Livre I - Chapitre 10
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Odoagre deffaict par Childerich.34v
§Apres oſter toutes diuiſions Et de victoire auoir pleine ſaiſine, Vers Childeric vient la royne Baſine [1490]Luy expoſer certaines viſions.
§ Chapitre. xe .LOrs Childerich, honneſte et couraigeux, Voyant que plus neſt bon quil coure a ieuz De vanite laſciue et illicite, Mais eſt beſoing que a vertus ſexercite, [1495]Apꝛes quil a ſon pouoir deſcouuert Et le royaulme a ſouhait recouuert, Les armes pꝛend / diſant queſt neceſſaire Pourſuyure a moꝛt ſon moꝛtel aduerſaire. Ceſt ung nomme Odoagꝛe / en ce temps [1500]Roy de Sauonne /. Et qui, comme i entendz, Luy occupoit poꝛtion de la terre. Par quoy, Affin que a poꝛt darmes le atterre, Soudainement fiſt faire ſon appꝛeſt, Si quau combat ſe treuue tantoſt pꝛeſt. [1505]En champ eſleu luy donna la bataille Ou / Avſſi peu que arreſte feu en paille, Il demoura / que ſon oſt ne vainquiſt Et le pays quil tenoit ne concquiſt.
Childerich conqueſta Orleans / Aniou / et la cite dangiers.35r Iuſque Oꝛleans / il luy donna la chaſſe, [1510]Ou miſt le ſieige / Et de ſoꝛte pourchaſſe, Que a foꝛce y entre /. Et ſaiſit en ſa main Ung nomme Paul / comte et pꝛeuoſt rommain. Mais Odoagꝛe oncq ne loſa actendꝛe, Ains ſenfouyt / Car bien pouoit entendꝛe [1515]Quil le payeroit contend de ſon ſallaire. Ainſi, ſuyuant ſa poincte, paſſa Loyꝛe Et conqueſta, ſans perilz et dangiers, Pꝛes tout Aniou / et la cite dAngiers. Si augmenta ſon royaulme en peu dheure [1520]Et la, faiſant quelque temps ſa demeure, Dꝛeſſa combatz / iouſtes et tournoyemens, Et y receut hommaiges et ſermens Des Angeuins /. Puys, tenant court royalle, Demonſtra bien lamytie coꝛdialle [1525]Que auoit aux ſiens ſubiectz et bons vaſſaultz Et fiſt leſtat de tous ſes commenſaulx. §Luy doncq venu a foꝛtune pꝛoſpere, Temps / et bon heur / dont tout bien on eſpere, Ainſi que va renommee a vau laer, [1530]Le bꝛuyt de luy ia commence a voller Et va courant de voyſin en voyſine Iuſques au ſceu de la royne Baſine, Toute rauie en cueur, que ne le voyt,
La royne Baſine arriue en france.35v Car Cupido, de ſon dard, luy auoit [1535]Ia pꝛeſente lamoureuſe eſcarmouche Et laguillon de la poignante mouche Yo / que auoit en ſon dangier / Argus, Poincte lauoit ſi foꝛt / que tous argus Gectez au loing /. elle neut point de honte [1540]Le ſien eſpoux laiſſer, ſans autre conte Faire de luy / pour ailleurs ſe donner Et ſon honneur du tout habandonner. Ceſt cas eſtrange / une femme obſtinee, Legierement monſtre ſa deſtinee ! [1545]Remede quel / ? Deſir ladmonneſtoit Foꝛt regꝛeter / que auec celluy neſtoit, Qui plaiſamment lauoit entretenue Durant lexil / et pour chere tenue. Doulx ſouuenir a deſloger linduyt, [1550]Diſant quelle a bel et bon ſaufconduyt. Ainſi ſen vient de iournee en iournee, Sans ce quen lieu ayt eſte ſeiournee, Iuſques au iour quelle a peu veoir le roy En ſon pompeux / et triumphant arroy. [1555]§A larriuer. luy faiſant reuerence, Tout eſbahy / bien cuyde reſuer en ce Et ne penſaſt que, par ſi long deſtour, Femme / iamais oſaſt faire ung tel tour.
Childerich ſenquiert de la venue de la royne Baſine.36r Apꝛes recueil / ſans longue repoſee, [1560]Lenquiert a part / comment ſeſt diſpoſee Dauoir ainſi pꝛis gouſt et ſouuenir Diligenter deuers luy ſon venir. Quoy plus ? Il pꝛie / et doulcement demande Se ſon bon hoſte / a luy ſe recommande, [1565]Selle a oze pꝛendꝛe le hardement Se mectre aux champs ſans ſon commandement. Se doubte point auoir aucune ſuyte Pour debuoir faire apꝛes elle pourſuyte Et, ſen venant / a point ronge le moꝛs [1570]Confict en dueil / et ennuyeux remoꝛs. A quoy reſpond / et dit comme par rolle, Ce que ſenſuyt / ou ſemblable parolle : § Se la raiſon enquiers du mien depart, Et qui ma meue a venir ceſte part, [1575] Croy pour certain. O pꝛince tres illuſtre, Que la clarte de tes bontez / et luſtre Dhonneur / vertus / ſens / pꝛudence / et ſcauoir Mont ſuadee a toute inſtance / Avoir Suyuy tes pas /. Telle eſt la ſeulle cauſe [1580] Qui ſi entiere affection me cauſe. Ne penſe pas que la tienne beaulte Sans plus me incite a ceſte leaulte Te reſeruer / certes ſe ie ſcauoye,
Childerich eſpouſe la royne Baſine.36v Et bien au vray la congnoiſſance auoye, [1585] Homme en ce monde eſtre meilleur de toy, Par celle foy que tien et tenir doy, A tous les dieux / par qui ſommes en vie, De le trouuer, une ſi bonne enuie Vouldꝛoye auoir / que pour peines / trauaulx, [1590] Paſſer la mer /. trauerſer montz et vaulx, Iamais ung iour daller ne ceſſeroye, Iuſques a tant que deuers luy ſeroye. O cher amy. ne teſmerueille pas Se deuers toy aduance oꝛes mes pas ! [1595] Car, ſans doubter / fatalle deſtinee Ma de long temps a toy pꝛedeſtinee. Et ſi te dy que a tout bien eſpꝛouuer, Ne ten pourras iamais que bien trouuer. §Ceſte harengue oꝛendꝛoit pꝛopoſee, [1600]Le roy ſa dextre en la ſienne a poſee . Et telle ioye au ſien parler compꝛend, Que, pour eſpouſe / il la fiance et pꝛend Comme payan quil eſtoit /. Car encoꝛes Ny faiſoit on ſollempnitez tant que oꝛes. [1605]§Ce fut bien toſt oublie lhabitude, Le bien / lhonneur / lamour / et gꝛatitude Du roy ſon hoſte /. En bonne foy, ie croy, Ainſi le tiens ie et maintiens / que oncques roy
Reuelations de la royne Baſine au roy Childerich.37r Ne fiſt a autre une begniuolence, [1610]Chere et recueil / de plus haulte excellence Quelle luy fut demonſtreee en lhoſtel Deſſus nomme /. Mais quoy ? / Femme a loz tel, Et en parolle obtient telle puiſſance, Que lhomme attraict en ſon obeyſſance. [1615] Pour quoy dit on femineis abus ? Veult cela dire / eſtre en femmes abus ? Si ceſt lvſance et facon couſtumiere, Ie nen dis mot /. Aduint la nuyt pꝛemiere. Loꝛs quil voulut ſeſiouyꝛ au delit [1620]Du gꝛacieux et doulx plaiſir de lit, Elle ſupplie a ce que ayt patience, Pour ceſte nuyt /. diſant par pꝛeſcience Quelque heur futur vouloir incontinent Luy reueler / ſil ſe tient continent [1625]Iuſques au iour /. Pourueu que aille a la poꝛte Du ſien palays / troys foys /. Et luy rappoꝛte Ce que aura veu /. Loꝛs vouldꝛa diſpoſer Le tout, au long, luy dire et expoſer. Adiouxtant foy a la parolle delle [1630] Soꝛtit dehoꝛs /. Et en viſion telle, Luy fut aduis /. quil veit de maintes partz Soꝛtir leons / licoꝛnes / et liepardz. Et la, deuant ſon palays, Il luy ſemble
Les viſions que eut Childerich la nuyct de ſes nopces.37v Ces beſtes veoir pourmenantes enſemble, [1635]Dont eut frayeur /. Toſt apꝛes, touteſfoys, Il retourna pour la ſeconde foys. Loups / ours / regnardz / et maintes autres beſtes Veoit la courir / menans telles tempeſtes, Comme ſe tout voulſiſſent deuoꝛer. [1640]Par quoy luy poyſe en ce lieu demourer, Mais, tout ſoudain, a bien eu ſouuenance Comme Baſine, en ceſte conuenance, A dit / troys foys y debuoir retourner. Si pꝛend couraige /. et la veoit contourner [1645]Ung tas de chiens / pincer lun lautre et moꝛdꝛe. Adoncq ſen va / et luy compte par oꝛdꝛe Ce quil a veu /. dont bien ſemble que ſoit Triſte et penſif /. Quant elle lappercoit Eſtre faſche /. La viſion pꝛemiere [1650]Expoſe / et dit tout en ceſte maniere : Certes, amy. Ia ne fault que doubtez. Touchant cecy. Telles doubtes oſtez De voſtre cueur /. Ces pꝛemieres figures Poꝛtent ſi bons pꝛeſaiges et augures [1655] Que a laduenir nous en eſiouyꝛons. Et vous pꝛomectz quenſemble iouyrons Denfans, pꝛoduictz de noſtre geniture, Qui retiendꝛont ceſte noble nature
Baſine declaire a Childerich /les/ viſions quil a eues.38r De la licoꝛne / et du lyon auſſi. [1660] Si nen vueillez auoir aucun ſoucy. Aſſez ſcauez quentre beſtes de races, Ces deux touſiours ont les meilleures gꝛaces. De moy aurez ung beau filz triumphant, Noble / et puiſſant comme ung dꝛoit elephant. [1665] § Ce que contient la viſion ſeconde, Ceſt. que apꝛes nous une ligne feconde Pullullera / tenant durans ſes iours Conditions appꝛouchantes des ours, Loups rauiſſans / et cautelles vulpines, [1670] Et par cela vſera de rapines. Quant a la tierce. Vng peuple apꝛes ſera Qui, vers la fin du ſiecle / oppꝛeſſera Lun lautre / ainſi que chiens qui ſentremoꝛdent. Et comme on voit / quant fleuues ſe deſboꝛdent, [1675] Gaſter pays par innundations, Ce peuple loꝛs fera commotions Et ne tiendꝛa (pour le vray dire) conte Du pꝛince ſien / ſoit il roy / duc / ou comte. Ces choſes cy , au vray ſigniffier, [1680] Ne ſe offrent pas debuoir veriffier Deuant noz yeulx pꝛeſentes aduentures, Mais ſignes ſont des foꝛtunes futures. Si debuez vous tenir pour ſeur edict
Childerich et Baſine engendrerent Clouys.38v Et bien certain tout ce que ien ay dit, [1685] Sans plus laiſſer voſtre penſer en trance, Car tout viendꝛa a clere demonſtrance. Apꝛes ces motz, doulcement la baiſa Et du penſer ennuyeux lappaiſa. §Loꝛs, ſur leſpoir dicelle heureuſe attente, [1690]Et ſoubz couleur de nuptialle tente, Tel exploict fiſt a lheure ( Ainſi quon ſceut, Que au meſme iour / la royne ung filz conceut. Ce fut Clouis (comme par leſcripture) Trouueront ceulx qui en feront lecture. [1695]Doncq. celluy roy. apꝛes auoir regne Et doulcement ſon peuple gouuerne, Apꝛes pluſieurs batailles et victoyꝛes En ſes pays / et autres territoyꝛes, Apꝛes auoir les Allemans vaincuz, [1700]Apꝛes bꝛiſer lances et foꝛtz eſcuz, Apꝛes floꝛir en valleurs plantureuſes Et cueillir fruictz de pꝛoueſſes heureuſes, Apꝛes auoir vingt et quatre ans paſſez, Du regne ſien. Av reng des treſpaſſez [1705]Le conuia / celle qui, par enuie, De tous humains / ne leſſe ung ſeul en vie. Ainſi, payant les naturelz tribuz, Clouyt les yeulx. doꝛmant cum patribus /
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OdoagreOdoacre (433 — 15/03/493) Patrice d'Italie de 476 à 493 deffaict par ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
§Aprés oster toutes divisïons Et de victoire avoir pleine saisine, Vers ChildericChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
vient la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
[1490]Luy exposer certaines visïons.
§ Chapitre xe +om. [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966]Chapitre.dixiesme. [Cha514]Lors ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, honneste et couraigeux, Voyant que plus n’est bon+besoing [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299] qu’il coure à jeuz De vanité lascive et illicite, Mais est besoing que+om. [Aix419] à vertus s’exercite, [1495]Aprés qu’il a son pouoir+vouloir [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514]voulloir [Aix419, Vat966] descouvert Et le royaulme à souhait recouvert, Les armes prend, disant qu’est necessaire Poursuyvre à mort son+fin son [Vat966] mortel adversaire. C’est ung nommé OdöagreOdoacre (433 — 15/03/493) Patrice d'Italie de 476 à 493, en ce temps [1500]Roy de Savonne et qui, comme j+om. [BnFfr4967]’entendz, Luy occupoit portïon de la+sa [BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, Cha514] terre. Par quoy, affin que à port d’armes le atterre, Soudainement fist faire son apprest, Si qu’au combat se treuve tantost prest. [1505]En champ esleu luy donna la bataille Où, aussi peu que arreste feu en paille, Il demoura, que1 son ost ne vainquist Et le paÿs qu’il tenoit ne concquist.
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
conquesta Orleans, Anjou et la cité d’Angiers Jusque+Jusque
, Toute ravie en cueur, que6 ne le voyt7,
La royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
arrive en France Car CupidoCupidon Dieu de l'amour dans la mythologie romaine, de son dard8, luy avoit [1535]Ja presenté l’amoureuse escarmouche Et l’aguillon+là Guillon [BnFfr4967] de la+Yo [BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514] poignante mouche YoIo Divinité fluviale de la mythologie grecque, fille d'Inachos, métamorphosée par Zeus en génisse blanche9, que avoit en+Que tuit jadiz en [BnFfr17274]Que tuit jadiz à [BnFfr23145]Que tint jadiz à [BnFfr4967, BnFfr5299]Que tint jadiz en [Vat966, Cha514]Yo, que avoyt à [Aix419] son dangier ArgusArgos Géant de la mythologie grecque, Poincté l’avoit si fort que tous argus10 Gectéz au loing, elle n’eut point de honte [1540]Le sien espoux laisser, sans autre conte Faire de luy, pour ailleurs se donner Et son honneur du tout habandonner. C’est cas estrange, une femme obstinee, Legierement11 monstre sa destinee ! [1545]Remede quel ? Desir12 l’admonnestoit Fort regreter+À regarder [Aix419] que avec celluy+avecque luy [Aix419] n’estoit, Qui plaisamment l’avoit entretenue Durant l’exil et pour chere tenue. Doulx souvenir à desloger l’induyt, [1550]Disant qu’elle a bel et bon saufconduyt. Ainsi s’en vient de journee en journee, Sans ce qu’en lieu ayt esté sejournee, Jusques au jour qu’elle a peu veoir le roy En son pompeux et triumphant arroy. [1555]§À l’arriver, luy faisant reverence, Tout esbahy, bien cuyde resver+reserver [BnFfr23145] en ce Et ne pensast que, par si long destour, Femme jamais osast faire ung tel tour.
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
s’enquiert de la venue de la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
Aprés +ung [BnFfr4967]recueil, sans longue reposee, [1560]L’enquiert à part comment s’est disposee D’avoir+Avoir [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr5299, Vat966, Cha514] ainsi pris goust et souvenir Diligenter devers luy son+s’en [Aix419] venir. Quoy plus ? Il prie et doulcement demande Se son bon hoste à luy se recommande, [1565]S’elle a ozé prendre le hardement13 Se mectre aux champs sans son commandement. Se doubte point avoir aucune suyte Pour debvoir faire aprés elle poursuyte Et, s’en venant, à point ronge le mors+avoir aucune suyte [BnFfr4967] [1570]Confict en dueil et ennuyeux remors. À+om. [BnFfr4967] quoy respond et dit comme par rolle1415, Ce que s’ensuyt, ou semblable parolle : § « Se la raison enquiers du mien depart, Et qui m’a meue+ m’amaine [BnFfr17274] à venir ceste part, [1575] Croy pour certain, o prince trés illustre, Que la clarté de tes bontéz, et lustre D’honneur, vertus, sens, prudence et sçavoir+
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
espouse la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
Et bien au vray la congnoissance avoye, [1585] Homme en ce monde estre meilleur de toy, Par celle foy que tien et tenir doy, À tous les dieux par qui+qu’il
Revelations de la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
au roy ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
Ne fist à autre une begnivolence, [1610]Chere17 et recueil de plus haulte excellence Qu’elle luy fut demonstreee en l’hostel Dessus nommé. Mais quoy ? Femme a loz tel, Et en parolle obtient telle puissance, Que l’homme attraict en son obeyssance. [1615]Pourquoy+Par quoy [BnFfr23145] dit on+ dictl’on [BnFfr17274] femineis18 abus, Veult cela dire estre en femmes abus ? Si c’est l’usance+l’usage [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, Cha514] et façon coustumiere, Je n’en dis mot. Advint+om. [BnFfr23145] la nuyt premiere. Lorsqu’il voulut s’esjouyr au delit [1620]Du gracïeux et doulx plaisir de lit, Elle supplie à ce que ayt patïence, Pour ceste nuyt, disant par prescïence Quelque heur futur vouloir incontinent Luy reveler, s’il se tient continent [1625]Jusques au jour, pourveu que aille à la porte Du sien+De son [BnFfr17274, BnFfr23145, Cha514, Vat966, BnFfr5299, BnFfr4967] palays, troys foys, et luy rapporte Ce que aura veu. Lors vouldra disposer Le tout, au long, luy dire et exposer. Adjouxtant foy à la parolle d’elle [1630]Sortit+Sortir [BnFfr4967] dehors. Et en visïon telle, Luy fut advis qu’il veit de maintes partz Sortir leöns, licornes et lïepardz. Et là, devant son palays, il luy semble
Les visions que eut ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
la nuyct de ses nopces Ces bestes veoir pourmenantes ensemble, [1635]Dont eut frayeur. Tost aprés, toutesfoys, Il+
Y [BnFfr23145, Aix419, Vat966, Cha514, BnFfr5299, BnFfr4967] ;
, en ceste convenance, A dit troys foys y debvoir retourner. Si prend couraige et là veoit contourner [1645]Ung tas de chiens, pincer l’un l’autre et mordre. Adoncq s’en va et luy compte par ordre Ce qu’il a veu, dont bien semble que soit Triste et pensif. Quant elle l’apperçoit Estre fasché, la +
BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
declaire à ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
les visions qu’il a eues De la licorne et du lÿon aussi. [1660] Si n’en vueillez avoir aucun soucy. Assez sçavez qu’entre bestes de races, Ces deux tousjours ont les+eu [BnFfr17274] meilleures graces. De moy+De quoy [BnFfr23145, BnFfr5299]Parquoy [BnFfr4967] aurez ung beau filz triumphant, Noble+Fort [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514] et puissant comme ung+om. [BnFfr17274] droit elephant. [1665] § Ce que contient la visïon seconde, C’est que aprés nous une ligne+lignie [BnFfr17274] feconde Pullullera, tenant durans ses jours Conditïons approuchantes des ours, Loups ravissans et cautelles19 vulpines20, [1670] Et par cela usera de rapines. Quant à la tierce, ung peuple aprés sera Qui, vers la fin du siecle, oppressera L’un l’autre, ainsi que chiens qui+qu’ilz [BnFfr17274] s’entremordent. Et comme on voit, quant fleuves se desbordent, [1675] Gaster paÿs par innundatïons, Ce peuple lors+alors [BnFfr17274] fera commotïons Et ne tiendra, pour le+om. [BnFfr23145] vray dire, conte Du prince sien, soit il roy, duc ou comte. Ces choses cy+icy [BnFfr23145], au vray signiffïer, [1680] Ne se offrent pas debvoir+de veoir [BnFfr17274] veriffïer Devant noz yeulx presentes adventures,+om. [Aix419] Mais signes sont des+de [BnFfr17274, BnFfr23145] fortunes futures.+om. [Aix419] Si debvez vous tenir pour seur edict
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
et BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
engendrerent ClovysClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
Et bien certain tout ce que j’en ay dit, [1685] Sans plus laisser vostre penser en trance, Car tout viendra à clere demonstrance. » + Devant noz yeulx presentes adventures / Mais signes sont des fortunes futures [Aix419] Aprés ces motz, doulcement la+le [BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514] baisa Et du penser ennuyeux l’appaisa. §Lors, sur+soubz [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299] l’espoir d’icelle heureuse attente, [1690]Et soubz couleur de nuptïalle tente, Tel exploict fist à l’heure, ainsi qu’on sceut, Que au mesme jour la royne ung filz conceut. Ce fut ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, comme par l’escripture Trouveront ceulx qui en feront lecture. [1695]Doncq, celluy roy, aprés avoir +roy [BnFfr4967]regné Et doulcement son peuple +avoir [BnFfr23145] gouverné, Aprés plusieurs batailles et victoyres En ses paÿs et autres territoyres, Aprés avoir les Allemans vaincuz, [1700]Aprés briser+priser [BnFfr4967] lances et fortz escuz, Aprés florir en valleurs plantureuses Et cueillir fruictz de prouësses heureuses, Aprés avoir vingt et quatre ans passéz, Du regne sien au reng+
regne [Aix419] ;
Note n°1
Tant que.
Note n°2
Accorda la jouissance de
certaines choses contentieuses.
Note n°3
Compagnons de table.
Note n°4
En suivant la pente
(le val) de.
Note n°5
Renom.
Note n°6
Bien que.
Note n°7
Motif courtois de l'amor de lonh. Cretin confère à cet
épisode un souvenir de la poésie lyrique des troubadours, comme le
suggèrent par exemple les emplois archaïsants de "que" ou l'emprunt
à une fable d'Ovide.
Note n°8
Flèche.
Note n°9
Chez Ovide,
il s'agissait d'une génisse.
Note n°10
Raisonnements.
Note n°11
Inconsidérément.
Note n°12
Les personnifications des sentiments
amoureux, ici ou plus bas avec "Doux souvenir", évoquent cette fois
le Roman de la Rose, narration courtoise et plus
grand succès littéraire des XIIIe,
XIVe et XVe siècles.
Note n°13
La
hardiesse.
Note n°14
Comme si elle incarnait un personnage.
Note n°15
Cette mention accentue de façon complice l'idée que
cette séquence est conventionnelle de la poésie courtoise (à ceci
près que les rôles sont plaisamment inversés, puisque c'est la femme
qui doit prouver ses intentions).
Note n°16
Sa main droite.
Note n°17
Mine.
Note n°18
Latinisme donnant une connotation
savante à une caractéristique péjorative prêtée aux femmes.
Note n°19
Ruses.
Note n°20
De renard.
Note n°21
La locution latine, signifiant "avec les pères", est le
titre d'un chant religieux.
Non num.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966 om.
Cha514 Chapitre.dixiesme.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 besoing
Aix419 om.
Vat966 fin son
BnFfr4967 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, Cha514 sa
BnFfr17274 il
Aix419 Dresse
Aix419 reçoit
BnFfr4967 la moitié
Cha514 voysine
BnFfr4967 là Guillon
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514 Yo
BnFfr17274 Que tuit jadiz en
BnFfr23145 Que tuit jadiz à
BnFfr4967, BnFfr5299 Que tint jadiz à
Vat966, Cha514 Que tint jadiz en
Aix419 Yo, que avoyt à
Aix419 À regarder
Aix419 avecque luy
BnFfr23145 reserver
BnFfr4967 ung
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Avoir
Aix419 s’en
BnFfr4967 om.
BnFfr17274
m’amaine
BnFfr17274 sçavoir
BnFfr17274 qu’ilz
BnFfr23145 d’aller ung jour
Vat966 a la sienne aposee
BnFfr23145 om.
Vat966 je
BnFfr23145 Par quoy
BnFfr17274 dictl’on
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, Cha514 l’usage
BnFfr23145 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Cha514, Vat966, BnFfr5299, BnFfr4967 De son
BnFfr4967 Sortir
BnFfr23145, Aix419, Vat966, Cha514, BnFfr5299, BnFfr4967 Y ;
BnFfr17274 Il y
BnFfr17274 p
BnFfr17274 eu
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Fort
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 lignie
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Aix419 om.
Aix419 om.
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Aix419
Devant noz yeulx presentes adventures /
Mais signes sont des fortunes futures
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 le
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 soubz
BnFfr4967 roy
BnFfr23145 avoir
BnFfr4967 priser
Aix419 regne ;
BnFfr4967 regne
BnFfr17274
convoya
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, Cha514, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299 n’en









Odoagre deffaict par Childerich.34v
§Apres oſter toutes diuiſions Et de victoire auoir pleine ſaiſine, Vers Childeric vient la royne Baſine [1490]Luy expoſer certaines viſions.
§ Chapitre. xe .LOrs Childerich, honneſte et couraigeux, Voyant que plus neſt bon quil coure a ieuz De vanite laſciue et illicite, Mais eſt beſoing que a vertus ſexercite, [1495]Apꝛes quil a ſon pouoir deſcouuert Et le royaulme a ſouhait recouuert, Les armes pꝛend / diſant queſt neceſſaire Pourſuyure a moꝛt ſon moꝛtel aduerſaire. Ceſt ung nomme Odoagꝛe / en ce temps [1500]Roy de Sauonne /. Et qui, comme i entendz, Luy occupoit poꝛtion de la terre. Par quoy, Affin que a poꝛt darmes le atterre, Soudainement fiſt faire ſon appꝛeſt, Si quau combat ſe treuue tantoſt pꝛeſt. [1505]En champ eſleu luy donna la bataille Ou / Avſſi peu que arreſte feu en paille, Il demoura / que ſon oſt ne vainquiſt Et le pays quil tenoit ne concquiſt.
Childerich conqueſta Orleans / Aniou / et la cite dangiers.35r Iuſque Oꝛleans / il luy donna la chaſſe, [1510]Ou miſt le ſieige / Et de ſoꝛte pourchaſſe, Que a foꝛce y entre /. Et ſaiſit en ſa main Ung nomme Paul / comte et pꝛeuoſt rommain. Mais Odoagꝛe oncq ne loſa actendꝛe, Ains ſenfouyt / Car bien pouoit entendꝛe [1515]Quil le payeroit contend de ſon ſallaire. Ainſi, ſuyuant ſa poincte, paſſa Loyꝛe Et conqueſta, ſans perilz et dangiers, Pꝛes tout Aniou / et la cite dAngiers. Si augmenta ſon royaulme en peu dheure [1520]Et la, faiſant quelque temps ſa demeure, Dꝛeſſa combatz / iouſtes et tournoyemens, Et y receut hommaiges et ſermens Des Angeuins /. Puys, tenant court royalle, Demonſtra bien lamytie coꝛdialle [1525]Que auoit aux ſiens ſubiectz et bons vaſſaultz Et fiſt leſtat de tous ſes commenſaulx. §Luy doncq venu a foꝛtune pꝛoſpere, Temps / et bon heur / dont tout bien on eſpere, Ainſi que va renommee a vau laer, [1530]Le bꝛuyt de luy ia commence a voller Et va courant de voyſin en voyſine Iuſques au ſceu de la royne Baſine, Toute rauie en cueur, que ne le voyt,
La royne Baſine arriue en france.35v Car Cupido, de ſon dard, luy auoit [1535]Ia pꝛeſente lamoureuſe eſcarmouche Et laguillon de la poignante mouche Yo / que auoit en ſon dangier / Argus, Poincte lauoit ſi foꝛt / que tous argus Gectez au loing /. elle neut point de honte [1540]Le ſien eſpoux laiſſer, ſans autre conte Faire de luy / pour ailleurs ſe donner Et ſon honneur du tout habandonner. Ceſt cas eſtrange / une femme obſtinee, Legierement monſtre ſa deſtinee ! [1545]Remede quel / ? Deſir ladmonneſtoit Foꝛt regꝛeter / que auec celluy neſtoit, Qui plaiſamment lauoit entretenue Durant lexil / et pour chere tenue. Doulx ſouuenir a deſloger linduyt, [1550]Diſant quelle a bel et bon ſaufconduyt. Ainſi ſen vient de iournee en iournee, Sans ce quen lieu ayt eſte ſeiournee, Iuſques au iour quelle a peu veoir le roy En ſon pompeux / et triumphant arroy. [1555]§A larriuer. luy faiſant reuerence, Tout eſbahy / bien cuyde reſuer en ce Et ne penſaſt que, par ſi long deſtour, Femme / iamais oſaſt faire ung tel tour.
Childerich ſenquiert de la venue de la royne Baſine.36r Apꝛes recueil / ſans longue repoſee, [1560]Lenquiert a part / comment ſeſt diſpoſee Dauoir ainſi pꝛis gouſt et ſouuenir Diligenter deuers luy ſon venir. Quoy plus ? Il pꝛie / et doulcement demande Se ſon bon hoſte / a luy ſe recommande, [1565]Selle a oze pꝛendꝛe le hardement Se mectre aux champs ſans ſon commandement. Se doubte point auoir aucune ſuyte Pour debuoir faire apꝛes elle pourſuyte Et, ſen venant / a point ronge le moꝛs [1570]Confict en dueil / et ennuyeux remoꝛs. A quoy reſpond / et dit comme par rolle, Ce que ſenſuyt / ou ſemblable parolle : § Se la raiſon enquiers du mien depart, Et qui ma meue a venir ceſte part, [1575] Croy pour certain. O pꝛince tres illuſtre, Que la clarte de tes bontez / et luſtre Dhonneur / vertus / ſens / pꝛudence / et ſcauoir Mont ſuadee a toute inſtance / Avoir Suyuy tes pas /. Telle eſt la ſeulle cauſe [1580] Qui ſi entiere affection me cauſe. Ne penſe pas que la tienne beaulte Sans plus me incite a ceſte leaulte Te reſeruer / certes ſe ie ſcauoye,
Childerich eſpouſe la royne Baſine.36v Et bien au vray la congnoiſſance auoye, [1585] Homme en ce monde eſtre meilleur de toy, Par celle foy que tien et tenir doy, A tous les dieux / par qui ſommes en vie, De le trouuer, une ſi bonne enuie Vouldꝛoye auoir / que pour peines / trauaulx, [1590] Paſſer la mer /. trauerſer montz et vaulx, Iamais ung iour daller ne ceſſeroye, Iuſques a tant que deuers luy ſeroye. O cher amy. ne teſmerueille pas Se deuers toy aduance oꝛes mes pas ! [1595] Car, ſans doubter / fatalle deſtinee Ma de long temps a toy pꝛedeſtinee. Et ſi te dy que a tout bien eſpꝛouuer, Ne ten pourras iamais que bien trouuer. §Ceſte harengue oꝛendꝛoit pꝛopoſee, [1600]Le roy ſa dextre en la ſienne a poſee . Et telle ioye au ſien parler compꝛend, Que, pour eſpouſe / il la fiance et pꝛend Comme payan quil eſtoit /. Car encoꝛes Ny faiſoit on ſollempnitez tant que oꝛes. [1605]§Ce fut bien toſt oublie lhabitude, Le bien / lhonneur / lamour / et gꝛatitude Du roy ſon hoſte /. En bonne foy, ie croy, Ainſi le tiens ie et maintiens / que oncques roy
Reuelations de la royne Baſine au roy Childerich.37r Ne fiſt a autre une begniuolence, [1610]Chere et recueil / de plus haulte excellence Quelle luy fut demonſtreee en lhoſtel Deſſus nomme /. Mais quoy ? / Femme a loz tel, Et en parolle obtient telle puiſſance, Que lhomme attraict en ſon obeyſſance. [1615] Pour quoy dit on femineis abus ? Veult cela dire / eſtre en femmes abus ? Si ceſt lvſance et facon couſtumiere, Ie nen dis mot /. Aduint la nuyt pꝛemiere. Loꝛs quil voulut ſeſiouyꝛ au delit [1620]Du gꝛacieux et doulx plaiſir de lit, Elle ſupplie a ce que ayt patience, Pour ceſte nuyt /. diſant par pꝛeſcience Quelque heur futur vouloir incontinent Luy reueler / ſil ſe tient continent [1625]Iuſques au iour /. Pourueu que aille a la poꝛte Du ſien palays / troys foys /. Et luy rappoꝛte Ce que aura veu /. Loꝛs vouldꝛa diſpoſer Le tout, au long, luy dire et expoſer. Adiouxtant foy a la parolle delle [1630] Soꝛtit dehoꝛs /. Et en viſion telle, Luy fut aduis /. quil veit de maintes partz Soꝛtir leons / licoꝛnes / et liepardz. Et la, deuant ſon palays, Il luy ſemble
Les viſions que eut Childerich la nuyct de ſes nopces.37v Ces beſtes veoir pourmenantes enſemble, [1635]Dont eut frayeur /. Toſt apꝛes, touteſfoys, Il retourna pour la ſeconde foys. Loups / ours / regnardz / et maintes autres beſtes Veoit la courir / menans telles tempeſtes, Comme ſe tout voulſiſſent deuoꝛer. [1640]Par quoy luy poyſe en ce lieu demourer, Mais, tout ſoudain, a bien eu ſouuenance Comme Baſine, en ceſte conuenance, A dit / troys foys y debuoir retourner. Si pꝛend couraige /. et la veoit contourner [1645]Ung tas de chiens / pincer lun lautre et moꝛdꝛe. Adoncq ſen va / et luy compte par oꝛdꝛe Ce quil a veu /. dont bien ſemble que ſoit Triſte et penſif /. Quant elle lappercoit Eſtre faſche /. La viſion pꝛemiere [1650]Expoſe / et dit tout en ceſte maniere : Certes, amy. Ia ne fault que doubtez. Touchant cecy. Telles doubtes oſtez De voſtre cueur /. Ces pꝛemieres figures Poꝛtent ſi bons pꝛeſaiges et augures [1655] Que a laduenir nous en eſiouyꝛons. Et vous pꝛomectz quenſemble iouyrons Denfans, pꝛoduictz de noſtre geniture, Qui retiendꝛont ceſte noble nature
Baſine declaire a Childerich /les/ viſions quil a eues.38r De la licoꝛne / et du lyon auſſi. [1660] Si nen vueillez auoir aucun ſoucy. Aſſez ſcauez quentre beſtes de races, Ces deux touſiours ont les meilleures gꝛaces. De moy aurez ung beau filz triumphant, Noble / et puiſſant comme ung dꝛoit elephant. [1665] § Ce que contient la viſion ſeconde, Ceſt. que apꝛes nous une ligne feconde Pullullera / tenant durans ſes iours Conditions appꝛouchantes des ours, Loups rauiſſans / et cautelles vulpines, [1670] Et par cela vſera de rapines. Quant a la tierce. Vng peuple apꝛes ſera Qui, vers la fin du ſiecle / oppꝛeſſera Lun lautre / ainſi que chiens qui ſentremoꝛdent. Et comme on voit / quant fleuues ſe deſboꝛdent, [1675] Gaſter pays par innundations, Ce peuple loꝛs fera commotions Et ne tiendꝛa (pour le vray dire) conte Du pꝛince ſien / ſoit il roy / duc / ou comte. Ces choſes cy , au vray ſigniffier, [1680] Ne ſe offrent pas debuoir veriffier Deuant noz yeulx pꝛeſentes aduentures, Mais ſignes ſont des foꝛtunes futures. Si debuez vous tenir pour ſeur edict
Childerich et Baſine engendrerent Clouys.38v Et bien certain tout ce que ien ay dit, [1685] Sans plus laiſſer voſtre penſer en trance, Car tout viendꝛa a clere demonſtrance. Apꝛes ces motz, doulcement la baiſa Et du penſer ennuyeux lappaiſa. §Loꝛs, ſur leſpoir dicelle heureuſe attente, [1690]Et ſoubz couleur de nuptialle tente, Tel exploict fiſt a lheure ( Ainſi quon ſceut, Que au meſme iour / la royne ung filz conceut. Ce fut Clouis (comme par leſcripture) Trouueront ceulx qui en feront lecture. [1695]Doncq. celluy roy. apꝛes auoir regne Et doulcement ſon peuple gouuerne, Apꝛes pluſieurs batailles et victoyꝛes En ſes pays / et autres territoyꝛes, Apꝛes auoir les Allemans vaincuz, [1700]Apꝛes bꝛiſer lances et foꝛtz eſcuz, Apꝛes floꝛir en valleurs plantureuſes Et cueillir fruictz de pꝛoueſſes heureuſes, Apꝛes auoir vingt et quatre ans paſſez, Du regne ſien. Av reng des treſpaſſez [1705]Le conuia / celle qui, par enuie, De tous humains / ne leſſe ung ſeul en vie. Ainſi, payant les naturelz tribuz, Clouyt les yeulx. doꝛmant cum patribus /
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OdoagreOdoacre (433 — 15/03/493) Patrice d'Italie de 476 à 493 deffaict par ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
§Aprés oster toutes divisïons Et de victoire avoir pleine saisine, Vers ChildericChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
vient la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
[1490]Luy exposer certaines visïons.
§ Chapitre xe +om. [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966]Chapitre.dixiesme. [Cha514]Lors ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, honneste et couraigeux, Voyant que plus n’est bon+besoing [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299] qu’il coure à jeuz De vanité lascive et illicite, Mais est besoing que+om. [Aix419] à vertus s’exercite, [1495]Aprés qu’il a son pouoir+vouloir [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514]voulloir [Aix419, Vat966] descouvert Et le royaulme à souhait recouvert, Les armes prend, disant qu’est necessaire Poursuyvre à mort son+fin son [Vat966] mortel adversaire. C’est ung nommé OdöagreOdoacre (433 — 15/03/493) Patrice d'Italie de 476 à 493, en ce temps [1500]Roy de Savonne et qui, comme j+om. [BnFfr4967]’entendz, Luy occupoit portïon de la+sa [BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, Cha514] terre. Par quoy, affin que à port d’armes le atterre, Soudainement fist faire son apprest, Si qu’au combat se treuve tantost prest. [1505]En champ esleu luy donna la bataille Où, aussi peu que arreste feu en paille, Il demoura, que1 son ost ne vainquist Et le paÿs qu’il tenoit ne concquist.
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
conquesta Orleans, Anjou et la cité d’Angiers Jusque+Jusque
, Toute ravie en cueur, que6 ne le voyt7,
La royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
arrive en France Car CupidoCupidon Dieu de l'amour dans la mythologie romaine, de son dard8, luy avoit [1535]Ja presenté l’amoureuse escarmouche Et l’aguillon+là Guillon [BnFfr4967] de la+Yo [BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514] poignante mouche YoIo Divinité fluviale de la mythologie grecque, fille d'Inachos, métamorphosée par Zeus en génisse blanche9, que avoit en+Que tuit jadiz en [BnFfr17274]Que tuit jadiz à [BnFfr23145]Que tint jadiz à [BnFfr4967, BnFfr5299]Que tint jadiz en [Vat966, Cha514]Yo, que avoyt à [Aix419] son dangier ArgusArgos Géant de la mythologie grecque, Poincté l’avoit si fort que tous argus10 Gectéz au loing, elle n’eut point de honte [1540]Le sien espoux laisser, sans autre conte Faire de luy, pour ailleurs se donner Et son honneur du tout habandonner. C’est cas estrange, une femme obstinee, Legierement11 monstre sa destinee ! [1545]Remede quel ? Desir12 l’admonnestoit Fort regreter+À regarder [Aix419] que avec celluy+avecque luy [Aix419] n’estoit, Qui plaisamment l’avoit entretenue Durant l’exil et pour chere tenue. Doulx souvenir à desloger l’induyt, [1550]Disant qu’elle a bel et bon saufconduyt. Ainsi s’en vient de journee en journee, Sans ce qu’en lieu ayt esté sejournee, Jusques au jour qu’elle a peu veoir le roy En son pompeux et triumphant arroy. [1555]§À l’arriver, luy faisant reverence, Tout esbahy, bien cuyde resver+reserver [BnFfr23145] en ce Et ne pensast que, par si long destour, Femme jamais osast faire ung tel tour.
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
s’enquiert de la venue de la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
Aprés +ung [BnFfr4967]recueil, sans longue reposee, [1560]L’enquiert à part comment s’est disposee D’avoir+Avoir [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr5299, Vat966, Cha514] ainsi pris goust et souvenir Diligenter devers luy son+s’en [Aix419] venir. Quoy plus ? Il prie et doulcement demande Se son bon hoste à luy se recommande, [1565]S’elle a ozé prendre le hardement13 Se mectre aux champs sans son commandement. Se doubte point avoir aucune suyte Pour debvoir faire aprés elle poursuyte Et, s’en venant, à point ronge le mors+avoir aucune suyte [BnFfr4967] [1570]Confict en dueil et ennuyeux remors. À+om. [BnFfr4967] quoy respond et dit comme par rolle1415, Ce que s’ensuyt, ou semblable parolle : § « Se la raison enquiers du mien depart, Et qui m’a meue+ m’amaine [BnFfr17274] à venir ceste part, [1575] Croy pour certain, o prince trés illustre, Que la clarté de tes bontéz, et lustre D’honneur, vertus, sens, prudence et sçavoir+
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
espouse la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
Et bien au vray la congnoissance avoye, [1585] Homme en ce monde estre meilleur de toy, Par celle foy que tien et tenir doy, À tous les dieux par qui+qu’il
Revelations de la royne BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
au roy ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
Ne fist à autre une begnivolence, [1610]Chere17 et recueil de plus haulte excellence Qu’elle luy fut demonstreee en l’hostel Dessus nommé. Mais quoy ? Femme a loz tel, Et en parolle obtient telle puissance, Que l’homme attraict en son obeyssance. [1615]Pourquoy+Par quoy [BnFfr23145] dit on+ dictl’on [BnFfr17274] femineis18 abus, Veult cela dire estre en femmes abus ? Si c’est l’usance+l’usage [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, Cha514] et façon coustumiere, Je n’en dis mot. Advint+om. [BnFfr23145] la nuyt premiere. Lorsqu’il voulut s’esjouyr au delit [1620]Du gracïeux et doulx plaisir de lit, Elle supplie à ce que ayt patïence, Pour ceste nuyt, disant par prescïence Quelque heur futur vouloir incontinent Luy reveler, s’il se tient continent [1625]Jusques au jour, pourveu que aille à la porte Du sien+De son [BnFfr17274, BnFfr23145, Cha514, Vat966, BnFfr5299, BnFfr4967] palays, troys foys, et luy rapporte Ce que aura veu. Lors vouldra disposer Le tout, au long, luy dire et exposer. Adjouxtant foy à la parolle d’elle [1630]Sortit+Sortir [BnFfr4967] dehors. Et en visïon telle, Luy fut advis qu’il veit de maintes partz Sortir leöns, licornes et lïepardz. Et là, devant son palays, il luy semble
Les visions que eut ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
la nuyct de ses nopces Ces bestes veoir pourmenantes ensemble, [1635]Dont eut frayeur. Tost aprés, toutesfoys, Il+
Y [BnFfr23145, Aix419, Vat966, Cha514, BnFfr5299, BnFfr4967] ;
, en ceste convenance, A dit troys foys y debvoir retourner. Si prend couraige et là veoit contourner [1645]Ung tas de chiens, pincer l’un l’autre et mordre. Adoncq s’en va et luy compte par ordre Ce qu’il a veu, dont bien semble que soit Triste et pensif. Quant elle l’apperçoit Estre fasché, la +
BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
declaire à ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
les visions qu’il a eues De la licorne et du lÿon aussi. [1660] Si n’en vueillez avoir aucun soucy. Assez sçavez qu’entre bestes de races, Ces deux tousjours ont les+eu [BnFfr17274] meilleures graces. De moy+De quoy [BnFfr23145, BnFfr5299]Parquoy [BnFfr4967] aurez ung beau filz triumphant, Noble+Fort [BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514] et puissant comme ung+om. [BnFfr17274] droit elephant. [1665] § Ce que contient la visïon seconde, C’est que aprés nous une ligne+lignie [BnFfr17274] feconde Pullullera, tenant durans ses jours Conditïons approuchantes des ours, Loups ravissans et cautelles19 vulpines20, [1670] Et par cela usera de rapines. Quant à la tierce, ung peuple aprés sera Qui, vers la fin du siecle, oppressera L’un l’autre, ainsi que chiens qui+qu’ilz [BnFfr17274] s’entremordent. Et comme on voit, quant fleuves se desbordent, [1675] Gaster paÿs par innundatïons, Ce peuple lors+alors [BnFfr17274] fera commotïons Et ne tiendra, pour le+om. [BnFfr23145] vray dire, conte Du prince sien, soit il roy, duc ou comte. Ces choses cy+icy [BnFfr23145], au vray signiffïer, [1680] Ne se offrent pas debvoir+de veoir [BnFfr17274] veriffïer Devant noz yeulx presentes adventures,+om. [Aix419] Mais signes sont des+de [BnFfr17274, BnFfr23145] fortunes futures.+om. [Aix419] Si debvez vous tenir pour seur edict
ChilderichChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
et BasineBasine (01/01/438 — 02/01/477) Reine des Francs (?-?)
engendrerent ClovysClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
Et bien certain tout ce que j’en ay dit, [1685] Sans plus laisser vostre penser en trance, Car tout viendra à clere demonstrance. » + Devant noz yeulx presentes adventures / Mais signes sont des fortunes futures [Aix419] Aprés ces motz, doulcement la+le [BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514] baisa Et du penser ennuyeux l’appaisa. §Lors, sur+soubz [BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299] l’espoir d’icelle heureuse attente, [1690]Et soubz couleur de nuptïalle tente, Tel exploict fist à l’heure, ainsi qu’on sceut, Que au mesme jour la royne ung filz conceut. Ce fut ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, comme par l’escripture Trouveront ceulx qui en feront lecture. [1695]Doncq, celluy roy, aprés avoir +roy [BnFfr4967]regné Et doulcement son peuple +avoir [BnFfr23145] gouverné, Aprés plusieurs batailles et victoyres En ses paÿs et autres territoyres, Aprés avoir les Allemans vaincuz, [1700]Aprés briser+priser [BnFfr4967] lances et fortz escuz, Aprés florir en valleurs plantureuses Et cueillir fruictz de prouësses heureuses, Aprés avoir vingt et quatre ans passéz, Du regne sien au reng+
regne [Aix419] ;
Note n°1
Tant que.
Note n°2
Accorda la jouissance de
certaines choses contentieuses.
Note n°3
Compagnons de table.
Note n°4
En suivant la pente
(le val) de.
Note n°5
Renom.
Note n°6
Bien que.
Note n°7
Motif courtois de l'amor de lonh. Cretin confère à cet
épisode un souvenir de la poésie lyrique des troubadours, comme le
suggèrent par exemple les emplois archaïsants de "que" ou l'emprunt
à une fable d'Ovide.
Note n°8
Flèche.
Note n°9
Chez Ovide,
il s'agissait d'une génisse.
Note n°10
Raisonnements.
Note n°11
Inconsidérément.
Note n°12
Les personnifications des sentiments
amoureux, ici ou plus bas avec "Doux souvenir", évoquent cette fois
le Roman de la Rose, narration courtoise et plus
grand succès littéraire des XIIIe,
XIVe et XVe siècles.
Note n°13
La
hardiesse.
Note n°14
Comme si elle incarnait un personnage.
Note n°15
Cette mention accentue de façon complice l'idée que
cette séquence est conventionnelle de la poésie courtoise (à ceci
près que les rôles sont plaisamment inversés, puisque c'est la femme
qui doit prouver ses intentions).
Note n°16
Sa main droite.
Note n°17
Mine.
Note n°18
Latinisme donnant une connotation
savante à une caractéristique péjorative prêtée aux femmes.
Note n°19
Ruses.
Note n°20
De renard.
Note n°21
La locution latine, signifiant "avec les pères", est le
titre d'un chant religieux.
Non num.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966 om.
Cha514 Chapitre.dixiesme.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 besoing
Aix419 om.
Vat966 fin son
BnFfr4967 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, Cha514 sa
BnFfr17274 il
Aix419 Dresse
Aix419 reçoit
BnFfr4967 la moitié
Cha514 voysine
BnFfr4967 là Guillon
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514 Yo
BnFfr17274 Que tuit jadiz en
BnFfr23145 Que tuit jadiz à
BnFfr4967, BnFfr5299 Que tint jadiz à
Vat966, Cha514 Que tint jadiz en
Aix419 Yo, que avoyt à
Aix419 À regarder
Aix419 avecque luy
BnFfr23145 reserver
BnFfr4967 ung
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Avoir
Aix419 s’en
BnFfr4967 om.
BnFfr17274
m’amaine
BnFfr17274 sçavoir
BnFfr17274 qu’ilz
BnFfr23145 d’aller ung jour
Vat966 a la sienne aposee
BnFfr23145 om.
Vat966 je
BnFfr23145 Par quoy
BnFfr17274 dictl’on
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, Cha514 l’usage
BnFfr23145 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Cha514, Vat966, BnFfr5299, BnFfr4967 De son
BnFfr4967 Sortir
BnFfr23145, Aix419, Vat966, Cha514, BnFfr5299, BnFfr4967 Y ;
BnFfr17274 Il y
BnFfr17274 p
BnFfr17274 eu
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Fort
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 lignie
BnFfr17274 qu’ilz
BnFfr17274 alors
BnFfr23145 om.
BnFfr23145 icy
BnFfr17274 de veoir
Aix419 om.
Aix419 om.
BnFfr17274, BnFfr23145 de
Aix419
Devant noz yeulx presentes adventures /
Mais signes sont des fortunes futures
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 le
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 soubz
BnFfr4967 roy
BnFfr23145 avoir
BnFfr4967 priser
Aix419 regne ;
BnFfr4967 regne
BnFfr17274
convoya
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, Cha514, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299 n’en
Note n°1
Tant que.
Note n°2
Accorda la jouissance de
certaines choses contentieuses.
Note n°3
Compagnons de table.
Note n°4
En suivant la pente
(le val) de.
Note n°5
Renom.
Note n°6
Bien que.
Note n°7
Motif courtois de l'amor de lonh. Cretin confère à cet
épisode un souvenir de la poésie lyrique des troubadours, comme le
suggèrent par exemple les emplois archaïsants de "que" ou l'emprunt
à une fable d'Ovide.
Note n°8
Flèche.
Note n°9
Chez Ovide,
il s'agissait d'une génisse.
Note n°10
Raisonnements.
Note n°11
Inconsidérément.
Note n°12
Les personnifications des sentiments
amoureux, ici ou plus bas avec "Doux souvenir", évoquent cette fois
le Roman de la Rose, narration courtoise et plus
grand succès littéraire des XIIIe,
XIVe et XVe siècles.
Note n°13
La
hardiesse.
Note n°14
Comme si elle incarnait un personnage.
Note n°15
Cette mention accentue de façon complice l'idée que
cette séquence est conventionnelle de la poésie courtoise (à ceci
près que les rôles sont plaisamment inversés, puisque c'est la femme
qui doit prouver ses intentions).
Note n°16
Sa main droite.
Note n°17
Mine.
Note n°18
Latinisme donnant une connotation
savante à une caractéristique péjorative prêtée aux femmes.
Note n°19
Ruses.
Note n°20
De renard.
Note n°21
La locution latine, signifiant "avec les pères", est le
titre d'un chant religieux.
Non num.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966 om.
Cha514 Chapitre.dixiesme.
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 besoing
Aix419 om.
Vat966 fin son
BnFfr4967 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, Cha514 sa
BnFfr17274 il
Aix419 Dresse
Aix419 reçoit
BnFfr4967 la moitié
Cha514 voysine
BnFfr4967 là Guillon
BnFfr17274, BnFfr23145, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299, Cha514 Yo
BnFfr17274 Que tuit jadiz en
BnFfr23145 Que tuit jadiz à
BnFfr4967, BnFfr5299 Que tint jadiz à
Vat966, Cha514 Que tint jadiz en
Aix419 Yo, que avoyt à
Aix419 À regarder
Aix419 avecque luy
BnFfr23145 reserver
BnFfr4967 ung
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Avoir
Aix419 s’en
BnFfr4967 om.
BnFfr17274
m’amaine
BnFfr17274 sçavoir
BnFfr17274 qu’ilz
BnFfr23145 d’aller ung jour
Vat966 a la sienne aposee
BnFfr23145 om.
Vat966 je
BnFfr23145 Par quoy
BnFfr17274 dictl’on
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, Cha514 l’usage
BnFfr23145 om.
BnFfr17274, BnFfr23145, Cha514, Vat966, BnFfr5299, BnFfr4967 De son
BnFfr4967 Sortir
BnFfr23145, Aix419, Vat966, Cha514, BnFfr5299, BnFfr4967 Y ;
BnFfr17274 Il y
BnFfr17274 p
BnFfr17274 eu
BnFfr17274, BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 Fort
BnFfr17274 om.
BnFfr17274 lignie
BnFfr17274 qu’ilz
BnFfr17274 alors
BnFfr23145 om.
BnFfr23145 icy
BnFfr17274 de veoir
Aix419 om.
Aix419 om.
BnFfr17274, BnFfr23145 de
Aix419
Devant noz yeulx presentes adventures /
Mais signes sont des fortunes futures
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, BnFfr4967, BnFfr5299, Vat966, Cha514 le
BnFfr23145, BnFfr4967, BnFfr5299 soubz
BnFfr4967 roy
BnFfr23145 avoir
BnFfr4967 priser
Aix419 regne ;
BnFfr4967 regne
BnFfr17274
convoya
BnFfr17274, BnFfr23145, Aix419, Cha514, Vat966, BnFfr4967, BnFfr5299 n’en