La tombe de Guillaume Cretin

Deux sources imprimées donnent la connaissance du texte de l’épitaphe de Guillaume Cretin dans la Sainte-Chapelle de Vincennes. La première, imprimée en 1788, mêle la description de l’église avec des éléments de l’inscription funéraire :

Du côté droit du Sanctuaire, de la Sainte-Chapelle de Vincennes, gît vénérable et discrete personne M. Guillaume Cretin, en son vivant Aumônier du Roi, Chantre & Chanoine de la Sainte-Chapelle du Palais, jadis Trésorier de la Sainte-Chapelle de Vincennes, lequel trépasse le 30 Novembre 1525. Guillaume Cretin avait été Chroniqueur de Louis XI.

La seconde source, imprimée en 1791, décrit le lieu où se trouve cette épitaphe dans la Sainte-Chapelle, ainsi que sa disposition et ses ornements. Deux épitaphes de Guillaume Cretin seraient donc exposées. L’auteur en donne la transcription intégrale :

Dans le côté droit du sanctuaire, il y en a une [tombe] sur laquelle on voit la représentation d’un prêtre revêtu de ses habits sacerdotaux. Les deux inscriptions suivantes nous apprennent que c’est Guillaume Crétin, l’un de nos plus anciens poëtes françois. L’une de ces inscriptions est en françois : elle entoure la tombe ; on y lit :

Cy Gist

Vénérable et dicrette personne, M. Guillaume Crétin, en son vivant aumônier du roi, chantre et chanoine de la Sainte-Chapelle du Palais, à Paris, jadis trésorier de céans, lequel trespassa le xxx jour de novembre, l’an M. VC. XXV.

L’autre est en latin ; elle est placée au-dessous des pieds de Cretin, dans un cadre, Planche vii, fig.3.

Quisquis es, o hospes, jacet hac sub mole Cretinus,
Cretinus, pladicam posce dari requiem.
Quatuor ille olim regum comes ordine honneste
Vixit, vir, meritis et pietate pajor.
Historiam a Franco complexus ad usque capetum
Hugonem, abruptum morte reliquit opus.
Hocce tui desiderium tenue derelinquis
Cetera ne vatem sint habitura parem.

Cette figure est placée dans un encadrement orné de bamboches le côté gauche est presqu’effacé : de chaque côté on voit un coq, symbole de la vigilance.

La « Planche vii, fig[ure] 3 » à laquelle renvoie l’auteur de ce propos, est insérée entre les p. 48 et 49 de son ouvrage. Guillaume Cretin (représentation supérieure, indiquée par le numéro 3 au bas de sa chasuble) est figuré avec les habits sacerdotaux, mais aucun texte d’épitaphe n’est rapporté :