Au sommet, subsistent du
répertoire renaissant deux vases autour de l’arc déprimé et en soutien de la
cordelière. Les montants du portique opposent d'une part une superposition tête
bêche de deux bourgeons ouverts sur un fut terra cotta et d'autre part, à
droite, un tronc ébranché (les douze branches se retrouvent dans l’image) et
écorcé. Sur le bas, deux des quatre hybrides pattes de lion-feuilles tournés en
sens opposé sont unis par un bandeau, comme ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
sait ensuite réunir le royaume des Francs.
Bataille de Laffaux (596)
En 596, Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
1, roi de Neustrie, et Théodebert IIInformations à venir (theodebert_2-thibert-2)(Theodoric dans le
texte)2 roi
d’Austrasie et Thierry IIInformations à venir (thierry-2-thibert-2)3, qui
lui succède, s’affrontent à Laffaux
(Lucofao). Ils sont sous la la régence4 de FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère du premier et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, grand-mère des seconds5.
Le site, la situation et l’orage
L’image s’organise en deux registres et de façon symétrique, autour d’un axe
central, la bataille intervenant dans une plaine entre deux groupes de collines.
La localisation fait problème : Laffaux
est en fait à 16 km de Soissons (Aisne,
Hauts de France), mais l’auteur indique que la bataille a lieu vers Sens, soit à près de deux cents kilomètres de là,
au nord-ouest de la Bourgogne6. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français
pourrait, dans la longue contestation entre l’archevêque de Lyon et l’archevêque de Sens pour la primatie, avoir pris le parti du second
(Etienne Tristan de Salazar, 1474-1519). En 1516, le roi confirme
la primatie de Lyon et donne en
compensation, malgré les protestations de l’Université et du Parlement, le titre
de Primat des Gaules et de Germanie à SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar)
7 qui, membre du
conseil du roi, réside à Paris,
où il a fait construire l’Hôtel de
Sens8.
Le peintre représente la silhouette de la ville
de Sens sur l’axe central, avec sa porte
caractéristique, une tour carrée dont le toit est surmonté d’une immense
croix9 et deux tours rondes
couronnées de dômes et à droite l’Yonne
et la Vanne.
En arrière-plan, de part et d’autre, une ville forte et
une place forte apparaissent dans le lointain et, plus loin encore, deux autres
qui blanchissent à l’horizon.
Dans le ciel glissent vers la droite un nuage bleu, assombri par
l’orage et un éclair, puis un stratus (au-dessus de l’armée de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
) près de rejoindre un
altocumulus, zébré par la foudre, et un stratus (au-dessus de l’armée des deux
jeunes rois).
L’armée de Clotaire
Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et LandryLandry ( — )10 fait la jonction entre les deux registres, la fin s’allonge et
contourne une colline sans solution de continuité avec l’avant-garde et la
charge.
Le premier engagement
Le moment retenu est celui où LandryLandry ( — )11, par un mouvement de traverse, a bousculé l’armée austrasienne, la forçant à abandonner le champ de bataille. Les lances sont portées sur l’épaule pour le dernier corps de bataille (arrière-garde), puis elles s’inclinent, ce qui donne beaucoup de mouvement à la scène. Trois drapeaux flottent au-dessus des Neustriens : le plus haut est un gonfanon de soie rose orné d’un soleil aux rais torses (emblème de la suprématie royale), puis une bannière grise à décor végétal et un gonfanon bleu. Le premier est celui de l’avant-garde qui mène la première charge avec, à sa tête et au premier rang, un général en armure de plates et, sur son bacinet, un tortil et un plumet. Il tient une targe rose et son cheval gris est harnaché de bleu avec une inscription en capitale indiquant son appartenance à la bataille du roi. Deux rangs derrière lui, un autre cavalier a un bacinet avec une plume bleu et une rouge12. Devant l’avant-garde, au sol, un combattant à plat ventre, avec deux blessures, un pied et l’avant-bras coupés, illustre la violence du premier choc et l’issue incertaine du premier engagement.
La charge de Landry et Clotaire
Ensuite, intervient la charge de Landry et du
petit roi ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
: en fait, il
a douze ans, et ses adversaires 9 et 8 ans, inversion symbolique du parti
pris de l’auteur et du peintre. Les deux sont en armure dorée jusqu’aux
solerets. La cuirasse du premier s’orne d’une grande feuille de
chêne13 et son bacinet à oreille carré d’un plumet
rouge14. L’enfant roi s’en
distingue par la couronne sur son casque et nombre de détails de son
équipement comme les lamelles sortant de sa spallière15. Les deux sont
montés sur un cheval blanc, avec harnais rose, pour le principal conducteur,
gris clair16 pour l’enfant. Les deux sont les seuls armés d’une
épée, à proportion de leur taille : les quillons de la garde sont arrondis
pour LandryLandry ( — ) et en forme de croix
fleuronnée pour ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.
Le capitaine des
piétons17, au premier plan, poursuit en tenant sa lance à deux
mains les fuyards, tandis qu’un de ses hommes, protégé seulement d’un casque
métallique, poursuit à la hache les gens de pied austrasiens, dont le chef
est placé à l’arrière de ses troupes18. L'avantage est
aux Neustriens.
La retraite de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
et Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Les deux jeunes rois, représentés en adulte, sont à l’arrière de leur
cavalerie. Théodebert IIInformations à venir (theodebert-2), l’aîné, est seul, lance
droite sur un cheval blanc, selle et harnais bleus. Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, sur un cheval gris, a sa
lance sur l’épaule comme tout le reste de l’armée. Les montures ont des
queues longues 19. Le harnais bleu rappelle
que le premier est roi des Francs
jusqu’en 612.
Ils sont séparés des gens de pied, eux aussi lances sur
l’épaule. La retraite est rapide et se fait en bon ordre. Quatre ans
plus tard, ils l’emportent à la bataille de Dormelles et se partagent la plus grande partie du royaume de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Les pièces métalliques
soulignent la hiérarchie militaire et le clivage social qui opposent des nobles
à cheval bien protégés et des combattants à pied plus vulnérables.
Le peintre montre les conséquences meurtrières du combat
acharné : corps démembrés, mutilés (pieds, bras, têtes coupés), bouclier à
l’envers sur le sol. Un austrasien qui s’effondre, bras tranché, est
piétiné. Un combattant, allongé à plat ventre bras en avant, au premier
plan, illustre le prix de la victoire. 20.
Le cadre donne un indice sur le lieu de la bataille, avec un
montant du portique constitué de troncs écotés, écorcés et entrelacés :
Laffaux, en latin Lucofagum, vient de fagus, hêtre. La colonne laisse apparaître un bleu en
quelque sorte neustrien et la cordelière descend jusqu’au niveau de l’armée
de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Sur le haut, le
fronton, décalée vers la gauche, fait lui aussi une grande place au décor
végétal, jusque sur le panneau gris et or. Quant à la cordelière, elle
réapparaît, comme figée, à l’intérieur des panneaux décorant les pilastres
superposés à droite. Du même côté est décalé le visage de diable, avec des
feuilles d’acanthe sortant de sa bouche, soit une condamnation de la guerre
civile, avec toutefois un parti pris en faveur de Clotaire,Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de Neustrie.
Siège d’Orléans par Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
en 604. Bataille d’Etampes. Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
contre Mérovée IIInformations à venir (merovee-2) et
Landry
À la mort de Gontran, Austrasie et Burgondie avaient été réunies sous Childebert II.
À son décès, en 5961, intervient une période de flottement dont la Neustrie essaie en
vain de tirer parti2. PAr un nouveau partage entre les fils et petits-fils de
Brunehaut, Théodebert II reçoit l’Austrasie, dont la capitale est Metz, et Thierry
II, la Burgondie, avec Orléans3. Les frontières
sont remodelées, il y a désormais deux rois, deux palais, avec des grands officiers.
Brunehaut réside à la frontière4.
Après le mariage de Théodebert II avec Bichilde, Brunehaut rejoint Thierry. Ils ont
atteint leur majorité, le second a un fils dès 6025. Thierry est un guerrier, un prince dont la compétence (utilitas) est saluée, tandis que Brunehaut a la main sur
l’administration et la diplomatie. Avant 603, elle désigne Bertoald comme maire du
palais et, en 604, elle l’envoie dans les cités à la rive sud de la Seine pour
réviser les registres de l’impôt6. En novembre 605, la guerre des trois royaumes reprend avec une
attaque de Clotaire II contre Orléans 7 et Paris et, en plein hiver, survient la bataille
d’Etampes. Le peintre8 retient
plusieurs moments. À l’intérieur d’Orléans assiégée par l’armée de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne défie en combat singulier LandryLandry ( — ), qui l’a provoqué pour éviter un bain de sang (I). Près
d’Etampes, Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
installe ses
tentes. Puis LandryLandry ( — ) et MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2)9 attaquent l’armée de Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
qui, malgré la mort de BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, a la victoire (II). MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) est capturé et LandryLandry ( — ) fuit, causant beaucoup de morts dans la
déroute (III). L’image se lit de haut en bas.
Le siège d’Orléans. Bertoald défie Landry
Sous un ciel où glissent quelques stratus bleu foncé,
la rive sud de la Loire comprend une série de collines au sommet occupé par des
forteresses ou des places fortes10 ; derrière, deux autres, plus loin, bleuissent
et les deux dernières à l’horizon sont un ton plus clair. Le cours sinueux du
fleuve traverse l’image et deux navires se dirigent vers la droite
(aval).
Orléans, sur la rive nord, est vue ici en perspective
en angle. Les murailles sont commandées de deux à trois étages par dix tours,
une carrée les autres rondes. Le peintre décrit, pour les courtines, crénelées
et avec machicoulis, le parfait alignement des canonnières, au même niveau,
soit une circulation interne facilitant le déplacement des combattants. Le tout
rend compte du choix de BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne de se
réfugier dans la place bien défendue (v. 4790-4791), ce qui lui vaut d’être
accusé de lâcheté et raillé par LandryLandry ( — )
(v. 4792-4794). Le chemin de ronde, en haut des murs, est occupé par des
soldats en armure, certains à visage découvert, tenant des boucliers ovoïdes,
guisarmes et hallebardes, armes d’hast au poing. À l’intérieur, l’église
Notre-Dame (devenu cathédrale Saint-Etienne puis Sainte-Croix) dont la
titulature et l’emplacement exacts ne sont plus connus, apparaît entre les
dômes de deux tours : celle de droite est surmonté d’un gonfanon rouge, sans
doute pour indiquer le centre de commandement de la place, sa résidence. Vient
ensuite la porte de la ville, encadrée de deux tours et défendue par une
plate-forme. Pour renforcer l’idée d’une place bien défendue, PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français ajoute un talus au bas des murs.
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne,
lieutenant de Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en Neustrie, en armure dorée et plus grand que les autres, occupe seul une
courtine, main sur un créneau,
il répond de l’autre à LandryLandry ( — ). La proposition de duel, à l’initiative de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, est révélatrice de la
dégradation de la discipline antique, un général est censé obéir aux ordres du
palais, pas de trouver un règlement à l’amiable avec
l’ennemi11. LandryLandry ( — ) assiège la ville en
l’encerclant : une dizaine d’hommes à pied sont visibles, de dos, au revers d’une
colline, tandis qu’à gauche figure le
camp de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et son armée. Tous
sont à pied, recouverts de leur armure et lance ou arme d’hast au
poing12.
Ils sont répartis entre de luxueuses tentes de
guerre13 et de parade : une grande (tref) gris clair au pan brodé
d’or14, et un pavillon rose-rouge avec
boule faîtière, toit orné de rais torses et pan brodé d’or, pour ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — ).
Ce dernier, venu encercler la ville, est représenté en
marche sous les murs d’Orléans, en armure dorée sur laquelle il a revêtu une
cotte bleue15,
main gauche sur le pommeau de son épée et main droite paume dirigée vers
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, doigts écartés, signe
qu'il se moque16.
La bataille d’Etampes : le site et la première phase
Derrière le plateau, une tente rose a un décor
identique, les tentures sont ornées d’un semé d’annelets d’or à valeur
méliorative. Elle ne correspond pas au siège d’Orléans.
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
s’est porté vers Étampes, à 62 km au nord Est d’Orléans (v. 4821-4822), et
s’est installé près de la Juine, sur des coteaux étagés de 66 à 156 m
d’altitude. La ville royale est dans une vallée. À l’intérieur de l’enceinte,
les maisons se serrent autour de l’église fortifiée : la collégiale Notre Dame
du fort d’Étampes17 avec une
terrasse évoquée sommairement, par un mur sur le toit au-dessus des
tuiles.
Sur le plateau, les deux armées s’affrontent : celle
de ThéodebertThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(Thierry II), sous un
gonfanon bleu et or, et celle de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, en fait de son fils MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — ), sous un gonfanon rouge aux lettres
d’or. La première phase de la bataille n’est pas illustrée, lorsque
l’armée burgonde de ThéodebertThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(Thierry
II) franchit la rivière Louette, affluent de la Chalouette. Aux gués d’Étampes,
LandryLandry ( — ) fait le choix de l’attaquer à ce
moment-là pour profiter de son fractionnement, il a l’avantage.
Les mouvements de l’armée burgonde
Le peintre a essayé de rendre compte de la complexité des opérations qui
interviennent ensuite, de la durée de l’affrontement et du grand nombre de
combattants. Dans l’armée burgonde, trois mouvements sont représentés
simultanément. Sous le gonfanon bleu, la charge de l’avant-garde – un tiers de
l’armée -à laquelle vient se joindre BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne18 (v. 4852) (I). Derrière, deux vagues (v. 4841) remontent
en diagonale depuis la gauche (II), alors qu’au premier rang intervient la charge
royale, avec trois chevaux en ligne (v. 4877-4878). Le
roi charge droit devant lui au premier plan, il a déjà combattu. Sa monture,
avec sur la tête trois plumes roses, est blessée19. Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
se lance à la poursuite (v. 4885) de l’armée de ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, déjà en train de fuir (v. 4881)
(III).
Un cavalier fait prisonnier MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) (v. 4882),
la rapidité de la fuite est suggérée par la housse
retroussée sous l’effet de la vitesse du cheval de LandryLandry ( — ).
La valeur des combattants et la mort héroïque de Bertoald
Quelques éléments semblent signifiants. Alors que les deux armées sont équipées de
lances, dix combattants ont un statut particulier pour les Burgondes, dont cinq
qui se battent à l’épée : BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (v.
4854), trois hommes et surtout le roi Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
20. Ce dernier en armure
dorée, couronné, braconnière plissée et bouclier roses, sur son cheval blanc, est
au premier plan. Quatre cavaliers se distinguent par
leur taille : BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, avec un
bouclier et une selle rouge (il aurait indiqué à LandryLandry ( — ), comme signe pour se reconnaître, d’être tous deux vêtus
de vermeil, ce que le texte n’indique pas), un cavalier tenant un écu
bleu, puis derrière lui un autre au casque orné de quatre plumes noires et en jupe
bleue. Le dernier, portant un paludamentum rose et
dont le cheval a une housse bleue, est le second de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, le texte ne donne pas son
nom. D’autres sont de moindre rang, comme son voisin plus petit, qui est
sur une monture à la housse grise, deux autres tenant des boucliers gris. Près du
roi certains chevaux n’ont plus leur cavalier. La victoire a un prix.
La défaite de Mérovée et Landry
La hiérarchisation du commandement et l’échelonnement des corps de bataille dit
l’ampleur des forces engagées. Dans l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, un cavalier dont le nom
n’est pas donné fait prisonnier MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2), en posant son gantelet sur son épaule. Le peintre rend
hommage à sa valeur en le dotant d’une housse bleue semée d’annelets blancs et
ourlée de lettres. Il souligne par la richesse du costume et de son équipement
le prestige de MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) : de trois quarts dos, couronné21 (alors que son père ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
est encore vivant), en armure dorée ouvragée et, pour son cheval bai22, une housse gris clair ornée
de motifs de perle. La couronne n’est pas celle terrestre, et le gris clair de
la housse de sa monture, symbole d’espérance et de joie23, ne
l’est pas plus : l’enfant décède peu après sa capture24.
LandryLandry ( — ), maire
du palais, a droit à des plumes rouges sur un tortil assorti, avec une jupe
plissée bleue.25, soit la mise en œuvre des codes visuels
du pouvoir politique et militaire26. Par convention, les deux hommes sont à l’arrière
de leur armée.
Le terrible bilan de la bataille
Le peintre en donne une description qui le suggère, sans prétendre à un compte rendu réaliste. Il vise à susciter l’émotion par le choix de détails significatifs. Au sol, gisent les victimes piétinées par les chevaux royaux. Cinq sont couchés sur le ventre, pour dire leur mort violente, deux sont sur le dos, dont un portant un armet doré et une cotte grise. Sous le cheval de LandryLandry ( — ), son compagnon d’infortune qui tente de se relever n’a qu’un simple casque de métal gris. La proximité des deux défunts souligne que la mort frappe tous les combattants. Les corps n’ont pas toujours une position susceptible d’indiquer pour qui ils combattaient au tout premier plan, ce qui suggère une critique. Un guerrier, au teint très coloré et à la barbe noire, est sans doute du côté des Neustriens. Se retrouvent sur le sol les tronçons de lances brisées (v. 4884, ils sont rompus comme les hommes) et le motif des boucliers tombés à l’envers. La distribution des couleurs bleu et rose dans les deux camps rappelle que le combat s’inscrit dans une guerre civile meurtrière, qui n’a que trop duré.
Le cadre a, comme les précédents, une
fonction visuelle indexicale, c’est-à-dire qu’il pose des limites à la surface
enluminée et renvoie à son contenu, tout en étant révélateur du contexte.
Monochrome, il est surmonté d’un arc déprimé sur lequel repose une cordelière.
Elle descend au niveau d’Orléans ; un putti ailé tente de grimper sur le cadre
pour mieux la tirer du côté droit, où se trouvent deux colonnes jumelles (un
tore, au niveau de MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et LandryLandry ( — )). À
gauche, une seule colonne paraît en quelque sorte habitée : le fut au niveau de
la forêt porte un petit visage, près de la tour d’angle, un visage au gros nez
et aux yeux tombants, et une petite figure de diable avec des cornes reposant
sur une tête de singe. Sur la partie inférieure de la colonne, coule une masse
grisâtre. En bas, le motif des branches d’acanthe est inversé, la tête est
dessous. Il s’agit là d’une dénonciation vigoureuse de la guerre civile
fratricide, un monde à l’envers. Toutefois, la préférence du peintre va à
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, roi de Neustrie
(Paris).
Livre II, fol. 103 verso, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien à
Quierzy (605)
D’après FrédégaireInformations à venir (fredegaire), après la victoire
d’Etampes1, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
2
fait donner le poste de maire du palais à ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais3, partisan d’une
guerre fratricide avec l’Austrasie.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
convainc Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
4 de déclarer la
guerre. Avec son armée, il parvient au palais de Quierzy5, mais au moment où la bataille est
sur le point d’être déclenchée, les Grands de Burgondie demandent la paix6. ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais s’y refuse
alors ils le tuent et la paix est scellée.
Quierzy, le camp de
Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et celui de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
L’image retient ce moment suspendu où tout bascule
7. Sa construction n'est pas
tout à fait symétrique : Quierzy est en
grande partie du côté de Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
8 dont l’armée est la plus proche de l’axe central9. Le ciel est dégagé,
malgré deux nuages, un au-dessus de chaque belligérant. Un paysage de collines
s’étend jusqu’à l’horizon. Le texte (vers 4997) indique que ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien est informé de l’attaque quand
l’armée de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est déjà près de
Metz, il n’y a pas mention du lieu de la
bataille.L’image montre à droite l’Oise qui traverse Quierzy et suggère qu’elle est dans une vallée (toute une partie
des murs n’étant pas visible). Cité gallo-romaine, la
villa royale 10 est aux confins du Soissonnais, du Noyonnais et du Laonnais. Son prestige se marque par des
dômes et entre les tours centrales 11 le toit bleu et le pignon blanc d'un logis
royal.Un chemin conduit au camp de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien avec deux pavillons, un bleu
et un gris.En vis-à-vis, celui de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en comprend cinq alignés : au
premier rang, le plus grand est blanc, puis un gris au centre pour le roi et
rouge pour ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, ils cachent en
partie un rouge et et un bleu, pour dire l’ampleur des préparatifs.
Au-dessus des camp et des deux armées du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien flottent deux
gonfanons un rose et or 12 pour les cavaliers un
vermeil et or, pour les gens de pied. Le plus haut est un gris pour la
cavalerie de Thierry II Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et un bleu
pour son infanterie.
Deux dispositifs identiques
Les deux armées sont constituées et disposées de façon
identique.Le peintre suit la distinction entre gens de pied (v. 4944 coustiller),
fantassins armés d’hast (coutille : couteau fixé dans une hampe ou demi-lance) et
gens d’armes, depuis le XVe siècle, cavaliers
appartenant à certaines compagnies d'ordonnance. Il remplace les archers par des
canons.Au premier plan des pièces
d’artillerie mobile attestent de leur rôle primordial au XVIe siècle dans toutes les batailles13.De chaque côté, une dizaine de lignes de gens de pied abaisse progressivement
leur lance, ils sont cependant trop près. Aucun n’a de gantelets. Tous sont en
position de combat : pied droit en avant, jambes souples, légèrement inclinés, ils
sont prêts au choc avec l’adversaire. Le capitaine de chaque côté se repère
par son plus grand nombre de protections sans toutefois les avoir toutes.Le capitaine de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien a des bottes sur ses jambières !
. Celui de Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
n’a pas de défense de bras et d’épaules. Commme il est proche des
deux pièces d’artillerie mobile, il peut s’agir d’un canonnier, dont le statut
diffère des fantassins et des cavaliers : ce sont des techniciens très
recherchés. Un personnage couvert
d’un chapeau vert, devant le roi, occupe une grande surface, il est sans doute,
pour le peintre, emblématique des bourgeois, chefs de milice communale. Les autres
Burgondes ont un
équipement beaucoup plus hétéroclite que les Austrasiens : la plupart sont en souliers, deux n’ont pas de casque
et trois sont armés d’épieux. 14. Les deux camps se jaugent du regard. Les bouches ouvertes,
les sourcils froncés ou levés rendent la tension palpable.Au second rang, les gens de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
semblent s’étonner du mouvement chez leur adversaire, au troisième un commandant
blêmit en voyant le meurtre. Dans la cavalerie
austrasienne, au premier rang, le roi,en armure dorée, sur un cheval blanc
harnaché de noir et or est sans couronne (elle a été effacée)15. Il tourne la tête
vers l’arrière comme pour s’en aller. Il n’est pas l’agresseur et ne tient pas de
lance. Il en va de même pour son voisin, visière levée et en longue cotte d’armes
rose. En avant plan, un cavalier de trois quarts dos, lance droite fait mouvement
lui aussi.Par contre trois autres conservent
l’alignement, indispensable à la charge.
La bataillé évitée et ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais assassiné
En face,Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, couronné, en armure dorée et lance droite au poing,en impose. De
profil16, hiératique, il ne voit pas ce ce qui se joue en un instant à
sa droite.Un cavalier s’est mis en travers
devant ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et le transperce de son
arme 17 au niveau du
menton car le cou est protégé. La victime sans lance et visière de son bassinet
relevée, sourcils levés, crie. Son assassin, un Grand avec une armure identique à
la sienne, est comme son voisin coiffé d’un armet et visage découvert. Les deux
hommes18 tournent leur regard vers la droite, anticipant peut-être le
châtiment à venir : ils ont bravé l’interdiction du roi de s’en prendre à son
nouveau maire du palais. Ancien gouverneur du district d’Outre-Jura, duc ou patrice, fonction
publique, sa nomination avait déjà été mal acceptée par les Grands (v. 4956)
barons et seigneurs. Prérogative royale légale, elle avait marqué une rupture avec
la tradition d’élire un membre de l’aristocratie de la région 19.Sa
promotion en remplacement de Berthoald
Bertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogneaggrave le mécontentement 20. La réponse de ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais aux contestataires (v. 4970-4976), qui
veulent la paix, est aussi un rappel du principe étatique. Il est tué dans
l'exercice de ses fonctions, prêt au combat, et non dans sa tente en train de
jouer aux échecs (v. 4990)21.`` Le cadre tranche avec le précédent par le retour de quatre décors bleus et or aux
motifs renaissants. Sur le haut un fronton supporte la cordelière et deux putti
ailés tournés vers la gauche la soutiennent : un à cheval essaie de la remonter
tandis que l’autre à genou sur le cadre s’arc-boute pour la ramener de son côté.
Le portique comprend à gauche, près de ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien une colonne superposée sur un pilastre, à droite du côté
de son frère Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
deux colonnes
superposées. En bas au centre, un visage souriant- in fine la paix triomphe -
tient dans ses mains végétales deux acanthes qui s’épanouissent de part et
d’autre. Le peintre condamne la démarche belliqueuse de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
22, le refus de la paix opposé par ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et sa mise à mort par un des leudes qui contrevient aux
ordres du roi.
L'assassinat de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et
l’élimination de ses deux fils
Lors de la guerre fratricide de 612-613, Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien d’Austrasie
1, vaincu à Toul par son cadet Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
2 de Burgondie, se replie sur Metz puis sur Cologne avec ses trésors3. La ville est assiégée (v.
5209), intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort ». 4. Ses fils, amenés à Metz,
sont tués par leur arrière-grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui s’interpose lorsque Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
veut ensuite épouser sa nièce. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes5.
L’image se lit de bas en haut 6
Dans Cologne assiégée, Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingiensur le point d’être
assassiné
Une vue partielle de la ville occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur de l'image. Cela tient à son rôle : capitale de la province romaine de
la Germanie inférieure et, un temps, de
tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Siège archiépiscopal depuis 795, elle est dominée
par la cathédrale, ici au second plan.
À côté, se trouve le palais de l’empereur, construit
vers 950, qui comprend le cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une tour à contrefort, avec dôme et
lanterne.
Au troisième plan, sans doute, la tour avec lanterne
de l’Hôtel de ville. Toute la ville est pavée, entre les édifices majeurs
s’intercalent des maisons. Une courtine au premier
plan a perdu un étage pour permettre de découvrir le cabinet : une salle dont
les deux fenêtres sont fermées de grilles solides7. L’image n’évoque
qu’indirectement la ruse des habitants de la ville (v. 5224-5225), par un des
représentants des habitants, proposant au roi de partager ses trésors avec son
frère (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v. 5238)8.
Elle le montre en train de trier son trésor9 (v. 5241-5245), penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v.
5246) pour un partage équitable, susceptible d’empêcher la prise de la ville
par la force.
Le roi porte une collerette d’hermine, sur une robe
or, fendue sur le côté, découvrant une longue tunique bleue10. Sa
couronne est posée sur un chapeau à grand rebras11. Une large écharpe
blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir. Derrière lui12, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose13, signe de son pouvoir, s’apprête à décapiter le roi, avec
un cimeterre - une arme orientale qui le déprécie (v.
5249)14. Le traître, 15, est aussi un
homme du roi : il a un chapeau bleu.
La tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien présentée
à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et son armée
Le meurtrier court aux murs, le cimeterre encore à la
main, en tenant par les cheveux la tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, pour la jeter à Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte conclu avec lui (v.
5250-5255).
Près de la porte
de Mars, le vainqueur en armure dorée16, a les cheveux blancs, peut-être pour
rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en pronation pour indiquer sa
tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit exempt. Dans le camp de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
17, son armée attend en armes. Au premier rang, visage découvert,
deux généraux18, équipés de grands boucliers ronds à umbo, regardent la
tête de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien. L’image
n’évoque pas l’entrée triomphale de Thierry II
Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le fait qu’il récupère les enfants de
son frère (v.5263-5265).
Les deux fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien
assassinés par leur arrière-grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
En haut à droite, les deux fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés àMetz, sommairement représentée (v. 5266-5267).
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, dès leur arrivée devant
la ville, se précipite pour les tuer (v. 5268-5270)19. Au sol, le
plus grand20, avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien21, est blessé au cou, au côté et au ventre : il a a tenté en
vain de fuir son arrière-grand-mère22. Elle frappe son petit frère23
d’un coup de dague au ventre24. Elle est vêtue d’une
robe de soie rose à reflets dorés25, qu’elle porte encore dans la scène
suivante.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
s’oppose à Thierry IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien qui veut épouser sa nièce
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
26,
en chausses orangées à valeur péjorative, rajeuni et sans couronne, une main
sur le cœur, montre l’objet de son désir (v. 5291-5295).
À ses côtés, un courtisan, bras croisés, ne se
prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une dame de haut
rang, à l’expression sévère, s’interpose. En retrait,
la nièce du roi27, qu’il veut épouser, est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune
fille, décrite comme belle et douce, s’incline, une main en pronation, l’autre
marquant son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière, BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté
royale (v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v.
5302-5314). Il rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie.
Il tire son épée, ce que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle
s’apprête à fuir, non pas sauvée par l’intervention de gens de biens et
courageux comme l’indique le texte (v. 5320-5321). Elle a mis en avant le
caractère illicite et immoral de l’union, surtout elle craint que cette toute
jeune future reine prenne, auprès de son mari, une influence qui la prive de son
pouvoir. Fratricide et incestueux, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie mérovingienne, le souverain a
une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il est au-dessus des lois et
des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes pour le contrôle du Regnum Francorum, dans un contexte accepté de violence
généralisée entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que
leregnum à vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie,, Neustrie ,
Bourgogne), en vain. Le cadre est surmonté d'un arc déprimé et
de deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche, vers le
cabinet de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long
d’une superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris, à
décor de candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager
son trésor avec son frère, Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, pour sauver la ville. La superposition de colonnes à droite
oppose la victoire et ses suites. Le bandeau bleu rappelle que les
protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum,
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe.
Note n°1
Note n°2
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, le Regnum Francorum de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est réunifié du 23 décembre 558 à 561.
Note n°3
Note n°4
, roi d'Aquitaine pour CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français.
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Marguerite d’AngoulêmeMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) possède un livre de prières (Preces) où le Maître des Heures Ango figure le saint et la représente faisant ses dévotions sur son tombeau (NAL, 83, fol. 81v, 82v, 83v, 84 v ).
Note n°10
Note n°11
, partisan de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
. Le titre de "comte" est imposé par les rois francs aux chefs bretons au lieu de "rois" (Cassard, 1999, p. 142). Il est le beau-père de ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc et le père de ChaldaChalda (VI siècle — VI siècle) Épouse de Chramne. À la mort de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, le 23 décembre 558, Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
s’empare de son royaume : alors ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, qui avait voulu constituer un royaume d’Aquitaine indépendant, fait appel à lui.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et à droite sur une face des pilastres superposés.
Note n°22
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
laisse quatre fils (Dumézil, 2008, p. 108-109). Trois sont nés de son mariage avec IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs : CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, ca 521, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne en 532 ainsi que Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
ca 535. Leur demi-frère ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est né d’ArnegondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde sœur d’IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs en 539. Le partage est complexe : Charibert IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
reçoit le royaume de Paris, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne la Burgondie dont la capitale est Orléans, Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le royaume que Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge appelle le premier Austrasie, dont la capitale est Reims, enfin ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un royaume médiocre dont la capitale est Soissons.
Note n°2
a deux filles : BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(543-613) épouse Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
en 566 à Metz ; GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie (ca 550-568), est mariée en 568 à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, mais elle est assassinée quelques mois plus tard. De son mariage BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
a trois enfants : deux filles IngondeIngonde (567 — 585) Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild et ChlodoswintheClodoswinthe (1510 — 1579) Princesse d'Austrasie et reine des Lombards puis de Wisigoths et un garçon Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais (575-595).
Note n°3
Note n°4
assure la promotion. D’une fidélité absolue, il devient comte, en remplacement de Condat., En 566, il est gestionnaire du palais (maire du palais). Il sait avec pragmatisme nouer de multiples relations, constituer un groupe lié par des liens de parenté (réelle ou symbolique), des amitiés jurées et des alliances temporaires avec de jeunes hauts fonctionnaires efficaces ; il sait aussi entrer dans la clientèle des grands et se ménager des amitiés dans l’épiscopat. Comme les réseaux aristocratiques coalisent les oppositions personnelles, politiques, leur puissance est un problème pour SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi attise en 570 la tension entre GogonGogone, favorable à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, et l’évêque et conseiller Egidius de Reims, favorable à Chilpéric (Id., p. 140-141). Après l’assassinat de Galswinthe (Id., p. 167), il commandite à Fortunat une élégie qui en montre toutes les conséquences politiques et diplomatiques. À la mort de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, le 25 décembre 575, Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, âgé de cinq ans, est élevé au trône ; GogonGogone devient le nourricier du roi - une régence de fait. Son élimination intervient en 581.
Note n°5
Note n°6
meurt en 575 et GogonGogone est éliminé en 581.
Note n°7
Note n°8
Note n°9
, qui n’est pas représenté, a eu une première épouse officielle Audovère,Audovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier puis GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, mariage prestigieux, et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
.
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
aurait hâté la mort du régent. L’épitaphe (Ibid. p. 75) ne mentionne pas un assassinat : en fait, des obsèques officielles lui furent semble-t-il données, montrant qu’il avait toute la considération du palais.
Note n°13
Note n°14
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
choisit un autre nourricier dans une faction différente de celle de Gogon. (Dumézil, p. 203). Sa mort réouvre la guerre civile qu’il avait évité pendant six ans.
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°1
Note n°2
, ca 525 ou 527-584, fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'ArnegondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, roi des Francs de 539 à 584, roi de Soissons de 561 à 584 et roi de Paris de 567 à 584.
Note n°3
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, ca 532 ou 545 ca 592-593, fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, roi d'Orléans de 561 à 592, roi de Paris et roi de Bourgogne de 584 à 590.
Note n°4
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, roi du royaume de l'Est ensuite appelé Austrasie, dont la capitale est Reims puis Metz. Il a épousé en 567 BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°5
accouche d’un enfant, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait baptiser aussitôt et lui donne pour parrain l’évêque de Tournai dans l’espoir de sauver sa vie (Dumézil, 2008, p. 178). Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français ne dit rien de cette circonstance.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
n’a pas forcé les murailles ( Dumézil. 2008, p. 176). Les Mérovingiens utilisent des engins de siège sans atteindre, en poliorcétique, le degré d’expertise des Romains.
Note n°9
Note n°10
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, préfère le contrôle de Paris à l’exécution attendue de l’assassin de sa sœur GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie.(Dumézil, 2008, p. 177, 179).
Note n°11
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
comme roi des Francs de l’ancien royaume de Paris, soit une anticipation de l’élimination de Chilpéric. Les assassins, scramasaxes à la ceinture comme la plupart des présents (aristocrates et guerriers) passent inaperçus dans la foule.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
fait donner à son demi-frère des funérailles décentes (Dumézil, 2008, p. 179). Surtout, les frères n’ont garde d’oublier qu’ils sont issus de la même racine qui fonde la légitimité de leur pouvoir et en particulier leur domination sur les Grands. Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français note deux fois dans le volume le rire de Frédégonde après la mort de ses victimes. Complexe, en situation de crise, il accompagne la libération des tensions, après le danger. Rire de satisfaction, joyeux ou agressif, il peut être aussi diabolique, démoniaque, sardonique (il déforme le visage) révélant une pensée ou une intention méchante. Transgressif, subversif, il marque une rupture sociale. La mention ici souligne la distance entre ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et la reine d'origine servile, dont le comportement inadapté, reflet de sa première condition pour le lecteur du XVIe siècle, dit l’indignité (Halsall, 2002, Gauvin, 2019).
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ses deux filles et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, héritier de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, sont restés à Paris.
Note n°24
Note n°25
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et de sa troisième épouse IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs, il est assassiné en 575 à Vitry-en-Artois. Il est roi du royaume de l’Est en 561 avec Reims comme capitale, qu'il transfère à Metz en 562. Il épouse en 566 BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, une princesse royale, dont il a trois enfants : IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild, ClodoswintheClodoswinthe (1510 — 1579) Princesse d'Austrasie et reine des Lombards puis de Wisigoths et ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais en 570.
Note n°2
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d’ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, sa quatrième épouse, ca 525-584. Il est roi du royaume de Soissonsde 561 à 584, roi de Paris de 567 à 584. Il a pour conjointes AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier, GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie sœur aînée de BrunehautGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
; ses enfants sont : ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
(† 575), Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (†577) ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier († 580), BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
, SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier, RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric, ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier († 580) DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier (†580) ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I (†584), Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629).
Note n°3
Première épouse de Chilpéric Ier première épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et mère de ses quatre premiers enfants, elle est répudiée lorsque ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
prit pour concubine FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Installée confortablement à Rouen, ses intérêts et ceux de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, comme elle exilée, convergent (Dumézil, 2008, p. 185).
Note n°4
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(ca 547-613), fille cadette du roi wisigoth AthanagildAthanagilde Ier (entre 517 et 540 — 05/06/567) Roi des Wisigoths (555-567)
et de GoswintheGoswinthe (entre 520 et 530 — 589) Reine des Wisigoths (555-586)
Reine wisigothe, de religion arienne. Son mariage avec SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
est négocié par GogonGogone, en 566. À la mort de son mari, elle est emmenée captive avec ses deux filles à Rouen. Elle épouse MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier en 576, puis à sa mort, fin 577, rejoint à Metz son fils Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais ; GogonGogone et le duc LoupLoup de Champagne (VI siècle — Inconnue) Duc de Champagne assurent la régence.
Note n°5
n’a pas besoin de faire prononcer le divorce. Tonsuré, son fils est enfermé dans le monastère Saint-Calais du Mans, il ne peut plus prétendre au trône. Devenu prêtre - même s'il peut conserver son épouse - ses enfants à naître seraient discrédités.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier : le Bruxelles, KBR ms 5, fol. 41r.
Note n°10
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(Paris, Musée du Louvre), montre l’empereur (JustinienJustinien (circa 482 — 14/10/565) Empereur byzantin de 527 à 565) triomphant à cheval en armure. Le buste de Louis XIILouis XII (27/06/1462 — 01/01/1515) Roi de France (1498-1515)
, sculpté en 1508 par Lorenzo da Muzzano, porte une cuirasse à la romaine. Le peintre s’inspire ici des harnois du XVe siècle, comme pour les casques des cavaliers de l’aile droite. La référence à l’Antiquité se limite au paludamentum et à quelques pièces métalliques rappelant peut-être les ptéryges, lanières formant une jupe portée sous la cuirasse pour le capitaine d’infanterie, celles tombant sur le haut du bras, trop courtes, de cavalier sont des éléments de distinction.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
ne respecte pas son engagement juré de ne pas séparer le couple, il fait dépouiller son fils de ses armes, soit une dégradation de son rang d’homme libre qui l’écarte de la succession, puis en 577 il est condamné à terminer ses jours dans un monastère.
Note n°28
Note n°29
Note n°30
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, femme de pouvoir, dupée.
Note n°31
Note n°32
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier tente de rejoindre BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, se fait capturer, s’évade, parvient en Austrasie, dans la région de Reims, puis se fait piéger à Thérouanne.
Note n°33
Note n°34
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier.
Note n°35
Note n°1
(Michon, 2014, p. 101-117), comme EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric, évêque de Reims, régent de Neustrie de 581 à 583.
Note n°2
Note n°3
et lui donne un rôle qu’elle n’a pas eu.
Note n°4
pense que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
dit la vérité, sa haine à l’égard de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen se renforce, il cherche à l’éliminer. Il lui est alors conseillé, au fol. 44v, de ne pas le faire condamner sans procès.
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
, reprises par son époux, qui expliquent la mise en jugement de l’évêque n’apparaissent pas. L’image en évoque le motif par ce biais.
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
lors de leur soumission à ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
Note n°24
est un mensonge d’état, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
l’aurait fait assassiner en secret.
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
Note n°29
Note n°30
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, les trois fils d'IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs sont bien pourvus, leur demi-frère ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, fils d’ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde reçoit un petit royaume, entre Tournai et Picardie, dont la capitale est Soissons. La mort de CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
, en 567, rebat les cartes, SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne confortent leur puissance et le benjamin obtient une part équivalente au sud de la Loire. Le cœur de son royaume se situe entre Oise et Loire, il est appelé à partir du VIIe s. Neustrie. La guerre civile éclate en 568, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est mis en difficulté mais l’assassinat de Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, en 575, lui permet de récupérer ce qui a été perdu. En 577, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
prend Tours, garde Poitiers et les cités au sud de la Loire. Intervient le décès de SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier, son fils, né à Tournai. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge porte contre FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
une accusation d’adultère susceptible de compromettre la légitimité de ses deux autres fils. En septembre 580, au palais royal de Berny, Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, jugé, se rétracte.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Fils de Chilpéric I, né en 582, décède en 584.
Note n°19
Note n°20
Prince franc, fils de Childéric Ier et MérovéeInformations à venir (merovee-fil-chilperic), son père et sa mère (Périn, « Saint-Germain-des-Près », Médiévales, vol. 31, 1996, p. 29-36, en particulier p. 32-33.
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
. Les impôts excessifs et leur utilisation à des fins personnelles sont une définition de la tyrannie.
Note n°29
Note n°1
Ier, épouse en seconde noces sa veuve GoïswintheGoïswinthe (520 — 589) Reine wisigothe, mère de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Note n°2
et de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild épouse le beau fils de sa grand-mère (Dumézil, 2008, p. 195-196), parenté trop proche pour l’église. BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
a préparé et accepté ce mariage, elle-même a épousé MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, estimant que les impératifs politiques supérieurs priment sur l’inceste.
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne Herménégild, qu’il a épousé en 579 et de l’évêque de Séville LéandreInformations à venir (leandre) (Dumézil, 2008, p.342). Convoqué par son père à Tolède, il ne vient pas, il est alors destitué. Associé au trône comme son frère cadet, en 573, il est depuis 574 comte de Séville, c’est-à-dire gouverneur d’Andalousie. Il se proclame roi en 583 et entraîne toute la Bétique dans sa révolte. LéogivildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth l’assiège alors à Séville pendant un an.
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
(Dumézil, 2008, p. 270-271)
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°1
Note n°2
, à la mort de DagobertInformations à venir (dagobert) et ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier, dans des poèmes de consolation qu’il lui envoie : Carmen IX, 1,5 (Dumézil, 2008, p. 202 et note 70). Pour d’autres, elle aurait feint d’être prise de remords.
Note n°3
et d’AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier : ThéodebertThibert (entre 548 et 551 — 575) Prince franc (?-575)
Prince franc, fils de Chilpéric Ier a été tué au combat en 575 et MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier en 577. En 568, chargé de récupérer Tours et Poitiers, il échoue et se replie sur Bordeaux, dont il est chassé. Il se réfugie chez son père (Id., 2008, p. 157, 169-170). À la mort de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui confie une armée pour reconquérir les anciennes possessions neustriennes au sud de la Loire (Id., p. 188). ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
doute cependant de sa fidélité, car il est né de sa première épouse et il craint une révolte des Grands. La naissance de ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier et DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier, fils de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, change la donne (Id., p. 197-198). Quant à ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, il pense succéder à son père.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
, en 577, fait exécuter dans de multiples tortures les compagnons de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (Dumézil, 2008, p. 193), pour l’exemple. Après la mort de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, il ordonne de faire des exemples sur des coupables de crime de lèse-majesté, pour rappeler le caractère intouchable de la personne royale : ils ont les mains et les pieds coupés et sont exposés aux carrefours des grandes routes, laissés en vie dans la souffrance et l’infamie (Id., p 198). Ici, il s’agit de faire avouer à une femme réputée sorcière des crimes qu’elle n’a pas commis.
Note n°11
Note n°12
.
Note n°13
Note n°14
Note n°15
, il redoute précisément que le dernier fils vivant d’AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier ne suscite une révolte des Grands comme MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (Dumézil, 2008, p. 197-198). Sur les marâtres mérovigiennes, voir Joye, 2009, p. 39-52.
Note n°16
Note n°17
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
dispose d’une bande de serviteurs armés. L’utilisation des sicaires n’est pas seulement une pratique féminine, l’usage en est généralisé chez les Mérovingiens.
Note n°18
Note n°19
Première épouse de Chilpéric Ier, sa mère est assassinée au Mans après lui, sur ordre de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, pour se débarrasser de cette parenté. Elle fait aussi violer sa sœur BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
par ses serviteurs et la fait reléguer dans le monastère Sainte-Croix de Poitiers (Dumézil, 2008, p. 201). ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier est enterré comme MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier à Paris à Saint-Vincent (Sainte-Croix de Paris, Saint-Germain des Près) Lebecq, 2011, carte ; avec AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I ( Périn, 1996, p. 29-36). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
les rejoint.
Note n°20
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, au nom de son fils Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, accuse FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
du meurtre de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, de MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, de ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier et de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(Dumézil, 2008, p. 218). Elle fait assassiner deux reines AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie, et deux rois, Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais. CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français lui attribue la mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle élimine MérovéeMérovée (550 — 577) Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier et son frère ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, héritiers du trône de Neustrie, ainsi que son adversaire l’évêque PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Enfin, elle aurait tenté de tuer sa propre fille.
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°1
avait pris la précaution de se faire précéder de saintes reliques avant d’entrer dans Paris. Il veut y faire construire un palais.
Note n°2
les avait rassuré et avait convenu avec eux d’attaquer la Burgondie. Mais à Bourges, il est seul et défait. BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
accède au pouvoir.
Note n°3
que son enfant a succombé à des maléfices et des enchantements et que MumoleMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne, praefectus responsable des domestiques, est impliqué dans le crime. Sa fonction domestique limitée n’est pas encore celle de maire du palais (Le Jan 2024, p. 99-126).
Note n°4
Note n°5
qui s’en remet. Plusieurs épisodes se succèdent : SamsonSamson (573 — 577) Prince franc fils de Childéric Ier en meurt en 577, ChlodobertChlodebert ( — 580) Prince franc fils de Chilpéric Ier et DagobertDagobert (fils de Chilpéric) (580 — 580) Prince franc fils de Childéric Ier en 580 et ThierryThierry (582 — 584) (?-?)
Fils de Chilpéric I en 584.
Note n°6
Note n°7
Fils de Chilpéric I décède à Compiègne, son corps est ramené sur Paris. La villa de Compiègne est mentionnée dès 561, mais elle ne devient un palais, compendium palatium, qu’au milieu du VIIe siècle (Petitjean, 1999, p. 157). Ici, à en juger par le texte qui évoque les sorcières de Paris, la villa représentée est sans doute celle de Rueil (Barbier, 1990, p. 257 n. 41 pour Compiègne, p. 259 pour Chelles et Nogent, p. 260 pour Palaiseau. Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge la mentionne pour Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
. Elle devient un véritable palais avec le baptême de Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, petit-fils de ChildebertChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
, et dernier fils de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(élevé en secret dans la villa de Vitry, baptisé à Nanterre, paroisse dont dépend Rueil).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
y voit la preuve qu’il est un sorcier.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
a l’initiative de la vengeance contre les sorcières de leur découverte à la sanction en passant par l'arrestation (Pancer, 2006, p.307-324). Trois manuscrits des Grandes chroniques de France retiennent ces exécutions sur le bûcher ou sur la roue : London, British Library Sloane, MS 2433, vol. A, f. 44 v ; Lyon, Bibliothèque de la ville de Lyon PA30, f. 44 ; et Paris, BnF, fr 20352, f. 42 v. (Hedeman, 1991, p. 220,230, 256). L'image, ici, ne les retient pas - elle concerne des citadines - et préfère celle, sur ordre du roi, de MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne, qui appartient à l'entourage du roi (Rosenwein, 2006, p. 237-257). Cette répartition genrée est commentée par l'auteur : il évoque une vengeance de la reine, là où il décrit les étapes de la justice du roi et sa rigueur. Les Grandes chroniques de France, adressées à Jean de NormandieJean II de France (26/04/1319 — 08/04/1364) Roi de France de 1350 à 1364, juste avant son avénement, avaient déjà fait ce choix : London, British Library Royal 16 GVI, f. 64r (exemplaire royal).
Note n°14
Note n°15
les fait supplicier, puis révèle tout au roi. MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne convoqué, interrogé et tourmenté, nie les maléfices. Il est fustigé, des baguettes pointues sont glissées sous ses ongles, il est sur le point d’être décapité à l’épée, quand la reine intercède.
Note n°16
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.
Note n°17
Note n°1
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et d'ArégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
, roi de Metz , dont elle a deux filles et un fils, Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais ; puis en 576 de MérovéeInformations à venir (merovee-fils-chilperic), assassiné en 577, fils de Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.
Note n°5
Note n°6
Saint catholique, roi franc de Bourgognede Burgondie (532 ou 534-592), roi de Bourgogne (561-592) et, après Chilpéric Ier Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, roi de Paris (584-592)
Note n°7
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais.
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
se lave les cheveux dans sa chambre. Consciente des conséquences de sa méprise, elle prépare avec LandryLandry ( — ) l’assassinat de son mari, dans la forêt de Chelles. Elle accuse les Austrasiens et nomme LandryLandry ( — ) maire du palais, pour mieux profiter de sa compagnie (LHF, 35). Landry ou Lanteric (Landericus)Landry ( — ), 592-610, n’est maire du palais qu’au début du VIIe s. Le lien avec le contemporain de Chilpéric Ier n'est pas assuré (Dumézil, 2008, p. 406 et Pancer 2001, p. 172).
Note n°14
avec LandryLandry ( — ) et de ce dernier avec les sicaires. La médiatisation tient au statut de la victime Doolittle, 2018, p. 311-332.
Note n°15
Note n°16
, considéré comme un grrand roi, apparaît dans cinq exemplaires des Grandes Chroniques de France : Bruxelles, KBR, ms 5, f. 52r ; London, BL, Cotton Nero E II, f. 48v ; London, BL Royal 16 GVI, f. 63 ; Paris, BnF, fr. 10135, f. 55v ; Toulouse, BM, ms 512, f. 39v.
Note n°17
Note n°18
Note n°19
, qu’il décrit en termes plus nuancés.
Note n°20
Note n°1
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais (570-596), fils de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(547-613) et de SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, assassiné en 575, roi d’Austrasie de 575 à 596, roi de Paris de 592 à 596, roi de Bourgogne de 592 à 596. Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629), fils de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est le second adopté, roi de Neustrie (584-629) et de Bourgogne (613-629). La naissance n’est pas le seul critère de légitimité (Cândido da Silva, 2002).
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, veuve et captive après son remariage, est régente du royaume de Metz, en 577, pour Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais. Elle doit composer un temps avec un régent (GogonInformations à venir (gogon) puis EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric). Seule régente en 584, une fois son fils majeur en 585, reine mère du roi à la mort de ce dernier, elle exerce une seconde régence (Dumézil, 2018, p. 77-92). FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, à la mort de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, propose la régence à GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne jusqu’à la majorité de son fils, il l’accepte mais l’écarte du pouvoir et la place sous surveillance à la villa du Vaudreuil (ibid.). Le statut n'est pas encore institutionnalisé. Celui de Louise de SavoieInformations à venir (louise-de-savoie) ajoute à sa construction, depuis 1374, entre autres, avec la légitimité par le sang.
Note n°18
Note n°1
, sans enfant le retient. Clotaire IClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
er le réclame et le fait tondre. Comme RauchingInformations à venir (rauching) ou l’évêque Bertrand de BordeauxInformations à venir (bertrand-de-bordeaux), eux aussi réputés fils de Clotaire Ier, il aurait pu devenir un bon serviteur de l’Etat. À la mort de CharibertInformations à venir (charibert), en 568, il présente une nouvelle revendication au trône. Sigebert ISigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
er fait raser son abondante chevelure qu’il a laissé repousser et l’enferme. Il s’évade et se place sous la protection de l’empereur byzantinMauriceInformations à venir (maurice-empereur-byzantin). Exilé à Constantinople, il est salué par les ambassadeurs comme un prince en exil (Dumézil, 2008, p. 259 n. 16 et p. 260). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de Burgondie, le dit à tort fils d’un meunier ou d’un cardeur de laine.
Note n°2
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
se réconcilie avec GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et les deux envoient une armée pour chasser l’usurpateur. Il part pour la Corse (Dumézil, 2008, p. 261-263).
Note n°3
Note n°4
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
refuse alors pour préserver les droits de son fils (Id., p. 266).
Note n°5
Note n°6
Saint catholique, roi franc de Bourgogne a découvert sur deux prêtres une « rescription ». Fustigés, ils révèlent toute l’entreprise, ce que les ambassadeurs ignorent. Le rescrit renvoie à la puissance normative d’un roi. GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français se comporte en souverain, en usurpe les prérogatives.
Note n°7
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sont envoyés reprendre les négociations sur la succession de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Ils se présentent devant GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne qui tient un plaid, réclament la tête de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les cités d’Aquitaine (de GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne reproche à EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric ses liens avec ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, et à Gontran BosonInformations à venir (gontran-boson) sa fourberie. Les envoyés l’informent que FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
prépare un nouvel attentat : il est visé. Il s’irrite, menace, insulte, leur jette au visage des ordures, les chasse de Paris (Dumézil, 2008, p. 221).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
elle part en septembre 564 pour rejoindre ReccaredInformations à venir (reccared), héritier désigné du roi des Wisigoths LéovigildInformations à venir (leovigild), avec un cortège nuptial de 50 chariots, ce qui constitue une dot colossale (Dumézil, 2008, p. 212 ; Pancer,2001 p. 223), qui fait l’objet de pillages partiels à chaque étape (Grégoire de Tours, DLH VI, 45 ; Dumézil, 2008 p. 213). Lors du passage et du séjour à Toulouse, le duc DidierInformations à venir (didier), rallié à Gondovald Gondovald (VIe siècle — ?) Roi français(Id., p. 217 ; Pancer, 2001, p. 134) s’en empare, ainsi que de la future, grave offense pour FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric ne peut plus se marier (Dumézil, 2008, p. 236). Début 585, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français entre dans Toulouse et ne peut l’épouser car elle est sa nièce. Elle reste alors en résidence surveillée à Toulouse (Id., p. 264) tandis qu'il garde le trésor (Id., p. 265).
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
puisqu'il lui accorde crédit et se rend à Bordeaux, recouvre rapidement la ville et se fait dépouiller sur le retour. L’auteur se plaint, à ce moment du récit, de la difficulté de raconter les longues péripéties du siège.
Note n°10
Saint catholique, roi franc de Bourgogne (?) donne ordre de l'exécuter ; il est mentionné dans l'inventaire de Philippe le BonInformations à venir (philippe-le-bon) en 1467, mais Guillaume Cretin Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe françaiset les peintres n’en ont sans doute pas eu connaissance.
Note n°11
Saint catholique, roi franc de Bourgogne (Dumézil 2008, p. 205-206).
Note n°12
Note n°13
Note n°1
(545- 597), d’origine servile (Armand, 2008, p. 278-279) après avoir été sa concubine, (Grégoire de Tours, 1965, IV, 28), devient la troisième épouse de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et exerce le pouvoir avec lui. Elle lui donne une fille, RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric, et cinq garçons, dont ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
est le seul survivant.
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais d’une armée en Lombardie. La quatrième est dans le manuscrit de Castres, BM, fol, 57r , pour Jeanne d’AmboiseInformations à venir (jeanne-d'-amboise), Paris, Bnf fr. 2615, fol. 46v
Note n°7
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
reprend la politique franque traditionnelle et tolère une menace à ses frontières, car la crainte d’une invasion permet de fédérer des principautés disparates, tout en veillant à ce que la Neustrie reste faible (Dumézil, 2008, p. 294-295).
Note n°8
Note n°9
Note n°10
en 584, la fidélité des grands est incertaine, mais FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a son fils (4 mois). GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne le reconnaît et accepte d’en être le père adoptif, d’assurer la régence et refuse de la livrer aux Austrasiens, pour ne pas jeter un doute sur la légitimité de son fils, mais il l’écarte du pouvoir (Dumézil, 2008, p. 217-219 ; Armand, 2008, p. 278-279). Au début de 586, FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
recouvre sa liberté d’action, la Neustrie se reconstruit. En 591, GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne fait baptiser l’enfant de sept ans et lui donne officiellement le nom de Clotaire Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(Dumézil, 2008, p. 252).
Note n°11
est décédée en 597, un LandericusLandry ( — ) est attesté comme maire du palais de Neustrie ca 600. Il est vaincu à Etampes en novembre 605 (Frédégaire IV, 25). Le Liber Historiae Francorum en fait l’amant de la reine (LHF 35) et son complice dans l’assassinat de ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(Dumézil, 2008, p. 308, 323, 406). Il aurait exercé ses charmes auprès de la reine en échange de bénéfices matériels et d’une progression sociale (Pancer,2001, p. 163).
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
en raison de son origine sociale modeste, elle ne présente donc pas un danger politique à la différence des princesses de sang royal. Frédégaire, (Chronique IV. 27) l’accuse d’adultère avec un jardinier : en serait né Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien (Dumézil, 2008, p. 314, 324, 406). Elle aurait été empoisonnée, comme son mari, en 596 d’après Paul Diacre (Id., p. 249, 305).
Note n°16
Note n°1
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
(584-629) est le fils de Chilpéric Ier,Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
roi de Neustrie et de Soissons, et de FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Il vient de l’emporter à Droizy. Entre 613 et 629, il réunit à nouveau le Regnum Francorum.
Note n°2
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, roi d’Austrasie et de Burgondie, et de FaileudaInformations à venir (faileuda). Il est roi d’Austrasie et de Metz (596-612), sous la tutelle de sa grand-mère BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, jusqu’en 600. Il épouse BichildeInformations à venir (bichilde) dont il a trois enfants.
Note n°3
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est chassée d’Austrasie, elle se réfugie auprès de lui et de sa sœur ThidianeInformations à venir (thidiane). Il se porte contre son frère Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, retiré à Cologne. Il somme les habitants de le livrer sous la menace d’incendie, ceux-ci le tuent et, du haut des remparts, jettent sa tête au vainqueur, une variante de ce qui est illustré au fol. 106v.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, en 620, fonde l’abbaye Sainte-Colombe, près de Saint-Denis-lès-Sens. Au VIIIe s., l’archevêque de Sens, archevêque des Gaules est légat permanent du pape. La province ecclésiastique de Sens comprend sept évêchés, dont Paris est la plus importante.
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
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Note n°10
Note n°11
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Note n°13
Note n°14
Note n°15
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Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°1
Note n°2
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(ca 547-613) est la grand-mère de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, avec qui elle partage le pouvoir se réservant l’administration et la diplomatie, à lui la guerre.
Note n°3
Note n°4
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(587-613) fils de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, il roi de Burgondie de 596 à 613 et d’Austrasie de 612 à 613.
Note n°5
Note n°6
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, elle aurait été contrecarrée par les Grands (comme en 583 contre EgidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric), qui veulent reprendre le contrôle du jeune roi.
Note n°7
Note n°8
Prince mérovingienpour Guillaume Cretin,Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français Théodebert II Théodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien(586-612) roi d’Austrasie de 596 à 612 est le frère aîné de Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Note n°9
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
.
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, malgré ce qu’affirme l’auteur à la suite de Frédégaire (IV, 27) cette nomination n’est pas l’effet de la faveur. Elle tient au profil, à la formation et aux compétences du maire et peut-être à une relation inégalitaire d’amitié dans le cadre d’un réseau (Le Jan, 2024)
Note n°21
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
élimine les assassins de ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais en 607. WulfInformations à venir (wulf) est exécuté et UncelenusInformations à venir (uncelenus) mutilé et ses biens confisqués, avec eux c'est toute une faction nobiliaire hostile qui est écartée, Id. p. 325
Note n°22
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
et BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
Note n°1
Prince mérovingien ou Thibert II (586-612), est roi d’Austrasie de 595 à 612. Fils de Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais et de FaileubaInformations à venir (faileuba), il est l’aîné des petits fils de BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, ce que l’image ne donne pas à voir. Ses cheveux et sa barbe blonds prennent une nuance plus foncée quand sa tête est présentée à son frère.
Note n°2
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est roi de Burgondie de 595 à 613 et roi d’Austrasie de 612 à 613, après la défaite et la mort de son aîné. Il est appelé par CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français Théodorich. Maximilien Ier entend, entre autres, s'inscrire dans la suite de Théodoric le Grand : une statue de bronze figure dans le convoi funèbre près de sa tombe à Innsbruck, réalisée d'après des dessins d' Albrecht Dürer, comme les autres 28 statues avec des membres de sa lignée, le comte Albrecht IV et ... le roi Arthur. Sa sœur ThéodelaneInformations à venir (theodelane) est la benjamine.
Note n°3
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
s’empare alors de Cologne et Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, trahi par les siens, est livré avec sa famille. Les Mérovingiens ont une conception patrimoniale du pouvoir : le vainqueur s'empare des trésors et du royaume du vaincu et dispose de ses enfants, les filles du vaincu sont données en mariage à des alliés.
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Prince mérovingien est conduit à Chalon et décède quelques temps plus tard, dans des circonstances inconnues (Dumézil 2008, p. 407).
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Prince mérovingien et de sa première épouse BichildeInformations à venir (bichilde).
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Prince mérovingien, ThéodechildeInformations à venir (theodechilde) ? Les deux frères ont une sœur plus jeune.
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Reine des Francs (?-?)
Princesse wisigothe, femme de Théodoric II) et des fils :Sigebert IIInformations à venir (sigebert-2), Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais, CorbusInformations à venir (corbus) et MérovéeInformations à venir (merovee). L’assassinat des fils de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien ne prive donc pas BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
de descendance : elle a quatre petits-fils. En éliminant les enfants de Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, elle prévient de futures guerres et conforte sa position (Tracy, 2018).
Note n°27
Prince mérovingien, elle est fiancée dès sa naissance à AdaloaldInformations à venir (adaloald) (602-628), roi des Lombards (616-626), d'après Paul Diacre, IV, 30. Voir Dumézil, 2008, p. 316-317.
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