Peintures du Livre II
235



















Guillaume Cretin
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs
que rédige
Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury)
encouragé par
Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury).
L’image se lit de bas en haut. Scène I
Théodebert
II d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle
TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe
fol. 111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois
riches pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en
armes. Au premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands
boucliers ronds à umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en
cotte d’armes rose regardent la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une
vue partielle de la ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur. Capitale de la province romaine de la Germanie intérieure et un temps
de tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Elle est dominée par la cathédrale siège
archiépiscopal depuis 795, ici au second plan.A côté se trouve le palais de l’empereur construit vers 950, qui comprend le
cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une
tour à contrefort, avec dôme et lanterne. Au
troisième plan sans doute la tour avec lanterne de l’Hôtel de ville.
Toute la ville est pavée, des maisons s’intercalent entre les édifices
majeurs.Une courtine au premier plan a perdu un
étage pour découvrir le cabinet de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres sont fermées de grilles
solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse (v.5224-5225) des
habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant au roi de
partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v. 5241-5245)
penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage équitable
susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une collerette
d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique bleue. Une
large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir.
Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour
le déprécier (v. 5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme
du roi : il a un chapeau bleu. Scène II Le
meurtrier court aux murs encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux
la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la
jeter à
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte
conclu avec lui (v.5250-5255).Près de la porte
de Mars, le roi en armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les
cheveux blancs, peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en
pronation pour indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit
exempt. L’image n’évoque pas l’entrée triomphale de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le
fait qu’il récupère les enfants de son frère (v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz sommairement représentée (v.
5266-5267), où les deux fils de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand
avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté et au ventre, a tenté de fuir
son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère d’un coup de dague au ventre.
Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés, qu’elle porte encore dans
la scène suivante.Scène IV
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées péjoratives,
rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son désir (v.
5291-5295). À ses côtés, un courtisan, bras
croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une
dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En
retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant
son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté royale
(v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v. 5302-5314). Il
rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire son épée ce
que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir, non pas
sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de
l’union, surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son
mari une influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux,
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il
est au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes
pour le contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée
entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à
vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en
vain.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
Le premier récit illustré du volume évoque l’élimination brutale d’un héritier du
trône secondaire par son père
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. La pratique est caractéristique des Mérovingiens et
tient aux modalités de succession définies par le droit, il s’agit d’éviter des
guerres sanglantes pour préserver l’unité du Regnum
Francorum. Une longue série de violences intrafamilliales émaille le
volume répondant à cette économie.`Le destin tragique de
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est évoqué en trois scènes. Sans le texte, il n'est
guère possible de reconstituer son parcours. Son père lui confie l'
Aquitaine, il entend en faire un royaume
autonome, dans sa révolte il reçoit l'aide de son beau-père. Ce dernier vaincu et s'étant réfugie dans
l'église de
Saint-Martin de
Tours
, le peintre montre
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
qui faute de pouvoir l'en faire sortir, la fait incendier
(vers 449-455), scène I. Alors Chramne s'allie avec les
Bretons A l'issue
d'une bataille meurtrière (II), arrêté, il est jugé, condamné, supplicié avec sa
famille (III). Le ciel bleu qui s’éclaircit à l’horizon occupe peu de place. La
composition complexe dessine trois zones disposées en diagonales. L’image en haut
se lit de droite à gauche, en bas l’inverse. Elle évoque selon un parcours
circulaire le siège et l'incendie de l’église, puis la bataille avec les Bretons
(d’où la cordelière) le procès, le supplice et suggère le retour à l’église, sa
reconstruction pour en expier l’horreur. Un axe vertical établit un lien entre
l’église incendiée et le supplice de la famille de
ChrammneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc. Le rebelle en est exclu, l’auteur condamnant sa révolte.
Le roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
(511 à 561) est représenté trois fois,son fils deux fois.La composition met en valeur l’église.
Saint-Martin de Tours
L’image est censée représenter la première basilique décrite par
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge : à cinquante pas de la ville, avec 160 pieds
de long, 60 de large et une hauteur de 45, 52 fenêtres, dont 20 dans la nef. Ravagée
en 558, elle est encore incendiée quatre fois et reconstruite deux fois, en 1014
trois tours sont ajoutées. La tour du Trésor (50m de haut et carré de 10m de
côté), qui reçoit en 1175-1180 un placage gothique, comprend deux étages dont les
angles sont dotés de contreforts plats jusqu’au sommet au troisième. Elle conserve
cet aspect avec une horloge au début du XVIe siècle. Quant à la toiture, où des travaux ont eu lieu aux XIIIe et XIVe siècles, elle
rappelle celle de
Saint-Jean
d’Angely
. Pour la plus part des lecteurs la silhouette de
l’édifice, avec ses fenêtres et la tour, est identifiablec. Le peintre n’a pas la possibilité de reconstituer le monument mérovingien
et la reconstruction de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
L’incendie et la mort de Connebault
La façade est pourvue de trois marches en pierre puis
de trois en bois, allusion à la basilique dédiée d’abord à
saint PierrePierre, saint (Ier siècle avant J.C. — entre 64 et 68) Apôtre du Christ et premier pape de l'Église catholique et
saint PaulPaul, saint (5 — entre 64 et 67) Apôtre du Christ et missionnaire construite au-dessus des
boiseries du premier édifice en 437 par l’évêque
BriceInformations à venir (saint_brice) pour abriter le tombeau et la chape
de
saint MartinMartin de Tours, saint (316 — 08/11/397) Saint catholique et orthodoxe. À l’entrée deux
colonnes torsadées soutiennent un arc roman au-dessus un fronton et au sommet
une croix. Des flammes courent sur le toit, sortent des fenêtres, embrasent
toute la porte et l’intérieur.
ConnebaultInformations à venir (connebault-willachaire), soutien de
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
défait par
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, s’est réfugié
dans l’église, dont il refuse de sortir. Terrifié il tente d’échapper en vain
aux flammes.L’édifice est cerné par une armée
de cavaliers sous un gonfanon de gueules à la croix d’argent.
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
monté sur un cheval blanc, porte sur son amure dorée le tabard azur semé de
lis d’or des rois de France. Il est couronné, sa responsabilité est dénoncée
par sa position de profil et son bouclier rouge ovoïde. A côté du roi, critique implicite, un cavalier à
visage découvert, monté sur un cheval fauve harnaché de cuir non teint
(péjoratif), est proche du bâtiment, il n’est pas montré mettant le
feu. Sortant d’un bois, une autre partie de l’armée est composée de
gens de pied de dos, deux avec des boucliers ronds . Les pointes des lances des hommes qu’ils
commandent devant l’église, suggèrent une intervention dans les départs de
feu.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc,
Conomor Informations à venir (conomor)et les
Bretons
affrontent
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
s’étant réfugié ensuite auprès du comte de Bretagne
Conomor (Senabut dans le texte)Conomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne, réunit une
armée contre son père. Le texte décrit la bataille et les bannières levées.
Deux sont représentées : pour
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
un gonfanon gris à la croix blanche, pour les Bretons
un rouge avec une figure non lisible. Les flammes des enseignes soulignent le
mouvement des deux armées. Le lieu de l’affrontement n’est pas précisé par le
texte. Le champ de bataille, terrain plat permettant de charger, est séparé de
la scène tourangelle par une colline. Les chevaux ont un port de tête encolure
arrondie révélateur du même dressage.
L’armée de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
se déploie devant une forêt, pour évoquer le chemin
parcouru. Au deuxième rang, les grands, loyaux, qui ont essayé avant la
bataille de l’éviter, ne chargent pas.Au
premier rang, sur un cheval de guerre blanc, le roi a lâché les rênes, il tient
un bouclier bleu laissant la tête de sa monture à sa gauche, la lance est
couchée sous l’aisselle droite. Le peintre fait le choix de ne pas montrer
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
taillant à tout va avec
son épée et découpant ses ennemis, l’accent est mis sur le mouvement,
l’intrépidité de la charge royale. Il est en armure dorée des solerets à
l’armet, sur sa dossière une fleur de lys en relief..
La défaite de Chramne
Le vers 561 rappelle que des deux côtés la bataille est meurtrière, pour l’illustrer, à côté du roi, un cheval fauve a perdu son cavalier. Au sol gisent quatre corps au milieu de flaques de sang. Un en bleu, évoque les pertes que le roi redoute et indirectement son imploration à Dieu pour lui donner une victoire sans trop sacrifier de vies. Il est tombé sous un soldat du comte (ou roi) de Bretagne en cotte grise. Un autre breton en cotte rose, blessé et la main sectionnée, a tenté de fuir. À peu de distance, un dernier visage a la bouche ouverte, dents visibles, ce qui est rare et renvoie aux vers évoquant la dureté du combat par des comparaisons animalières (ourse femelle redoutable quand elle défend ses petits). Son poing fermé est le signe d’une grande hostilité, il est blessé au niveau de la taille, c’est-à-dire des parties molles vulnérables.
Pour l’armée vaincue, un moment précis est figuré :
les deux premiers rangs comprennent quatre combattants en train de fuir, ce que
ne fait pas le gros de la troupe. Juste derrière le comte de Bretagne, monture
fauve et armure dorée, deux combattants chargent encore.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
reconnaissable à son cheval blanc, avec harnais et selle roses . Le
prince en armure gris foncé sans éperons, comme
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, est figuré de trois quarts dos,
le poing droit dirigé vers lui.
La cordelière à nœuds établit un lien entre la révolte du fils contre son père,
le procès et le supplice inique
Le procès du fils rebelle
Pour la triade de gens de droit qui ont instruit le
procès, le peintre joue sur l’alternance rose-gris. Leur réaction à l’égard du
supplice n’est pas identique. Un, visage en partie caché, paraît horrifié. Le
second, chapeau rouge, regarde avec tristesse. Les bras croisés, main gauche
index pointé vers le bas, il récuse les modalités de l’exécution, décision du
roi. Au premier rang, le troisième est aligné sur
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Le peintre place sa main droite
au bout du sceptre tenu par le souverain : il en est l’instrument.Le roi est éploré, yeux cernés, bouche ouverte, une
manière de rappeler sa contrition après la quadruple exécution. Il est en robe
héraldique avec grand col d’hermine. Le revers de sa manche a une polychromie
péjorative. Pour expliciter l’enjeu, son poing droit est en direction de son
fils.
Le supplice de Chramne et de sa famille
Le peintre décrit la famille du rebelle consommée avec lui, sans corriger
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, deux fils au lieu de
filles, ce qui change la portée politique du drame
Le visage de
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc exprime une douleur physique et morale. Le haut du corps
à la morphologie vigoureuse est de face. Dans l’effort pour se tourner vers les
siens apparaît une chemise noire, détail bien observé. Malgré deux chaînes
noires, il a tenté de se lever du banc sur lequel il a été assis pour être
jugé.A la différence de son époux,
Chalda,Informations à venir (chalda) sa jeune femme, aux joues encore
rondes, est en bleu couleur royale. Visage tourné vers le ciel, elle
hurle. Enveloppée par les flammes, elle se débat
pour se tourner vers ses enfants et illustre la force de l’amour maternel. Le
dossier du banc dont elle a tenté de s’arracher est surmonté d’une
barre.Dévoré par les mêmes flammes, l’aîné de
ses enfants, yeux roulés, s’époumone, visage levé vers elle. Il est derrière le
banc, le cou sur la barre, à laquelle le lie une chaîne qui enserre la poitrine
puis la taille. La manière dont il est attaché souligne le courage du petit
fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.Son jeune frère en a tout autant. Lié à la barre le long
de l’accoudoir, assis sur le banc, il a réussi à se mettre debout en arrachant
la barre. En se débattant la chaîne a glissé et l’étrangle et il reste entravé
par la taille. Son bras droit et une partie de sa robe sont la proie des
flammes, le petit prince repousse le meuble. Aux horribles souffrances de
l’enfant brûlé vif, se mêle une peur panique. Il crie à pleins poumons et se
tourne avec désespoir vers sa mère qu’il voit brûler.Le bûcher surbaissé est mal construit, de longues bûches
de bois sont disposées autour du banc, un fagot est posé contre la robe de la
mère, des bûches sont aussi accumulées près du petit prince.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, les flammes dépassant à peine son
visage, va mourir le dernier en voyant le martyr des siens.
ChaldaInformations à venir (Chalda) et ses enfants sont placés précisément
sous la basilique Saint-Martin
La construction de l’image accorde au supplice ordonné par le père le
premier plan et la plus grande surface. Il est pour le peintre l’essentiel, là où
pour l’auteur le pillage des biens de l’Église est la faute première de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, dont seule la révolte de son
héritier le détourne. Cretin moralise :l'histoire est un exemple pour tous les
enfants car toujours les pères doivent être obéis (vers. 590) sinon par juste
jugement le fils selon ses démérites risque d’être jugé selon la loi humaine par
la justice - royale - et d’en subir la rigueur. L’artiste souligne le caractère
effroyable d’un châtiment qu’il dénonce comme une vengeance diabolique. Le haut du portique qui sert de cadre
comporte une frise bleue et or au répertoire renaissant affirmé. La colonne
gauche souligne le passage de la bataille au supplice, son dernier tiers
comprend deux colonnettes devant un mur gris clair, sorte de cénotaphe des deux
enfants royaux. En bas, deux hybrides encadrent au centre un diable
marquant la réprobation du
peintreInformations à venir (pichore).
L’auteur parmi les crimes du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ne retient que l’affaire
Gauthier d'YvetotGautier d’Yvetot ( — ) évoquée par
corresp="#gaguin">Robert Gaguin. L’animosité royale inexpliquée a provoqué un
long exil de ce bon et loyal serviteur. Sur le conseil du pape, il tente de renouer
avec le prince, en se présentant devant lui dans une église. Le roi sous le coup de
la colère le tue. Le peintre suit le texte avec une composition audacieuse et
synthétique qui utilise le nombre d’or. `
. . La scène se situe, ce que ne précise pas le texte, dans l’église de
Soissons capitale du royaume
de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, soit une unité de lieu. L’identification des personnages est
facilitée par leur situation dans l’image, leur position, leurs gestes, les costumes
et le choix des couleurs. L’ensemble des corrélations s’accorde avec le jugement
moral et politique porté par l’auteur. L’office du Vendredi Saint, célébré
l’après-midi, permet de dater l’événement précision rare (vers 788). Le quart
supérieur met en scène
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde. D’après
Venance
FortunatInformations à venir (venance_fortunat), fille du roi de Thuringe et prisonnière de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, elle
devient son épouse en 535, puis décide à la suite de l’assassinat de son frère par
son mari, de s’enfuir et entre en religion. A la faveur du meurtre de
GautierGautier d’Yvetot ( — ), le peintre aménage la version
retenue par
GuillaumeCretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (vers
672-674).
L'office du Vendredi Saint, le célébrant et
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde
L’espace sacré, un tabernacle, est délimité par une
tenture rouge et or et quatre anges chacun sur une colonne. Ils tiennent les
arma christi : la torche des gardes venus arrêter
Jésus, la colonne de flagellation et le roseau, de l’autre côté la couronne
d’épines et l’éponge, en dernier la lance penchée dans la direction de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde : elle s’associe à ses
souffrances. Sur l’autel un retable évoque le Christ en croix entre
MarieMarie Mère de Jésus-Christ et
JeanInformations à venir (jean). Le choix des couleurs est mélioratif : rideaux, vert semé
d’or, nappe d’autel blanche au bandeau rouge et or, dais et devant d’autel gris
et or. Le moment retenu est intense. Le célébrant après avoir présenté à
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde la croix pour faire
mémoire de la Passion, la tourne vers la partie féminine des fidèles.r. La reine à genoux sur une estrade
devant une clôture de bois aux panneaux décorés, donc encore en dehors
de l’espace sacré du sanctuaire, regarde le cocélébrant qui tient une patène avec
le pain consacré la veille. Sans couronne (elle a renoncé à son statut), ni nimbe,
en costume à la mode du temps, robe de brocart d’or, voile noir, elle va communier
après s’être prosternée pour rendre hommage à la croix, rappel de sa vénération
pour un fragment de la Croix, qu’elle ne quitte pas. L’image établit un lien – une
diagonale les unit - entre lavocation religieuse (et la décision de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde d’entrer en religion) et l’homicide
de
GauthierGautier d’Yvetot ( — ), un martyr (vers
788).
Les fidèles
Dans l’église, les fidèles sont séparés : les femmes, à gauche avec une stalle vide et les hommes à droite agenouillés sur le sol, sauf un assis bras croisés, un livre ouvert sur les genoux. Le texte ne précise pas s’il s’agit du chœur dont les laïcs sont exclus ou de la nef. En fait l’office de la Croix, qui comprend la présentation puis la vénération de la croix prévoit que les fidèles à ce moment là s’avancent jusqu’à l’entrée du sanctuaire pour passer devant la croix et lui rendre hommage.. Au centre du choeur , huit chantres debout, devant un lutrin, chantent l’office. Ils sont séparés de l'assistance par un banc coffre sur lequel sont posés trois livres liturgiques
Le crime
Dans la nef, très courte se trouvent le
roi et un groupe de fidèles. Trois gardes royaux armés de hallebarde à gauche,
dont deux figures monumentales, sont dépréciés. Un tourne le dos à la scène,
un autre ne la voit pas, le troisième, en chapeau rose (le chef de la garde)
lance au poing n’a pas le temps d’intervenir. Les fers des armes proches de la
stalle laissée vide rappellent peut-être que la reine a fui et que
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
a tenté par la force de la
récupérer.Au premier plan la quasi totalité
de la hauteur de l’image est occupé par un dais azur fleurdelisé dont le pan
rouge et or comme la tenture derrière l’autel souligne la sacralité de celui
qu’il honore. Une différence de couleur
et de taille des fleurs de lys suggère la présence d’un drap d’honneur sur le
siège royal.Le roi est vêtu d’un ample
manteau, aussi noir que sa colère (vers 794, fureur comme celle du guerrier
dans le texte), doublé d’hermine sur une robe de même couleur que celle de son
épouse. Il porte sur sa toque rose une petite couronne. L’enlumineur ne donne
pas d’information sur la provenance de l’arme, d’après le texte, enlevée à un
garde (vers 795). Les sourcils froncés, le roi donne à
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) un coup mortel de bas en haut
à travers les parties molles atteignant à coup sûr le cœur, geste technique,
(vers 796-798) un flot de sang s’écoule.Les
deux princes à droite, l’un tenant un livre ouvert, n’ont pas le temps de
réagir, pas plus que le groupe de fidèles..
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) sidéré et effrayé,
les yeux tournés vers le ciel, en robe courte du même gris que le devant
d’autel et le dais qui le surmonte, a sur les épaules une cape d’hermine,
allusion au titre royal, que sa lignée reçoit en réparation.
La réparation et ses enjeux
Le roi ayant agi sous le coup de la colère, une contrition est possible. Un
wergeld vient compenser le meurtre : à cas énorme, réponse exceptionnelle et...
légendaire, la royauté d’
Yvetot datant du
XIe siècle. Le rôle du pape
AgapetAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (535-536), qui accorde à
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) soutien et conseil, lui donne un
bref pour le roi dont la lecture suscite sa colère (vers 791-794) et envoie un
rescrit après le meurtre (vers 827), n’est en rien évoqué. Faut-il faire un lien
avec la neutralité relative de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à l’égard de la réforme lors de la
première partie de son règne ?
La puissance du roi de France vient de Dieu, aucune limite n’est posée à
l’exercice de son pouvoir. Agissant sans conseil ni contrôle et n’étant pas maître
de lui, il se comporte en tyran, soit une leçon pour
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
: ses
couleurs argent tanné et sable en 1521), sont prêtées à
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. S'il assiste à la messe tous les
jours, il est décrit comme coléreux et supportant mal la contradiction. Il gouverne
par conseil... en rappelant qu’il n’en a pas statutairement l’obligation. Le
discours moral des humanistes est de maîtriser sa colère, l’auteur les suit. Le peintre
saisit avec lui à travers l’affaire d’autres enjeux politiques en quelque sorte en
suspens.
La localisation dans l’église et le moment sont évoqués par le pape
Agapet IerAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (vers
810-816) comme autant de circonstances aggravantes.
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français met sous la plume du pape le terme de sauveté
(vers 811) rappelant que l’église, domaine sacré, est un lieu de refuge protégé
par des interdits. Asile inviolable, elle est une zone d’exterritorialité, qui
contrarie l’exercice de la justice royale.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
finit par éteindre ce
privilège d’immunité par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 (art. 166).
L’auteur dénonce le crime, « cas énorme, vilain crime et homicide immunde», sans
le qualifier avec prudence de sacrilège ou de profanation (délibérée) ou de crime
de lèse-majesté divine et sans rappeler qu’il implique un rite pénitentiel de
purification. L’appel à la contrition du pape est assorti de la menace
d’une « censure » (vers 831-834), en fait de l’interdit personnel et plus grave,
celui jeté sur le royaume avec suspension des sacrements. Le risque politique
n’est pas précisé, question délicate : Dieu peut renverser le roi en permettant à
ses ennemis de le vaincre, mais la désobéissance, la révolte de ses sujets restent
exclues.
Enfin le lieu du crime et son moment fondent l’argumentation juridique des
praticiens et avocats du roi qui l’amènent à accorder à la famille du défunt des
terres de la couronne en toute souveraineté (vers 850-860). Or l’inaliénabilité (et l’imprescriptibilité) du
domaine royal est inscrite dans le serment du sacre depuis
Jean IIInformations à venir (jean_2) et
Charles
VInformations à venir (charles_5).
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
la rappelle à plusieurs reprises et à sa mort lors de
l’avènement d’
Henry IIInformations à venir (henry_2) elle est consacrée
juridiquement par le mariage du roi et de la Res Publica
qui apporte en dot le domaine de la couronne.
`Le fronton du portique, qui sert de cadre à l'image, soutient une
cordelière.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
opte avec toute la famille royale pour
la cordelière à grains franciscaine adoptée par
Anne de BretagneInformations à venir (anne_de_bretagne) et
Claude de FranceInformations à venir (claude_de_france) à laquelle
Louise de SavoieInformations à venir (louise_de_savoie) a fait ajouter les
nœuds de la cordelière de Savoie. En bas, une tête de face (péjorative)
est sans doute une allusion aux envieux dont les faux rapports suscitent la haine
du roi (vers 691-694). Des feuilles d’acanthe sortent de sa bouche, symbole du
triomphe sur les épreuves de la vie et la mort, l’épreuve surmontée s’est
transformée en gloire
Après le partage du Regnum Francorum entre les quatre fils`
de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
Ier
>et deux
mariages royaux à propos de ses concubines(fol. 17r -18r),
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne se comporte pas mieux.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, à la vie exemplaire, décide alors de
se marier avec
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
> (fol.
18v-19r).
GogonGogone, « maître du palais » accompagne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r). Reine elle le prend
en haine le fait assassiner, fol. 20v.
Sigebert
IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
abusé par le discours de son épouse, ne s’en émeut pas (fol.
21r) et deux mariages royaux débutent de sanglantes
guerres civiles (570 à 613).
Charibert Ier est tancé en vain par saint Germain à propos
de ses concubines, (fol. 17r -18r) Gontran ne se comporte pas mieux. Sigebert,
exemplaire, décide alors de se marier avec Brunehaut (fol. 18v-19r). Gogon
« maître du palais » accompagne Brunehaut depuis l’Espagne (fol. 20r). Reine, elle
le prend en haine le fait assassiner, fol. 20v. Sigebert Ier abusé par le discours
de son épouse, ne s’en émeut pas (fol. 21r). L’élimination de
GogonGogone intervient en 581
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et ses trois frères se partagent le
royaume.
CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est tancé en vain
par
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris à propos de ses
concubines, (fol. 17r -18r)
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne
fait pas mieux.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
alors décide
de se marier avec
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(fol.
18v-19r).
GogonGogone « maître du palais »
accompagne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r) Ingrate, elle le prend en haine et le fait assassiner, fol. 20v.
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de
la mort du noble et vaillant comte (fol. 21r).
.
Remède à la lubricité des princes, les mariages royaux.
L’image dit plus que le texte (la mort de
GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie), autre chose (la carrière de
GogonGogone) et interprète le récit en le censurant et
en l’étoffant. Le peintre oppose dans un joli paysage sous un ciel clair deux
scènes dans le quart supérieur gauche et deux dans le registre inférieur,le lien entre elles est établi par une tour, à dôme
doré, qui appartient à l’ensemble palatial. La surface considérable occupée par
le palais, adossé à la ville
Metz
capitale de l’Austrasie , donne à voir l’enjeu de pouvoir. L’image
juxtapose de manière audacieuse plusieurs moments et donne une synthèse
signifiante : deux rois en exercice, sur quatre figurés.
CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
l’aîné , sans couronne - il est
décédé (vers1100-1112) –et devant lui
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne
couronné qui lui succède (vers 1113)entendent les remontrances de l’évêque
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris (vers 1100,
1101), alors que dans le texte il ne tance que le premier. Le second,
mains doigts croisés, écoute sans tenir compte du propos, ce que l’auteur
reproche au premier (vers 1112). La raison de l’admonition : leur lubricité,
vice maudit (vers 1103, 1119, 1121, 1131-1133), se devine indirectement par
l’arrivée de deux futures reines. Elle traduit l’efficacité, au demeurant
relative, de la parole du saint sur les deux autres frères.
Galswinthe, Brunehaut et Gogon
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(vers 1150-1151) en robe rose arrive la première,
derrière elle son époux
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
Ier
et à ses côtés sa sœur aînée
GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie que le texte ne mentionne pas
encore car elle épouse
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
plus tard. Elle est représentée
bras croisés, comme une morte : elle va être assassinée par son mari, ce que le
programme choisit de ne pas montrer, à la différence de nombre d’exemplaires
des Grandes Chroniques de France.
GogonGogone a posé
une main sur son épaule : il l’escorte, alors que le texte indique que c’est
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dont il a négocié le
mariage (vers 1123-1124). Escorter l’aînée, épouse exemplaire et martyre est
sans doute plus valorisant. Le gouverneur du
palais pose l’autre main sur le jeune
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais qui prie. L’image se dissocie du texte qui n’en dit rien.
GogonGogone est son nutricus, son tuteur, il vit près de lui. Chargé de son éducation, il
exerce la régence à la mort de
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
pendant six ans
Gogon reçu en audience par
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
;
La troisième scène, au second registre, intervient dans une salle du palais. Le
peintre puise dans le répertoire renaissant pour en dire la richesse et la beauté
(médaillons de marbre, moulures..).
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sans couronne, revêtue
d’une robe rose comme précédemment, donne ordre de l’assassinat.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
couronné, en robe bleue, paludamentum gris et toque rose
est au centre de la pièce. Il se tourne vers elle : approuvant à tort (main
gauche) son discours, et montre son hostilité à
GogonGogone. corresp="#imtArea_389">Le maire du palais
(vers 1127), a un costume luxueux, qui dit le prestige de son activité : il est
vêtu d’un court manteau noir doublé d’hermine sur une robe de brocart or et
botté. Il a mis un genou à terre et s’est décoiffé pour s’adresser au
roi. corresp="#imtArea_390"
L’assassinat sur ordre de la reine
Sur le seuil du palais, à son départ, il est surpris par les assassins, à la
solde de la reine (d’où le bleu sur leurs vêtements) et tombe, étranglé par un lacet (vers
1254-1256) corresp="#imtArea_391">.Un témoin qui représente
l’opinion de beaucoup (vers 1258) regarde le couple royal et déplore
l’assassinat
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de la
mort du noble et vaillant comte (vers 1258). Le fronton triangulaire du cadre est
au-dessus de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de
GogonGogone. . A gauche deux colonnes
superposées et un pilastre, symbolisant sans doute
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
partagent le même chapiteau et la même base. Entre les deux une étroite bande bleu
les unit, à l'image du couple dans l'exercice du pouvoir. A droite une seule
colonne, plus épaisse, rappelle le rôle de soutien du fidèle et dévoué serviteur.
Sur le bas deux feuilles d’acanthe, pour célèbrer, sa mémoire se réunissent sous
GogonGogone
Le discours politique et moral sur la puissance royale sans limite et dévoyée condamne ici un roi à la personnalité faible, qui laisse une influence maléfique à son épouse. Princesse wisigothique, élevée à la romaine, elle entend jouer un rôle politique fort d’où sa haine à l’endroit du maire du palais dont la réputation fait ombrage au couple. Un siècle plus tard, les jeux sont faits en faveur de l’aristocratie. Ici le menton un peu empâté et le nez évoquent peut-être Anne de BeaujeuInformations à venir (anne_de_france) dont le triptyque par Jean HeyInformations à venir (jean_hey), le Maître de Moulins conserve le portrait et que Louise de SavoieInformations à venir (louise_de_savoie) n’apprécie pas.
Après les premiers affrontements de la guerre civile de 568 au traité
d’
Andelot en 574, elle reprend en 575
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
attaque, abandonné
par
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne,
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le
force à se replier. Il s’enferme alors dans la vieille place forte de
Tournai jugeant la situation désespérée.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
renonce à le poursuivre et se dirige vers
Paris qui lui ouvre ses
portes. Malgré l’intervention de l’évêque
Germain Germain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Parisde
Paris,
il décide ensuite d’en finir avec son demi-frère et l’assiège laissant la faim
faire son œuvre. L’issue paraît inéluctable. La lecture de l’image commence par le
registre inférieur : le siège de la place puis la préparation de l’attentat dans
ses murs.
Tournai
La composition souligne la situation terrible des assiégés :
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et son épouse,réfugiés là (vers
1762). Une partie de
la ville, rive gauche sur le site de la première implantation romaine, occupe les
quatre cinquièmes de la hauteur de l’image s’étend autour de l’axe central : une
tour ronde d’angle surmontée d’un dôme dorée. L’
Escaut qui traverse la ville,
coule sous ses murs jusqu’au
pont
Notre Dame,
sous lequel il s’engouffre. Le
prestige de la première capitale des Francs Saliens est souligné par ses toits en
coupole sur les tours carrées ou rondes et le pavement des rues. Le peintre sait
distinguer deux étapes de la construction avec au premier plan, suivant les
sources écrites qui évoquent les murs en pierre de l’enceinte romaine, une
courtine en opus incertum dotée d’un mâchicoulis et de
canonnières. Face au camp de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, une double enceinte est commandée
par une tour carrée occupée par des défenseurs.
La ville est dominée par la
cathédrale Notre-Dame au toit
d’ardoise et son imposante tour clocher. Le peintre distingue deux quartiers :
l’un, derrière
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, constitué
de deux maisons en pierre et l’autre, après la porte et le pont, avec quatre
maisons en pans de bois de belle hauteur, qui rappellent la richesse et la
puissance de sa bourgeoisie.
La ville assiégée par
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
La moitié de la ville est encerclée (v.1767-1768) : au premier plan une batterie
de six pièces d’artillerie mobiles, avec servant d’artillerie, a déjà endommagé la
courtine Malgré l’avertissement de
GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris qui l’avertit de ne pas « mectre main au propre sang » de
son frère (v.1805-1808),
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, roi
d’Austrasie, dirige le siège : couronné,
en tunique bleue sur son armure dorée, botté,, il tient un bâton de commandement et désigne la ville au
capitaine à sa droite, visage découvert comme le roi.Leurs troupes en armures complètes et armées de lance
sont rangées sous un étendard de gueule au solifuge d’or (ils ne sont pas
encore chrétiens), préfigure du soleil, un des emblèmes de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le roi quifait frapper des écus avec ce motif, est, pour ses thuriféraires, un
second soleil encore en 1538
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les sicaires
Dans la ville,corresp="#fredegonde">Fredegonde, ancienne esclave
devenue reine, en robe or aux manches ourlées d’hermine, prépare l’assassinat.
Elle est en marche, pour signifier qu’elle a l’initiative de l’attentat
(v.1771,1772). Les sourcils arrondis, le regard en coin
contribuent à l’expressivité du visage. Elle prend à
part (v.1775) les sicaires, qualifiés de paillards, nom donné à une troupe
d’infanterie et de truands prompts à mal faire (v. 1773,1774). Ils se
sont découverts devant elle et concluent un marché dont le texte donne la teneur
(v.1778-1781). Ils n’ont pas le costume de l’emploi, car ils ne pourraient pas
accéder à la reine sans cela, surtout l’auteur les dédouane. Les malheureux, qui
risquent leur vie et la damnation, ont été trompés (v.1789-1790) : la reine leur
promet s’ils sont tués de faire des fondations pieuses pour obtenir leur
pardon, ce sont donc de bons chrétiens.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a décidé, seule d’après le texte, de retourner la
situation, alors que les armes ont été favorables à
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
L’assassinat et le massacre des assassins
Dans le registre supérieur la composition est circulaire : de droite à gauche,
l’assassinat et le massacre des assassins, puis en bas de gauche à droite la
sortie de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, annonce de la
victoire permise par le crime. Sur un fond de paysage très vallonné, le ciel clair
ne laisse pas deviner que la scène intervient de nuit et fait contraste avec le
déchaînement de violence dans le camp de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
Il est composé de huit pavillons somptueux : trois
rouge, quatre gris, brodés d’or avec boule sommitale. Ils sont disposés par groupes de trois. Une foule
considérable de combattants, tous en armure, se presse entre les tentes.
Sous un gonfanon vermeil au solifuge d’or, la tente
royale rectangulaire est rose doublée de gris. Ses pans s’ouvrent sur le lit :
la courtepointe bleue semé d’annelet blanc et les draps sont souillés du sang
de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, frappé au front d’une
blessure mortelle.Deux gardes au statut
inégal, alertés par les cris, sont intervenus aussitôt. Les assassins gisent
déjà au sol avec leurs épées, découpés comme de la chair à pâté, dit le texte
(v. 1799-1802). Ils sont identifiables par leurs vêtements civils, qui
traduisent aussi le caractère suicidaire de l’opération spéciale. L’auteur ne
précise pas qu’ils ont tué
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
avec des scramasaxes empoisonnés. Le reste de l’armée n’a pas eu le temps
d’intervenir. Un troisième garde, visage découvert
et bouche ouverte, évoque le grand bruit (v.1815-1822) suscité par
l’attentat. Le tumulte alerte les assiégés (v.1821-1828), qui réagissent.
La sortie et la contre-attaque de Chilpéric
corresp="#chilperic_1">Chilpéric Ier de
Neustrie
roi débauché, sous l’emprise de son épouse,sort de la
ville, par la porte Notre-Dame, à la tête de sa cavalerie et devant un de ses
généraux. Il est en partie caché par la tour de l’entrée, mais son cheval blanc
harnaché de bleu ne laisse pas de doute sur son identification. Sans se
contenter de l’annonce faite en riant par
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(v.1831-1832), il ne lance cette sortie qu’après
confirmation du décès de son frère : ainsi il n’est pas associé à l’attentat
qu’il n’a peut-être pas souhaité ni organisé.Il se dirige
aussitôt (v1836-1837) vers l’armée du défunt suscitant la surprise d’un
capitaine ennemi au premier rang et de haute stature.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597), ancienne esclave
ambitieuse et sanguinaire, par rejet social devient un contre-modèle idéal. Elle
pratique la trahison et use de violence comme
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sa rivale (534-613) mais s’en distingue par son mobile
qui se limite à son aventure personnelle - maintenir sa situation à tout
prix - et sa perversité. Au début du XVIe siècle, la tension entre ce qui relève du privé et du
public colore les régicides mérovingiens et en renouvelle l’intérêt /ref>Le cadre monochrome oppose à gauche,
deux colonnes jumelées et superposées à l’image du pouvoir partagé entre
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’autre
côté, deux pilastres superposés, pour
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
orné d'une cordelière. Elle
court sur le sommet de l’arc déprimé, s’enroule à gauche au
niveau de
corresp="#fredegonde">Frédégonde à droite près
de la tente de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.Elle donne à
voir le lien entre la commanditaire et sa victime et ce qui se joue : la
royauté sur les deux tiers du Regnum Francorum . En bas deux acanthes sortent de la bouche d’un visage de face,
pour déplorer comme Marius d'Avenches, la disparition du héros triomphant
abattu par ruse.
Après l'assassinat de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
charge
son fils aîné
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier d’envahir le
Poitou, en 576 : le prince n’en fait
rien. Il s’arrête à
Tours, va à
Rouen, où se trouve sa mère
AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et épouse
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
veuve de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi à marche forcée
se dirige vers
Rouen. Le jeune couple se
réfugie dans une église et finit par se soumettre.
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier est tonsuré, ordonné prêtre. Il s’évade se réfugie à
Saint-Martin-de-Tours, ,
en 577,puis tente de fuir en
Champagne,
son père décide d’en finir. Par ruse il attire le rebelle à
Thérouanne : encerclé il se suicide.
L'armée de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
investit le refuge de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ieret
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
La composition réunit quatre
scènes et accorde une place particulière à
l’espace naturel : au premier plan devant une barre rocheuse une grande plaine où les
troupes sont disposées autour de l’église
Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen. . L'aile
gauche se dirige vers l’arrière de l’église, sous le commandement d’un général en
armure renaissance
et enveloppé d’une sorte de paludamentum court. La selle de
son cheval et la housse – en deux parties à la mode début XVIe siècle - sont bleues, les postes de commandement sont
confiés aux nobles les plus fidèles à
ChilpéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
(vers 2067-2068) .Au
centre, le dispositif est le même, tourné vers le porche avant de l’église, deux
chefs sont de trois quarts dos : le roi seul visible en entier, . Son paludamentum rose,
rappelle celui pourpre de l’empereur romain . Il n’a pas de couronne sans doute parce qu’il investit l’église
de
Saint-Martin-du-Pont de
Rouen
.Au troisième plan, l'aile
droite est prête à en découdre. Elle est mixte composée de gens de pied avec hallebardes commandés par un capitaine avec un
grand bouclier rond qui regarde un général dont il attend les ordres. Ce dernier est au
premier rang de la cavalerie lourde, bien supérieure en nombre,au-dessus flotte un étendard rose avec
une croix et le chrisme .
Les mariés dans l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen
Pour la deuxième fois dans le volume apparaît une église dédiée à saint Martin
>, celle de
Saint-Martin-du-pont-de
Rouen.
.
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âgeindique que le couple s’est réfugié en 576 dans un basilique sur les
remparts. Pour Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 2060-2061) elle est
fortifiée. Attestée encore au Xe siècle, il s’agit au
début d’une simple chapelle en planches de bois construite à côté ou sur l’une des
portes de la ville.Incendiée et
reconstruite plusieurs fois elle se présente en 1526 dotée d’un clocher pyramidal
en bois spectaculaire. Ici avec une petite croix en guise d’épi de faîtage, le toit
est en bois comme celui du clocher construit sur
son arête. Un tiers de l’image montre l’intérieur de l’église (6) par le procédé
de la mansion Le peintre insiste sur la qualité du décor intérieur : sol carrelé,
autel sur une estrade devant une tenture bleu semé d’annelets d’or, retable en
bois prolongé par un petit rideau gris, nappe blanche et antepandium bleu. En arrière plan, avec deux fenêtres et deux colonnes torsédées en
marbre rose . le tout paraît loin de l'établissement
primitif sinon de la basilique du Ve s. Le bâtiment
est flanqué d’une tour, construction plus récente,. Intervient ici la
première scène Le peintre suit le texte. Les époux
Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier-
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(7)
sont poureux : visages tournés vers la gauche comme pour
fuir..
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a les mains jointes doigts croisés, geste
d’intense supplication, et les genoux semi-fléchis. Elle est en longue robe rose
aux grandes manches ourlées de fourrure tachetée (péjorative), sur ses cheveux
blonds un voile noir brodé d’or>.
Mérovée
IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (8a) au visage juvénile, fils aîné de
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, prince héritier en a les
attributs. Coiffé d’un chapeau rose-rouge avec un affiquet il porte une tunique
grise au col d’hermine dont les larges manches ont glissé sur le bras découvrant
une chemise pourpre. Les chausses sont bleues pour rappeler son appartenance à la
famille royale et son statut. Ses bras sont croisés, il est partagé.
La soumission de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier La deuxième scène se situe dans un espace de
transition : le seuil. Dans le narthex (ou avantnef) les voussures et le décor
sont renaissants avec médaillon de marbre rose, corniche cannelée, moulures. Le
portail est surmonté d’un arc en accolade typique du gothique avec une fleur de
lys. Il repose sur deux colonnes ornées d’un filet qui encadrent la reine au
moment où elle franchit le seuil, peut être symbole de la perversité de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, tante et épouse de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier. L’image dynamique est pleine de
mouvement.La reine (8) est en train de sortir,
penchée en avant. De la main elle indique qu’elle va suivre son mari et regarde
Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. La soumission
intervient au bas des marches, sur le sol de terre battue, le caractère contraint est
souligné par le dispositif des troupes.
Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a une tunique plus courte pour
montrer son genou à terre. Il s’est découvert, sa main touche celle du roi. L’accent est mis sur sa chevelure châtain foncé, qui rappelle
indirectement qu’il est ensuite tonsuré.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
sur un cheval blanc, est en
civil. Alors que
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a un large col d’hermine sur les épaules, lui en a un bleu
et sur son chapeau à rebras noir une couronne à courts fleurons. Visage fermé, il
se penche pour prendre la main de son fils qui pleure. Le bon accueil
que le roi réserve au couple n’a qu’un temps.
L’épilogue Sur le même axe intervient l’épilogue : après
être sorti de la franchise de l’église de Tours,
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier part loin avec une petite assemblée en
Champagne, puis est attiré en
Neustrie par l’annonce du faux
ralliement de
Thérouanne. Sur fond de paysage de collines avec
forteresse sommitale, la scène intervient dans une plaine.À droite, le fugitif est fait prisonnier par le chef d’une cavalerie armée régulière dont
rien dans le texte n’indique l’appartenance. Incestueux, révolté contre son père,
qu’il a affronté en armes et défroqué,
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, visière de son bacinet levée, est désormais déprécié par
ses lèvres charnues et son gros nez. Cinq
combattants, ses compagnons, sont derrière lui à la lisière de la forêt, le premier a
les traits d’un diable, le groupe étant condamné pour l’avoir aidé. Le
texte explique qu’après sa capture, sans indication de qui le capture, par crainte
de tomber aux mains de son père et de désespoir (vers 2116) il contraint un de ses
parents à lui donner un coup mortel. Celui qui le tue, son parent, coiffé d’un
armet et visage découvert comme
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier
est ici sur un cheval blanc au harnais bleu. Issu des rangs de l’armée royale, il
fonce vers le captif, le frappe dans le dos en le transperçant de son épée tout en
le maintenant. Le suicide qui plus est par un tiers et sur ordre, étant condamné
par l’Église, devient exécution par surprise. Le droit des armes interdit la
mise à mort d’un prisonnier de guerre sans arme, ici il s’agit
d’un réprouvé, condamné et en fuite, soit au XVIe siècle
un mauvais geste, licite compte tenu de la personnalité de l’exécuteur. Dans le ciel
dégagé, sous un nuage bleu foncé, la scène conclut un tragique enchaînement : la
soumission du couple jugé illégitime, puis après la fuite du fils révolté, sa mise à
mort.Le cadre est surmonté d’un arc
déprimé et d’une cordelière à nœuds. Elle s’arrête au niveau de la toiture de
Saint-Martin-du-pont-de-Rouen et à droite se prolonge jusqu’au gonfanon de l’armée
de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le portique comprend une colonne, près du couple et un
pilastre orné de panneaux au décor renaissance sur fond bleu (candélabre,
cassolette, végétaux, oiseaux), près du roi et sur le socle d'un médaillon,en bas
trois motifs d’acanthe. Le peintre attire l’attention sur
Chilpéric Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et approuve son action.
Le cinquième Concile de
Paris
, réunit, à la
demande de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, 45 prélats en
576 (577) pour juger
Praetextatus Prétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouenévêque
de
Rouen.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a porté contre lui une triple accusation (v 2303- 2306) : il a béni le mariage
incestueux de
Mérovée Mérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, a rendu à cette dernière les joyaux
mis en sa garde et a offert de grands dons à des gens pour empoisonner le roi
(v.2337-2340). Le roi la suit dans ses griefs . La fonction d’un évêque étant viagère, il
ne peut être déplacé à volonté à la différence d’un agent du roi. Gênant ou jugé
indigne, il ne peut non plus être assassiné. Reste qu’il peut-être déchu selon les
formes, d’où la réunion d’un concile judiciaire. Le texte évoque à la fois ses trois sessions et les
négociations qui interviennent dans l’intervalle. Dans l’image, le concile donne lieu à une scène
d’intérieur. Le paysage apparaît à travers une fenêtre et par le portail ouvert
sur le porche : le site vallonné autour de la capitale est constitué dans le
lointain de collines avec forteresses sommitales ou couronnées de bois (1).
>Le concile se tient dans la basilique de l'apôtre PierreInformations à venir (pierre-apotre), . > Il y a unité de lieu. Le peintre ne s’attarde pas sur les éléments subsistant de l’édifice primitif au XVIe siècle : cinq chapiteaux de marbre blanc et quatre colonnes antiques de marbre noir. Il rend compte du prestige de l’établissement, en le dotant d’un décor renaissant. La composition qui utilise le nombre d’or montre, dans le quart supérieur droit, le porche vu de l’intérieur : une colonne d’angle en soutient le plafond, sur un des murets une plaque de marbre vert clair hexagonale, sur l’autre de nombreuses moulures et un panneau oblong sculpté. Le dallage en damier (toujours le même) prolonge celui de la nef. Le portail en bois comprend sur le côté deux caissons finement décorés, puis un pilastre cannelé . L'imposte de la porte est orné d'une frise en bas-relief : sur le côté deux personnages en robe longue, puis l’affrontement de deux hommes bras tendus vers l’arrière armés de gourdins et de boucliers ronds confrontés. Ils se précipitent l’un vers l’autre à grandes enjambées, illustration métaphorique du combat entre le vice et la vertu qui intervient lors de la réunion. Au-dessus un groupe sculpté forme un couronnement pyramidé. Dans l'église, sous la fenêtre, un riche décor à l’antique apparaît derrière un banc de bois à dossier
Le décor et les acteurs La nef a été aménagée pour
accueillir le concile. Un dais accroché au mur occupe la moitié de l’image en
largeur et plus des trois quarts de sa hauteur, une pente est en velours rouge
brodé d’une décor végétal et frangé d’or. Le ciel est bleu pâle à décor
d’annelets. La tenture du baldaquin est assez longue pour couvrir les bancs ou
les prélats se sont assis. Les évêques disposent du privilège de siéger dans
l’église, sous un dais comme celui qui figure dans les processions liturgiques
au-dessus du corps du Christ et comme celui au-dessus du roi très chrétien,
fontaine de justice, lors de lit de justice en la chambre du
Parlement.
Alors que la tenture est aux armes du roi azur semé de fleurs de lis or (en rang)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est exclu de cet espace sacralisé. Il en va de même pour le cortège d’une
demi-douzaine d’hommes qui s’étire du porche à l’entrée de la nef. Les prélats
sont face au roi et aux grands
L’enjeu au-delà des accusations un point de droit fondamental La situation des personnages, leur position et leur geste éclairent ce qui se joue : le droit pour le pouvoir royal de sanctionner un ecclésiastique coupable du crime de lèse-majesté. Ici sont confrontés pour les faits mis en cause, deux statuts juridiques avec une terminologie flottante jusqu’au XVIe siècle et de vifs débats au Parlement qui se poursuivent dans la seconde moitié du règne. Les cas privilégiés sont les crimes et délits commis par des clercs considérés comme assez graves pour être jugés par les tribunaux royaux et l’officialité. Les cas royaux infractions ou crimes qui relèvent directement des juridictions royales, sont d’abord des affaires touchant le roi et ses officiers dans l’exercice de leur fonction ou des crimes contre eux. Ils diffèrent des droits royaux, droits dont le roi se réserve l’exercice qui englobent entre autres les cas royaux. Cet état de la question au début du règne colore fortement la représentation.
Des prélats divisés L’image se lit de bas en haut. Une
diagonale part de la gauche avec quatre prélats, une autre de
Praetextatus Prétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouenet aboutissent à la personne du
roi, représenté deux fois. Les sept prélats ont le même costume. Une robe talaire ample qui couvre le
corps et cache les pieds. Le choix des couleurs répond des considérations
esthétiques (alternance chromatique), mais pas seulement. Elle est en tissu
gris aux reflets dorés pour
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, un de ses collègues assis partisan du roi et celui
qui relève
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle est
rose pour trois autres : un
assis favorable au roi, un nu-tête qui le rallie et un debout. Par-dessus se
trouvent un surplis (aube blanche raccourcie) et sur les épaules un camail,
courte pélerine pourvu d’une capuche. Quatre camails sont marron clair dont
celui de
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, deux gris dont
un sur un opposant au roi qui débat avec ses collègues. Celui de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge est rose. Les
prélats sont coiffés de toques qui se distinguent de celles du roi et des
courtisans plus plates et volumineuses. Compte tenu des corrélations, le prélat
assis coiffé de rose est peut-être
Ragnemodus de Paris, dit RuccoInformations à venir (ragnemodus_de_paris) et celui qui relève le roi
Bertrammus de BordeauxInformations à venir (bertram).
La deuxième session et ses trois phases Le peintre ne montre pas la première session, lors de laquelle l’accusation d’homicide et de vol est portée, devantune multitude de Francs en colère voulant briser les portes pour lapider PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Il retient de la deuxième session trois moments forts.D’abord celui où le prélat circonvenu s’adressant au roi se reconnaît coupable et demande la miséricorde royale. Au premier plan, deux genoux à terre, les mains jointes en position de suppliant, il regarde le roi avec étonnement Le deuxième moment retenu est la réaction du roi : il s’est mis à genoux, après avoir jeté son chapeau, les mains jointes et tête inclinée. Son costume est une superposition de trois pièces : sur une robe de soie orangée aux manches doublées d’hermine et un manteau gris il a revêtu le grand manteau héraldique (une chape).Troisième moment, deux prélats, représentatifs des deux camps en présence, se précipitent pour le relever. Le premier tête nue a été un soutien de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, il tend avec déférence au roi son chapeau noir. A ses côtés, un partisan du roi, vient l’aider à se relever.
La troisième session : le grand débat Le roi se retire
ensuite, envoie une bulle aux prélats, précisant son droit. Intervient alors la
troisième session : un grand débat, le texte n’indique pas la présence du roi.
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen est chassé du concile,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait aussitôt arrêter
. Ici devant le rideau du
baldaquin deux prélats assis montrent de la main droite qu’ils adhérent au
point de vue royal.Un partisan du camp
adverse s’est levé et se tourne vers son voisin pour débattre, pointant du
doigt la scène qui s’est déroulée sous leurs yeux.A ses côtés la haute stature de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge se détache,
hommage à l’historien et à son rôle de premier opposant au roi. Il défend le
for ecclésiastique. Ses cheveux sont plus
longs que ceux des autres prélats. La position des mains indique le caractère
dramatique de sa situation, son incapacité d’agir. A côté de sa main droite, un
gant gris est peut-être déjà symbole de pureté, de noblesse (mais les gants
épiscopaux sont blancs) d'ordinaire, en tous cas retirer ses gants devant le
roi est une marque de respect à l’égard de la Couronne.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui présente son argumentaire et
main gauche en pronation, rappelle son préjudice.
Le roi et les leudes Le visage est juvénile, le costume
royal, robe or, ample manteau gris doublé d’hermine comme le col et des chausses
bleues. Derrière lui, la cour est dans l’entrée ou sous le porche.Un peu en retrait, un grand, main droite dans le dos du
roi pour le soutenir , fait partie des flatteurs qui poussent le roi à
s’imposer.A ses côtés un personnage de haute
stature, toque rose sur cheveux gris, en cuirasse dorée sous un manteau bleu
doublé de noir, s’indigne. Furieux contre
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, il pointe la
sortie. Il représente les leudes, qui après avoir réagi violemment contre
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, persistent dans leur
hostilité à l’égard de prélats trop indépendants.. Le texte après la condamnation de l’évêque,
décrit son arrestation. L’image dit autre chose, elle montre le roi acceptant de
débattre alors que les leudes sont hostiles et prêts à la voie de fait. Cette
modération diffère toutefois de son attitude lors de l’accusation initiale, elle
était alors dictée par un souci d’éviter une élimination brutale de l’évêque au
profit d’un procès, plus utile pour lui assurer la soumission des prélats. Les
critiques du texte à son égard n’apparaissent guère dans l’image si ce n’est
peut-être par l’absence de couronne : donc des prélats divisés sur le sort de l’un
des leurs, un roi qui s’humilie devant eux et leur demande justice, ce qui les
retourne en sa faveur, un débat qui se prolonge avec le chef de ses opposants,
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, quand les
grands demeurent hostiles.
Le point de vue contemporain Le cadre attire l’attention
sur la partie gauche de l’imageoù se tiennent les prélats.Une plaque bleue sur le haut du portique
est ornée d’une douzaine de motifs renaissants. Au-dessus, deux putti ailés de
profil tirent la queue de deux dragons entrelacés, pour les séparer dessinant
un omega de chaque côté, les bêtes sont gueules ouvertes, langue sortie. Leur
appendice caudal se transforme en cordelière à nœuds. À gauche, elle s’enroule
autour du pilastre, disparaît pour réapparaître plusieurs fois dans l’image,
jusqu'à
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, à droite la
cordelière descend parallèle à la mince colonne jusqu’à
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et aux Grands. En bas et au
centre un visage de face porte une couronne fermée impériale, allusion au
mensonge, à la tromperie et à la cautèle évoqués par le texte.Deux branches
d’acanthe en sortent et ondulent
.Le peintre et l’auteur suivent
PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen et surtout
Grégoire
de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, vrai défenseur du royaume, de la couronne. Sans remettre
en cause la légitimé de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
de ses leudes, ils contestent leurs pratiques. Le texte et son illustration sont
loin de la volonté brutale du roi d’éliminer après le suicide de
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
tous ses partisans jusqu’à ses soutiens
dans l’Église, sans toutefois pouvoir aller jusqu’à supprimer physiquement ces
derniers.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
pouvait sans doute par analogie
trouver dans cette affaire matière à réflexion sur la manière de négocier avec une
assemblée rétive. De décembre 1515 au 12 mai 1518 la négociation autour du
Concordat de
Bologne est l’occasion d’une première crise avec le
Parlement de Paris, défenseur des libertés de
l’
Église gallicane.
François Ier,François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
sa mère
Louise de Savoie Informations à venir (louise-de-savoie)et sa sœur
Marguerite Informations à venir (marguerite-d'-angoulme-de-navarre)trouvaient
là peut-être un écho de leurs préoccupations religieuses et politiques
A l’automne 580 interviennent une série de dérèglements naturels dans le royaume
de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, ils annoncent une épidémie de
dysenterie qui le frappe avec les siens, malgré les efforts de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
pour calmer la colère divine leurs
deux fils sont emportés. Le peintre rend compte avec fidélité du texte par
une composition qui se lit de haut en bas et de gauche à droite. Le palais occupe
près de la moitié de l’image, le reste représente le royaume :
Tours,
Orléans, le
Berry,
Chartres,
Lyon,
Bordeaux, les
Pyrénées
. L’ordre de présentation n’est pas géographique et ne suit pas tout à fait
le texte. Le ciel occupe moins d’un cinquième de l’image. Deux trains de nuages gris-noirs sont au-dessus du
palaisde
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.La perspective
atmosphérique de plus en plus claire vers la droite donne aussi le sens de
l’écoulement du fleuve grossi (en fait plusieurs). Le peintre fait en quelque sorte un inventaire
typologique des catastrophes naturelles avec leurs conséquences
Bordeaux incendiée, inondée A gauche, une place forte à l’enceinte carrée, cernée par les eaux, est touchée par la foudre suscitant un incendie. Le texte indique que Bordeaux est frappée par une grande et horrible foudre qui consume de grands « manoirs », c’est-à-dire de grandes habitations, des demeures. Ici des flammes sortent du toit ou des fenêtres des maisons et d’une église, la foudre tombe sur une haute tour. Les nuages dessinent une colonne cinq langues de flammes en descendent et se transforment en éclairs encadrées par deux colonnes de fumées montant de la ville incendiée. De manière révélatrice la croix du clocher n’est pas touchée à la différence de la hampe métallique qui sert accrocher drapeaux et bannières sur la forte tour d’un château dans la ville. L’appareillage pourrait évoquer l’enceinte de 310 et l’église primitive, aucune porte n’est visible. A l’intérieur de la ville, au nord, proche de la Garonne, le Château Trompette symbole de l’autorité royale dans la ville, est le plus touché : tout est « consommé ». Une autre épreuve, un tremblement de terre (vers 2692), n’est pas montré. Comme à Lyon, Bordeaux subit des inondations qui font tomber les bâtiments. L’estuaire de la Garonne emporte vers la mer trois maisons et charrie poutres et débris>
La Touraine, le val de Loire Deux feuillus sont représentés, sur la rive près du Palais. Des branches sont sèches, stigmates des intempéries pour les Tourangeaux ou indications du moment de l’année qui n’est pas précisé : printemps, équinoxes.A gauche un massif rocheux avec une grotte se reflète dans l’eau du fleuve. Les vers 2700 et 2703 permettent de préciser : la Loire, l’ Indre, le Cher, l’ Eure en raison de la mention des habitants. Orléanais, Berruyers et Chartrains se réfugient dans des cavernes (confondues avec des grottes) séjournent pour s’abriter des intempéries, grêles, tonnerres, éclairs et foudres, allusion aux maisons troglodytes du Val de Loire. La caverne ne reçoit ici que deux hommes
Les Pyrénées Les Pyrénées abruptes occupent plus du tiers de la hauteur de l’image. Sous l’effet du tremblement de terre des pans de la montagne s’effondrent : hommes et bêtes sont écrasés, ensevelis par les blocs qui se détachent. A gauche à plat ventre, position symbolique des morts violentes, un laboureur à côté d’un bœuf, à droite une paysanne écrasée à côté de deux cochons qu’elle a d’ordinaire la tâche de nourrir, représentations rares dans le volume .,
Le Palais, la « peste » et les petits princes disparus Le
Palais a un toit en bois, avec une cheminée en pierre, le décor extérieur est
sobre. A l’intérieur,
les fenêtres ont leurs chambranles ornés, le décor haut en triangle porte une
fleurs de lys et le support des acanthes. Le mur sous un large cordon présente un
jeu de moulures qui encadrent des médaillons de marbre rose ou vert. Le carrelage
déborde sur le devant du palais, sur une terrasse prolongée par trois marches.
Un muret avec un lion de pierre assis,
attire le regard sur la plaque qui l’orne. Elle évoque la dernière calamité la
« peste », qui a enlevé
les trois fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, qui tombe malade mais survit, et
de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. La plaque funéraire est
une sorte de cénotaphe où domine un décor végétal, trois fleurs fanées, une coupe
plate, puis entre deux branches comme des ailes un visage d’enfant de face,
pupilles vers la gauche et coiffé d’une couronne d’or, sous un ensemble
ternaire feuilles de chêne, lys et acanthes : soit un seul visage, pour les trois
frères : chacun à un moment donné a été héritier du trône. L’autre muret est décoré d’un médaillon.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère
éplorée De manière significative, le bas de la robe de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
touche la plaque : visuellement le
lien est établi entre la mémoire des enfants récemment décédés et la démarche de
la reine, couronné car son chagrin la rachète en quelque sorte. Le texte décrit longuement sa prise de conscience, ses
remords, sa contrition. Elle est en
robe de soie rose, avec hermine sur
le rabat des manches. Un voile noir bordé de broderies d’or est posé sur ses
cheveux blonds la carnation est blanche, le nez court, les joues sont un peu
rosées, les sourcils arrondis. Le contour du visage et le dessus de la lèvre
supérieure sont un peu flous pour évoquer les larmes, les lèvres sont pâles. A
genoux, les mains aux doigts longs et fins jointes, elle regarde son époux.
Le roi accepte ses remontrances
ChilpéricInformations à venir (chilperic-1) est assis sur un trône à
haut dossier couvert d’un drap d’honneur héraldique et vêtu d’un ample manteau
doré doublé d’hermine qui s’ouvre sur une tunique noire. Il ne regarde pas son
épouse mais à la suite de son discours considère les catastrophes qui se sont
abattues sur le royaume et affectent son peuple. Il semble pleurer . De sa couronne sur sa toque ne
se voit que trois fleurons, presque confondus avec les lys du drap d’honneur, une
manière de souligner l’éminence de sa fonction à défaut de celle du roi La main gauche tient un sceptre mince, orné d’un
ChristInformations à venir (christ) en croix non de
CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis sur son trône.
La main dirigée vers son épouse montre qu'il accepte sa supplique en forme de
remontrances. Leur objet se devine par le regard porté sur les calamités qui
sanctionnent son mauvais gouvernement
.Le petit lion en pierre près du
cénotaphe a les babines serrées à l’horizontale, le second - les remontrances
acceptées - a le sourire, commissures des lèvres relevées, petite notation
personnelle de l’artiste en forme d’approbation qui rejoint celle emphatique de
l’auteur.La partie la plus
valorisante du cadre est du côté de ce qui est considéré au haut Moyen Âge et
encore au XVIe siècle, comme la saction naturelle des
agissements du pouvoir. La cordelière à gauche, descend, disparaît près de la
grotte réapparaît, disparaît à nouveau près de la faille, réapparaît pour les
éboulis et tombe jusqu’au décor mural sorte de cénotaphe. Sur le haut du cadre,
le fronton porte une plaque bleue à décor renaissant. A gauche le pilastre est
orné de deux panneaux de marbre gris, bleu, alors que la colonne à droite est
monochrome. La partie basse du cadre comprend quatre feuilles d’acanthe deux
sortant d’une tête de face : crâne chauve, grandes oreilles arrondies et
bajoues. Les grandes oreilles sont-elles une
référence aux clameurs et murmures du peuple mal traité, qui n’ont longtemps
pas trouvé d’écho, ou une allusion au vacarme suscité par les catastrophes et
au vent soufflé par le démon. Les bajoues renvoient-elles à l’enrichissement et
la mollesse des profiteurs ?. Les acanthes ont une connotation multiple : les
longues épreuves de la vie sont telles que seule la mort peut y mettre fin,
surmonter les obstacles permet de s’amender de grandir. Enfin elles rappellent
la longue mémoire de ces événements exceptionnels.
Livre II, fol. 60 recto, Martyre d’
HerrnénégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique et fuite d’
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde)
La peinture évoque la fin tragique d’
HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique (ca 560- 585), fils révolté de
Léovigild Léovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth roi des
Wisigoths d’
Hispanie de 568
à 586, emprisonné puis mis à mort par son propre père et le sort de sa veuve
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild
(567-585) et de leur
fils
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde)(583- ?)
aux mains des
Byzantins.L’image se lit de bas
en haut et la composition utilise le nombre d’or.la fin tragique d’un fils révolté
contre son père puis le sort de sa veuve et de son fils. L’auteur qui se trompe sur
le nom du père,
HengildeInformations à venir (hengilde-leovigild) au lieu de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, indique le jour de Pâques
comme date du crime et ne
donne pas d’indication précise sur les lieux. Herménégilde, enfermé à Valence, est
tué à Tarragone où il a été déplacé.
Tarragone capitale impériale Le peintre accorde une place majeure à la ville capitale d’une ancienne province romaine, où trois empereurs romains ont résidé : deux dômes dorés rappellent le faste de ce passé impérial.Il tente de donner une vue semi panoramique de la cité, sans montrer le port ni la cathédrale. et retient ses imposantes murailles et le forum. Le plan de la ville se devine mal : l’enceinte s’interrompt sur deux côtés, son organisation, autour du forum sur des terrasses artificielles, est à peine suggérée à droite par un tracé en zig-zag.L’accent est mis sur les éléments architecturaux essentiels au récit : la porte par laquelle est arrivé LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, la prison et la porte par où Ingonde Informations à venir (ingonde-épouse-hermenegilde)et son fils fuient la ville. La première au décor renaissant est à peu de distance de la prison qui domine la ville.
La détention ‘criminelle ‘ en prison ‘fermée’ La tour hexagonale a cinq niveaux. le premier est celui où se trouve le captif : « dans une charte obscure » mis aux fers, souffrant de la faim, du froid et de la vermine. Il est surmonté d’un chemin de ronde couvert avec créneaux sur machicoulis, indiquant qu’il est bien défendu. Le second étage est nécessaire pour rendre compte a contrario de l’idée d’un surcroît de mauvais traitement avec l'enfermement d’ HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique au plus profond de la bâtisse. L'étage est plus petit, pourvu du même dispositif défensif non couvert, autour du dôme doré. Au-dessus, une lanterne et un lanterneau de style gothique très ajourée laisse voir une cloche. Les deux étages sont éclairés de lucarnes en fait de fenêtres à la romaine avec quatre barreaux entrecroisés associés par convention aux plus dures prisons
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth et le martyre
d’
Herménégild Herménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique Une mansion
découvre l’intérieur de la cellule, qui de manière caractéristique est ornée d’un
médaillon pourpre derrière le saint et de carreaux comme éclairés par sa présence.
La figure monumentale de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth en occupe la moitié. Le peintre
insiste sur son costume royal. Le souverain porte une couronne sur une toque
d’hermine, la fourrure se retrouve sur le col et la doublure de sa robe . Cette dernière est en épais tissu doré très longue
et ceinturée d’une écharpe grise nouée dans son dos, pour souligner son
impuissance à agir sur son fis rebelle et converti. Là
où le texte évoque un coup de sang , l’image montre sa
détermination (lèvres serrées à l’horizontale).Il fléchit les genoux pour
maintenir son fils par l’épaule et le frapper d’une hachette métallique au long
fer allongé et doté à l’arrière d’un pic. Cette arme de guerre entre ses mains un jour de fête de Pâques
ruine l’idée d’une visite pacifique : il y a préméditation
.Le crâne fendu d'Herménégild est couvert de sang comme
une couronne, celle du martyr et coule sur la joue gauche, tache le haut du col
d’hermine. Il a mis un genou à terre, mains jointes, pour supplier son père. Il
n’a pas de fers aux pieds et aux mains, rien ne rappelle qu’il est en piteux état
du fait des conditions très douloureuses de sa captivité, soit une atténuation.
Pour le peintre le caractère sordide du meurtre est incompatible avec la majesté
royale.
HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est blond,
terrorisé, pâle et sourcils levés. Son costume indique son statut princier
d’héritier .
Marié à une princesse franque et converti, il a voulu usurper la couronne,
détrôner son père arien en jouant sur le séparatisme de la
Bétique. Sa mort en martyr éclipse ici sa
révolte, son impatience du pouvoir. Son dernier geste, avant d’être capturé a été
d’envoyer sa femme et son fils dans la garnison impériale byzantine de
Carthagène. Ils sont exfiltrés en
Afrique à
Carthage ou
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde) décède peu après, malgré l’envoi d’ambassades et de
nombreuses concessions par
Brunehaut
Brunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sont petit-fils n’est pas libéré. .
La capture d’
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegild) et de son fils
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde) par les
Byzantins A la mort de son mari,
Ingonde Informations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde)(v. 3110-33115), en
butte à l’hostilité des hérétiques, pense d’emblée chercher un recours en
France où elle tente de fuir. Intervient alors la
deuxième scène, leur capture par les
Byzantins. Elle se déroule sur fond de
paysage de collines escarpées portant de forts châteaux jusqu’à l’horizon sous un
ciel clair. (6) Elle n’occupe qu’une petite partie de l’image, le texte est
bref.La cavalerie lourde byzantine armée de
lances et de fauchards se reconnaît à un gonfanon rose portant un animal passant
doré , et à une bannière de gueules au crabe doré. Aux premiers
rangs parmi les huit cavaliers en bacinet, s'en distingue un sur un cheval blanc
harnaché de noir. A gauche de trois quarts dos, un autre est lancé à la poursuite
des fugitifs pour évoquer la rapidité du mouvement la housse de son cheval flotte
au vent.. Six font cercle autour d’
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde). Couronnée, en robe
dorée, en amazone sur un cheval gris clair harnaché de bleu, elle est reine et
régente reconnaissance post mortem de la légitimité de son époux et de
l’illégitimité de son beau-père meurtrier de son propre fils. Lejeune
Athanagild II Informations à venir (athanagild-fils-hermenegild), qui peut venir au droit de son père
HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique à la mort de son
grand-père
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, porte déjà une
couronne, et fuit à ses côtés..Sa mère effrayée
est capturée sous ses yeux, par un cavalier qui pose la main sur son épaule, le
texte n’en dit rien Seul à visage découvert,. hostile aux fuyards, il est monté sur un cheval blanc à la queue
raccourcie, une critique. L’espoir de la reine de se réfugier en
France est trahi. La décoration du cadre se
concentre sur le haut. Un fronton avec un panneau triangulaire bleu rappelle
que le récit concerne les « enfants » de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, régnant de façon semblable sur des peuples jumeaux,
la sœur du roi
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais,
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde) ayant
épousé le fils de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth. Il est
surmonté par une cordelière portée sur ses épaules par un putti assis de face
qui tente de la tirer vers la gauche, à droite elle s’entoure autour de la
colonne.En bas, entre deux petites feuillles d’acanthe, une pomme de pin,
symbole de la résurrection et de l’immortalité promise au martyr.
Livre II, fol. 63 verso,
Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l'élimination de
ClovisInformations à venir (clovis-fils-chilperic) en 580 ` `Le contraste
entre la douceur du paysage et la sérénité du ciel souligne l’horreur des scènes
illustrées.Le texte insiste sur la longue habitude du vice de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597). Après la mort de
ses fils (v. 3284-3285, 3290-3291),
elle redoute que
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier son
beau-fils succède à son époux
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v 3293-3294). Elle se propose alors de faire en sorte que le père
haïsse son héritier (v 3296-3297) et l’accuse d’avoir fomenté la mort de ses enfants
(v 3310-3311) avec l’aide de sa concubine
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers (v.3298) et de sa mère sorcière (v. 3303-3306).
.
Proserpine Proserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enferssuppliciée devant le palais
de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier L’image suit
le récit et se lit de bas en haut.A gauche, occupant les trois quarts de sa
hauteur et le tiers de sa largeur, le somptueux palais de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier a un décor renaissant tant à
l’extérieur qu’à l’intérieur: médaillon, sol de marbre, corniche,
moulure.Scène I, devant la porte, emplacement
choisi pour « que
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier eut
tristesse » (v 3314-3318) un pieu a été planté et
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers est empalée : yeux fermés, morte. Elle a tenté de se
tourner vers le palais les deux mains en pronation. La concubine à la longue
chevelure blonde (en cheveux car non mariée) a perdu son statut social et son
identité. Elle n’a plus qu’une chemise blanche - une humiliation équivalente à une
dénudation - remontée jusqu’au haut des cuisses et dégouttant de sang. La description effroyable ne correspond pas tout à fait à
ce qui se fait en
Russie sous
Ivan IIIInformations à venir (ivan_3) lors des exécutions collectives de
révoltés ou de déserteurs. Le supplice ne se pratique pas dans le royaume, il
n’est connu que par l’Histoire ancienne de Bretagne :
AcaciusInformations à venir (acacius) en 123 ou 128 venant avec 9000
hommes écraser des rebelles chrétiens, se convertit et finit empâlé avec ses
compagnons. Il est décrit de manière incertaine par
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge :
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers aurait été suspendue à un pieu, ou
aurait eu seulement la chevelure coupée.Sa mère,
faite prisonnière (v.3312, 3313) en même temps qu’elle, assiste à l’exécution,
bras croisés cachés par le revers de ses manches, elle ne peut rien empêcher. Sa
robe grise, couleur ambivalente, ici péjorative rappelle
qu’elle est réputée sorcière (v. 3306).
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Elle a l’initiative de l’exécution et en donne
l’ordre, même sans couronne, en tant qu'épouse de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et reine de
Neustrie
: en marche elle soulève sa robe or doublée de blanc, qui
laisse apparaître une chemise bleue
Le bûcher de la mère de
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers sorcière et ‘enchanteresse’ Scène II, dans le tiers central de la composition,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
ordonne de brûler la sorcière à
l’instigation de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: le roi
reprend le geste de la reine, plus grande et devant lui. Le peintre n’évoque
pas les longues tortures qui ont brisé l’accusée
et sous lesquelles, elle avoue son rôle dans la mort des fils de la reine et celui de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier commanditaire
(v.3320-3328) L’auteur ajoute un plaidoyer contre la torture un topos depuis le
milieu du XIVe siècle. Le peintre ne laisse pas deviner que sur le bûcher, elle se rétracte
(v. 3334-3340). Malgré ses cris, le roi ne lui pardonne pas pour autant (v.
3350-3351), ne change pas d’avis sur
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier (3352-3353) et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
lui conserve son hostilité.ref
corresp="#imtArea_419">La suppliciée, attachée à un poteau sur le bûcher ne porte pas
les stigmates de la torture et regarde sa fille. Le peintre lui laisse son
costume pour l’identifier, mais lui enlève sa coiffe.Le
bûcher est attisé par un bourreau au service du roi. Les flammes enveloppent
la condamnée et lèchent le bas d’un bâtiment dans une
forêt, seule allusion au stratagème de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le « maltalent » de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
contre
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Iercontinue en effet : elle
convainct le roi d’ordonner à son fils de venir chasser avec lui en forêt (v.
3372-3375), là à la faveur de la partie de chasse (v. 3372-3375),il le fait arrêter,
ligoter, après l’avoir revêtu du costume sale d’un maraud pour l’humilier (v.
3379-3384) . Le peintre ne le
montre pas livré à la reine (v. 3385-3387) qui l’interroge en vain sur ceux qui ont
favorisé son projet : le prince se vante d’avoir le soutien des grands (v.3396-3401),
réponse maladroite. Elle le fait emprisonner, puis commande aux « pires
garnemens » de le torturer et de le tuer en laissant le couteau dans la plaie pour
que soit dit qu’il s’est suicidé. De fait son existence même est une menace pour sa
marâtre qui risque de perdre le pouvoir.
L’assassinat de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier maquillé en suicide Scène III, la reine l’a fait jeter
dans un cul-de-basse-fosse (v. 3402-3403) . Le
peintre en évoque la dureté par les solides barreaux des trois fenêtres qui éclairent
la scène du crime. Le costume du prince rappelle son statut d’héritier, il n’est pas
celui dégradant qu’on lui a imposé.Les
assassins le frappent, dont un sur le dos, avec des bâtons. Les diagonales
soulignent le déchaînement de violence.
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier se retourne pour tenter de
fuir, la main sur la poignée du couteau, que l’assassin lui a laissé dans le
ventre pour faire croire à un suicide. La position de
l’arme plantée du haut en bas confirmerait la mise en scène, elle n’est pas la
plus efficace et la plus courante - coup de bas en haut - pour tuer un adversaire.
En ajoutant les coups de bâton, le peintre lève l’ambiguïté. Le peintre ne
décrit pas l’épilogue. Le père pour couvrir la honte, fait enterrer
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier avec sa mère, sans verser une larme. Parmi les crimes de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est retenu ici celui qui vise l’unique
héritier du trône. Implacable, elle cherche à l’atteindre moralement, à le
discréditer, puis à l’éliminer. La composition la place sur une ligne verticale qui
aboutit à
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier sans laisser
de doute sur sa responsabilité dans les événements. Le roi couronné discrètement y paraît sous
l’influence de sa femme, aussi belle que monstrueuse. L’auteur et le peintre
reprennent la version la plus défavorable à la reine celle de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, alors que
Venance FortunatInformations à venir (venance_fortunat) décrit son immense chagrin
à la mort de ses enfants. De fait la réalité de son pouvoir dépend de sa situation
familiale et en particulier de la survie de ses fils et de l’affection de son
époux, la reine n'ayant
pas de pouvoir institutionnalisé. Elle utilise la violence comme
les membres des élites masculines mérovingiennes, avec une perversité rare. Au
XVIe siècle, comme aux yeux de l'auteur, le tout est
inacceptable et lui fait perdre son humanité (v. 3420-3435).
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé, la
cordelière supportée par deux vases pansus ne descend pas à gauche, sur la droite
elle s’arrête au niveau de la geôle de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, le motif réapparaît sur le panneau du pilastre. Les
montants du portique opposent à gauche, des chapiteaux végétalisés, une colonne
épaisse supportée par deux plus minces entre lesquelles apparaît un décor bleu à
candélabre or pour dire la légitimité du propriétaire du palais héritier du
trône, à droite un pilastre. En bas, trois hybrides renvoient aux ignominies
représentées : un diable ailé et aux oreilles pointues (« la faulse deablesse » v
3437) est encadré par deux autres à visage de face, soit la condamnation des trois
forfaits.
Livre II, fol. 72v, Comète de 582, nuange de sang sur
Paris,supplice de
Mumolus et intercession de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
auprès de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Après
la mort de ses trois premiers fils,
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
donne en 582 à
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un quatrième héritier
Thierry Informations à venir (thierry-theodoric)(pour l’auteur Théodoric), dont la naissance est précédée de
prodiges inquiétants. En dépit de l’indivision de
Paris depuis 561, le roi de
Neustrie entre en triomphe le 17 avril 583 dans la
ville et le lendemain jour de Pâques fait baptiser son enfant. Alors que le
contexte international se tend avec l’
Austrasie et les
Burgondes,
ThierryInformations à venir (thierry) meurt de
dysenterie au début 584. Guillaume
Crétin Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe françaissuit
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge et évoque un empoisonnement dont est soupçonné
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne. Les projets successoraux de
ChilpéricMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne s’effondrent.
L’annonce de grands malheurs L’image se lit de haut en bas et la composition utilise le nombre d’or. A l’horizon, au-dessus d'un paysage de collines et dans la vallée, les méandres de la Seine, sous un ciel encore serein sont représentés les signes : comète barbue et nuage très noir avec pluie de sang, annonciateurs de malheurs et d’une peste. La première a la forme d'une étoile, autre anomalie elle brille en plein jour. Elle est au-dessus, rive droite, du sanctuaire de Saint-Denis. Enfermé dans sa clôture, il est dominé par la basilique, avec deux croix une sur son clocher et une sur le toit. Une de ses cinq tours rondes au toit en dôme, est surmonté d’un coq emblématique (Gallus, Gallia).Le même se retrouve sur une des tours de l’île de la Cité. Le peintre accorde une place centrale au palais royal au toit bleu. Toute la Cité est enveloppée de la pluie sanglante,tombant d’un cumulonimbus impressionnant .Dans la deuxième moitié du VIe siècle le royaume affaibli ne rend plus nécessaire une capitale à la mode romaine, le roi ne réside plus à Paris, mais dans ses palais ruraux.
Le palais royal de
Rueil Ici il s’agit sans doute de
Rueil
devenu palais avec en 591 le
baptême de
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.La plaine qui l’entoure ne comprend que deux arbres,
notation révélatrice de l’économie d’ensemble : un dépouillé de ses branches
(elles servent de verges) et un tronc coupé pour le poteau où est attaché le
condamné. Le
palais est clos d’un mur et comporte quatre bâtiments de création récente. La
perspective permet mal d’en évaluer les proportions. Le principal et le mur
d’enceinte comportent un décor renaissant comme la tour qui le jouxte (mal alignée)
et son dôme conique. Il est encore plus présent à l’intérieur. Il apparaît à travers
le portail monumental en bois doré avec ses pilastres et sur l’entablement un arc,
avec un groupe sculpté végétal exubérant comportant une cordelière, petit clin d’œil
du peintre. Un troisième édifice inférieur par sa qualité est sans doute la prison où
séjourne longuement le condamné
Eunius
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Le supplice de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Blond, attaché au poteau, mains liées derrière et au niveau des
chevilles, il est nu à l’exception du perizonium, figure
christique, il se tourne vers le groupe curial. Il a déjà reçu des coups et en
porte les marques.Les trois exécuteurs entourent le supplicié. Ils ont chacun un geste différent :
l’un frappe de taille, l’autre de haut, le troisième à revers. Celui de gauche, de
trois quarts face prend son élan et a roulé ses manches, le peintre montre une
veine saillante sur son bras, sourcils froncés, un grand nez, bouche ouverte, il
fournit un gros effort. Un autre à droite est entièrement de profil, bras gauche
en avant, jambe fléchie. Leurs chausses, ce qui est le cas aussi pour certains
gardes, ne laissent rien ignorer de leur morphologie ce qui leur vaut une
condamnation depuis un siècle par les moralistes.
Tous sont au service du roi, dans des fonctions associées aux violences
souveraines . Le troisième en
arrière-plan a une tunique courte rose comme sa toque, il est aussi le seul à
avoir des grandes manches bleues et les cheveux gris, il est sans doute le
bourreau, les deux autres plus jeunes étant ses acolytes. Le second, déprécié de
surcroît par des rayures noires, a le poing gauche fermé, il entame déjà la
deuxième partie du supplice.
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne est fustigé puis, plus grave, battu,
ce qui conduit à la mort. L’exécution
intervient en présence de l’ordonnateur, de la cour mais sans public, une critique.
Elle n’est pas achevée en raison de l’intervention de la reine. Le texte souligne que
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne n’a pas voulu la mort du fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, il cherchait les bonnes grâces du roi.`
L’intercession de Frédégonde auprès de Chilpéric `Sortant du palais huit personnages se devinent, ils
regardent le supplice, le plus près du roi est aussi le second en importance comme
l’indique son costume.Le roi au premier plan se
distingue par sa couronne, sa robe dorée, ses chausses roses, mais son manteau
héraldique est sous le genou, la doublure et le col en fourrure péjorative, pour
condamner le caractère excessif du supplice. Il tient de la main gauche le sceptre
de
Charles VInformations à venir (charles_5) (orné d’une représentation
de
CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis sur son trône !),
de la droite il accepte la demande présentée par la reine.Cette dernière deux genoux à terre, dans une longue robe
grise et soyeuse, à la jupe ample, présente sa requête en faveur de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne : cheveux blond vénitien, les yeux
baignés de larmes, le nez et la bouche petits et bien dessinés, les mains trop
grandes. Une de ses grandes manches à revers d’hermine cache opportunément sa
taille et deux points marquent les mamelons de ses seins arrondis : elle est
enceinte. L’image a été retouchée : elle a été privée de sa
couronne, correction spontanée par le peintre ou sur demande ? nul doute en raison
de ses méfaits.
Le commentaire de l’artiste
Le décor sommital du cadre comprend un arc
décalé vers la droite et une cordelière vigoureusement tirée par un putti ailé
vers la gauche. Un autre de trois quarts dos enn pesant de tout son poids tente de
la faire descendre au niveau du roi, tout en s’en écartant. Elle s’enroule autour
des pilastres superposés, qui sont dotés de panneaux au fin décor renaissant, bleu
(
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est roi de
Neustrie) puis gris, le
roi est ainsi mis en valeur. En bas, la tête de fou est en accord avec la critique
du texte à l’égard de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
Livre II, fol. 76 verso,
Frédégonde
Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’assassinat de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dernier roi à
régner en souverain absolu, avant que la noblesse ne capte le pouvoir, est assassiné
le 20 ou 28 septembre 584 près de sa villa de
Chelles, après une partie de chasse à la tombée de la nuit. Les sources ne concordent pas.
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge ne donne pas le mobile.
La Chronique de
FrédégaireInformations à venir (fredegaire)
désigne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
comme commanditaire. Le Liber Historiae
Francorum plus tardif accuse
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, qui aurait trompé
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
avec le maire du palais
LandryLandry ( — ), mais un
LandéricLandry ( — ) n’est maire du palais qu’en 603. L’attribution à
Gontran Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne
, partisan
d’une politique d’équilibre, ne tient pas mieux.
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français désigne
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. L’image est construite autour d’une diagonale : de la
chambre au petit matin à la forêt et le retour à la tombée de la nuit sur le seuil de
la villa. Sous un ciel sans nuages, la villa de
Chelles
occupe une place considérable
La villa de
Chelles
.. Elle
est protégée par un mur d’enceinte : avec au premier plan une courtine, crénelée
et avec canonnière, et une porte commandée par une tour. Cet appareil défensif se
retrouve à l’intérieur en particulier pour la porte principale du palais. Le tout
renvoie au long développement du texte (v. 3742-3762) montrant
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
après la naissance de son fils
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
soudain envahi de crainte, redoutant la vengeance de son frère et de son neveu, au
point de ne loger que dans des tentes en plein champ au milieu de son
armée. Il décide de s’installer à
Chelles
pour chasser (v. 3763-3765). Les multiples fenêtres, le dôme doré, les
lanternes sommitales et l’encadrement de la porte d’entrée soulignent la richesse
du lieu de plaisance. Tout indique le calme et le confort de la résidence,
préoccupations récentes inspirées des cours italiennes, comme le décor renaissant
des façades de la chambre et à l’intérieur du palais sur les murs de
l’entrée. La chambre dite seconde – celle de la reine avec
un lit à une place - (v. 3782) est luxueuse avec un chambranle de porte orné d’une
cordelière et de vases, une tenture rouge avec un décor en roue de paon récent. Le
peintre utilise l’azur fleurdelisé, pour la courtepointe du lit, la tunique du
roi, le drap d’honneur sur la chaise de la reine.De manière révélatrice, un motif déjà
rencontré en bas des cadres en mauvaise part est ici déplacé dans l’image et
démultiplié : quatre têtes soufflant dans des trompes et une dans deux
branches.
La découverte de l’adultère Scène I,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
découvre l’adultère de la reine, en
partant à la chasse au petit matin (3776-3778).
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
nue dans son lit, une couronne sur sa coiffe blanche dort sur le côté droit, dos au roi.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, cor de chasse à la
ceinture, de trois quart dos et visage de profil, position péjorative, la frappe
au-dessus du coude avec un bâton là où le texte indique un petit coup sur le dos
avec une houssine baguette de houx flexible, une vergette petite baguette. (v.
3786-3788). Le texte évoque sa réaction, ce que l’image ne montre pas : « laisse
landryLandry ( — ) qui te donne dit-elle, la
hardiesse telle » (3790-3791), pas plus qu’elle ne suggère la relation adultère et
le contexte.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dont la
lubricité est connue (fol. 80 verso) a testé l’honneur de la femme du maire du
palais, ce qu’il lui rend en devenant l’amant de la reine (3799-3801). Le roi sur
l’instant ne dit rien, il entre en frénésie, prit d’une grosse lourde et forte
jalousie (3792-3797). Sa position déséquilibrée en suggère la cause et l’effet :
tête de profil, corps de trois quarts dos et jambes vers la droite pour « passer
tel ennuy » en allant chasser .
La chasse
Scène II, à la lisière de la forêt, suivi par un autre
cavalier, le roi cheval blanc harnaché de rouge et sonnant du cor force un cerf
avec un lévrier blanc, symbole de fidélité, au collier précieux et deux chiens
courants. Le texte décrit
longuement ce qui se passe au palais dans l’intervalle. Sachant que le roi a peu de
compagnie pour le défendre,
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mande
LandryLandry ( — )
(3804-3806). En pleurs elle lui
annonce qu’il va mourir (3810-3813) en donne la raison (3820-3822), le laissant
terrorisé (3825-3836). Criminelle expérimentée (3338-3339), la reine lui conseille de
payer des sicaires capables de se taire (3840-3845) pour éliminer le roi et profiter du royaume (3855-3856) grâce à leur fils, donc
un bâtard. L’image résume en retenant sa responsabilité exclusive. Une fenêtre de la villa, laisse voir la reine dans un
retrait. Son visage tourné vers la scène I souligne le lien de causalité avec
l’attentat. Le peintre joue sur le contraste entre les marques d’honneur - la
couronne, l’assise couverte d’un drap d’honneur, les pieds sur un coussin - et le
geste par lequel elle commandite le régicide, qu’il souligne par la fourrure
tachetée très péjorative de ses manches .
Chilpéric assassiné
Scène III. Le roi est attaqué à son retour, le soir même, par trois hommes à
l’épée : le premier vise l’aisselle gauche, au côté les tripes
sortent, un
autre perce la gorge, le troisième s’apprête à donner un coup de taille
(3869-3873).Les chiens sont en
train de franchir le seuil, pour montrer la rapidité de l’attaque à l’arrivée du
roi. L’auteur décrit ensuite, circonstance aggravante, le sang froid des
criminels. Les tueurs en courant crient que le roi est mort et cherchent avec la cour
les assassins.
FrédegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mène grand
deuil, « en sorte escervelee elle criant gémissant souspirant tordant les braz et
ses cheveulx tirant » (3887-3889) en son cœur elle rit.
LandryLandry ( — ) feint l’ignorant, affiche sa
tristesse. La fin de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, « vil et horrible homicide » (3899)
correspond à sa vie (3915), exemple à méditer (3920). Suivent deux paragraphes sur
les vices et cruautés de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,
comparé à
NéronNéron (13/12/37 — 07/06/68) Cinquième empereur romain de 54 à 68. L’image
contribue à faire par rejet social de l’esclave ambitieuse et sanguinaire,un
contre-modèle idéal, sans contester sa légitimité. Le programme lui donne le premier
rôle alors qu’elle vit et règne moins longtemps que sa rivale
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui pratique comme elle la grande
trahison et à défaut de l’adultère, l’inceste.
Le cadre est surmonté d’un fronton orné de deux larmes et d’un cercle bleu, qui soutient la cordelière. Elle descend et s’enroule à gauche et jusqu’au sol de la chambre, le long de la première superposition de colonnes. Elle est séparée de la seconde par un espace coloré du même gris que le ciel et les rideaux du lit royal. Sur les tores entre les deux, un putti est assis de face, tête tournée pour ne pas voir ce qui se passe dans l’intimité de la chambre. La colonne de droite repose sur une base carrée, fragile équilibre et le bas du cadre n’est orné que de feuilles d’acanthe
Le cadre est surmonté d’un double décor de
pierre s’enroulant en volute (volumen), et symbolique, entre les deux un petit
diable, et dessous trois incrustations bleues et or. La cordelière pend plus à gauche
et la colonne à décor végétal est plus épaisse attestant de l’absence de contestation
du pouvoir. La régente, sans statut légal, est reconnue par les grands ce qui assure
la continuité dynastique et renforce leur poids. En bas le visage de face se tourne
vers la gauche, deux acanthes sortent de sa bouche, prudence du peintre.
L’image illustre deux scènes : la fustigation sur ordre de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
d’un envoyé de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
chargé de l’assassiner et à son retour,
le supplice ordonné par la seconde. Elle se lit de haut en bas, la composition place sur
l’axe central
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à son balcon. Elle
instaure une unité de lieu factice, puisque
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est aux abords de Paris et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
près de Rouen en Normandie. La
villa royale de Vaudreuil, est représentée ici dans un paysage paisible. A
l’intérieur de la clôture, des bâtiments, au goût du jour sont groupés. L’ensemble
comprend une tour carrée, un édifice central, avec terrasse, encadré de deux tours
rondes et deux entrées. La première sous un toit d’ardoise se devine avec une colonne
lisse au rez-de-chaussée. La seconde est sous un toit en bois. Par un portail encadré
de deux colonnes torsadées sous un arc décoré d’un groupe pyramidé végétal, elle
permet d’accéder à une cour intérieure pavée puis avec trois marches à une galerie
couverte soutenue par une colonne torsadée. Le tout est à l’image de la personnalité
tortueuse de l’occupante.Les deux
reines ont le même costume, soit un statut identique. La première,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, n’apparaît que trois fois dans le
manuscrit, ici elle est brune contre six pour la blonde
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Le peintre les distingue sans
ambiguïté par leur manière d’exercer une composante de leur pouvoir : rendre la
justice. En haut
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
hors de proportion avec l’édifice, est sortie sur sa
terrasse, ornée d’un drap d’or, rose et motifs circulaires dorés, soit le rappel
indirect de sa culture et direct de sa politique de retour de l’Etat au sens
romain.Elle ordonne, à distance, le supplice
d’
HauldryHauldry ( — ) à l’intention d’un groupe d’au
moins six hommes : le premier tout en rose montre la reine, ce qui vaut acceptation
de la décision, le second en longue robe bleue tourne le regard vers le
précédent.
HauldryHauldry ( — ) présenté par
Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français comme un sicaire (en fait un clerc), dénudé jusqu’à la taille,
les bras croisés sur la poitrine pour se protéger, a déjà des marques et des traces
de sang sur sa chemise rabattue.Les
deux exécuteurs, des agents subalternes du pouvoir (costume) sont dépréciés : le
bourreau de profil frappe de haut, son acolyte cingle le dos du supplicié. Le
contexte du deuxième supplice diffère par l’absence de public.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est
installée au premier plan dans la cour, sur un trône représenté de trois quarts
devant une tenture bleue et or qui fait office de tapis mais à même le sol. Le meuble
luxueux à très haut dossier, porte un grand décor végétal et des lettres capitales
sur le haut du dossier et l’accoudoir. La reine pour donner l’ordre de l’exécution ne
s’appuie pas sur le dossier. Sa longue robe grise épouse ses deux jambes (un peu)
écartées convention ancienne, pour distinguer un mauvais gouvernant. Le peintre non
sans humour lui fait poser la main gauche sur l’accoudoir cachant les yeux de
l’animal du trône, le second étant derrière sa manche. Elle regarde la main sur le
billot, une manière pour le peintre d’indiquer sa volonté de vengeance. Bourreaux et
condamné sont tous tournés vers elle.
HauldryHauldry ( — ) rhabillé (en bleu et rose pour dire son
loyalisme) a un pied posé sur le tapis, rappel du lien avec la commanditaire de la
tentative d’homicide. Un officier, le plus âgé, le
présente avec tristesse et son second, plus jeune l’immobilise en le tenant par
les épaules (le rebras cranté de son chapeau est péjoratif). Un genou à
terre jambe contre le billot en bois, le supplicié vient d’avoir la main droite
tranchée (celle de la trahison, de l’homicide raté) le sang gicle du
moignon.Sur le dos de la main gauche à plat sur le
billot le bourreau a posé la lame d’un couteau et s’apprête avec une massette à
frapper. Le supplice cruel, inhumain, dégradant et injuste est dénoncé par le choix
inadéquat de l’instrument de justice, en raison de la référence biblique du texte
(déjà la cognée est mise à la racine de l’arbre), qui évoque la justice terrible de
Dieu. Entre autres pour la même raison, n’est pas montré après l’émanotation,
l’amputation des deux pieds.Deux dames de
compagnie, des aristocrates, sont debout à côté de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
une en bleu en partie cachée souriante, l’autre en rose,
qui a soulevé sa robe pour venir assister au spectacle et approuve de la main gauche,
à tort. Elle valide ainsi la tentative de la reine de s’exonérer de sa responsabilité
dans la tentative d’homicide contre
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Le cadre présente des variantes
significatives. Au sommet un vase cassolette avec flamme ne brûle pas la cordelière
qu’il soutient et ne descend pas à gauche le long des deux superpositions de
colonnes, entre lesquelles se trouve un panneau d’un bleu saturé, rappel de
l’appartenance de la Bourgogne au royaume. Le tout s’oppose à la superposition de
pilastres et en bas, au centre, au visage d’un petit diable qui souffle dans deux
branches d’acanthe, le menton et le cou gonflés. Le peintre renvoie peut-être à
l’enflure des discours des ambassadeurs et de leur maître L’épisode pose la
question du droit sacré des légations. L’image se lit de bas en haut, de gauche à droite
et la composition utilise le nombre d’or. La scène fait une synthèse des suites de
l’audience des ambassadeurs de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français. Deux
moments sont représentés : le supplice et l’envoi en prison. Elle intervient à l’intérieur d’une grandiose salle du trône, unité de lieu. La
moitié de l’image est occupée par le sol carrelé dont
PichoreInformations à venir (pichore) fait un usage constant. L’autre moitié laisse deviner sa
hauteur avec un décor renaissant très présent sur les murs et autour des fenêtres du
fond. Il s’articule mal avec le mur de droite plus clair. Le chambranle de la porte
en bois sculpté reprend le décor sommital du cadre.La salle est occupée à gauche par un dais au pan gris brodé d’or et au plafond bleu
foncé. Un rideau azur fleurdelisé descend jusqu’au sol. La Bourgogne est partie
intégrante du royaume franc, rappel a contrario des revendications de
Maximilien Ier de
HabsbourgInformations à venir (maximilien_de_habsbourg) puis ensuite de
Charles
QuintInformations à venir (charles_quint).La salle est traversée par un
portique : une poutre soutenue par trois colonnes de marbre, leurs bases sont
disposées en triangle pour les besoins du supplice, une maladresse.
Au premier plan en perspective de trois quarts (la plus
simple) sur un coffre de bois aux panneaux sculptés de décor végétal, ont été jeté
les vêtements des envoyés. La dénudation est dégradante, une injure.Au deuxième plan, les trois hommes sont attachés à la colonne
grise centrale, bras dans le dos, en petit drap, sourcils levés, terrifiés, avec déjà
des marques (haut du bras, bras et poitrine). Deux sont visage de profil, le corps de
trois quarts dos. Le seul visible en entier est le chef de la légation : le visage
vers son bourreau, le corps de face plutôt bien observé jusqu’au veine saillante sur
le bras gauche et la jambe droite tournée pour tenter d’esquiver le coup et un raté
au niveau de la taille, une tache blanche.Leurs bourreaux les entourent. Le
premier de profil, visage en partie caché par son bras levé pour donner un coup de
haut est en plein élan. Il a adapté sa tenue en remontant chemise et tunique
accrochées à la ceinture. Le poing fermé pour éviter le ballant, il frappe la
première victime. Le second bourreau, en grande partie caché par la colonne, sourcil
froncé pour traduire son effort, lui donne un coup de taille. Le troisième bourreau,
devant la colonne bleue, de trois quarts face, s’apprête à cingler à revers du bras
droit et tient de la main gauche d’autres verges, jambes écartées, pieds au sol, il
enchaîne les coups en rythme, bouche ouverte sous l’effort. La disposition des verges
renvoie pour deux d’entre elles à l’ordonnateur.Le peintre fait le lien entre la
fustigation et la scène suivante de deux manières, par la main droite de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne qui ordonne le supplice et par le visage
d’un courtisan qui par-dessus l’épaule d’un autre regarde l’exécution. Le poing
gauche du roi est dirigé vers la droite, la prison.
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne est assis, haut du corps et
visage sur un trône en bois aux formes géométriques qui ne peuvent se confondre avec
le trône de
DagobertInformations à venir (dagobert_1) (ou ses variantes)
inspiré de la chaise curule. Le souverain n’a pas de couronne, mais une toque rouge à
grand rebras d’hermine, comme sa collerette et ses revers de manches sur une robe de
drap d’or rose. Le peintre insiste sur la blancheur de sa chevelure et de sa barbe,
la colère qui lui monte aux joues, son nez massif et sa bouche dure : un vieillard
mais vigoureux et implacable.Au premier rang d’un
groupe de cinq courtisans, lui servant d’étiquette, le plus éminent (le maire du
palais, le Grand Maître de la cour ?) regarde avec tristesse la mise en prison des
envoyés, il marque sans ambiguïté sa désapprobation bras croisés.A droite deux gardes- le premier en tunique rose, chausses
blanches, ce qui reprend les codes couleur de son maître- poussent les trois ambassadeurs rhabillés et couverts vers
l’obscure basse fosse. Le costume souligne leur dignité : robe longue bleue ou grise,
col d’hermine toque à rebras. Ils sont de trois quarts dos les mains liées dans le
dos, décalées pour mieux donner à voir leur position peu naturelle - pronation et un
croisement - associée à leur impuissance. Par la façon dont la légation a été
traitée,
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne en 585 ne reconnaît pas aux
émissaires de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, leur statut
d’ambassadeur. Il les considère comme des traîtres et les fait immédiatement torturer.
L’image n’évoque en rien la teneur de leurs discours et leurs menaces, renvoyant ainsi
au problème de fond, l’illégitimité de leur mandataire, héritier secondaire considéré
comme un usurpateur.
Livre II, fol. 90r, Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, bâtard non reconnu du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et donc demi-frère putatif de ses fils
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne,
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, s’exile
à
Constantinople, où
l’empereur le soutient.
Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson) duc
austrasien, alors ambassadeur de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de
Burgundie, sans héritier, le
rappelle et le reconnaît. Il revient, mais le roi, s’étant rapproché de son jeune
neveu
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (fils de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), veut le chasser. Il se réfugie à
Saint-Bertrand-de-Comminges
(Convenae) situé sur un éperon rocheux à 515m d’altitude où il finit assiégé, trahi par ses
partisans. La ville est détruite, les habitants massacrés et les traîtres
aussi.
Grégoire de ToursAmbiguïtéInformations à venir (gregoire)Informations à venir (de)Informations à venir (tours), contemporain des faits
consacre à son destin tragique huit chapitres du Livre VII en s’autocensurant,
FrédégaireInformations à venir (fredegaire) élude.
L’enchaînement des événements est complexe. Trois grands moments se succèdent
1 -
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, après avoir enlevé les
trésors de
RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric
cherche à
Bordeaux autre cité conquise des
secours contre
Gontran de BurgondieGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, il
quitte la ville et se réfugie 312 km plus loin à
Saint-Bertrand-de-Comminges, sur
le piémont pyrénéen, où il espère l’arrivée de secours espagnols.Il fortifie le château
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais viennent l’assiéger.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fait venir les gens à l’entour, les dépouille de leurs vivres
puis les chasse. La place est imprenable.
2 –
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne lui fait envoyer un faux, une
lettre de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, lui demandant de
congédier son armée et de rejoindre
Bordeaux, une ruse pour savoir ce qu’il fait. Ses généraux le cherchent sur les
rives de la
Garonne, trouvent les trésors
et les chevaux qu’il a laissé en chemin, en deux étapes, apprenant où il s’est
réfugié, ils décident de le poursuivre.
3 - Arrivés à
Saint-Bertrand-de-Comminges ils ravagent le plat pays et
LeudegésileLendegesille ( — ) (v 4389) chef de l’armée de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, prépare des machines de siège
puis envoie des messagers négocier secrètement dans la cité. Le duc et patrice
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne (v. 4393) l’évêque
SagittaireInformations à venir (sagittaire_de_gap),
ChariulfInformations à venir (chariulf) et Waddon en échange de leur vie
(v. 4392-4395 des lâches pour l’auteur qui ne mache pas ses mots) promettent de
livrer
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français à condition qu’il ne soit
pas tué et entre en religion (v. 4398 l’auteur le dit livrer à la mort). Ils lui
demandent alors de se rendre. Il sort pour négocier avec
OllonInformations à venir (ollon) comte de
Bourges et
Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson).
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne ferme les portes.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français conduit vers l’escarpement est poussé
par
OllonInformations à venir (ollon), qui tente de le percer d’un javelot,
il se relève tente de remonter alors
Gontran
BosonInformations à venir (gontran_boson) le tue avec une pierre (v 4402).
L’auteur ne cache pas ses difficultés (v. 4385-4388, 4404-4409) : il manque de temps
pour rendre compte des différents épisodes et ne peut leur consacrer de longs
développements. Il renvoie le lecteur à sa source pour de plus amples informations.
Le peintre confronté aux incohérences et aux ellipses du récit donne des derniers mois de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (584-585) une version vraisemblable et
politiquement correcte au début du XVIe siècle,
c’est-à-dire tenant compte des visées impériales sur la
Bourgogne. Certains épisodes disparaissent ou sont
présentés autrement. Les tractations lors du siège, entre
LeudegésileLendegesille ( — ) et
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne et les
partisans de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français ne sont pas
figurées. Or ils parviennent à le convaincre de sortir. Surtout, la suite
embarrassante pour
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne roi de Burgondie -
le patrice
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne qui referme le piège,
puis la mise à mort sordide de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français -
n’est pas décrite. L’image se lit de haut
en bas, un tiers est consacré à ce qui précède le siège, et deux tiers à la prise de
la cité. Le peintre donne une composition synthétique, audacieuse et neuve
Gondovald quitte Bordeaux, ses trésors sont pillés Scène I, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français en armure dorée et sur un cheval blanc à la tête de sa cavalerie sort de Bordeaux (v. 4373-4379 l’auteur évoque l’inverse), ville prestigieuse avec des tours rondes couronnés de dôme, des murailles puissantes et de nombreux bâtiments à l’intérieur.Scène II À la traversée d’une épaisse forêt, un premier convoi avec trois conducteurs en civil et deux ânes transportant les trésors de GondewaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (v 4382-4384) dans des coffres métalliques est attaqué par six combattants en armure et leur capitaine en bacinet fermé. Une première victime est au sol, les deux autres sont frappées dans le dos.Dans la plaine plus loin, un second convoi, avec une charrette, un âne bâté de ballots blancs et deux conducteurs, est attaqué par un homme de guerre, qui va être rejoint par les autres. Saint-Bertrand-de-Comminges investie Scène III La ville (v. 4360-4367)investie est dominée par la cathédrale Notre-Dame avec ses contreforts et sa tour clocher quadrangulaire, sur un toit en bois, à sa gauche peut-être le palais épiscopal et un édifice, le tout fortifié évoquant peut-être l’enclos canonial. Bertrand de GotInformations à venir (bertrand-de-got-clement-5), évêque de la cité, futur Clément VInformations à venir (clement_5), premier pape d’ Avignon, en a fait un lieu de pèlerinage réputé grâce à la canonisation de Bertrand de l’IsleInformations à venir (bertrand_de_comminges), un de ses prédécesseurs du XIe siècle. Elle est aussi située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, d’où le nombre de maisons autour d’un vaste espace central. Au premier plan, le décor renaissant de la porte entre deux tours avec médaillons et la courtine, en opus incertum, dotée de canonnières rappellent le passé romain de Convenae dont les murailles hautes datent du Ve siècle. Elle a perdu la moitié de ses créneaux, évocation indirecte des machines de guerre installées par LeudegisèleInformations à venir (lendegesilel).Deux assaillants lancent l’assaut à l’épée et à la lance (v.4360-4367).Un des nombreux défenseurs oppose sur la partie endommagée une ultime résistance protégé par un bouclier et armé d’une hache. Sur la tour qui commande la courtine, un autre avec une hallebarde est en appui.A droite, une vingtaine de combattants au pied de la muraille sous un gonfanon gris attend, suggérant la durée du siège et sa difficulté.Au premier rang des défenseurs, sur les murs, un combattant qui a perdu son arme, est percé d’une lance alors qu’il se tourne pour combattre vers la gauche. La destruction partielle de la courtine découvre largement ce qui intervient ensuite.
Lors de la prise de la ville Gondovald est tué Scène IV. La
cavalerie de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne envahit la cité. Le roi se distingue par son équipement qui dit la plénitude
de son pouvoir : il est couronné, bacinet fermé, en armure dorée, une courte cape
bleue flottant sur les épaules et sur un cheval blanc harnaché de rose et rouge.
Au premier plan il est à l’arrière de ses troupes par convention, pour montrer au
lecteur, qu’il en est le chef. Il charge épée au clair, alors que tous ses hommes
sont armés de lance sans avoir encore franchi le seuil. La mise en scène l’exclut
ainsi de ce qui se passe dans la cité. A
l’intérieur, les assaillants sous un gonfanon vermeil sont au cœur de la
cité.Le peintre met l’accent sur deux figures
monumentales, seuls à visage découvert. Elles ont engagé un âpre corps à corps.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée,
comparable par sa qualité à celle de son demi-frère, visière relevée en
forme d’aile, cherche à se réfugier dans l’église. Il se bat à l’épée, mais sans
gantelet à la différence de
Gontran
BosonInformations à venir (gontran-boson), en harnois complet, cotte bleue et jupe rose sur sa
braconnière. Le premier ne s’est pas rendu, n’est pas prisonnier, ce qui autorise
selon le droit des armes le général du roi burgonde à le percer d’un coup mortel à
l’épée se dirigeant à travers les parties molles vers le cœur. Il n’y a pas
fratricide, ni assassinat, ce qui est conforme à la version de l’auteur. Cependant le
lieu, où le meurtre du prisonnier est intervenu, sur les pentes escarpées en dehors
des murs, est bien figurée en bas à droite au premier plan au niveau de la plaque
bleue. Est ainsi laissée la possibilité de retrouver le sordide déroulement du crime.
Le massacre des habitants et la destruction de la ville ne sont pas suggérés, ce qui
confirme avec ce dernier assassinat du volume des enjeux politiques très actuels.
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé orné de bleu sous une cordelière qui s’enroule
autour des colonnes superposées à gauche jusqu’aux murailles de la cité et à droite
autour de la colonne plus large superposée à un pilastre. Trois putti la
soutiennent : le premier, de la main gauche, tombé à plat ventre sur le cadre
(4370-4377, allusion peut-être au pauvre sot de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français tombé dans le piège de la fausse lettre, le second visible à
mi-corps, de la main droite. Le troisième, debout sur le tore du pilastre, semble
vouloir l’entraîner dans sa fuite. Le pilastre orné d’un décor bleu à candélabre or,
attire l’attention sur une courtine et les assiégeants tout aux pieds des murailles.
En bas du cadre un diable souffle dans deux acanthes Il ne paraît pas possible
au début du XVIe siècle de montrer la fin de l’aventurier
telle qu’elle est advenue sans déconsidérer le roi de
Burgondie
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne.
Livre II, f. 92v, Bataille de
Droizy
Attaque du camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (594)
A plusieurs reprises en 591
Gontran roi de
Burgondie avait rappelé en
public que son neveu
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
en robe grise et ceinture dorée, devait conserver son royaume de
Neustrie. A sa mort (28 mars 592) s’applique le
pacte d’
Andelot (28 novembre 587) :
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais roi d’
Austrasie hérite de la
Bourgogne. Avec la reine mère
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, il est alors
à la tête des deux tiers du Regnum Francorum et peut lever
deux fois plus de troupes que
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et son fils . Aussi en 592 ou 593, il lance une campagne brève et violente . Sur le territoire de
Soissons intervient la bataille de
Droizy, ensuite les hostilités s’arrêtent.
Sous un ciel clair où stratus et alto stratus glissent vers la gauche, le paysage
comprend à l’horizon une ligne de collines avec forteresses, puis trois autres
dont une abrupte porte les murs de
Droizy
entre deux fleuves (le
Lavoir et la
Crise). Le camp de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais est installé dans une grande
plaine limité par deux buttes qui occupe les deux tiers de l’image.Au centre
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
attire le regard, elle joue un rôle décisif souligné par
le texte. Elle est derrière le camp de toiles,
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et la forêt qui marche
la scène intervient après le premier affrontement, au point du jour. Elle est
couronnée, vêtue d’une longue robe bleue. Les larges revers anthracites de ces
manches rappellent son statut de veuve, ils sont l’indice d’une réticence, au début
du XVIe siècle, sa place n’est pas sur le champ de
bataille. Assise en amazone sur un cheval blanc, harnaché de noir et d’argent,elle tient dans ses bras son fils représenté en petit
enfant conformément au texte, en fait il a dix ans. En tenant son biberon, il
touche de manière symbolique de la main droite la tente royale de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, qui va lui revenir en quelque
sorte, tout en regardant sa mère, à qui il doit la victoire.Régente du royaume de
Neustrie après la
justice, elle exerce une autre prérogative du pouvoir souverain : elle dirige
l’armée,
LandryLandry ( — )Landry ( — ), dont elle a
fait son capitaine est derrière elle, en armure dorée, épée au clair sur
l’épaule. Il a comme second un cavalier équipé d’une targe. Composée de
nobles, cette cavalerie lourde innombrable marche (de nuit) sous un
gonfanon gris et or près de la reine - une des deux flammes
descend vers
LandryLandry ( — ) - et une bannière
carrée, rouge vermillon brodée de motifs et de filets
or comme pour les unités tactiques romaines.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, au premier rang, agit comme un commandant romain et
utilise la ruse face à un ennemi redoutable. Ses ordres ont été respectés. Les
cavaliers n’ont pas démonté, ils ont gardé leur armure et sont lances au poing. La
reine a fait mettre au col des chevaux y compris du sien - une cloche, pratique
utilisée quand ils pâturent également par l’ennemi, le bruit n’éveille donc pas
l’attention. Pour la même raison les chevaux vont au pas. Surtout une douzaine de
cavaliers a sur l’épaule une branche bien verte, comme camouflage. Cette véritable
forêt qui marche fait la célébrité de l’épisode et inspire à
ShakespeareInformations à venir (shakespeare) le dernier acte de
Macbeth.
L’attaque du camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais
L’attaque surprend à heure non suspecte, c’est-à-dire au
point du jour, le camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais.Les assaillants circulent déjà entre les
tentes. Trois seulement en évoquent la richesse. Une grise et or, puis une blanche
très haute et une somptueuse tente royale rose au décor de perles dorées. Le pan
du toit est orné de lettres, de volutes et de franges et elle est doublée d’azur
semé d’annelets d’or.Elle s’ouvre sur un lit
dont le luxe contraste avec le désarroi de
ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais et de sa compagne coiffés d’un bonnet de nuit, nus, qui
cherchent du regard à comment s’échapper. La femme, dont rien ne permet de dire
qu’il s’agit de l’épouse du roi (
FaileubaInformations à venir (faileube)) est couverte du sang de ses blessures.Le peintre donne à son agresseur une armure à la romaine,
un capitaine de gens de pied compte tenu de la qualité des prisonniers et de
l’enjeu (le texte insiste sur le butin),un autre
s’en prend devant la tente à un serviteur.A
l’extérieur les assaillants se distinguent en fonction de leur équipement : un en
armure complète jusqu’aux solerets, un autre avec protection de bras, de
jambes, qui s’apprête à
frapper un homme déjà blessé en train de fuir. Au premier plan n’ayant qu’un
casque, le troisième agenouillé sur un combattant qui a tenté de se relever,
traverse la gorge du prisonnier. Les deux sont de profil, la cruauté des gens de
pied de petit état est un topos. L’opération, qui occupe le tiers inférieur de
l’image, a fait de nombreuses victimes, la résistance a été vaine. . Sentinelles gardant le
camp, soldats désarmés, sont tombés à plat ventre convention pour indiquer une
mort violente et des morceaux de cadavres têtes, pieds. L’usage du
bleu et du rose, pour la tente royale, les hommes de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
comme ceux de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, répond à des considérations
esthétiques et traduit l’affreuse mêlée de la prise du camp. Le tout est une
double condamnation de la violence de la soldatesque et de la guerre
civile.
Le départ de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais à la conquête de la
Bourgogne
Intervient alors une troisième scène dans le registre
supérieur à droite, sous un gonfanon rouge portant entre autres une lettre or (R)
une armée s’éloigne en s’engageant entre deux buttes. Ceux qui la dirigent sont à
l’arrière par convention, un roi couronné en armure dorée, sur un cheval blanc
harnaché de noir, à ses côtés un général braconnière bleue sur un cheval bai. Sans
doute,
ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais partant à la
conquête de la
Bourgogne,
non de la
Lombardie, où d’après le
texte, il n’envoie que ses capitaines.
Pour le cadre, l’importance du végétal
l’emporte en lien avec la scène principale. Au sommet subsistent du répertoire
renaissant deux vases autour de l’arc déprimé et en soutien de la cordelière. Les
montants du portique opposent : une superposition tête bêche de deux bourgeons
ouverts sur un fut terra cotta contre à droite un tronc ébranché (les douze
branches se retrouvent dans l’image) et écorcé. Sur le bas deux des quatre
hybrides, pattes de lion-feuilles tournés en sens opposé sont unis par un bandeau
comme
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
sait ensuite réunir le
royaume des
Francs.
Livre II, f. 97v Bataille de Laffaux (596)
En 596
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de
Neustrie, et
Théodebert IIInformations à venir (theodebert_2-thibert-2)(Theodoric dans le
texte) roi d’
Austrasie et
Thierry IIInformations à venir (thierry-2-thibert-2)I, qui lui
succède, s’affrontent à
Laffaux
(Lucofao)
. Ils sont sous la la régence de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mère du premier et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
grand-mère des seconds.
Le site, la situation et l’orage L’image s’organise en deux
registres et de façon symétrique autour d’un axe central, la bataille intervenant
dans une plaine entre deux groupes de collines. La localisation fait problème,
Laffaux est en fait à 16 km de
Soissons (Aisne, Hauts de France), mais
l’auteur indique vers
Sens, soit à près de
deux cents kilomètres de là, au nord-ouest de la
Bourgogne.
Guillaume CrétinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français pourrait dans la longue
contestation entre l’archevêque de
Lyon et
l’archevêque de
Sens pour la primatie, avoir
pris le parti du second (
Etienne
Tristan de SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar), 1474-1519). En 1516 le roi confirme la primatie de
Lyon et donne en compensation malgré les
protestations de l’Université et du Parlement le titre de Primat des
Gaules et de
Germanie à
SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar)
, qui membre du conseil du roi
réside à
Paris, où il a fait
construire l’
Hôtel de Sens
. Le peintre représente la silhouette de la ville de
Sens sur l’axe central avec sa porte caractéristique,
une tour carrée dont le toit est surmonté d’une immense croix et deux tours rondes couronnées de
dômes et à droite l
’Yonne et la
Vanne.(1) En
arrière-plan de part et d’autres, une ville forte et une place forte apparaissent
dans le lointain et plus loin encore deux autres qui blanchissent à l’horizon. Dans
le ciel glissent vers la droite un nuage bleu, assombri par l’orage et un éclair,
puis un stratus (au-dessus de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
) près de rejoindre un altocumulus, zébré par la foudre et un
stratus (au-dessus de l’armée des deux jeunes rois) (2). L’armée de
Clotaire Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et
LandryLandry ( — )
fait la jonction entre les deux registres, la
fin s’allonge et contourne une colline sans solution de continuité avec l’avant-garde
et la charge (3).
Le premier engagement Le moment retenu est celui où LandryLandry ( — ) par un mouvement de traverse a bousculé l’armée austrasienne la forçant à abandonner le champ de bataille. Les lances sont portées sur l’épaule pour le dernier corps de bataille (arrière-garde), puis elles s’inclinent, ce qui donne beaucoup de mouvement à la scène. Trois drapeaux flottent au-dessus des Neustriens : le plus haut est un gonfanon de soie rose orné d’un soleil aux rais torses (emblème de la suprématie royale), puis une bannière grise à décor végétal et un gonfanon bleu. Le premier est celui de l’avant-garde qui mène la première charge avec à sa tête et au premier rang, un général en armure de plates et sur son bacinet un tortil et un plumet. Il tient une targe rose et son cheval gris est harnaché de bleu avec une inscription en capitale indiquant son appartenance à la bataille du roi. (4) Deux rangs derrière lui un autre cavalier a un bacinet avec une plume bleu et une rouge. Devant l’avant-garde au sol un combattant à plat ventre, avec deux blessures et un pied et l’avant-bras coupés, illustre la violence du premier choc et l’issue incertaine du premier engagement.
La charge de Landry et Clotaire` ` Ensuite intervient la
charge de Landry et du petit roi
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
en fait il a douze ans, et ses adversaires 9 et 8 ans, inversion symbolique du parti
pris de l’auteur et du peintre. Les deux sont en armure dorée jusqu’aux solerets. La
cuirasse du premier s’orne d’une grande feuille de chêne et son bacinet à oreille
carré d’un plumet rouge (5). L’enfant roi s’en distingue par la couronne sur son
casque et nombre de détails de son équipement comme les lamelles sortant de sa
spallière.(6) Les deux sont montés sur un cheval blanc avec harnais rose pour
le principal conducteur, gris clair pour l’enfant. Les deux sont les seuls armés d’une épée, à
proportion de leur taille : les quillons de la garde sont arrondis pour
LandryLandry ( — ) et en forme de croix fleuronnée pour
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Le capitaine des piétons au premier
plan poursuit en tenant
sa lance à deux mains les fuyards, (7) tandis qu’un de ses hommes, protégé
seulement d’un casque métallique poursuit à la hache les gens de pied austrasiens,
dont le chef est placé à l’arrière de ses troupes . L'avantage est aux
Neustriens
La retraite de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Les
deux jeunes rois, représentés en adulte, sont à l’arrière de leur cavalerie :
Théodebert IIInformations à venir (theodebert-2) l’aîné seul lance
droite sur un cheval blanc selle et harnais bleus (8) et
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
sur un cheval gris lance sur l’épaule
comme tout le reste de l’armée (9). Les montures ont des queues longues . Le harnais bleu rappelle que le premier est roi des
Francs jusqu’en 612. Ils sont séparés des gens de
pied eux aussi lances sur l’épaule. La retraite est rapide et se fait en bon ordre
(10). Quatre ans plus tard ils l’emportent à la bataille de
Dormelles et se partagent la plus grande partie
du royaume de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Les pièces
métalliques soulignent la hiérarchie militaire et le clivage social qui opposent des
nobles à cheval bien protégés et des combattants à pied plus vulnérables. Le peintre
montre les conséquences meurtrières du combat acharné : corps démembrés, mutilés :
pieds, bras, têtes coupés, bouclier à l’envers sur le sol. Un austrasien,qui
s’effondre,bras tranché, est piétiné. Un combattant, allongé à plat ventre bras en
avant au premier plan illustre le prix de la victoire. Le
cadre donne un indice sur le lieu de la bataille avec un montant du portique
constitué de troncs écotés, écorcés et entrelacés, Laffaux en latin Lucofagum, de fagus hêtre. La colonne laisse
apparaître un bleu en quelque sorte neustrien et la cordelière descend jusqu’au
niveau de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Sur le
haut, le fronton, décalée vers la gauche, fait lui aussi une grande place au décor
végétal jusque sur le panneau gris et or. Quant à la cordelière, elle réapparaît
comme figée à l’intérieur des panneaux décorant les pilastres superposés à droite. Du
même côté est décalé le visage de diable avec des feuilles d’acanthe sortant de sa
bouche. Soit une condamnation de la guerre civile avec toutefois un parti pris en
faveur de
Clotaire,Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de
Neustrie.
L’enlumineur retient deux moments, à l’intérieur d’Orléans assiégée par l’armée de
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne défie en combat singulier
LandryLandry ( — ) qui l’a provoqué pour éviter un bain de sang (I). Près d’Etampes,
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
installe ses tentes. Puis
LandryLandry ( — ) et
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) attaquent l’armée de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, qui, malgré la mort de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, a la victoire.
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) est capturé et
LandryLandry ( — ) fuit, dans la déroute beaucoup de morts (II).Le cadre a comme les précédents une fonction
visuelle indexicale c’est-à-dire qu’il pose des limites à la surface enluminée et
renvoi à son contenu tout en étant révélateur du contexte. Monochrome il est surmonté
d’un arc déprimé sur lequel repose une cordelière, elle descend au niveau d’Orléans,
un putti ailé tente de grimper sur le cadre pour mieux la tirer du côté droit où se
trouvent deux colonnes jumelles (un tore, au niveau de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — )). A gauche une seule colonne, paraît en
quelque sorte habitée le fut au niveau de la forêt porte un petit visage, près de la
tour d’angle, un visage au gros nez et aux yeux tombants, et une petite figure de
diable avec des cornes reposant sur une tête de singe. Sur la partie inférieure de la
colonne coule une masse grisâtre. En bas le motif des branches d’acanthe est inversé,
la tête est dessous. Il s’agit là d’une dénonciation vigoureuse de la guerre civile
fratricide, un monde à l’envers, toutefois la préférence du peintre va à
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de Neustrie (Paris). L’image se
lit de haut en bas.Sous un ciel où glissent
quelques stratus bleu foncé, la rive sud de la Loire comprend une série de collines
au sommet occupé par des forteresses ou des places fortes, derrière deux autres plus
loin bleuissent et les deux dernières à l’horizon sont un ton plus clair. Le cours
sinueux du fleuve traverse l’image et deux navires se dirigent vers la droite
(aval).Orléans sur la rive nord est vue ici en
perspective en angle, les murailles sont commandées de deux à trois étages par dix
tours, une carrée les autres rondes. Le peintre décrit pour les courtines, crénelées
et avec machicoulis, le parfait alignement des canonnières au même niveau, soit une
circulation interne facilitant le déplacement des combattants. Le tout rend compte du
choix de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne de se réfugier dans la
place bien défendue (4790-4791) et lui vaut d’être accusé de lâcheté et raillé par
LandryLandry ( — ) (vers 4792 à 4794). Le chemin de
ronde en haut des murs est occupé par des soldats en armure, certains à visage
découvert, tenant des boucliers ovoïdes, guisarmes et hallebardes, armes d’hast au
poing. A l’intérieur, l’église Notre-Dame (devenu cathédrale Saint-Etienne puis
Sainte-Croix) dont la titulature et l’emplacement exacts ne sont plus connus,
apparaît entre les dômes de deux tours, celle de droite est surmonté d’un gonfanon
rouge pour indiquer sans doute le centre de commandement de la place, sa résidence.
Vient ensuite la porte de la ville encadrée de deux tours et défendue par une
plate-forme. Pour renforcer l’idée d’une place bien défendue,
PichoreInformations à venir (pichore) ajoute un talus au bas des murs.
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, lieutenant
de
Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en Neustrie en
armure dorée et plus grand que les autres, occupe seul une courtine, main sur un
créneau,il répond de l’autre à
LandryLandry ( — ). La proposition de duel à l’initiative
de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, est révélatrice de la dégradation
de la discipline antique, un général est censé obéir aux ordres du palais, pas de
trouver un règlement à l’amiable avec l’ennemi.
LandryLandry ( — ) assiège la ville en l’encerclant une dizaine d’hommes à pied sont
visibles de dos au revers d’une colline, tandis
qu’à gauche figure le camp de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et
son armée tous sont à pied, recouverts de leur armure et lance ou arme d ’hast au
poing.Ils sont répartis entre de luxueuses tentes
de guerre et de parade : une grande (tref) gris clair au pan brodé d’or, dont les
tentures tendues laissent deviner l’armature de bois, les cordages ne sont pas
visibles et un pavillon rose-rouge avec boule faîtière, toit orné de rais torses et
pan brodé d’or, pour
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — ).Ce dernier
est représenté en marche sous les murs d’Orléans, en armure dorée sur laquelle il a
revêtu une cotte bleue, main gauche sur le pommeau de son épée et la droite paume
dirigée vers
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne doigts écartés,
traduit le vers 4794 l’un moque l’autre raille.Derrière le plateau une tente rose a un décor identique, les tentures sont ornées
d’un semé d’annelets d’or mélioratifs. Elle ne correspond pas au siège
d’Orléans.
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
s’est porté vers Étampes à 62 km au nord Est d’Orléans (vers
4821-4822) et s’est installé près de la Juine sur des coteaux étagés de 66 à 156 m
d’altitude. La ville royale est dans une vallée. À l’intérieur de l’enceinte les
maisons se serrent autour de l’église fortifiée la collégiale Notre Dame du fort
d’Étampes à proximité du Château d’Étampes non représenté, dont elle était l’église
en contre bas) avec une terrasse évoquée sommairement par un mur sur le toit
au-dessus des tuiles.Sur le plateau, les deux
armées s’affrontent : celle de
Théodebert (Thierry
II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
sous un gonfanon bleu et or, et celle de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, en fait de son fils
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — ), sous un rouge aux lettres d’or. La
première phase de la bataille n’est pas illustrée, lorsque l’armée Burgonde de
Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, franchi la rivière Louette
affluent de la Chalouette aux gués d’Étampes
LandryLandry ( — ) fait le choix de l’attaquer à ce moment-là pour profiter de son
fractionnement, il a l’avantage. Le peintre a essayé de rendre compte de la complexité
des opérations qui interviennent ensuite, de la durée de l’affrontement et du grand
nombre de combattants. Ici dans l’armée burgonde trois mouvements sont représentés
simultanément sous le gonfanon bleu la charge de l’avant-garde – un tiers de l’armée
-à laquelle vient se joindre
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (4852) (I), mais il n’est pas encore tué
(4875). Derrière deux vagues (4841) remontent en diagonale depuis la gauche
(II) alors qu’au premier rang intervient la charge royale avec trois chevaux en ligne
(4877-4878). Le roi charge droit devant lui au premier plan,
il a déjà combattu. Sa monture avec sur la tête trois plumes roses est blessée.
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
se lance à la poursuite
(4885) (III) de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
déjà
en train de fuir (4881).Un cavalier fait prisonnier
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) (4882),la rapidité de la fuite est suggérée par la housse retroussée
sous l’effet de la vitesse du cheval de
LandryLandry ( — ). Quelques éléments semblent signifiants, les deux armées
sont équipées de lances, dix combattants ont un statut particulier pour les Burgondes.
Cinq se battent à l’épée
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (4854), trois
hommes et surtout le roi
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
. Ce
dernier en armure dorée, couronné, braconnière plissée et bouclier roses sur son cheval
blanc est au premier plan. Quatre cavaliers se distinguent
par leur taille
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, avec un bouclier
et une selle rouge (il aurait indiqué à
LandryLandry ( — ) comme signe pour se reconnaître d’être tous deux vêtus de
vermeil, ce que le texte n’indique pas), un cavalier tenant un écu bleu, puis
derrière lui un autre au casque orné de quatre plumes noires et en jupe bleue. Le dernier portant un paludamentum rose et dont le cheval a
une housse bleue est le second de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, le texte ne donne pas son nom. D’autres sont de moindre rang
comme son voisin plus petit qui est sur une monture à la housse grise, deux autres
tenant des boucliers gris. Près du roi certains chevaux n’ont plus leur cavalier. La
hiérarchisation du commandement, l’échelonnement des corps de bataille dit l’ampleur des
forces engagées. Dans l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, un cavalier dont le nom d’est pas donné
fait prisonnier
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) en
posant son gantelet sur son épaule. Le peintre rend hommage à sa valeur en le dotant
d’une housse bleue semé d’annelets blancs et ourlé de lettres et souligne par la
richesse du costume et de son équipement le prestige de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) : de trois quarts dos,
couronné (alors que son père
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
est
encore vivant), en armure dorée ouvragée et pour sa monture une housse gris clair
ornée de motifs de perles.
LandryLandry ( — ), maire du palais a droit à des plumes rouges
sur un tortil assorti, une jupe plissée bleue. Sa selle et la housse de son cheval
sont roses pour la seconde avec des annelets, soit la mise en œuvre des codes visuels
du pouvoir politique et militaire. Par convention les deux hommes sont à
l’arrière de leur armée. Au sol gisent les victimes
piétinées par les chevaux royaux. Cinq sont couchés sur le ventre pour dire leur mort
violente, deux sont sur le dos, dont un portant un armet doré et une cotte grise,
sous le cheval de
LandryLandry ( — ) son compagnon
d’infortune qui tente de se relever n’a qu’un simple casque de métal gris. La
proximité des deux défunts souligne que la mort frappe tous les combattants. Les
corps n’ont pas toujours une position susceptible d’indiquer pour qui ils
combattaient au tout premier plan, une critique un guerrier au teint très coloré et à
la barbe noire est sans doute du côté des Neustriens. Se retrouvent sur le sol les
tronçons de lances brisées (4884 rompus comme les hommes) et le motif des boucliers
tombés à l’envers. La distribution de la couleur bleu et rose dans les deux
camps rappelle que le combat s’inscrit dans une guerre civile meurtrière, qui n’a que
trop duré. À la mort de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2),
quand
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
a un fils, il l’appelle
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_thierry_2) et choisit
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
comme parrain. Ce dernier fait de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
son fils spirituel.
D’après
FrédégaireInformations à venir (fredegaire), après la victoire
d’Etampes,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fait donner le poste de
maire du palais à
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, partisan d’une
guerre fratricide avec l’Austrasie.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
convainc
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
de déclarer la guerre.
Avec son armée, il parvient au palais de Quierzy, mais au moment où la bataille est sur
le point d’être déclenchée, les grands de Burgondie demandent la paix.
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais s’y refuse alors ils le tuent et la paix est
scellée. Le cadre tranche avec le précédent par
le retour de quatre décors bleus et or aux motifs renaissants. Sur le haut un fronton
supporte la cordelière et deux putti ailés tournés vers la gauche la soutiennent : un
à cheval essaie de la remonter tandis que l’autre à genou sur le cadre s’arc-boute
pour la ramener de son côté. Le portique comprend à gauche, près de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien une colonne superposée sur un
pilastre, à droite du côté de son frère
Thierry II
(ThéodoricThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour
Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français) deux colonnes superposées. Au centre, un visage souriant, tient
dans ses mains végétales deux acanthes qui s’épanouissent de part et d’autre. Le
peintre condamne la démarche belliqueuse de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), le
refus de la paix par
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais mais aussi la
mise à mort de ce dernier par un des leudes qui contrevient aux ordres du
roi.La construction de l’image est symétrique,
cependant Quierzy est en grande partie du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien dont l’armée est la plus proche de l’axe central. Le
ciel est dégagé, malgré deux nuages, un au-dessus de chaque belligérant. Un paysage de
collines s’étend jusqu’à l’horizon. Le texte (vers 4997) indique que
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien est informé de l’attaque quand l’armée
de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est déjà près de Metz, il n’y a
pas mention du lieu de la bataille.L’image montre à droite
l’Oise qui traverse Quierzy et suggère qu’elle est dans une vallée (toute une partie
des murs n’étant pas visible).
Cité gallo-romaine, la villa royale (impériale sous les
Carolingiens) est aux confins du Soissonnais, du Noyonnais et du Laonnais. Le
prestige de la ville se marque par ses dômes et entre les tours centrales - une tour
double et une tour carrée avec une guette - le toit bleu du logis royal et son pignon
blanc.Un chemin conduit au camp de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien figuré par deux pavillons un bleu et
un gris.En vis-à-vis, celui de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en comprend cinq alignés, au premier
rang blanc, gris le plus grand pour le roi, rouge pour
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, puis rouge et bleu derrière, pour dire l’ampleur des
préparatifs. Au-dessus de chaque camp et des corps d’armée deux gonfanons
flottent en sens opposé.Du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien le plus haut est rose et or - les
fanons se retournent symboliquement - le second vermeil et or,pour
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
un
gris imposant et un bleu. Les deux armées sont constituées et disposées de
façon identique. Le peintre suit la distinction entre gens de pied (vers 4944
coustiller), fantassins armés d’hast (coutille : couteau fixé dans une hampe ou
demi-lance) et gens d’arme, depuis le XVe siècle, cavaliers appartenant à certaines
compagnies d'ordonnance et remplace les archers par des canons.Au premier plan des pièces d’artillerie mobile,
attestent de l’importance primordiale au XVIe siècle de leur rôle dans toutes les
batailles.De chaque côté une dizaine
de lignes de gens de pied abaisse progressivement leur lance, ils sont cependant trop
près. Aucun n’a de gantelets. Tous sont en position de combat : pied droit en avant,
jambes souples, légèrement inclinés ils sont prêts au choc avec l’adversaire.
Le capitaine de chaque côté se repère par à son plus grand nombre de protection sans
toutefois les avoir toutes.Le capitaine de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien a des bottes pas des jambières et
des solerets,
celui de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
n’a pas de protections de bras et d’épaules. Une petite ambiguïté,
il est proche des deux pièces d’artillerie mobile, il peut s’agir d’un canonnier,
dont le statut diffère des fantassins et des cavaliers, ce sont des techniciens très
recherchés.Celui couvert d’un chapeau
vert, devant le roi occupe une grande surface, il est sans doute emblématique pour le
peintre des bourgeois, chefs de milice communale Les autres ont un équipement
beaucoup plus hétéroclite que les Austrasiens, la plupart sont en souliers, deux
n’ont pas de casque et trois sont armés d’épieux. Deux sont de trois quart face et
quatre de profil. Les deux camps se jaugent du regard. Les bouches ouvertes,
les sourcils froncés ou levés rendent palpable la tension.Au
second rang les gens de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
semblent
s’étonner du mouvement chez leur adversaire, au troisième rang un blême regarde le
meurtre.Au premier rang de la cavalerie lourde
austrasienne, un groupe comprend le roi, sans couronne (elle a été effacée) sur son
bassinet et en armure dorée, sur un cheval blanc harnaché de noir et or. Il tourne la
tête vers l’arrière comme pour s’en aller. Il n’est pas l’agresseur et ne tient pas
de lance et il en va de même pour son voisin, visière levée et en longue cotte
d’armes rose. En avant plan, un cavalier de trois quarts dos, lance droite fait
mouvement lui aussi.Par contre trois cavaliers
gardent l’alignement, indispensable à la charge.
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, couronné, en armure dorée
et lance droite au poing, occupe une plus grande surface. De profil comme sa monture
blanche (une maladresse au niveau du poitrail), il est hiératique, sans voir ce qui
se joue en un instant à sa droite.Un cavalier s’est
mis en travers devant
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et le
transperce au niveau du menton - le cou est protégé - par une épée de forme effilée,
appelée bâtarde, qui sert pour l’estoc devant le harnois.
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais sans lance et visière de son bassinet
relevée, sourcils levés, crie. Son assassin, un grand avec une armure identique à la
sienne, est comme son voisin coiffé d’un armet et visage découvert. Les deux hommes
tournent leur regard vers la droite, anticipant peut-être le châtiment à venir : ils
ont bravé l’interdiction du roi de s’en prendre à son gouverneur du district d’Outre
Jura, duc ou patrice, fonction publique. D’origine romaine, il a exercé d’abord des
fonctions palatines, sa nomination, une prérogative royale, marque une rupture avec
la tradition d’élire un membre de l’aristocratie de la région. Rappel du principe
étatique, qu’illustre la réponse de
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais
aux contestataires (vers 4970-4976), elle est légale mais mal acceptée par les grands
(vers 4956 barons et seigneurs) dont le roi se méfie, car ils cherchent à cumuler les
pouvoirs dans les régions un peu éloignées où ils ont leurs propriétés foncières. Le
gouverneur n’est pas l’amant de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
contrairement à ce qu’affirme l’auteur à la suite de
FrédégaireInformations à venir (fredegaire) que cette nomination irrite. Il n’est pas tué dans sa tente
en train de jouer aux échecs (vers 4990), mais dans l’exercice de ses
fonctions.
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage serein
et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise autour de
quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs que rédige
Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury) encouragé par
Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury). L’image se lit de
bas en haut. Scène I
Théodebert II
d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle
TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe fol.
111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois riches
pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en armes. Au
premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands boucliers ronds à
umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en cotte d’armes rose
regardent la tête de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une vue partielle de la
ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de la largeur. Capitale de
la province romaine de la Germanie intérieure et un temps de tout l’Empire romain,
résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse. Elle est dominée par la cathédrale siège archiépiscopal depuis 795, ici au second
plan.A côté se trouve le palais de l’empereur
construit vers 950, qui comprend le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une tour à contrefort, avec dôme et
lanterne. Au troisième plan sans doute la tour
avec lanterne de l’Hôtel de ville. Toute la ville est pavée, des maisons
s’intercalent entre les édifices majeurs.Une
courtine au premier plan a perdu un étage pour découvrir le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres
sont fermées de grilles solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse
(v.5224-5225) des habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant
au roi de partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte
(v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v.
5241-5245) penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage
équitable susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une
collerette d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique
bleue. Une large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à
agir. Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un paludamentum
rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour le déprécier (v.
5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme du roi : il a un
chapeau bleu. Scène II Le meurtrier court aux murs
encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la jeter à
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte conclu avec lui
(v.5250-5255).Près de la porte de Mars, le roi en
armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les cheveux blancs,
peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en pronation pour
indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit exempt. L’image
n’évoque pas l’entrée triomphale de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le fait qu’il récupère les enfants de son frère
(v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz
sommairement représentée (v. 5266-5267), où les deux fils de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les
tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté
et au ventre, a tenté de fuir son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère
d’un coup de dague au ventre. Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés,
qu’elle porte encore dans la scène suivante.Scène
IV
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées
péjoratives, rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son
désir (v. 5291-5295). À ses côtés, un courtisan,
bras croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes :
une dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant son
rejet, une expression douloureuse sur le visage. Derrière,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la
volonté royale (v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v.
5302-5314). Il rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire
son épée ce que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir,
non pas sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de l’union,
surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son mari une
influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux,
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il est
au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes pour le
contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée entre les
prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à vocation à
englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en vain.
- Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, Decem Liber historiarum, éd. Cor. B. Krusch MGH SRM I, Hanovre, 1951, Nouvelle édition, 1965 et traduction Robert Latouche, Histoire des Francs, 2 volumes, Paris, 1963-1965. IV, III, 20.
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Guillaume Cretin
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage
serein et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise
autour de quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs
que rédige
Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury)
encouragé par
Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury).
L’image se lit de bas en haut. Scène I
Théodebert
II d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle
TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe
fol. 111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois
riches pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en
armes. Au premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands
boucliers ronds à umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en
cotte d’armes rose regardent la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une
vue partielle de la ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de
la largeur. Capitale de la province romaine de la Germanie intérieure et un temps
de tout l’Empire romain, résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse.
Elle est dominée par la cathédrale siège
archiépiscopal depuis 795, ici au second plan.A côté se trouve le palais de l’empereur construit vers 950, qui comprend le
cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une
tour à contrefort, avec dôme et lanterne. Au
troisième plan sans doute la tour avec lanterne de l’Hôtel de ville.
Toute la ville est pavée, des maisons s’intercalent entre les édifices
majeurs.Une courtine au premier plan a perdu un
étage pour découvrir le cabinet de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres sont fermées de grilles
solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse (v.5224-5225) des
habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant au roi de
partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte (v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v. 5241-5245)
penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage équitable
susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une collerette
d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique bleue. Une
large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à agir.
Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un
paludamentum rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour
le déprécier (v. 5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme
du roi : il a un chapeau bleu. Scène II Le
meurtrier court aux murs encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux
la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la
jeter à
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte
conclu avec lui (v.5250-5255).Près de la porte
de Mars, le roi en armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les
cheveux blancs, peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en
pronation pour indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit
exempt. L’image n’évoque pas l’entrée triomphale de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le
fait qu’il récupère les enfants de son frère (v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz sommairement représentée (v.
5266-5267), où les deux fils de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand
avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté et au ventre, a tenté de fuir
son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère d’un coup de dague au ventre.
Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés, qu’elle porte encore dans
la scène suivante.Scène IV
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées péjoratives,
rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son désir (v.
5291-5295). À ses côtés, un courtisan, bras
croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes : une
dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En
retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant
son rejet, une expression douloureuse sur le visage.
Derrière,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la volonté royale
(v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v. 5302-5314). Il
rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire son épée ce
que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir, non pas
sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de
l’union, surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son
mari une influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux,
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il
est au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes
pour le contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée
entre les prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à
vocation à englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en
vain.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
Le premier récit illustré du volume évoque l’élimination brutale d’un héritier du
trône secondaire par son père
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. La pratique est caractéristique des Mérovingiens et
tient aux modalités de succession définies par le droit, il s’agit d’éviter des
guerres sanglantes pour préserver l’unité du Regnum
Francorum. Une longue série de violences intrafamilliales émaille le
volume répondant à cette économie.`Le destin tragique de
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est évoqué en trois scènes. Sans le texte, il n'est
guère possible de reconstituer son parcours. Son père lui confie l'
Aquitaine, il entend en faire un royaume
autonome, dans sa révolte il reçoit l'aide de son beau-père. Ce dernier vaincu et s'étant réfugie dans
l'église de
Saint-Martin de
Tours
, le peintre montre
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
qui faute de pouvoir l'en faire sortir, la fait incendier
(vers 449-455), scène I. Alors Chramne s'allie avec les
Bretons A l'issue
d'une bataille meurtrière (II), arrêté, il est jugé, condamné, supplicié avec sa
famille (III). Le ciel bleu qui s’éclaircit à l’horizon occupe peu de place. La
composition complexe dessine trois zones disposées en diagonales. L’image en haut
se lit de droite à gauche, en bas l’inverse. Elle évoque selon un parcours
circulaire le siège et l'incendie de l’église, puis la bataille avec les Bretons
(d’où la cordelière) le procès, le supplice et suggère le retour à l’église, sa
reconstruction pour en expier l’horreur. Un axe vertical établit un lien entre
l’église incendiée et le supplice de la famille de
ChrammneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc. Le rebelle en est exclu, l’auteur condamnant sa révolte.
Le roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
(511 à 561) est représenté trois fois,son fils deux fois.La composition met en valeur l’église.
Saint-Martin de Tours
L’image est censée représenter la première basilique décrite par
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge : à cinquante pas de la ville, avec 160 pieds
de long, 60 de large et une hauteur de 45, 52 fenêtres, dont 20 dans la nef. Ravagée
en 558, elle est encore incendiée quatre fois et reconstruite deux fois, en 1014
trois tours sont ajoutées. La tour du Trésor (50m de haut et carré de 10m de
côté), qui reçoit en 1175-1180 un placage gothique, comprend deux étages dont les
angles sont dotés de contreforts plats jusqu’au sommet au troisième. Elle conserve
cet aspect avec une horloge au début du XVIe siècle. Quant à la toiture, où des travaux ont eu lieu aux XIIIe et XIVe siècles, elle
rappelle celle de
Saint-Jean
d’Angely
. Pour la plus part des lecteurs la silhouette de
l’édifice, avec ses fenêtres et la tour, est identifiablec. Le peintre n’a pas la possibilité de reconstituer le monument mérovingien
et la reconstruction de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.
L’incendie et la mort de Connebault
La façade est pourvue de trois marches en pierre puis
de trois en bois, allusion à la basilique dédiée d’abord à
saint PierrePierre, saint (Ier siècle avant J.C. — entre 64 et 68) Apôtre du Christ et premier pape de l'Église catholique et
saint PaulPaul, saint (5 — entre 64 et 67) Apôtre du Christ et missionnaire construite au-dessus des
boiseries du premier édifice en 437 par l’évêque
BriceInformations à venir (saint_brice) pour abriter le tombeau et la chape
de
saint MartinMartin de Tours, saint (316 — 08/11/397) Saint catholique et orthodoxe. À l’entrée deux
colonnes torsadées soutiennent un arc roman au-dessus un fronton et au sommet
une croix. Des flammes courent sur le toit, sortent des fenêtres, embrasent
toute la porte et l’intérieur.
ConnebaultInformations à venir (connebault-willachaire), soutien de
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
défait par
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, s’est réfugié
dans l’église, dont il refuse de sortir. Terrifié il tente d’échapper en vain
aux flammes.L’édifice est cerné par une armée
de cavaliers sous un gonfanon de gueules à la croix d’argent.
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
monté sur un cheval blanc, porte sur son amure dorée le tabard azur semé de
lis d’or des rois de France. Il est couronné, sa responsabilité est dénoncée
par sa position de profil et son bouclier rouge ovoïde. A côté du roi, critique implicite, un cavalier à
visage découvert, monté sur un cheval fauve harnaché de cuir non teint
(péjoratif), est proche du bâtiment, il n’est pas montré mettant le
feu. Sortant d’un bois, une autre partie de l’armée est composée de
gens de pied de dos, deux avec des boucliers ronds . Les pointes des lances des hommes qu’ils
commandent devant l’église, suggèrent une intervention dans les départs de
feu.
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc,
Conomor Informations à venir (conomor)et les
Bretons
affrontent
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ChramneChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc
s’étant réfugié ensuite auprès du comte de Bretagne
Conomor (Senabut dans le texte)Conomor (VIe siècle — 560) Personnage de l'histoire bretonne, réunit une
armée contre son père. Le texte décrit la bataille et les bannières levées.
Deux sont représentées : pour
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
un gonfanon gris à la croix blanche, pour les Bretons
un rouge avec une figure non lisible. Les flammes des enseignes soulignent le
mouvement des deux armées. Le lieu de l’affrontement n’est pas précisé par le
texte. Le champ de bataille, terrain plat permettant de charger, est séparé de
la scène tourangelle par une colline. Les chevaux ont un port de tête encolure
arrondie révélateur du même dressage.
L’armée de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
se déploie devant une forêt, pour évoquer le chemin
parcouru. Au deuxième rang, les grands, loyaux, qui ont essayé avant la
bataille de l’éviter, ne chargent pas.Au
premier rang, sur un cheval de guerre blanc, le roi a lâché les rênes, il tient
un bouclier bleu laissant la tête de sa monture à sa gauche, la lance est
couchée sous l’aisselle droite. Le peintre fait le choix de ne pas montrer
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
taillant à tout va avec
son épée et découpant ses ennemis, l’accent est mis sur le mouvement,
l’intrépidité de la charge royale. Il est en armure dorée des solerets à
l’armet, sur sa dossière une fleur de lys en relief..
La défaite de Chramne
Le vers 561 rappelle que des deux côtés la bataille est meurtrière, pour l’illustrer, à côté du roi, un cheval fauve a perdu son cavalier. Au sol gisent quatre corps au milieu de flaques de sang. Un en bleu, évoque les pertes que le roi redoute et indirectement son imploration à Dieu pour lui donner une victoire sans trop sacrifier de vies. Il est tombé sous un soldat du comte (ou roi) de Bretagne en cotte grise. Un autre breton en cotte rose, blessé et la main sectionnée, a tenté de fuir. À peu de distance, un dernier visage a la bouche ouverte, dents visibles, ce qui est rare et renvoie aux vers évoquant la dureté du combat par des comparaisons animalières (ourse femelle redoutable quand elle défend ses petits). Son poing fermé est le signe d’une grande hostilité, il est blessé au niveau de la taille, c’est-à-dire des parties molles vulnérables.
Pour l’armée vaincue, un moment précis est figuré :
les deux premiers rangs comprennent quatre combattants en train de fuir, ce que
ne fait pas le gros de la troupe. Juste derrière le comte de Bretagne, monture
fauve et armure dorée, deux combattants chargent encore.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc est
reconnaissable à son cheval blanc, avec harnais et selle roses . Le
prince en armure gris foncé sans éperons, comme
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, est figuré de trois quarts dos,
le poing droit dirigé vers lui.
La cordelière à nœuds établit un lien entre la révolte du fils contre son père,
le procès et le supplice inique
Le procès du fils rebelle
Pour la triade de gens de droit qui ont instruit le
procès, le peintre joue sur l’alternance rose-gris. Leur réaction à l’égard du
supplice n’est pas identique. Un, visage en partie caché, paraît horrifié. Le
second, chapeau rouge, regarde avec tristesse. Les bras croisés, main gauche
index pointé vers le bas, il récuse les modalités de l’exécution, décision du
roi. Au premier rang, le troisième est aligné sur
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Le peintre place sa main droite
au bout du sceptre tenu par le souverain : il en est l’instrument.Le roi est éploré, yeux cernés, bouche ouverte, une
manière de rappeler sa contrition après la quadruple exécution. Il est en robe
héraldique avec grand col d’hermine. Le revers de sa manche a une polychromie
péjorative. Pour expliciter l’enjeu, son poing droit est en direction de son
fils.
Le supplice de Chramne et de sa famille
Le peintre décrit la famille du rebelle consommée avec lui, sans corriger
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, deux fils au lieu de
filles, ce qui change la portée politique du drame
Le visage de
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc exprime une douleur physique et morale. Le haut du corps
à la morphologie vigoureuse est de face. Dans l’effort pour se tourner vers les
siens apparaît une chemise noire, détail bien observé. Malgré deux chaînes
noires, il a tenté de se lever du banc sur lequel il a été assis pour être
jugé.A la différence de son époux,
Chalda,Informations à venir (chalda) sa jeune femme, aux joues encore
rondes, est en bleu couleur royale. Visage tourné vers le ciel, elle
hurle. Enveloppée par les flammes, elle se débat
pour se tourner vers ses enfants et illustre la force de l’amour maternel. Le
dossier du banc dont elle a tenté de s’arracher est surmonté d’une
barre.Dévoré par les mêmes flammes, l’aîné de
ses enfants, yeux roulés, s’époumone, visage levé vers elle. Il est derrière le
banc, le cou sur la barre, à laquelle le lie une chaîne qui enserre la poitrine
puis la taille. La manière dont il est attaché souligne le courage du petit
fils de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
.Son jeune frère en a tout autant. Lié à la barre le long
de l’accoudoir, assis sur le banc, il a réussi à se mettre debout en arrachant
la barre. En se débattant la chaîne a glissé et l’étrangle et il reste entravé
par la taille. Son bras droit et une partie de sa robe sont la proie des
flammes, le petit prince repousse le meuble. Aux horribles souffrances de
l’enfant brûlé vif, se mêle une peur panique. Il crie à pleins poumons et se
tourne avec désespoir vers sa mère qu’il voit brûler.Le bûcher surbaissé est mal construit, de longues bûches
de bois sont disposées autour du banc, un fagot est posé contre la robe de la
mère, des bûches sont aussi accumulées près du petit prince.
ChrammeChramne (VIe siècle — 01/12/560) Rebel franc, les flammes dépassant à peine son
visage, va mourir le dernier en voyant le martyr des siens.
ChaldaInformations à venir (Chalda) et ses enfants sont placés précisément
sous la basilique Saint-Martin
La construction de l’image accorde au supplice ordonné par le père le
premier plan et la plus grande surface. Il est pour le peintre l’essentiel, là où
pour l’auteur le pillage des biens de l’Église est la faute première de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, dont seule la révolte de son
héritier le détourne. Cretin moralise :l'histoire est un exemple pour tous les
enfants car toujours les pères doivent être obéis (vers. 590) sinon par juste
jugement le fils selon ses démérites risque d’être jugé selon la loi humaine par
la justice - royale - et d’en subir la rigueur. L’artiste souligne le caractère
effroyable d’un châtiment qu’il dénonce comme une vengeance diabolique. Le haut du portique qui sert de cadre
comporte une frise bleue et or au répertoire renaissant affirmé. La colonne
gauche souligne le passage de la bataille au supplice, son dernier tiers
comprend deux colonnettes devant un mur gris clair, sorte de cénotaphe des deux
enfants royaux. En bas, deux hybrides encadrent au centre un diable
marquant la réprobation du
peintreInformations à venir (pichore).
L’auteur parmi les crimes du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
ne retient que l’affaire
Gauthier d'YvetotGautier d’Yvetot ( — ) évoquée par
corresp="#gaguin">Robert Gaguin. L’animosité royale inexpliquée a provoqué un
long exil de ce bon et loyal serviteur. Sur le conseil du pape, il tente de renouer
avec le prince, en se présentant devant lui dans une église. Le roi sous le coup de
la colère le tue. Le peintre suit le texte avec une composition audacieuse et
synthétique qui utilise le nombre d’or. `
. . La scène se situe, ce que ne précise pas le texte, dans l’église de
Soissons capitale du royaume
de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, soit une unité de lieu. L’identification des personnages est
facilitée par leur situation dans l’image, leur position, leurs gestes, les costumes
et le choix des couleurs. L’ensemble des corrélations s’accorde avec le jugement
moral et politique porté par l’auteur. L’office du Vendredi Saint, célébré
l’après-midi, permet de dater l’événement précision rare (vers 788). Le quart
supérieur met en scène
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde. D’après
Venance
FortunatInformations à venir (venance_fortunat), fille du roi de Thuringe et prisonnière de
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
, elle
devient son épouse en 535, puis décide à la suite de l’assassinat de son frère par
son mari, de s’enfuir et entre en religion. A la faveur du meurtre de
GautierGautier d’Yvetot ( — ), le peintre aménage la version
retenue par
GuillaumeCretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (vers
672-674).
L'office du Vendredi Saint, le célébrant et
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde
L’espace sacré, un tabernacle, est délimité par une
tenture rouge et or et quatre anges chacun sur une colonne. Ils tiennent les
arma christi : la torche des gardes venus arrêter
Jésus, la colonne de flagellation et le roseau, de l’autre côté la couronne
d’épines et l’éponge, en dernier la lance penchée dans la direction de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde : elle s’associe à ses
souffrances. Sur l’autel un retable évoque le Christ en croix entre
MarieMarie Mère de Jésus-Christ et
JeanInformations à venir (jean). Le choix des couleurs est mélioratif : rideaux, vert semé
d’or, nappe d’autel blanche au bandeau rouge et or, dais et devant d’autel gris
et or. Le moment retenu est intense. Le célébrant après avoir présenté à
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde la croix pour faire
mémoire de la Passion, la tourne vers la partie féminine des fidèles.r. La reine à genoux sur une estrade
devant une clôture de bois aux panneaux décorés, donc encore en dehors
de l’espace sacré du sanctuaire, regarde le cocélébrant qui tient une patène avec
le pain consacré la veille. Sans couronne (elle a renoncé à son statut), ni nimbe,
en costume à la mode du temps, robe de brocart d’or, voile noir, elle va communier
après s’être prosternée pour rendre hommage à la croix, rappel de sa vénération
pour un fragment de la Croix, qu’elle ne quitte pas. L’image établit un lien – une
diagonale les unit - entre lavocation religieuse (et la décision de
RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec
Aregonde d’entrer en religion) et l’homicide
de
GauthierGautier d’Yvetot ( — ), un martyr (vers
788).
Les fidèles
Dans l’église, les fidèles sont séparés : les femmes, à gauche avec une stalle vide et les hommes à droite agenouillés sur le sol, sauf un assis bras croisés, un livre ouvert sur les genoux. Le texte ne précise pas s’il s’agit du chœur dont les laïcs sont exclus ou de la nef. En fait l’office de la Croix, qui comprend la présentation puis la vénération de la croix prévoit que les fidèles à ce moment là s’avancent jusqu’à l’entrée du sanctuaire pour passer devant la croix et lui rendre hommage.. Au centre du choeur , huit chantres debout, devant un lutrin, chantent l’office. Ils sont séparés de l'assistance par un banc coffre sur lequel sont posés trois livres liturgiques
Le crime
Dans la nef, très courte se trouvent le
roi et un groupe de fidèles. Trois gardes royaux armés de hallebarde à gauche,
dont deux figures monumentales, sont dépréciés. Un tourne le dos à la scène,
un autre ne la voit pas, le troisième, en chapeau rose (le chef de la garde)
lance au poing n’a pas le temps d’intervenir. Les fers des armes proches de la
stalle laissée vide rappellent peut-être que la reine a fui et que
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
a tenté par la force de la
récupérer.Au premier plan la quasi totalité
de la hauteur de l’image est occupé par un dais azur fleurdelisé dont le pan
rouge et or comme la tenture derrière l’autel souligne la sacralité de celui
qu’il honore. Une différence de couleur
et de taille des fleurs de lys suggère la présence d’un drap d’honneur sur le
siège royal.Le roi est vêtu d’un ample
manteau, aussi noir que sa colère (vers 794, fureur comme celle du guerrier
dans le texte), doublé d’hermine sur une robe de même couleur que celle de son
épouse. Il porte sur sa toque rose une petite couronne. L’enlumineur ne donne
pas d’information sur la provenance de l’arme, d’après le texte, enlevée à un
garde (vers 795). Les sourcils froncés, le roi donne à
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) un coup mortel de bas en haut
à travers les parties molles atteignant à coup sûr le cœur, geste technique,
(vers 796-798) un flot de sang s’écoule.Les
deux princes à droite, l’un tenant un livre ouvert, n’ont pas le temps de
réagir, pas plus que le groupe de fidèles..
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) sidéré et effrayé,
les yeux tournés vers le ciel, en robe courte du même gris que le devant
d’autel et le dais qui le surmonte, a sur les épaules une cape d’hermine,
allusion au titre royal, que sa lignée reçoit en réparation.
La réparation et ses enjeux
Le roi ayant agi sous le coup de la colère, une contrition est possible. Un
wergeld vient compenser le meurtre : à cas énorme, réponse exceptionnelle et...
légendaire, la royauté d’
Yvetot datant du
XIe siècle. Le rôle du pape
AgapetAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (535-536), qui accorde à
GauthierGautier d’Yvetot ( — ) soutien et conseil, lui donne un
bref pour le roi dont la lecture suscite sa colère (vers 791-794) et envoie un
rescrit après le meurtre (vers 827), n’est en rien évoqué. Faut-il faire un lien
avec la neutralité relative de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à l’égard de la réforme lors de la
première partie de son règne ?
La puissance du roi de France vient de Dieu, aucune limite n’est posée à
l’exercice de son pouvoir. Agissant sans conseil ni contrôle et n’étant pas maître
de lui, il se comporte en tyran, soit une leçon pour
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
: ses
couleurs argent tanné et sable en 1521), sont prêtées à
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. S'il assiste à la messe tous les
jours, il est décrit comme coléreux et supportant mal la contradiction. Il gouverne
par conseil... en rappelant qu’il n’en a pas statutairement l’obligation. Le
discours moral des humanistes est de maîtriser sa colère, l’auteur les suit. Le peintre
saisit avec lui à travers l’affaire d’autres enjeux politiques en quelque sorte en
suspens.
La localisation dans l’église et le moment sont évoqués par le pape
Agapet IerAgapet Ier ( — ?) Pape de l’Église catholique romaine (vers
810-816) comme autant de circonstances aggravantes.
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français met sous la plume du pape le terme de sauveté
(vers 811) rappelant que l’église, domaine sacré, est un lieu de refuge protégé
par des interdits. Asile inviolable, elle est une zone d’exterritorialité, qui
contrarie l’exercice de la justice royale.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
finit par éteindre ce
privilège d’immunité par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 (art. 166).
L’auteur dénonce le crime, « cas énorme, vilain crime et homicide immunde», sans
le qualifier avec prudence de sacrilège ou de profanation (délibérée) ou de crime
de lèse-majesté divine et sans rappeler qu’il implique un rite pénitentiel de
purification. L’appel à la contrition du pape est assorti de la menace
d’une « censure » (vers 831-834), en fait de l’interdit personnel et plus grave,
celui jeté sur le royaume avec suspension des sacrements. Le risque politique
n’est pas précisé, question délicate : Dieu peut renverser le roi en permettant à
ses ennemis de le vaincre, mais la désobéissance, la révolte de ses sujets restent
exclues.
Enfin le lieu du crime et son moment fondent l’argumentation juridique des
praticiens et avocats du roi qui l’amènent à accorder à la famille du défunt des
terres de la couronne en toute souveraineté (vers 850-860). Or l’inaliénabilité (et l’imprescriptibilité) du
domaine royal est inscrite dans le serment du sacre depuis
Jean IIInformations à venir (jean_2) et
Charles
VInformations à venir (charles_5).
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
la rappelle à plusieurs reprises et à sa mort lors de
l’avènement d’
Henry IIInformations à venir (henry_2) elle est consacrée
juridiquement par le mariage du roi et de la Res Publica
qui apporte en dot le domaine de la couronne.
`Le fronton du portique, qui sert de cadre à l'image, soutient une
cordelière.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
opte avec toute la famille royale pour
la cordelière à grains franciscaine adoptée par
Anne de BretagneInformations à venir (anne_de_bretagne) et
Claude de FranceInformations à venir (claude_de_france) à laquelle
Louise de SavoieInformations à venir (louise_de_savoie) a fait ajouter les
nœuds de la cordelière de Savoie. En bas, une tête de face (péjorative)
est sans doute une allusion aux envieux dont les faux rapports suscitent la haine
du roi (vers 691-694). Des feuilles d’acanthe sortent de sa bouche, symbole du
triomphe sur les épreuves de la vie et la mort, l’épreuve surmontée s’est
transformée en gloire
Après le partage du Regnum Francorum entre les quatre fils`
de
ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
Ier
>et deux
mariages royaux à propos de ses concubines(fol. 17r -18r),
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne se comporte pas mieux.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, à la vie exemplaire, décide alors de
se marier avec
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
> (fol.
18v-19r).
GogonGogone, « maître du palais » accompagne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r). Reine elle le prend
en haine le fait assassiner, fol. 20v.
Sigebert
IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
abusé par le discours de son épouse, ne s’en émeut pas (fol.
21r) et deux mariages royaux débutent de sanglantes
guerres civiles (570 à 613).
Charibert Ier est tancé en vain par saint Germain à propos
de ses concubines, (fol. 17r -18r) Gontran ne se comporte pas mieux. Sigebert,
exemplaire, décide alors de se marier avec Brunehaut (fol. 18v-19r). Gogon
« maître du palais » accompagne Brunehaut depuis l’Espagne (fol. 20r). Reine, elle
le prend en haine le fait assassiner, fol. 20v. Sigebert Ier abusé par le discours
de son épouse, ne s’en émeut pas (fol. 21r). L’élimination de
GogonGogone intervient en 581
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et ses trois frères se partagent le
royaume.
CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est tancé en vain
par
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris à propos de ses
concubines, (fol. 17r -18r)
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne ne
fait pas mieux.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
alors décide
de se marier avec
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(fol.
18v-19r).
GogonGogone « maître du palais »
accompagne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
depuis l’Espagne
(fol. 20r) Ingrate, elle le prend en haine et le fait assassiner, fol. 20v.
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de
la mort du noble et vaillant comte (fol. 21r).
.
Remède à la lubricité des princes, les mariages royaux.
L’image dit plus que le texte (la mort de
GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie), autre chose (la carrière de
GogonGogone) et interprète le récit en le censurant et
en l’étoffant. Le peintre oppose dans un joli paysage sous un ciel clair deux
scènes dans le quart supérieur gauche et deux dans le registre inférieur,le lien entre elles est établi par une tour, à dôme
doré, qui appartient à l’ensemble palatial. La surface considérable occupée par
le palais, adossé à la ville
Metz
capitale de l’Austrasie , donne à voir l’enjeu de pouvoir. L’image
juxtapose de manière audacieuse plusieurs moments et donne une synthèse
signifiante : deux rois en exercice, sur quatre figurés.
CharibertCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
l’aîné , sans couronne - il est
décédé (vers1100-1112) –et devant lui
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne
couronné qui lui succède (vers 1113)entendent les remontrances de l’évêque
saint GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris (vers 1100,
1101), alors que dans le texte il ne tance que le premier. Le second,
mains doigts croisés, écoute sans tenir compte du propos, ce que l’auteur
reproche au premier (vers 1112). La raison de l’admonition : leur lubricité,
vice maudit (vers 1103, 1119, 1121, 1131-1133), se devine indirectement par
l’arrivée de deux futures reines. Elle traduit l’efficacité, au demeurant
relative, de la parole du saint sur les deux autres frères.
Galswinthe, Brunehaut et Gogon
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(vers 1150-1151) en robe rose arrive la première,
derrière elle son époux
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
Ier
et à ses côtés sa sœur aînée
GalswintheGalswinthe (540 — 568) Reine des Francs de Neustrie (567-568)
Reine de Neustrie que le texte ne mentionne pas
encore car elle épouse
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
plus tard. Elle est représentée
bras croisés, comme une morte : elle va être assassinée par son mari, ce que le
programme choisit de ne pas montrer, à la différence de nombre d’exemplaires
des Grandes Chroniques de France.
GogonGogone a posé
une main sur son épaule : il l’escorte, alors que le texte indique que c’est
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dont il a négocié le
mariage (vers 1123-1124). Escorter l’aînée, épouse exemplaire et martyre est
sans doute plus valorisant. Le gouverneur du
palais pose l’autre main sur le jeune
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais qui prie. L’image se dissocie du texte qui n’en dit rien.
GogonGogone est son nutricus, son tuteur, il vit près de lui. Chargé de son éducation, il
exerce la régence à la mort de
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
pendant six ans
Gogon reçu en audience par
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
;
La troisième scène, au second registre, intervient dans une salle du palais. Le
peintre puise dans le répertoire renaissant pour en dire la richesse et la beauté
(médaillons de marbre, moulures..).
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sans couronne, revêtue
d’une robe rose comme précédemment, donne ordre de l’assassinat.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
couronné, en robe bleue, paludamentum gris et toque rose
est au centre de la pièce. Il se tourne vers elle : approuvant à tort (main
gauche) son discours, et montre son hostilité à
GogonGogone. corresp="#imtArea_389">Le maire du palais
(vers 1127), a un costume luxueux, qui dit le prestige de son activité : il est
vêtu d’un court manteau noir doublé d’hermine sur une robe de brocart or et
botté. Il a mis un genou à terre et s’est décoiffé pour s’adresser au
roi. corresp="#imtArea_390"
L’assassinat sur ordre de la reine
Sur le seuil du palais, à son départ, il est surpris par les assassins, à la
solde de la reine (d’où le bleu sur leurs vêtements) et tombe, étranglé par un lacet (vers
1254-1256) corresp="#imtArea_391">.Un témoin qui représente
l’opinion de beaucoup (vers 1258) regarde le couple royal et déplore
l’assassinat
Sigebert IerSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, abusé par le discours de sa femme, ne s’émeut pas de la
mort du noble et vaillant comte (vers 1258). Le fronton triangulaire du cadre est
au-dessus de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de
GogonGogone. . A gauche deux colonnes
superposées et un pilastre, symbolisant sans doute
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
partagent le même chapiteau et la même base. Entre les deux une étroite bande bleu
les unit, à l'image du couple dans l'exercice du pouvoir. A droite une seule
colonne, plus épaisse, rappelle le rôle de soutien du fidèle et dévoué serviteur.
Sur le bas deux feuilles d’acanthe, pour célèbrer, sa mémoire se réunissent sous
GogonGogone
Le discours politique et moral sur la puissance royale sans limite et dévoyée condamne ici un roi à la personnalité faible, qui laisse une influence maléfique à son épouse. Princesse wisigothique, élevée à la romaine, elle entend jouer un rôle politique fort d’où sa haine à l’endroit du maire du palais dont la réputation fait ombrage au couple. Un siècle plus tard, les jeux sont faits en faveur de l’aristocratie. Ici le menton un peu empâté et le nez évoquent peut-être Anne de BeaujeuInformations à venir (anne_de_france) dont le triptyque par Jean HeyInformations à venir (jean_hey), le Maître de Moulins conserve le portrait et que Louise de SavoieInformations à venir (louise_de_savoie) n’apprécie pas.
Après les premiers affrontements de la guerre civile de 568 au traité
d’
Andelot en 574, elle reprend en 575
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
attaque, abandonné
par
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne,
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
le
force à se replier. Il s’enferme alors dans la vieille place forte de
Tournai jugeant la situation désespérée.
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
renonce à le poursuivre et se dirige vers
Paris qui lui ouvre ses
portes. Malgré l’intervention de l’évêque
Germain Germain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Parisde
Paris,
il décide ensuite d’en finir avec son demi-frère et l’assiège laissant la faim
faire son œuvre. L’issue paraît inéluctable. La lecture de l’image commence par le
registre inférieur : le siège de la place puis la préparation de l’attentat dans
ses murs.
Tournai
La composition souligne la situation terrible des assiégés :
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et son épouse,réfugiés là (vers
1762). Une partie de
la ville, rive gauche sur le site de la première implantation romaine, occupe les
quatre cinquièmes de la hauteur de l’image s’étend autour de l’axe central : une
tour ronde d’angle surmontée d’un dôme dorée. L’
Escaut qui traverse la ville,
coule sous ses murs jusqu’au
pont
Notre Dame,
sous lequel il s’engouffre. Le
prestige de la première capitale des Francs Saliens est souligné par ses toits en
coupole sur les tours carrées ou rondes et le pavement des rues. Le peintre sait
distinguer deux étapes de la construction avec au premier plan, suivant les
sources écrites qui évoquent les murs en pierre de l’enceinte romaine, une
courtine en opus incertum dotée d’un mâchicoulis et de
canonnières. Face au camp de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, une double enceinte est commandée
par une tour carrée occupée par des défenseurs.
La ville est dominée par la
cathédrale Notre-Dame au toit
d’ardoise et son imposante tour clocher. Le peintre distingue deux quartiers :
l’un, derrière
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, constitué
de deux maisons en pierre et l’autre, après la porte et le pont, avec quatre
maisons en pans de bois de belle hauteur, qui rappellent la richesse et la
puissance de sa bourgeoisie.
La ville assiégée par
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
La moitié de la ville est encerclée (v.1767-1768) : au premier plan une batterie
de six pièces d’artillerie mobiles, avec servant d’artillerie, a déjà endommagé la
courtine Malgré l’avertissement de
GermainGermain de Paris, saint (496 — 28/05/576) Evêque de Paris qui l’avertit de ne pas « mectre main au propre sang » de
son frère (v.1805-1808),
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, roi
d’Austrasie, dirige le siège : couronné,
en tunique bleue sur son armure dorée, botté,, il tient un bâton de commandement et désigne la ville au
capitaine à sa droite, visage découvert comme le roi.Leurs troupes en armures complètes et armées de lance
sont rangées sous un étendard de gueule au solifuge d’or (ils ne sont pas
encore chrétiens), préfigure du soleil, un des emblèmes de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le roi quifait frapper des écus avec ce motif, est, pour ses thuriféraires, un
second soleil encore en 1538
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et les sicaires
Dans la ville,corresp="#fredegonde">Fredegonde, ancienne esclave
devenue reine, en robe or aux manches ourlées d’hermine, prépare l’assassinat.
Elle est en marche, pour signifier qu’elle a l’initiative de l’attentat
(v.1771,1772). Les sourcils arrondis, le regard en coin
contribuent à l’expressivité du visage. Elle prend à
part (v.1775) les sicaires, qualifiés de paillards, nom donné à une troupe
d’infanterie et de truands prompts à mal faire (v. 1773,1774). Ils se
sont découverts devant elle et concluent un marché dont le texte donne la teneur
(v.1778-1781). Ils n’ont pas le costume de l’emploi, car ils ne pourraient pas
accéder à la reine sans cela, surtout l’auteur les dédouane. Les malheureux, qui
risquent leur vie et la damnation, ont été trompés (v.1789-1790) : la reine leur
promet s’ils sont tués de faire des fondations pieuses pour obtenir leur
pardon, ce sont donc de bons chrétiens.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a décidé, seule d’après le texte, de retourner la
situation, alors que les armes ont été favorables à
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
L’assassinat et le massacre des assassins
Dans le registre supérieur la composition est circulaire : de droite à gauche,
l’assassinat et le massacre des assassins, puis en bas de gauche à droite la
sortie de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, annonce de la
victoire permise par le crime. Sur un fond de paysage très vallonné, le ciel clair
ne laisse pas deviner que la scène intervient de nuit et fait contraste avec le
déchaînement de violence dans le camp de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.
Il est composé de huit pavillons somptueux : trois
rouge, quatre gris, brodés d’or avec boule sommitale. Ils sont disposés par groupes de trois. Une foule
considérable de combattants, tous en armure, se presse entre les tentes.
Sous un gonfanon vermeil au solifuge d’or, la tente
royale rectangulaire est rose doublée de gris. Ses pans s’ouvrent sur le lit :
la courtepointe bleue semé d’annelet blanc et les draps sont souillés du sang
de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, frappé au front d’une
blessure mortelle.Deux gardes au statut
inégal, alertés par les cris, sont intervenus aussitôt. Les assassins gisent
déjà au sol avec leurs épées, découpés comme de la chair à pâté, dit le texte
(v. 1799-1802). Ils sont identifiables par leurs vêtements civils, qui
traduisent aussi le caractère suicidaire de l’opération spéciale. L’auteur ne
précise pas qu’ils ont tué
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
avec des scramasaxes empoisonnés. Le reste de l’armée n’a pas eu le temps
d’intervenir. Un troisième garde, visage découvert
et bouche ouverte, évoque le grand bruit (v.1815-1822) suscité par
l’attentat. Le tumulte alerte les assiégés (v.1821-1828), qui réagissent.
La sortie et la contre-attaque de Chilpéric
corresp="#chilperic_1">Chilpéric Ier de
Neustrie
roi débauché, sous l’emprise de son épouse,sort de la
ville, par la porte Notre-Dame, à la tête de sa cavalerie et devant un de ses
généraux. Il est en partie caché par la tour de l’entrée, mais son cheval blanc
harnaché de bleu ne laisse pas de doute sur son identification. Sans se
contenter de l’annonce faite en riant par
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(v.1831-1832), il ne lance cette sortie qu’après
confirmation du décès de son frère : ainsi il n’est pas associé à l’attentat
qu’il n’a peut-être pas souhaité ni organisé.Il se dirige
aussitôt (v1836-1837) vers l’armée du défunt suscitant la surprise d’un
capitaine ennemi au premier rang et de haute stature.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597), ancienne esclave
ambitieuse et sanguinaire, par rejet social devient un contre-modèle idéal. Elle
pratique la trahison et use de violence comme
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sa rivale (534-613) mais s’en distingue par son mobile
qui se limite à son aventure personnelle - maintenir sa situation à tout
prix - et sa perversité. Au début du XVIe siècle, la tension entre ce qui relève du privé et du
public colore les régicides mérovingiens et en renouvelle l’intérêt /ref>Le cadre monochrome oppose à gauche,
deux colonnes jumelées et superposées à l’image du pouvoir partagé entre
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’autre
côté, deux pilastres superposés, pour
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
orné d'une cordelière. Elle
court sur le sommet de l’arc déprimé, s’enroule à gauche au
niveau de
corresp="#fredegonde">Frédégonde à droite près
de la tente de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
.Elle donne à
voir le lien entre la commanditaire et sa victime et ce qui se joue : la
royauté sur les deux tiers du Regnum Francorum . En bas deux acanthes sortent de la bouche d’un visage de face,
pour déplorer comme Marius d'Avenches, la disparition du héros triomphant
abattu par ruse.
Après l'assassinat de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
charge
son fils aîné
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier d’envahir le
Poitou, en 576 : le prince n’en fait
rien. Il s’arrête à
Tours, va à
Rouen, où se trouve sa mère
AudovèreAudovère (533 — 580) Reine des Francs de Neustrie (561-566)
Première épouse de Chilpéric Ier et épouse
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
veuve de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
. Le roi à marche forcée
se dirige vers
Rouen. Le jeune couple se
réfugie dans une église et finit par se soumettre.
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier est tonsuré, ordonné prêtre. Il s’évade se réfugie à
Saint-Martin-de-Tours, ,
en 577,puis tente de fuir en
Champagne,
son père décide d’en finir. Par ruse il attire le rebelle à
Thérouanne : encerclé il se suicide.
L'armée de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
investit le refuge de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ieret
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
La composition réunit quatre
scènes et accorde une place particulière à
l’espace naturel : au premier plan devant une barre rocheuse une grande plaine où les
troupes sont disposées autour de l’église
Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen. . L'aile
gauche se dirige vers l’arrière de l’église, sous le commandement d’un général en
armure renaissance
et enveloppé d’une sorte de paludamentum court. La selle de
son cheval et la housse – en deux parties à la mode début XVIe siècle - sont bleues, les postes de commandement sont
confiés aux nobles les plus fidèles à
ChilpéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
(vers 2067-2068) .Au
centre, le dispositif est le même, tourné vers le porche avant de l’église, deux
chefs sont de trois quarts dos : le roi seul visible en entier, . Son paludamentum rose,
rappelle celui pourpre de l’empereur romain . Il n’a pas de couronne sans doute parce qu’il investit l’église
de
Saint-Martin-du-Pont de
Rouen
.Au troisième plan, l'aile
droite est prête à en découdre. Elle est mixte composée de gens de pied avec hallebardes commandés par un capitaine avec un
grand bouclier rond qui regarde un général dont il attend les ordres. Ce dernier est au
premier rang de la cavalerie lourde, bien supérieure en nombre,au-dessus flotte un étendard rose avec
une croix et le chrisme .
Les mariés dans l’église Saint-Martin-du-Pont-de-Rouen
Pour la deuxième fois dans le volume apparaît une église dédiée à saint Martin
>, celle de
Saint-Martin-du-pont-de
Rouen.
.
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âgeindique que le couple s’est réfugié en 576 dans un basilique sur les
remparts. Pour Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français (v. 2060-2061) elle est
fortifiée. Attestée encore au Xe siècle, il s’agit au
début d’une simple chapelle en planches de bois construite à côté ou sur l’une des
portes de la ville.Incendiée et
reconstruite plusieurs fois elle se présente en 1526 dotée d’un clocher pyramidal
en bois spectaculaire. Ici avec une petite croix en guise d’épi de faîtage, le toit
est en bois comme celui du clocher construit sur
son arête. Un tiers de l’image montre l’intérieur de l’église (6) par le procédé
de la mansion Le peintre insiste sur la qualité du décor intérieur : sol carrelé,
autel sur une estrade devant une tenture bleu semé d’annelets d’or, retable en
bois prolongé par un petit rideau gris, nappe blanche et antepandium bleu. En arrière plan, avec deux fenêtres et deux colonnes torsédées en
marbre rose . le tout paraît loin de l'établissement
primitif sinon de la basilique du Ve s. Le bâtiment
est flanqué d’une tour, construction plus récente,. Intervient ici la
première scène Le peintre suit le texte. Les époux
Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier-
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
(7)
sont poureux : visages tournés vers la gauche comme pour
fuir..
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a les mains jointes doigts croisés, geste
d’intense supplication, et les genoux semi-fléchis. Elle est en longue robe rose
aux grandes manches ourlées de fourrure tachetée (péjorative), sur ses cheveux
blonds un voile noir brodé d’or>.
Mérovée
IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier (8a) au visage juvénile, fils aîné de
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, prince héritier en a les
attributs. Coiffé d’un chapeau rose-rouge avec un affiquet il porte une tunique
grise au col d’hermine dont les larges manches ont glissé sur le bras découvrant
une chemise pourpre. Les chausses sont bleues pour rappeler son appartenance à la
famille royale et son statut. Ses bras sont croisés, il est partagé.
La soumission de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier La deuxième scène se situe dans un espace de
transition : le seuil. Dans le narthex (ou avantnef) les voussures et le décor
sont renaissants avec médaillon de marbre rose, corniche cannelée, moulures. Le
portail est surmonté d’un arc en accolade typique du gothique avec une fleur de
lys. Il repose sur deux colonnes ornées d’un filet qui encadrent la reine au
moment où elle franchit le seuil, peut être symbole de la perversité de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, tante et épouse de
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier. L’image dynamique est pleine de
mouvement.La reine (8) est en train de sortir,
penchée en avant. De la main elle indique qu’elle va suivre son mari et regarde
Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. La soumission
intervient au bas des marches, sur le sol de terre battue, le caractère contraint est
souligné par le dispositif des troupes.
Mérovée IIMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a une tunique plus courte pour
montrer son genou à terre. Il s’est découvert, sa main touche celle du roi. L’accent est mis sur sa chevelure châtain foncé, qui rappelle
indirectement qu’il est ensuite tonsuré.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
sur un cheval blanc, est en
civil. Alors que
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier a un large col d’hermine sur les épaules, lui en a un bleu
et sur son chapeau à rebras noir une couronne à courts fleurons. Visage fermé, il
se penche pour prendre la main de son fils qui pleure. Le bon accueil
que le roi réserve au couple n’a qu’un temps.
L’épilogue Sur le même axe intervient l’épilogue : après
être sorti de la franchise de l’église de Tours,
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier part loin avec une petite assemblée en
Champagne, puis est attiré en
Neustrie par l’annonce du faux
ralliement de
Thérouanne. Sur fond de paysage de collines avec
forteresse sommitale, la scène intervient dans une plaine.À droite, le fugitif est fait prisonnier par le chef d’une cavalerie armée régulière dont
rien dans le texte n’indique l’appartenance. Incestueux, révolté contre son père,
qu’il a affronté en armes et défroqué,
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier, visière de son bacinet levée, est désormais déprécié par
ses lèvres charnues et son gros nez. Cinq
combattants, ses compagnons, sont derrière lui à la lisière de la forêt, le premier a
les traits d’un diable, le groupe étant condamné pour l’avoir aidé. Le
texte explique qu’après sa capture, sans indication de qui le capture, par crainte
de tomber aux mains de son père et de désespoir (vers 2116) il contraint un de ses
parents à lui donner un coup mortel. Celui qui le tue, son parent, coiffé d’un
armet et visage découvert comme
MérovéeMérovée II (550 — 577) Prince franc (550-577)
Prince franc mérovingien, fils de Chilpéric Ier
est ici sur un cheval blanc au harnais bleu. Issu des rangs de l’armée royale, il
fonce vers le captif, le frappe dans le dos en le transperçant de son épée tout en
le maintenant. Le suicide qui plus est par un tiers et sur ordre, étant condamné
par l’Église, devient exécution par surprise. Le droit des armes interdit la
mise à mort d’un prisonnier de guerre sans arme, ici il s’agit
d’un réprouvé, condamné et en fuite, soit au XVIe siècle
un mauvais geste, licite compte tenu de la personnalité de l’exécuteur. Dans le ciel
dégagé, sous un nuage bleu foncé, la scène conclut un tragique enchaînement : la
soumission du couple jugé illégitime, puis après la fuite du fils révolté, sa mise à
mort.Le cadre est surmonté d’un arc
déprimé et d’une cordelière à nœuds. Elle s’arrête au niveau de la toiture de
Saint-Martin-du-pont-de-Rouen et à droite se prolonge jusqu’au gonfanon de l’armée
de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le portique comprend une colonne, près du couple et un
pilastre orné de panneaux au décor renaissance sur fond bleu (candélabre,
cassolette, végétaux, oiseaux), près du roi et sur le socle d'un médaillon,en bas
trois motifs d’acanthe. Le peintre attire l’attention sur
Chilpéric Chilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et approuve son action.
Le cinquième Concile de
Paris
, réunit, à la
demande de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, 45 prélats en
576 (577) pour juger
Praetextatus Prétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouenévêque
de
Rouen.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
a porté contre lui une triple accusation (v 2303- 2306) : il a béni le mariage
incestueux de
Mérovée Mérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
et
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, a rendu à cette dernière les joyaux
mis en sa garde et a offert de grands dons à des gens pour empoisonner le roi
(v.2337-2340). Le roi la suit dans ses griefs . La fonction d’un évêque étant viagère, il
ne peut être déplacé à volonté à la différence d’un agent du roi. Gênant ou jugé
indigne, il ne peut non plus être assassiné. Reste qu’il peut-être déchu selon les
formes, d’où la réunion d’un concile judiciaire. Le texte évoque à la fois ses trois sessions et les
négociations qui interviennent dans l’intervalle. Dans l’image, le concile donne lieu à une scène
d’intérieur. Le paysage apparaît à travers une fenêtre et par le portail ouvert
sur le porche : le site vallonné autour de la capitale est constitué dans le
lointain de collines avec forteresses sommitales ou couronnées de bois (1).
>Le concile se tient dans la basilique de l'apôtre PierreInformations à venir (pierre-apotre), . > Il y a unité de lieu. Le peintre ne s’attarde pas sur les éléments subsistant de l’édifice primitif au XVIe siècle : cinq chapiteaux de marbre blanc et quatre colonnes antiques de marbre noir. Il rend compte du prestige de l’établissement, en le dotant d’un décor renaissant. La composition qui utilise le nombre d’or montre, dans le quart supérieur droit, le porche vu de l’intérieur : une colonne d’angle en soutient le plafond, sur un des murets une plaque de marbre vert clair hexagonale, sur l’autre de nombreuses moulures et un panneau oblong sculpté. Le dallage en damier (toujours le même) prolonge celui de la nef. Le portail en bois comprend sur le côté deux caissons finement décorés, puis un pilastre cannelé . L'imposte de la porte est orné d'une frise en bas-relief : sur le côté deux personnages en robe longue, puis l’affrontement de deux hommes bras tendus vers l’arrière armés de gourdins et de boucliers ronds confrontés. Ils se précipitent l’un vers l’autre à grandes enjambées, illustration métaphorique du combat entre le vice et la vertu qui intervient lors de la réunion. Au-dessus un groupe sculpté forme un couronnement pyramidé. Dans l'église, sous la fenêtre, un riche décor à l’antique apparaît derrière un banc de bois à dossier
Le décor et les acteurs La nef a été aménagée pour
accueillir le concile. Un dais accroché au mur occupe la moitié de l’image en
largeur et plus des trois quarts de sa hauteur, une pente est en velours rouge
brodé d’une décor végétal et frangé d’or. Le ciel est bleu pâle à décor
d’annelets. La tenture du baldaquin est assez longue pour couvrir les bancs ou
les prélats se sont assis. Les évêques disposent du privilège de siéger dans
l’église, sous un dais comme celui qui figure dans les processions liturgiques
au-dessus du corps du Christ et comme celui au-dessus du roi très chrétien,
fontaine de justice, lors de lit de justice en la chambre du
Parlement.
Alors que la tenture est aux armes du roi azur semé de fleurs de lis or (en rang)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est exclu de cet espace sacralisé. Il en va de même pour le cortège d’une
demi-douzaine d’hommes qui s’étire du porche à l’entrée de la nef. Les prélats
sont face au roi et aux grands
L’enjeu au-delà des accusations un point de droit fondamental La situation des personnages, leur position et leur geste éclairent ce qui se joue : le droit pour le pouvoir royal de sanctionner un ecclésiastique coupable du crime de lèse-majesté. Ici sont confrontés pour les faits mis en cause, deux statuts juridiques avec une terminologie flottante jusqu’au XVIe siècle et de vifs débats au Parlement qui se poursuivent dans la seconde moitié du règne. Les cas privilégiés sont les crimes et délits commis par des clercs considérés comme assez graves pour être jugés par les tribunaux royaux et l’officialité. Les cas royaux infractions ou crimes qui relèvent directement des juridictions royales, sont d’abord des affaires touchant le roi et ses officiers dans l’exercice de leur fonction ou des crimes contre eux. Ils diffèrent des droits royaux, droits dont le roi se réserve l’exercice qui englobent entre autres les cas royaux. Cet état de la question au début du règne colore fortement la représentation.
Des prélats divisés L’image se lit de bas en haut. Une
diagonale part de la gauche avec quatre prélats, une autre de
Praetextatus Prétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouenet aboutissent à la personne du
roi, représenté deux fois. Les sept prélats ont le même costume. Une robe talaire ample qui couvre le
corps et cache les pieds. Le choix des couleurs répond des considérations
esthétiques (alternance chromatique), mais pas seulement. Elle est en tissu
gris aux reflets dorés pour
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, un de ses collègues assis partisan du roi et celui
qui relève
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Elle est
rose pour trois autres : un
assis favorable au roi, un nu-tête qui le rallie et un debout. Par-dessus se
trouvent un surplis (aube blanche raccourcie) et sur les épaules un camail,
courte pélerine pourvu d’une capuche. Quatre camails sont marron clair dont
celui de
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, deux gris dont
un sur un opposant au roi qui débat avec ses collègues. Celui de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge est rose. Les
prélats sont coiffés de toques qui se distinguent de celles du roi et des
courtisans plus plates et volumineuses. Compte tenu des corrélations, le prélat
assis coiffé de rose est peut-être
Ragnemodus de Paris, dit RuccoInformations à venir (ragnemodus_de_paris) et celui qui relève le roi
Bertrammus de BordeauxInformations à venir (bertram).
La deuxième session et ses trois phases Le peintre ne montre pas la première session, lors de laquelle l’accusation d’homicide et de vol est portée, devantune multitude de Francs en colère voulant briser les portes pour lapider PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen. Il retient de la deuxième session trois moments forts.D’abord celui où le prélat circonvenu s’adressant au roi se reconnaît coupable et demande la miséricorde royale. Au premier plan, deux genoux à terre, les mains jointes en position de suppliant, il regarde le roi avec étonnement Le deuxième moment retenu est la réaction du roi : il s’est mis à genoux, après avoir jeté son chapeau, les mains jointes et tête inclinée. Son costume est une superposition de trois pièces : sur une robe de soie orangée aux manches doublées d’hermine et un manteau gris il a revêtu le grand manteau héraldique (une chape).Troisième moment, deux prélats, représentatifs des deux camps en présence, se précipitent pour le relever. Le premier tête nue a été un soutien de PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, il tend avec déférence au roi son chapeau noir. A ses côtés, un partisan du roi, vient l’aider à se relever.
La troisième session : le grand débat Le roi se retire
ensuite, envoie une bulle aux prélats, précisant son droit. Intervient alors la
troisième session : un grand débat, le texte n’indique pas la présence du roi.
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen est chassé du concile,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
le fait aussitôt arrêter
. Ici devant le rideau du
baldaquin deux prélats assis montrent de la main droite qu’ils adhérent au
point de vue royal.Un partisan du camp
adverse s’est levé et se tourne vers son voisin pour débattre, pointant du
doigt la scène qui s’est déroulée sous leurs yeux.A ses côtés la haute stature de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge se détache,
hommage à l’historien et à son rôle de premier opposant au roi. Il défend le
for ecclésiastique. Ses cheveux sont plus
longs que ceux des autres prélats. La position des mains indique le caractère
dramatique de sa situation, son incapacité d’agir. A côté de sa main droite, un
gant gris est peut-être déjà symbole de pureté, de noblesse (mais les gants
épiscopaux sont blancs) d'ordinaire, en tous cas retirer ses gants devant le
roi est une marque de respect à l’égard de la Couronne.
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
lui présente son argumentaire et
main gauche en pronation, rappelle son préjudice.
Le roi et les leudes Le visage est juvénile, le costume
royal, robe or, ample manteau gris doublé d’hermine comme le col et des chausses
bleues. Derrière lui, la cour est dans l’entrée ou sous le porche.Un peu en retrait, un grand, main droite dans le dos du
roi pour le soutenir , fait partie des flatteurs qui poussent le roi à
s’imposer.A ses côtés un personnage de haute
stature, toque rose sur cheveux gris, en cuirasse dorée sous un manteau bleu
doublé de noir, s’indigne. Furieux contre
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, il pointe la
sortie. Il représente les leudes, qui après avoir réagi violemment contre
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, persistent dans leur
hostilité à l’égard de prélats trop indépendants.. Le texte après la condamnation de l’évêque,
décrit son arrestation. L’image dit autre chose, elle montre le roi acceptant de
débattre alors que les leudes sont hostiles et prêts à la voie de fait. Cette
modération diffère toutefois de son attitude lors de l’accusation initiale, elle
était alors dictée par un souci d’éviter une élimination brutale de l’évêque au
profit d’un procès, plus utile pour lui assurer la soumission des prélats. Les
critiques du texte à son égard n’apparaissent guère dans l’image si ce n’est
peut-être par l’absence de couronne : donc des prélats divisés sur le sort de l’un
des leurs, un roi qui s’humilie devant eux et leur demande justice, ce qui les
retourne en sa faveur, un débat qui se prolonge avec le chef de ses opposants,
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, quand les
grands demeurent hostiles.
Le point de vue contemporain Le cadre attire l’attention
sur la partie gauche de l’imageoù se tiennent les prélats.Une plaque bleue sur le haut du portique
est ornée d’une douzaine de motifs renaissants. Au-dessus, deux putti ailés de
profil tirent la queue de deux dragons entrelacés, pour les séparer dessinant
un omega de chaque côté, les bêtes sont gueules ouvertes, langue sortie. Leur
appendice caudal se transforme en cordelière à nœuds. À gauche, elle s’enroule
autour du pilastre, disparaît pour réapparaître plusieurs fois dans l’image,
jusqu'à
PraetextatusPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen, à droite la
cordelière descend parallèle à la mince colonne jusqu’à
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et aux Grands. En bas et au
centre un visage de face porte une couronne fermée impériale, allusion au
mensonge, à la tromperie et à la cautèle évoqués par le texte.Deux branches
d’acanthe en sortent et ondulent
.Le peintre et l’auteur suivent
PrétextatPrétextat (Ve siècle — entre 25/02/586 et 16/04/586) Evêque de Rouen et surtout
Grégoire
de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, vrai défenseur du royaume, de la couronne. Sans remettre
en cause la légitimé de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
de ses leudes, ils contestent leurs pratiques. Le texte et son illustration sont
loin de la volonté brutale du roi d’éliminer après le suicide de
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
tous ses partisans jusqu’à ses soutiens
dans l’Église, sans toutefois pouvoir aller jusqu’à supprimer physiquement ces
derniers.
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
pouvait sans doute par analogie
trouver dans cette affaire matière à réflexion sur la manière de négocier avec une
assemblée rétive. De décembre 1515 au 12 mai 1518 la négociation autour du
Concordat de
Bologne est l’occasion d’une première crise avec le
Parlement de Paris, défenseur des libertés de
l’
Église gallicane.
François Ier,François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
sa mère
Louise de Savoie Informations à venir (louise-de-savoie)et sa sœur
Marguerite Informations à venir (marguerite-d'-angoulme-de-navarre)trouvaient
là peut-être un écho de leurs préoccupations religieuses et politiques
A l’automne 580 interviennent une série de dérèglements naturels dans le royaume
de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, ils annoncent une épidémie de
dysenterie qui le frappe avec les siens, malgré les efforts de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
pour calmer la colère divine leurs
deux fils sont emportés. Le peintre rend compte avec fidélité du texte par
une composition qui se lit de haut en bas et de gauche à droite. Le palais occupe
près de la moitié de l’image, le reste représente le royaume :
Tours,
Orléans, le
Berry,
Chartres,
Lyon,
Bordeaux, les
Pyrénées
. L’ordre de présentation n’est pas géographique et ne suit pas tout à fait
le texte. Le ciel occupe moins d’un cinquième de l’image. Deux trains de nuages gris-noirs sont au-dessus du
palaisde
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
.La perspective
atmosphérique de plus en plus claire vers la droite donne aussi le sens de
l’écoulement du fleuve grossi (en fait plusieurs). Le peintre fait en quelque sorte un inventaire
typologique des catastrophes naturelles avec leurs conséquences
Bordeaux incendiée, inondée A gauche, une place forte à l’enceinte carrée, cernée par les eaux, est touchée par la foudre suscitant un incendie. Le texte indique que Bordeaux est frappée par une grande et horrible foudre qui consume de grands « manoirs », c’est-à-dire de grandes habitations, des demeures. Ici des flammes sortent du toit ou des fenêtres des maisons et d’une église, la foudre tombe sur une haute tour. Les nuages dessinent une colonne cinq langues de flammes en descendent et se transforment en éclairs encadrées par deux colonnes de fumées montant de la ville incendiée. De manière révélatrice la croix du clocher n’est pas touchée à la différence de la hampe métallique qui sert accrocher drapeaux et bannières sur la forte tour d’un château dans la ville. L’appareillage pourrait évoquer l’enceinte de 310 et l’église primitive, aucune porte n’est visible. A l’intérieur de la ville, au nord, proche de la Garonne, le Château Trompette symbole de l’autorité royale dans la ville, est le plus touché : tout est « consommé ». Une autre épreuve, un tremblement de terre (vers 2692), n’est pas montré. Comme à Lyon, Bordeaux subit des inondations qui font tomber les bâtiments. L’estuaire de la Garonne emporte vers la mer trois maisons et charrie poutres et débris>
La Touraine, le val de Loire Deux feuillus sont représentés, sur la rive près du Palais. Des branches sont sèches, stigmates des intempéries pour les Tourangeaux ou indications du moment de l’année qui n’est pas précisé : printemps, équinoxes.A gauche un massif rocheux avec une grotte se reflète dans l’eau du fleuve. Les vers 2700 et 2703 permettent de préciser : la Loire, l’ Indre, le Cher, l’ Eure en raison de la mention des habitants. Orléanais, Berruyers et Chartrains se réfugient dans des cavernes (confondues avec des grottes) séjournent pour s’abriter des intempéries, grêles, tonnerres, éclairs et foudres, allusion aux maisons troglodytes du Val de Loire. La caverne ne reçoit ici que deux hommes
Les Pyrénées Les Pyrénées abruptes occupent plus du tiers de la hauteur de l’image. Sous l’effet du tremblement de terre des pans de la montagne s’effondrent : hommes et bêtes sont écrasés, ensevelis par les blocs qui se détachent. A gauche à plat ventre, position symbolique des morts violentes, un laboureur à côté d’un bœuf, à droite une paysanne écrasée à côté de deux cochons qu’elle a d’ordinaire la tâche de nourrir, représentations rares dans le volume .,
Le Palais, la « peste » et les petits princes disparus Le
Palais a un toit en bois, avec une cheminée en pierre, le décor extérieur est
sobre. A l’intérieur,
les fenêtres ont leurs chambranles ornés, le décor haut en triangle porte une
fleurs de lys et le support des acanthes. Le mur sous un large cordon présente un
jeu de moulures qui encadrent des médaillons de marbre rose ou vert. Le carrelage
déborde sur le devant du palais, sur une terrasse prolongée par trois marches.
Un muret avec un lion de pierre assis,
attire le regard sur la plaque qui l’orne. Elle évoque la dernière calamité la
« peste », qui a enlevé
les trois fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, qui tombe malade mais survit, et
de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. La plaque funéraire est
une sorte de cénotaphe où domine un décor végétal, trois fleurs fanées, une coupe
plate, puis entre deux branches comme des ailes un visage d’enfant de face,
pupilles vers la gauche et coiffé d’une couronne d’or, sous un ensemble
ternaire feuilles de chêne, lys et acanthes : soit un seul visage, pour les trois
frères : chacun à un moment donné a été héritier du trône. L’autre muret est décoré d’un médaillon.
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, mère
éplorée De manière significative, le bas de la robe de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
touche la plaque : visuellement le
lien est établi entre la mémoire des enfants récemment décédés et la démarche de
la reine, couronné car son chagrin la rachète en quelque sorte. Le texte décrit longuement sa prise de conscience, ses
remords, sa contrition. Elle est en
robe de soie rose, avec hermine sur
le rabat des manches. Un voile noir bordé de broderies d’or est posé sur ses
cheveux blonds la carnation est blanche, le nez court, les joues sont un peu
rosées, les sourcils arrondis. Le contour du visage et le dessus de la lèvre
supérieure sont un peu flous pour évoquer les larmes, les lèvres sont pâles. A
genoux, les mains aux doigts longs et fins jointes, elle regarde son époux.
Le roi accepte ses remontrances
ChilpéricInformations à venir (chilperic-1) est assis sur un trône à
haut dossier couvert d’un drap d’honneur héraldique et vêtu d’un ample manteau
doré doublé d’hermine qui s’ouvre sur une tunique noire. Il ne regarde pas son
épouse mais à la suite de son discours considère les catastrophes qui se sont
abattues sur le royaume et affectent son peuple. Il semble pleurer . De sa couronne sur sa toque ne
se voit que trois fleurons, presque confondus avec les lys du drap d’honneur, une
manière de souligner l’éminence de sa fonction à défaut de celle du roi La main gauche tient un sceptre mince, orné d’un
ChristInformations à venir (christ) en croix non de
CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis sur son trône.
La main dirigée vers son épouse montre qu'il accepte sa supplique en forme de
remontrances. Leur objet se devine par le regard porté sur les calamités qui
sanctionnent son mauvais gouvernement
.Le petit lion en pierre près du
cénotaphe a les babines serrées à l’horizontale, le second - les remontrances
acceptées - a le sourire, commissures des lèvres relevées, petite notation
personnelle de l’artiste en forme d’approbation qui rejoint celle emphatique de
l’auteur.La partie la plus
valorisante du cadre est du côté de ce qui est considéré au haut Moyen Âge et
encore au XVIe siècle, comme la saction naturelle des
agissements du pouvoir. La cordelière à gauche, descend, disparaît près de la
grotte réapparaît, disparaît à nouveau près de la faille, réapparaît pour les
éboulis et tombe jusqu’au décor mural sorte de cénotaphe. Sur le haut du cadre,
le fronton porte une plaque bleue à décor renaissant. A gauche le pilastre est
orné de deux panneaux de marbre gris, bleu, alors que la colonne à droite est
monochrome. La partie basse du cadre comprend quatre feuilles d’acanthe deux
sortant d’une tête de face : crâne chauve, grandes oreilles arrondies et
bajoues. Les grandes oreilles sont-elles une
référence aux clameurs et murmures du peuple mal traité, qui n’ont longtemps
pas trouvé d’écho, ou une allusion au vacarme suscité par les catastrophes et
au vent soufflé par le démon. Les bajoues renvoient-elles à l’enrichissement et
la mollesse des profiteurs ?. Les acanthes ont une connotation multiple : les
longues épreuves de la vie sont telles que seule la mort peut y mettre fin,
surmonter les obstacles permet de s’amender de grandir. Enfin elles rappellent
la longue mémoire de ces événements exceptionnels.
Livre II, fol. 60 recto, Martyre d’
HerrnénégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique et fuite d’
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild et
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde)
La peinture évoque la fin tragique d’
HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique (ca 560- 585), fils révolté de
Léovigild Léovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth roi des
Wisigoths d’
Hispanie de 568
à 586, emprisonné puis mis à mort par son propre père et le sort de sa veuve
IngondeIngonthe (567 — 585) Princesse franque (567-585)
Princesse franque épouse du prince wisigoth d'Espagne
Herménégild
(567-585) et de leur
fils
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde)(583- ?)
aux mains des
Byzantins.L’image se lit de bas
en haut et la composition utilise le nombre d’or.la fin tragique d’un fils révolté
contre son père puis le sort de sa veuve et de son fils. L’auteur qui se trompe sur
le nom du père,
HengildeInformations à venir (hengilde-leovigild) au lieu de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, indique le jour de Pâques
comme date du crime et ne
donne pas d’indication précise sur les lieux. Herménégilde, enfermé à Valence, est
tué à Tarragone où il a été déplacé.
Tarragone capitale impériale Le peintre accorde une place majeure à la ville capitale d’une ancienne province romaine, où trois empereurs romains ont résidé : deux dômes dorés rappellent le faste de ce passé impérial.Il tente de donner une vue semi panoramique de la cité, sans montrer le port ni la cathédrale. et retient ses imposantes murailles et le forum. Le plan de la ville se devine mal : l’enceinte s’interrompt sur deux côtés, son organisation, autour du forum sur des terrasses artificielles, est à peine suggérée à droite par un tracé en zig-zag.L’accent est mis sur les éléments architecturaux essentiels au récit : la porte par laquelle est arrivé LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, la prison et la porte par où Ingonde Informations à venir (ingonde-épouse-hermenegilde)et son fils fuient la ville. La première au décor renaissant est à peu de distance de la prison qui domine la ville.
La détention ‘criminelle ‘ en prison ‘fermée’ La tour hexagonale a cinq niveaux. le premier est celui où se trouve le captif : « dans une charte obscure » mis aux fers, souffrant de la faim, du froid et de la vermine. Il est surmonté d’un chemin de ronde couvert avec créneaux sur machicoulis, indiquant qu’il est bien défendu. Le second étage est nécessaire pour rendre compte a contrario de l’idée d’un surcroît de mauvais traitement avec l'enfermement d’ HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique au plus profond de la bâtisse. L'étage est plus petit, pourvu du même dispositif défensif non couvert, autour du dôme doré. Au-dessus, une lanterne et un lanterneau de style gothique très ajourée laisse voir une cloche. Les deux étages sont éclairés de lucarnes en fait de fenêtres à la romaine avec quatre barreaux entrecroisés associés par convention aux plus dures prisons
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth et le martyre
d’
Herménégild Herménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique Une mansion
découvre l’intérieur de la cellule, qui de manière caractéristique est ornée d’un
médaillon pourpre derrière le saint et de carreaux comme éclairés par sa présence.
La figure monumentale de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth en occupe la moitié. Le peintre
insiste sur son costume royal. Le souverain porte une couronne sur une toque
d’hermine, la fourrure se retrouve sur le col et la doublure de sa robe . Cette dernière est en épais tissu doré très longue
et ceinturée d’une écharpe grise nouée dans son dos, pour souligner son
impuissance à agir sur son fis rebelle et converti. Là
où le texte évoque un coup de sang , l’image montre sa
détermination (lèvres serrées à l’horizontale).Il fléchit les genoux pour
maintenir son fils par l’épaule et le frapper d’une hachette métallique au long
fer allongé et doté à l’arrière d’un pic. Cette arme de guerre entre ses mains un jour de fête de Pâques
ruine l’idée d’une visite pacifique : il y a préméditation
.Le crâne fendu d'Herménégild est couvert de sang comme
une couronne, celle du martyr et coule sur la joue gauche, tache le haut du col
d’hermine. Il a mis un genou à terre, mains jointes, pour supplier son père. Il
n’a pas de fers aux pieds et aux mains, rien ne rappelle qu’il est en piteux état
du fait des conditions très douloureuses de sa captivité, soit une atténuation.
Pour le peintre le caractère sordide du meurtre est incompatible avec la majesté
royale.
HerménégildeHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique est blond,
terrorisé, pâle et sourcils levés. Son costume indique son statut princier
d’héritier .
Marié à une princesse franque et converti, il a voulu usurper la couronne,
détrôner son père arien en jouant sur le séparatisme de la
Bétique. Sa mort en martyr éclipse ici sa
révolte, son impatience du pouvoir. Son dernier geste, avant d’être capturé a été
d’envoyer sa femme et son fils dans la garnison impériale byzantine de
Carthagène. Ils sont exfiltrés en
Afrique à
Carthage ou
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde) décède peu après, malgré l’envoi d’ambassades et de
nombreuses concessions par
Brunehaut
Brunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
sont petit-fils n’est pas libéré. .
La capture d’
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegild) et de son fils
AthanagildInformations à venir (athanagild-fils-hermenegilde) par les
Byzantins A la mort de son mari,
Ingonde Informations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde)(v. 3110-33115), en
butte à l’hostilité des hérétiques, pense d’emblée chercher un recours en
France où elle tente de fuir. Intervient alors la
deuxième scène, leur capture par les
Byzantins. Elle se déroule sur fond de
paysage de collines escarpées portant de forts châteaux jusqu’à l’horizon sous un
ciel clair. (6) Elle n’occupe qu’une petite partie de l’image, le texte est
bref.La cavalerie lourde byzantine armée de
lances et de fauchards se reconnaît à un gonfanon rose portant un animal passant
doré , et à une bannière de gueules au crabe doré. Aux premiers
rangs parmi les huit cavaliers en bacinet, s'en distingue un sur un cheval blanc
harnaché de noir. A gauche de trois quarts dos, un autre est lancé à la poursuite
des fugitifs pour évoquer la rapidité du mouvement la housse de son cheval flotte
au vent.. Six font cercle autour d’
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde). Couronnée, en robe
dorée, en amazone sur un cheval gris clair harnaché de bleu, elle est reine et
régente reconnaissance post mortem de la légitimité de son époux et de
l’illégitimité de son beau-père meurtrier de son propre fils. Lejeune
Athanagild II Informations à venir (athanagild-fils-hermenegild), qui peut venir au droit de son père
HerménégildHerménégilde (564 — 13/04/585) Prince wisigoth, canonisé par l’Église catholique à la mort de son
grand-père
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth, porte déjà une
couronne, et fuit à ses côtés..Sa mère effrayée
est capturée sous ses yeux, par un cavalier qui pose la main sur son épaule, le
texte n’en dit rien Seul à visage découvert,. hostile aux fuyards, il est monté sur un cheval blanc à la queue
raccourcie, une critique. L’espoir de la reine de se réfugier en
France est trahi. La décoration du cadre se
concentre sur le haut. Un fronton avec un panneau triangulaire bleu rappelle
que le récit concerne les « enfants » de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, régnant de façon semblable sur des peuples jumeaux,
la sœur du roi
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais,
IngondeInformations à venir (ingonde-epouse-hermenegilde) ayant
épousé le fils de
LéovigildLéovigilde (entre 519 et 525 — 23/04/586) Roi wisigoth. Il est
surmonté par une cordelière portée sur ses épaules par un putti assis de face
qui tente de la tirer vers la gauche, à droite elle s’entoure autour de la
colonne.En bas, entre deux petites feuillles d’acanthe, une pomme de pin,
symbole de la résurrection et de l’immortalité promise au martyr.
Livre II, fol. 63 verso,
Frédégonde Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l'élimination de
ClovisInformations à venir (clovis-fils-chilperic) en 580 ` `Le contraste
entre la douceur du paysage et la sérénité du ciel souligne l’horreur des scènes
illustrées.Le texte insiste sur la longue habitude du vice de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
(545-597). Après la mort de
ses fils (v. 3284-3285, 3290-3291),
elle redoute que
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier son
beau-fils succède à son époux
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
(v 3293-3294). Elle se propose alors de faire en sorte que le père
haïsse son héritier (v 3296-3297) et l’accuse d’avoir fomenté la mort de ses enfants
(v 3310-3311) avec l’aide de sa concubine
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers (v.3298) et de sa mère sorcière (v. 3303-3306).
.
Proserpine Proserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enferssuppliciée devant le palais
de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier L’image suit
le récit et se lit de bas en haut.A gauche, occupant les trois quarts de sa
hauteur et le tiers de sa largeur, le somptueux palais de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier a un décor renaissant tant à
l’extérieur qu’à l’intérieur: médaillon, sol de marbre, corniche,
moulure.Scène I, devant la porte, emplacement
choisi pour « que
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier eut
tristesse » (v 3314-3318) un pieu a été planté et
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers est empalée : yeux fermés, morte. Elle a tenté de se
tourner vers le palais les deux mains en pronation. La concubine à la longue
chevelure blonde (en cheveux car non mariée) a perdu son statut social et son
identité. Elle n’a plus qu’une chemise blanche - une humiliation équivalente à une
dénudation - remontée jusqu’au haut des cuisses et dégouttant de sang. La description effroyable ne correspond pas tout à fait à
ce qui se fait en
Russie sous
Ivan IIIInformations à venir (ivan_3) lors des exécutions collectives de
révoltés ou de déserteurs. Le supplice ne se pratique pas dans le royaume, il
n’est connu que par l’Histoire ancienne de Bretagne :
AcaciusInformations à venir (acacius) en 123 ou 128 venant avec 9000
hommes écraser des rebelles chrétiens, se convertit et finit empâlé avec ses
compagnons. Il est décrit de manière incertaine par
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge :
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers aurait été suspendue à un pieu, ou
aurait eu seulement la chevelure coupée.Sa mère,
faite prisonnière (v.3312, 3313) en même temps qu’elle, assiste à l’exécution,
bras croisés cachés par le revers de ses manches, elle ne peut rien empêcher. Sa
robe grise, couleur ambivalente, ici péjorative rappelle
qu’elle est réputée sorcière (v. 3306).
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Elle a l’initiative de l’exécution et en donne
l’ordre, même sans couronne, en tant qu'épouse de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et reine de
Neustrie
: en marche elle soulève sa robe or doublée de blanc, qui
laisse apparaître une chemise bleue
Le bûcher de la mère de
ProserpineProserpine Divinité de la mythologie romaine, reine des Enfers sorcière et ‘enchanteresse’ Scène II, dans le tiers central de la composition,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
ordonne de brûler la sorcière à
l’instigation de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
: le roi
reprend le geste de la reine, plus grande et devant lui. Le peintre n’évoque
pas les longues tortures qui ont brisé l’accusée
et sous lesquelles, elle avoue son rôle dans la mort des fils de la reine et celui de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier commanditaire
(v.3320-3328) L’auteur ajoute un plaidoyer contre la torture un topos depuis le
milieu du XIVe siècle. Le peintre ne laisse pas deviner que sur le bûcher, elle se rétracte
(v. 3334-3340). Malgré ses cris, le roi ne lui pardonne pas pour autant (v.
3350-3351), ne change pas d’avis sur
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier (3352-3353) et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
lui conserve son hostilité.ref
corresp="#imtArea_419">La suppliciée, attachée à un poteau sur le bûcher ne porte pas
les stigmates de la torture et regarde sa fille. Le peintre lui laisse son
costume pour l’identifier, mais lui enlève sa coiffe.Le
bûcher est attisé par un bourreau au service du roi. Les flammes enveloppent
la condamnée et lèchent le bas d’un bâtiment dans une
forêt, seule allusion au stratagème de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
. Le « maltalent » de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
contre
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Iercontinue en effet : elle
convainct le roi d’ordonner à son fils de venir chasser avec lui en forêt (v.
3372-3375), là à la faveur de la partie de chasse (v. 3372-3375),il le fait arrêter,
ligoter, après l’avoir revêtu du costume sale d’un maraud pour l’humilier (v.
3379-3384) . Le peintre ne le
montre pas livré à la reine (v. 3385-3387) qui l’interroge en vain sur ceux qui ont
favorisé son projet : le prince se vante d’avoir le soutien des grands (v.3396-3401),
réponse maladroite. Elle le fait emprisonner, puis commande aux « pires
garnemens » de le torturer et de le tuer en laissant le couteau dans la plaie pour
que soit dit qu’il s’est suicidé. De fait son existence même est une menace pour sa
marâtre qui risque de perdre le pouvoir.
L’assassinat de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier maquillé en suicide Scène III, la reine l’a fait jeter
dans un cul-de-basse-fosse (v. 3402-3403) . Le
peintre en évoque la dureté par les solides barreaux des trois fenêtres qui éclairent
la scène du crime. Le costume du prince rappelle son statut d’héritier, il n’est pas
celui dégradant qu’on lui a imposé.Les
assassins le frappent, dont un sur le dos, avec des bâtons. Les diagonales
soulignent le déchaînement de violence.
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier se retourne pour tenter de
fuir, la main sur la poignée du couteau, que l’assassin lui a laissé dans le
ventre pour faire croire à un suicide. La position de
l’arme plantée du haut en bas confirmerait la mise en scène, elle n’est pas la
plus efficace et la plus courante - coup de bas en haut - pour tuer un adversaire.
En ajoutant les coups de bâton, le peintre lève l’ambiguïté. Le peintre ne
décrit pas l’épilogue. Le père pour couvrir la honte, fait enterrer
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier avec sa mère, sans verser une larme. Parmi les crimes de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est retenu ici celui qui vise l’unique
héritier du trône. Implacable, elle cherche à l’atteindre moralement, à le
discréditer, puis à l’éliminer. La composition la place sur une ligne verticale qui
aboutit à
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier sans laisser
de doute sur sa responsabilité dans les événements. Le roi couronné discrètement y paraît sous
l’influence de sa femme, aussi belle que monstrueuse. L’auteur et le peintre
reprennent la version la plus défavorable à la reine celle de
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge, alors que
Venance FortunatInformations à venir (venance_fortunat) décrit son immense chagrin
à la mort de ses enfants. De fait la réalité de son pouvoir dépend de sa situation
familiale et en particulier de la survie de ses fils et de l’affection de son
époux, la reine n'ayant
pas de pouvoir institutionnalisé. Elle utilise la violence comme
les membres des élites masculines mérovingiennes, avec une perversité rare. Au
XVIe siècle, comme aux yeux de l'auteur, le tout est
inacceptable et lui fait perdre son humanité (v. 3420-3435).
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé, la
cordelière supportée par deux vases pansus ne descend pas à gauche, sur la droite
elle s’arrête au niveau de la geôle de
ClovisClovis (VIe siècle — 580) Prince franc (?-580)
Prince franc, fils de Childéric Ier, le motif réapparaît sur le panneau du pilastre. Les
montants du portique opposent à gauche, des chapiteaux végétalisés, une colonne
épaisse supportée par deux plus minces entre lesquelles apparaît un décor bleu à
candélabre or pour dire la légitimité du propriétaire du palais héritier du
trône, à droite un pilastre. En bas, trois hybrides renvoient aux ignominies
représentées : un diable ailé et aux oreilles pointues (« la faulse deablesse » v
3437) est encadré par deux autres à visage de face, soit la condamnation des trois
forfaits.
Livre II, fol. 72v, Comète de 582, nuange de sang sur
Paris,supplice de
Mumolus et intercession de
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
auprès de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Après
la mort de ses trois premiers fils,
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
donne en 582 à
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
un quatrième héritier
Thierry Informations à venir (thierry-theodoric)(pour l’auteur Théodoric), dont la naissance est précédée de
prodiges inquiétants. En dépit de l’indivision de
Paris depuis 561, le roi de
Neustrie entre en triomphe le 17 avril 583 dans la
ville et le lendemain jour de Pâques fait baptiser son enfant. Alors que le
contexte international se tend avec l’
Austrasie et les
Burgondes,
ThierryInformations à venir (thierry) meurt de
dysenterie au début 584. Guillaume
Crétin Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe françaissuit
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge et évoque un empoisonnement dont est soupçonné
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne. Les projets successoraux de
ChilpéricMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne s’effondrent.
L’annonce de grands malheurs L’image se lit de haut en bas et la composition utilise le nombre d’or. A l’horizon, au-dessus d'un paysage de collines et dans la vallée, les méandres de la Seine, sous un ciel encore serein sont représentés les signes : comète barbue et nuage très noir avec pluie de sang, annonciateurs de malheurs et d’une peste. La première a la forme d'une étoile, autre anomalie elle brille en plein jour. Elle est au-dessus, rive droite, du sanctuaire de Saint-Denis. Enfermé dans sa clôture, il est dominé par la basilique, avec deux croix une sur son clocher et une sur le toit. Une de ses cinq tours rondes au toit en dôme, est surmonté d’un coq emblématique (Gallus, Gallia).Le même se retrouve sur une des tours de l’île de la Cité. Le peintre accorde une place centrale au palais royal au toit bleu. Toute la Cité est enveloppée de la pluie sanglante,tombant d’un cumulonimbus impressionnant .Dans la deuxième moitié du VIe siècle le royaume affaibli ne rend plus nécessaire une capitale à la mode romaine, le roi ne réside plus à Paris, mais dans ses palais ruraux.
Le palais royal de
Rueil Ici il s’agit sans doute de
Rueil
devenu palais avec en 591 le
baptême de
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
.La plaine qui l’entoure ne comprend que deux arbres,
notation révélatrice de l’économie d’ensemble : un dépouillé de ses branches
(elles servent de verges) et un tronc coupé pour le poteau où est attaché le
condamné. Le
palais est clos d’un mur et comporte quatre bâtiments de création récente. La
perspective permet mal d’en évaluer les proportions. Le principal et le mur
d’enceinte comportent un décor renaissant comme la tour qui le jouxte (mal alignée)
et son dôme conique. Il est encore plus présent à l’intérieur. Il apparaît à travers
le portail monumental en bois doré avec ses pilastres et sur l’entablement un arc,
avec un groupe sculpté végétal exubérant comportant une cordelière, petit clin d’œil
du peintre. Un troisième édifice inférieur par sa qualité est sans doute la prison où
séjourne longuement le condamné
Eunius
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Le supplice de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne
Blond, attaché au poteau, mains liées derrière et au niveau des
chevilles, il est nu à l’exception du perizonium, figure
christique, il se tourne vers le groupe curial. Il a déjà reçu des coups et en
porte les marques.Les trois exécuteurs entourent le supplicié. Ils ont chacun un geste différent :
l’un frappe de taille, l’autre de haut, le troisième à revers. Celui de gauche, de
trois quarts face prend son élan et a roulé ses manches, le peintre montre une
veine saillante sur son bras, sourcils froncés, un grand nez, bouche ouverte, il
fournit un gros effort. Un autre à droite est entièrement de profil, bras gauche
en avant, jambe fléchie. Leurs chausses, ce qui est le cas aussi pour certains
gardes, ne laissent rien ignorer de leur morphologie ce qui leur vaut une
condamnation depuis un siècle par les moralistes.
Tous sont au service du roi, dans des fonctions associées aux violences
souveraines . Le troisième en
arrière-plan a une tunique courte rose comme sa toque, il est aussi le seul à
avoir des grandes manches bleues et les cheveux gris, il est sans doute le
bourreau, les deux autres plus jeunes étant ses acolytes. Le second, déprécié de
surcroît par des rayures noires, a le poing gauche fermé, il entame déjà la
deuxième partie du supplice.
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne est fustigé puis, plus grave, battu,
ce qui conduit à la mort. L’exécution
intervient en présence de l’ordonnateur, de la cour mais sans public, une critique.
Elle n’est pas achevée en raison de l’intervention de la reine. Le texte souligne que
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne n’a pas voulu la mort du fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, il cherchait les bonnes grâces du roi.`
L’intercession de Frédégonde auprès de Chilpéric `Sortant du palais huit personnages se devinent, ils
regardent le supplice, le plus près du roi est aussi le second en importance comme
l’indique son costume.Le roi au premier plan se
distingue par sa couronne, sa robe dorée, ses chausses roses, mais son manteau
héraldique est sous le genou, la doublure et le col en fourrure péjorative, pour
condamner le caractère excessif du supplice. Il tient de la main gauche le sceptre
de
Charles VInformations à venir (charles_5) (orné d’une représentation
de
CharlemagneCharlemagne (entre 06/04/742 et 06/04/748 — 01/02/814) Roi des Francs (13/10/768-01/02/814)
Roi des Lombards (14/07/774-01/02/814)
Empereur d'Occident (29/12/800-01/02/814)
Duc de Bavière (?-?)
assis sur son trône !),
de la droite il accepte la demande présentée par la reine.Cette dernière deux genoux à terre, dans une longue robe
grise et soyeuse, à la jupe ample, présente sa requête en faveur de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne : cheveux blond vénitien, les yeux
baignés de larmes, le nez et la bouche petits et bien dessinés, les mains trop
grandes. Une de ses grandes manches à revers d’hermine cache opportunément sa
taille et deux points marquent les mamelons de ses seins arrondis : elle est
enceinte. L’image a été retouchée : elle a été privée de sa
couronne, correction spontanée par le peintre ou sur demande ? nul doute en raison
de ses méfaits.
Le commentaire de l’artiste
Le décor sommital du cadre comprend un arc
décalé vers la droite et une cordelière vigoureusement tirée par un putti ailé
vers la gauche. Un autre de trois quarts dos enn pesant de tout son poids tente de
la faire descendre au niveau du roi, tout en s’en écartant. Elle s’enroule autour
des pilastres superposés, qui sont dotés de panneaux au fin décor renaissant, bleu
(
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
est roi de
Neustrie) puis gris, le
roi est ainsi mis en valeur. En bas, la tête de fou est en accord avec la critique
du texte à l’égard de
MumolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne.
Livre II, fol. 76 verso,
Frédégonde
Frédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et l’assassinat de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dernier roi à
régner en souverain absolu, avant que la noblesse ne capte le pouvoir, est assassiné
le 20 ou 28 septembre 584 près de sa villa de
Chelles, après une partie de chasse à la tombée de la nuit. Les sources ne concordent pas.
Grégoire de ToursGrégoire de Tours, saint (02/12/538 — ?) Saint chrétien, historien, homme d’église du haut Moyen Âge ne donne pas le mobile.
La Chronique de
FrédégaireInformations à venir (fredegaire)
désigne
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
comme commanditaire. Le Liber Historiae
Francorum plus tardif accuse
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, qui aurait trompé
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
avec le maire du palais
LandryLandry ( — ), mais un
LandéricLandry ( — ) n’est maire du palais qu’en 603. L’attribution à
Gontran Gontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne
, partisan
d’une politique d’équilibre, ne tient pas mieux.
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français désigne
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. L’image est construite autour d’une diagonale : de la
chambre au petit matin à la forêt et le retour à la tombée de la nuit sur le seuil de
la villa. Sous un ciel sans nuages, la villa de
Chelles
occupe une place considérable
La villa de
Chelles
.. Elle
est protégée par un mur d’enceinte : avec au premier plan une courtine, crénelée
et avec canonnière, et une porte commandée par une tour. Cet appareil défensif se
retrouve à l’intérieur en particulier pour la porte principale du palais. Le tout
renvoie au long développement du texte (v. 3742-3762) montrant
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
après la naissance de son fils
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
soudain envahi de crainte, redoutant la vengeance de son frère et de son neveu, au
point de ne loger que dans des tentes en plein champ au milieu de son
armée. Il décide de s’installer à
Chelles
pour chasser (v. 3763-3765). Les multiples fenêtres, le dôme doré, les
lanternes sommitales et l’encadrement de la porte d’entrée soulignent la richesse
du lieu de plaisance. Tout indique le calme et le confort de la résidence,
préoccupations récentes inspirées des cours italiennes, comme le décor renaissant
des façades de la chambre et à l’intérieur du palais sur les murs de
l’entrée. La chambre dite seconde – celle de la reine avec
un lit à une place - (v. 3782) est luxueuse avec un chambranle de porte orné d’une
cordelière et de vases, une tenture rouge avec un décor en roue de paon récent. Le
peintre utilise l’azur fleurdelisé, pour la courtepointe du lit, la tunique du
roi, le drap d’honneur sur la chaise de la reine.De manière révélatrice, un motif déjà
rencontré en bas des cadres en mauvaise part est ici déplacé dans l’image et
démultiplié : quatre têtes soufflant dans des trompes et une dans deux
branches.
La découverte de l’adultère Scène I,
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
découvre l’adultère de la reine, en
partant à la chasse au petit matin (3776-3778).
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
nue dans son lit, une couronne sur sa coiffe blanche dort sur le côté droit, dos au roi.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, cor de chasse à la
ceinture, de trois quart dos et visage de profil, position péjorative, la frappe
au-dessus du coude avec un bâton là où le texte indique un petit coup sur le dos
avec une houssine baguette de houx flexible, une vergette petite baguette. (v.
3786-3788). Le texte évoque sa réaction, ce que l’image ne montre pas : « laisse
landryLandry ( — ) qui te donne dit-elle, la
hardiesse telle » (3790-3791), pas plus qu’elle ne suggère la relation adultère et
le contexte.
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, dont la
lubricité est connue (fol. 80 verso) a testé l’honneur de la femme du maire du
palais, ce qu’il lui rend en devenant l’amant de la reine (3799-3801). Le roi sur
l’instant ne dit rien, il entre en frénésie, prit d’une grosse lourde et forte
jalousie (3792-3797). Sa position déséquilibrée en suggère la cause et l’effet :
tête de profil, corps de trois quarts dos et jambes vers la droite pour « passer
tel ennuy » en allant chasser .
La chasse
Scène II, à la lisière de la forêt, suivi par un autre
cavalier, le roi cheval blanc harnaché de rouge et sonnant du cor force un cerf
avec un lévrier blanc, symbole de fidélité, au collier précieux et deux chiens
courants. Le texte décrit
longuement ce qui se passe au palais dans l’intervalle. Sachant que le roi a peu de
compagnie pour le défendre,
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mande
LandryLandry ( — )
(3804-3806). En pleurs elle lui
annonce qu’il va mourir (3810-3813) en donne la raison (3820-3822), le laissant
terrorisé (3825-3836). Criminelle expérimentée (3338-3339), la reine lui conseille de
payer des sicaires capables de se taire (3840-3845) pour éliminer le roi et profiter du royaume (3855-3856) grâce à leur fils, donc
un bâtard. L’image résume en retenant sa responsabilité exclusive. Une fenêtre de la villa, laisse voir la reine dans un
retrait. Son visage tourné vers la scène I souligne le lien de causalité avec
l’attentat. Le peintre joue sur le contraste entre les marques d’honneur - la
couronne, l’assise couverte d’un drap d’honneur, les pieds sur un coussin - et le
geste par lequel elle commandite le régicide, qu’il souligne par la fourrure
tachetée très péjorative de ses manches .
Chilpéric assassiné
Scène III. Le roi est attaqué à son retour, le soir même, par trois hommes à
l’épée : le premier vise l’aisselle gauche, au côté les tripes
sortent, un
autre perce la gorge, le troisième s’apprête à donner un coup de taille
(3869-3873).Les chiens sont en
train de franchir le seuil, pour montrer la rapidité de l’attaque à l’arrivée du
roi. L’auteur décrit ensuite, circonstance aggravante, le sang froid des
criminels. Les tueurs en courant crient que le roi est mort et cherchent avec la cour
les assassins.
FrédegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mène grand
deuil, « en sorte escervelee elle criant gémissant souspirant tordant les braz et
ses cheveulx tirant » (3887-3889) en son cœur elle rit.
LandryLandry ( — ) feint l’ignorant, affiche sa
tristesse. La fin de
Chilpéric IerChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
, « vil et horrible homicide » (3899)
correspond à sa vie (3915), exemple à méditer (3920). Suivent deux paragraphes sur
les vices et cruautés de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,
comparé à
NéronNéron (13/12/37 — 07/06/68) Cinquième empereur romain de 54 à 68. L’image
contribue à faire par rejet social de l’esclave ambitieuse et sanguinaire,un
contre-modèle idéal, sans contester sa légitimité. Le programme lui donne le premier
rôle alors qu’elle vit et règne moins longtemps que sa rivale
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, qui pratique comme elle la grande
trahison et à défaut de l’adultère, l’inceste.
Le cadre est surmonté d’un fronton orné de deux larmes et d’un cercle bleu, qui soutient la cordelière. Elle descend et s’enroule à gauche et jusqu’au sol de la chambre, le long de la première superposition de colonnes. Elle est séparée de la seconde par un espace coloré du même gris que le ciel et les rideaux du lit royal. Sur les tores entre les deux, un putti est assis de face, tête tournée pour ne pas voir ce qui se passe dans l’intimité de la chambre. La colonne de droite repose sur une base carrée, fragile équilibre et le bas du cadre n’est orné que de feuilles d’acanthe
Le cadre est surmonté d’un double décor de
pierre s’enroulant en volute (volumen), et symbolique, entre les deux un petit
diable, et dessous trois incrustations bleues et or. La cordelière pend plus à gauche
et la colonne à décor végétal est plus épaisse attestant de l’absence de contestation
du pouvoir. La régente, sans statut légal, est reconnue par les grands ce qui assure
la continuité dynastique et renforce leur poids. En bas le visage de face se tourne
vers la gauche, deux acanthes sortent de sa bouche, prudence du peintre.
L’image illustre deux scènes : la fustigation sur ordre de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
d’un envoyé de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
chargé de l’assassiner et à son retour,
le supplice ordonné par la seconde. Elle se lit de haut en bas, la composition place sur
l’axe central
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
à son balcon. Elle
instaure une unité de lieu factice, puisque
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
est aux abords de Paris et
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
près de Rouen en Normandie. La
villa royale de Vaudreuil, est représentée ici dans un paysage paisible. A
l’intérieur de la clôture, des bâtiments, au goût du jour sont groupés. L’ensemble
comprend une tour carrée, un édifice central, avec terrasse, encadré de deux tours
rondes et deux entrées. La première sous un toit d’ardoise se devine avec une colonne
lisse au rez-de-chaussée. La seconde est sous un toit en bois. Par un portail encadré
de deux colonnes torsadées sous un arc décoré d’un groupe pyramidé végétal, elle
permet d’accéder à une cour intérieure pavée puis avec trois marches à une galerie
couverte soutenue par une colonne torsadée. Le tout est à l’image de la personnalité
tortueuse de l’occupante.Les deux
reines ont le même costume, soit un statut identique. La première,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, n’apparaît que trois fois dans le
manuscrit, ici elle est brune contre six pour la blonde
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
. Le peintre les distingue sans
ambiguïté par leur manière d’exercer une composante de leur pouvoir : rendre la
justice. En haut
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
hors de proportion avec l’édifice, est sortie sur sa
terrasse, ornée d’un drap d’or, rose et motifs circulaires dorés, soit le rappel
indirect de sa culture et direct de sa politique de retour de l’Etat au sens
romain.Elle ordonne, à distance, le supplice
d’
HauldryHauldry ( — ) à l’intention d’un groupe d’au
moins six hommes : le premier tout en rose montre la reine, ce qui vaut acceptation
de la décision, le second en longue robe bleue tourne le regard vers le
précédent.
HauldryHauldry ( — ) présenté par
Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français comme un sicaire (en fait un clerc), dénudé jusqu’à la taille,
les bras croisés sur la poitrine pour se protéger, a déjà des marques et des traces
de sang sur sa chemise rabattue.Les
deux exécuteurs, des agents subalternes du pouvoir (costume) sont dépréciés : le
bourreau de profil frappe de haut, son acolyte cingle le dos du supplicié. Le
contexte du deuxième supplice diffère par l’absence de public.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
est
installée au premier plan dans la cour, sur un trône représenté de trois quarts
devant une tenture bleue et or qui fait office de tapis mais à même le sol. Le meuble
luxueux à très haut dossier, porte un grand décor végétal et des lettres capitales
sur le haut du dossier et l’accoudoir. La reine pour donner l’ordre de l’exécution ne
s’appuie pas sur le dossier. Sa longue robe grise épouse ses deux jambes (un peu)
écartées convention ancienne, pour distinguer un mauvais gouvernant. Le peintre non
sans humour lui fait poser la main gauche sur l’accoudoir cachant les yeux de
l’animal du trône, le second étant derrière sa manche. Elle regarde la main sur le
billot, une manière pour le peintre d’indiquer sa volonté de vengeance. Bourreaux et
condamné sont tous tournés vers elle.
HauldryHauldry ( — ) rhabillé (en bleu et rose pour dire son
loyalisme) a un pied posé sur le tapis, rappel du lien avec la commanditaire de la
tentative d’homicide. Un officier, le plus âgé, le
présente avec tristesse et son second, plus jeune l’immobilise en le tenant par
les épaules (le rebras cranté de son chapeau est péjoratif). Un genou à
terre jambe contre le billot en bois, le supplicié vient d’avoir la main droite
tranchée (celle de la trahison, de l’homicide raté) le sang gicle du
moignon.Sur le dos de la main gauche à plat sur le
billot le bourreau a posé la lame d’un couteau et s’apprête avec une massette à
frapper. Le supplice cruel, inhumain, dégradant et injuste est dénoncé par le choix
inadéquat de l’instrument de justice, en raison de la référence biblique du texte
(déjà la cognée est mise à la racine de l’arbre), qui évoque la justice terrible de
Dieu. Entre autres pour la même raison, n’est pas montré après l’émanotation,
l’amputation des deux pieds.Deux dames de
compagnie, des aristocrates, sont debout à côté de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
une en bleu en partie cachée souriante, l’autre en rose,
qui a soulevé sa robe pour venir assister au spectacle et approuve de la main gauche,
à tort. Elle valide ainsi la tentative de la reine de s’exonérer de sa responsabilité
dans la tentative d’homicide contre
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
.
Le cadre présente des variantes
significatives. Au sommet un vase cassolette avec flamme ne brûle pas la cordelière
qu’il soutient et ne descend pas à gauche le long des deux superpositions de
colonnes, entre lesquelles se trouve un panneau d’un bleu saturé, rappel de
l’appartenance de la Bourgogne au royaume. Le tout s’oppose à la superposition de
pilastres et en bas, au centre, au visage d’un petit diable qui souffle dans deux
branches d’acanthe, le menton et le cou gonflés. Le peintre renvoie peut-être à
l’enflure des discours des ambassadeurs et de leur maître L’épisode pose la
question du droit sacré des légations. L’image se lit de bas en haut, de gauche à droite
et la composition utilise le nombre d’or. La scène fait une synthèse des suites de
l’audience des ambassadeurs de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français. Deux
moments sont représentés : le supplice et l’envoi en prison. Elle intervient à l’intérieur d’une grandiose salle du trône, unité de lieu. La
moitié de l’image est occupée par le sol carrelé dont
PichoreInformations à venir (pichore) fait un usage constant. L’autre moitié laisse deviner sa
hauteur avec un décor renaissant très présent sur les murs et autour des fenêtres du
fond. Il s’articule mal avec le mur de droite plus clair. Le chambranle de la porte
en bois sculpté reprend le décor sommital du cadre.La salle est occupée à gauche par un dais au pan gris brodé d’or et au plafond bleu
foncé. Un rideau azur fleurdelisé descend jusqu’au sol. La Bourgogne est partie
intégrante du royaume franc, rappel a contrario des revendications de
Maximilien Ier de
HabsbourgInformations à venir (maximilien_de_habsbourg) puis ensuite de
Charles
QuintInformations à venir (charles_quint).La salle est traversée par un
portique : une poutre soutenue par trois colonnes de marbre, leurs bases sont
disposées en triangle pour les besoins du supplice, une maladresse.
Au premier plan en perspective de trois quarts (la plus
simple) sur un coffre de bois aux panneaux sculptés de décor végétal, ont été jeté
les vêtements des envoyés. La dénudation est dégradante, une injure.Au deuxième plan, les trois hommes sont attachés à la colonne
grise centrale, bras dans le dos, en petit drap, sourcils levés, terrifiés, avec déjà
des marques (haut du bras, bras et poitrine). Deux sont visage de profil, le corps de
trois quarts dos. Le seul visible en entier est le chef de la légation : le visage
vers son bourreau, le corps de face plutôt bien observé jusqu’au veine saillante sur
le bras gauche et la jambe droite tournée pour tenter d’esquiver le coup et un raté
au niveau de la taille, une tache blanche.Leurs bourreaux les entourent. Le
premier de profil, visage en partie caché par son bras levé pour donner un coup de
haut est en plein élan. Il a adapté sa tenue en remontant chemise et tunique
accrochées à la ceinture. Le poing fermé pour éviter le ballant, il frappe la
première victime. Le second bourreau, en grande partie caché par la colonne, sourcil
froncé pour traduire son effort, lui donne un coup de taille. Le troisième bourreau,
devant la colonne bleue, de trois quarts face, s’apprête à cingler à revers du bras
droit et tient de la main gauche d’autres verges, jambes écartées, pieds au sol, il
enchaîne les coups en rythme, bouche ouverte sous l’effort. La disposition des verges
renvoie pour deux d’entre elles à l’ordonnateur.Le peintre fait le lien entre la
fustigation et la scène suivante de deux manières, par la main droite de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne qui ordonne le supplice et par le visage
d’un courtisan qui par-dessus l’épaule d’un autre regarde l’exécution. Le poing
gauche du roi est dirigé vers la droite, la prison.
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne est assis, haut du corps et
visage sur un trône en bois aux formes géométriques qui ne peuvent se confondre avec
le trône de
DagobertInformations à venir (dagobert_1) (ou ses variantes)
inspiré de la chaise curule. Le souverain n’a pas de couronne, mais une toque rouge à
grand rebras d’hermine, comme sa collerette et ses revers de manches sur une robe de
drap d’or rose. Le peintre insiste sur la blancheur de sa chevelure et de sa barbe,
la colère qui lui monte aux joues, son nez massif et sa bouche dure : un vieillard
mais vigoureux et implacable.Au premier rang d’un
groupe de cinq courtisans, lui servant d’étiquette, le plus éminent (le maire du
palais, le Grand Maître de la cour ?) regarde avec tristesse la mise en prison des
envoyés, il marque sans ambiguïté sa désapprobation bras croisés.A droite deux gardes- le premier en tunique rose, chausses
blanches, ce qui reprend les codes couleur de son maître- poussent les trois ambassadeurs rhabillés et couverts vers
l’obscure basse fosse. Le costume souligne leur dignité : robe longue bleue ou grise,
col d’hermine toque à rebras. Ils sont de trois quarts dos les mains liées dans le
dos, décalées pour mieux donner à voir leur position peu naturelle - pronation et un
croisement - associée à leur impuissance. Par la façon dont la légation a été
traitée,
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne en 585 ne reconnaît pas aux
émissaires de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, leur statut
d’ambassadeur. Il les considère comme des traîtres et les fait immédiatement torturer.
L’image n’évoque en rien la teneur de leurs discours et leurs menaces, renvoyant ainsi
au problème de fond, l’illégitimité de leur mandataire, héritier secondaire considéré
comme un usurpateur.
Livre II, fol. 90r, Gondovald
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, bâtard non reconnu du roi
Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
et donc demi-frère putatif de ses fils
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
,
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne,
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
, s’exile
à
Constantinople, où
l’empereur le soutient.
Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson) duc
austrasien, alors ambassadeur de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, roi de
Burgundie, sans héritier, le
rappelle et le reconnaît. Il revient, mais le roi, s’étant rapproché de son jeune
neveu
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (fils de
SigebertSigebert Ier (535 — 575) Roi des Francs d'Austrasie (561-575)
et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), veut le chasser. Il se réfugie à
Saint-Bertrand-de-Comminges
(Convenae) situé sur un éperon rocheux à 515m d’altitude où il finit assiégé, trahi par ses
partisans. La ville est détruite, les habitants massacrés et les traîtres
aussi.
Grégoire de ToursAmbiguïtéInformations à venir (gregoire)Informations à venir (de)Informations à venir (tours), contemporain des faits
consacre à son destin tragique huit chapitres du Livre VII en s’autocensurant,
FrédégaireInformations à venir (fredegaire) élude.
L’enchaînement des événements est complexe. Trois grands moments se succèdent
1 -
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, après avoir enlevé les
trésors de
RigontheRigonde (circa 569 — ) (?-?)
Fille de Chilpéric
cherche à
Bordeaux autre cité conquise des
secours contre
Gontran de BurgondieGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, il
quitte la ville et se réfugie 312 km plus loin à
Saint-Bertrand-de-Comminges, sur
le piémont pyrénéen, où il espère l’arrivée de secours espagnols.Il fortifie le château
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne et
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais viennent l’assiéger.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français fait venir les gens à l’entour, les dépouille de leurs vivres
puis les chasse. La place est imprenable.
2 –
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne lui fait envoyer un faux, une
lettre de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, lui demandant de
congédier son armée et de rejoindre
Bordeaux, une ruse pour savoir ce qu’il fait. Ses généraux le cherchent sur les
rives de la
Garonne, trouvent les trésors
et les chevaux qu’il a laissé en chemin, en deux étapes, apprenant où il s’est
réfugié, ils décident de le poursuivre.
3 - Arrivés à
Saint-Bertrand-de-Comminges ils ravagent le plat pays et
LeudegésileLendegesille ( — ) (v 4389) chef de l’armée de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne, prépare des machines de siège
puis envoie des messagers négocier secrètement dans la cité. Le duc et patrice
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne (v. 4393) l’évêque
SagittaireInformations à venir (sagittaire_de_gap),
ChariulfInformations à venir (chariulf) et Waddon en échange de leur vie
(v. 4392-4395 des lâches pour l’auteur qui ne mache pas ses mots) promettent de
livrer
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français à condition qu’il ne soit
pas tué et entre en religion (v. 4398 l’auteur le dit livrer à la mort). Ils lui
demandent alors de se rendre. Il sort pour négocier avec
OllonInformations à venir (ollon) comte de
Bourges et
Gontran BosonInformations à venir (gontran_boson).
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne ferme les portes.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français conduit vers l’escarpement est poussé
par
OllonInformations à venir (ollon), qui tente de le percer d’un javelot,
il se relève tente de remonter alors
Gontran
BosonInformations à venir (gontran_boson) le tue avec une pierre (v 4402).
L’auteur ne cache pas ses difficultés (v. 4385-4388, 4404-4409) : il manque de temps
pour rendre compte des différents épisodes et ne peut leur consacrer de longs
développements. Il renvoie le lecteur à sa source pour de plus amples informations.
Le peintre confronté aux incohérences et aux ellipses du récit donne des derniers mois de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (584-585) une version vraisemblable et
politiquement correcte au début du XVIe siècle,
c’est-à-dire tenant compte des visées impériales sur la
Bourgogne. Certains épisodes disparaissent ou sont
présentés autrement. Les tractations lors du siège, entre
LeudegésileLendegesille ( — ) et
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne et les
partisans de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français ne sont pas
figurées. Or ils parviennent à le convaincre de sortir. Surtout, la suite
embarrassante pour
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne roi de Burgondie -
le patrice
MummolusMummolus (VIe siècle — 585) Roi de Bourgogne qui referme le piège,
puis la mise à mort sordide de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français -
n’est pas décrite. L’image se lit de haut
en bas, un tiers est consacré à ce qui précède le siège, et deux tiers à la prise de
la cité. Le peintre donne une composition synthétique, audacieuse et neuve
Gondovald quitte Bordeaux, ses trésors sont pillés Scène I, GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français en armure dorée et sur un cheval blanc à la tête de sa cavalerie sort de Bordeaux (v. 4373-4379 l’auteur évoque l’inverse), ville prestigieuse avec des tours rondes couronnés de dôme, des murailles puissantes et de nombreux bâtiments à l’intérieur.Scène II À la traversée d’une épaisse forêt, un premier convoi avec trois conducteurs en civil et deux ânes transportant les trésors de GondewaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français (v 4382-4384) dans des coffres métalliques est attaqué par six combattants en armure et leur capitaine en bacinet fermé. Une première victime est au sol, les deux autres sont frappées dans le dos.Dans la plaine plus loin, un second convoi, avec une charrette, un âne bâté de ballots blancs et deux conducteurs, est attaqué par un homme de guerre, qui va être rejoint par les autres. Saint-Bertrand-de-Comminges investie Scène III La ville (v. 4360-4367)investie est dominée par la cathédrale Notre-Dame avec ses contreforts et sa tour clocher quadrangulaire, sur un toit en bois, à sa gauche peut-être le palais épiscopal et un édifice, le tout fortifié évoquant peut-être l’enclos canonial. Bertrand de GotInformations à venir (bertrand-de-got-clement-5), évêque de la cité, futur Clément VInformations à venir (clement_5), premier pape d’ Avignon, en a fait un lieu de pèlerinage réputé grâce à la canonisation de Bertrand de l’IsleInformations à venir (bertrand_de_comminges), un de ses prédécesseurs du XIe siècle. Elle est aussi située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, d’où le nombre de maisons autour d’un vaste espace central. Au premier plan, le décor renaissant de la porte entre deux tours avec médaillons et la courtine, en opus incertum, dotée de canonnières rappellent le passé romain de Convenae dont les murailles hautes datent du Ve siècle. Elle a perdu la moitié de ses créneaux, évocation indirecte des machines de guerre installées par LeudegisèleInformations à venir (lendegesilel).Deux assaillants lancent l’assaut à l’épée et à la lance (v.4360-4367).Un des nombreux défenseurs oppose sur la partie endommagée une ultime résistance protégé par un bouclier et armé d’une hache. Sur la tour qui commande la courtine, un autre avec une hallebarde est en appui.A droite, une vingtaine de combattants au pied de la muraille sous un gonfanon gris attend, suggérant la durée du siège et sa difficulté.Au premier rang des défenseurs, sur les murs, un combattant qui a perdu son arme, est percé d’une lance alors qu’il se tourne pour combattre vers la gauche. La destruction partielle de la courtine découvre largement ce qui intervient ensuite.
Lors de la prise de la ville Gondovald est tué Scène IV. La
cavalerie de
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne envahit la cité. Le roi se distingue par son équipement qui dit la plénitude
de son pouvoir : il est couronné, bacinet fermé, en armure dorée, une courte cape
bleue flottant sur les épaules et sur un cheval blanc harnaché de rose et rouge.
Au premier plan il est à l’arrière de ses troupes par convention, pour montrer au
lecteur, qu’il en est le chef. Il charge épée au clair, alors que tous ses hommes
sont armés de lance sans avoir encore franchi le seuil. La mise en scène l’exclut
ainsi de ce qui se passe dans la cité. A
l’intérieur, les assaillants sous un gonfanon vermeil sont au cœur de la
cité.Le peintre met l’accent sur deux figures
monumentales, seuls à visage découvert. Elles ont engagé un âpre corps à corps.
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français, en armure dorée,
comparable par sa qualité à celle de son demi-frère, visière relevée en
forme d’aile, cherche à se réfugier dans l’église. Il se bat à l’épée, mais sans
gantelet à la différence de
Gontran
BosonInformations à venir (gontran-boson), en harnois complet, cotte bleue et jupe rose sur sa
braconnière. Le premier ne s’est pas rendu, n’est pas prisonnier, ce qui autorise
selon le droit des armes le général du roi burgonde à le percer d’un coup mortel à
l’épée se dirigeant à travers les parties molles vers le cœur. Il n’y a pas
fratricide, ni assassinat, ce qui est conforme à la version de l’auteur. Cependant le
lieu, où le meurtre du prisonnier est intervenu, sur les pentes escarpées en dehors
des murs, est bien figurée en bas à droite au premier plan au niveau de la plaque
bleue. Est ainsi laissée la possibilité de retrouver le sordide déroulement du crime.
Le massacre des habitants et la destruction de la ville ne sont pas suggérés, ce qui
confirme avec ce dernier assassinat du volume des enjeux politiques très actuels.
Le cadre est surmonté d’un arc déprimé orné de bleu sous une cordelière qui s’enroule
autour des colonnes superposées à gauche jusqu’aux murailles de la cité et à droite
autour de la colonne plus large superposée à un pilastre. Trois putti la
soutiennent : le premier, de la main gauche, tombé à plat ventre sur le cadre
(4370-4377, allusion peut-être au pauvre sot de
GondovaldGondovald (VIe siècle — ?) Roi français tombé dans le piège de la fausse lettre, le second visible à
mi-corps, de la main droite. Le troisième, debout sur le tore du pilastre, semble
vouloir l’entraîner dans sa fuite. Le pilastre orné d’un décor bleu à candélabre or,
attire l’attention sur une courtine et les assiégeants tout aux pieds des murailles.
En bas du cadre un diable souffle dans deux acanthes Il ne paraît pas possible
au début du XVIe siècle de montrer la fin de l’aventurier
telle qu’elle est advenue sans déconsidérer le roi de
Burgondie
GontranGontran (532 — 30/03/593) Roi des Francs de Bourgogne (561-593)
Saint catholique, roi franc de Bourgogne.
Livre II, f. 92v, Bataille de
Droizy
Attaque du camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais (594)
A plusieurs reprises en 591
Gontran roi de
Burgondie avait rappelé en
public que son neveu
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, fils de
ChilpéricChilpéric Ier (537 — 29/09/584) Roi des Francs de Neustrie (561-584)
et
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
en robe grise et ceinture dorée, devait conserver son royaume de
Neustrie. A sa mort (28 mars 592) s’applique le
pacte d’
Andelot (28 novembre 587) :
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais roi d’
Austrasie hérite de la
Bourgogne. Avec la reine mère
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, il est alors
à la tête des deux tiers du Regnum Francorum et peut lever
deux fois plus de troupes que
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et son fils . Aussi en 592 ou 593, il lance une campagne brève et violente . Sur le territoire de
Soissons intervient la bataille de
Droizy, ensuite les hostilités s’arrêtent.
Sous un ciel clair où stratus et alto stratus glissent vers la gauche, le paysage
comprend à l’horizon une ligne de collines avec forteresses, puis trois autres
dont une abrupte porte les murs de
Droizy
entre deux fleuves (le
Lavoir et la
Crise). Le camp de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais est installé dans une grande
plaine limité par deux buttes qui occupe les deux tiers de l’image.Au centre
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
attire le regard, elle joue un rôle décisif souligné par
le texte. Elle est derrière le camp de toiles,
FrédégondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
et la forêt qui marche
la scène intervient après le premier affrontement, au point du jour. Elle est
couronnée, vêtue d’une longue robe bleue. Les larges revers anthracites de ces
manches rappellent son statut de veuve, ils sont l’indice d’une réticence, au début
du XVIe siècle, sa place n’est pas sur le champ de
bataille. Assise en amazone sur un cheval blanc, harnaché de noir et d’argent,elle tient dans ses bras son fils représenté en petit
enfant conformément au texte, en fait il a dix ans. En tenant son biberon, il
touche de manière symbolique de la main droite la tente royale de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, qui va lui revenir en quelque
sorte, tout en regardant sa mère, à qui il doit la victoire.Régente du royaume de
Neustrie après la
justice, elle exerce une autre prérogative du pouvoir souverain : elle dirige
l’armée,
LandryLandry ( — )Landry ( — ), dont elle a
fait son capitaine est derrière elle, en armure dorée, épée au clair sur
l’épaule. Il a comme second un cavalier équipé d’une targe. Composée de
nobles, cette cavalerie lourde innombrable marche (de nuit) sous un
gonfanon gris et or près de la reine - une des deux flammes
descend vers
LandryLandry ( — ) - et une bannière
carrée, rouge vermillon brodée de motifs et de filets
or comme pour les unités tactiques romaines.
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
, au premier rang, agit comme un commandant romain et
utilise la ruse face à un ennemi redoutable. Ses ordres ont été respectés. Les
cavaliers n’ont pas démonté, ils ont gardé leur armure et sont lances au poing. La
reine a fait mettre au col des chevaux y compris du sien - une cloche, pratique
utilisée quand ils pâturent également par l’ennemi, le bruit n’éveille donc pas
l’attention. Pour la même raison les chevaux vont au pas. Surtout une douzaine de
cavaliers a sur l’épaule une branche bien verte, comme camouflage. Cette véritable
forêt qui marche fait la célébrité de l’épisode et inspire à
ShakespeareInformations à venir (shakespeare) le dernier acte de
Macbeth.
L’attaque du camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais
L’attaque surprend à heure non suspecte, c’est-à-dire au
point du jour, le camp de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais.Les assaillants circulent déjà entre les
tentes. Trois seulement en évoquent la richesse. Une grise et or, puis une blanche
très haute et une somptueuse tente royale rose au décor de perles dorées. Le pan
du toit est orné de lettres, de volutes et de franges et elle est doublée d’azur
semé d’annelets d’or.Elle s’ouvre sur un lit
dont le luxe contraste avec le désarroi de
ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais et de sa compagne coiffés d’un bonnet de nuit, nus, qui
cherchent du regard à comment s’échapper. La femme, dont rien ne permet de dire
qu’il s’agit de l’épouse du roi (
FaileubaInformations à venir (faileube)) est couverte du sang de ses blessures.Le peintre donne à son agresseur une armure à la romaine,
un capitaine de gens de pied compte tenu de la qualité des prisonniers et de
l’enjeu (le texte insiste sur le butin),un autre
s’en prend devant la tente à un serviteur.A
l’extérieur les assaillants se distinguent en fonction de leur équipement : un en
armure complète jusqu’aux solerets, un autre avec protection de bras, de
jambes, qui s’apprête à
frapper un homme déjà blessé en train de fuir. Au premier plan n’ayant qu’un
casque, le troisième agenouillé sur un combattant qui a tenté de se relever,
traverse la gorge du prisonnier. Les deux sont de profil, la cruauté des gens de
pied de petit état est un topos. L’opération, qui occupe le tiers inférieur de
l’image, a fait de nombreuses victimes, la résistance a été vaine. . Sentinelles gardant le
camp, soldats désarmés, sont tombés à plat ventre convention pour indiquer une
mort violente et des morceaux de cadavres têtes, pieds. L’usage du
bleu et du rose, pour la tente royale, les hommes de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
comme ceux de
Childebert IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais, répond à des considérations
esthétiques et traduit l’affreuse mêlée de la prise du camp. Le tout est une
double condamnation de la violence de la soldatesque et de la guerre
civile.
Le départ de
Childebert
IIChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais à la conquête de la
Bourgogne
Intervient alors une troisième scène dans le registre
supérieur à droite, sous un gonfanon rouge portant entre autres une lettre or (R)
une armée s’éloigne en s’engageant entre deux buttes. Ceux qui la dirigent sont à
l’arrière par convention, un roi couronné en armure dorée, sur un cheval blanc
harnaché de noir, à ses côtés un général braconnière bleue sur un cheval bai. Sans
doute,
ChildebertChildebert II (08/04/570 — ?) Roi des Francs de Paris (592-596)
Roi des Francs d'Austrasie (575-596)
Roi des Francs de Bourgogne (593-596)
Roi d’Austrasie de 575 à 596, et, à partir de 592, roi de la Bourgogne et de
l’Orléanais partant à la
conquête de la
Bourgogne,
non de la
Lombardie, où d’après le
texte, il n’envoie que ses capitaines.
Pour le cadre, l’importance du végétal
l’emporte en lien avec la scène principale. Au sommet subsistent du répertoire
renaissant deux vases autour de l’arc déprimé et en soutien de la cordelière. Les
montants du portique opposent : une superposition tête bêche de deux bourgeons
ouverts sur un fut terra cotta contre à droite un tronc ébranché (les douze
branches se retrouvent dans l’image) et écorcé. Sur le bas deux des quatre
hybrides, pattes de lion-feuilles tournés en sens opposé sont unis par un bandeau
comme
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
sait ensuite réunir le
royaume des
Francs.
Livre II, f. 97v Bataille de Laffaux (596)
En 596
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de
Neustrie, et
Théodebert IIInformations à venir (theodebert_2-thibert-2)(Theodoric dans le
texte) roi d’
Austrasie et
Thierry IIInformations à venir (thierry-2-thibert-2)I, qui lui
succède, s’affrontent à
Laffaux
(Lucofao)
. Ils sont sous la la régence de
FredegondeFrédégonde (entre 543 et 545 — 10/12/597) Reine des Francs de Neustrie (568-584)
mère du premier et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
grand-mère des seconds.
Le site, la situation et l’orage L’image s’organise en deux
registres et de façon symétrique autour d’un axe central, la bataille intervenant
dans une plaine entre deux groupes de collines. La localisation fait problème,
Laffaux est en fait à 16 km de
Soissons (Aisne, Hauts de France), mais
l’auteur indique vers
Sens, soit à près de
deux cents kilomètres de là, au nord-ouest de la
Bourgogne.
Guillaume CrétinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français pourrait dans la longue
contestation entre l’archevêque de
Lyon et
l’archevêque de
Sens pour la primatie, avoir
pris le parti du second (
Etienne
Tristan de SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar), 1474-1519). En 1516 le roi confirme la primatie de
Lyon et donne en compensation malgré les
protestations de l’Université et du Parlement le titre de Primat des
Gaules et de
Germanie à
SalazarInformations à venir (etienne-tristan-de-salazar)
, qui membre du conseil du roi
réside à
Paris, où il a fait
construire l’
Hôtel de Sens
. Le peintre représente la silhouette de la ville de
Sens sur l’axe central avec sa porte caractéristique,
une tour carrée dont le toit est surmonté d’une immense croix et deux tours rondes couronnées de
dômes et à droite l
’Yonne et la
Vanne.(1) En
arrière-plan de part et d’autres, une ville forte et une place forte apparaissent
dans le lointain et plus loin encore deux autres qui blanchissent à l’horizon. Dans
le ciel glissent vers la droite un nuage bleu, assombri par l’orage et un éclair,
puis un stratus (au-dessus de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
) près de rejoindre un altocumulus, zébré par la foudre et un
stratus (au-dessus de l’armée des deux jeunes rois) (2). L’armée de
Clotaire Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et
LandryLandry ( — )
fait la jonction entre les deux registres, la
fin s’allonge et contourne une colline sans solution de continuité avec l’avant-garde
et la charge (3).
Le premier engagement Le moment retenu est celui où LandryLandry ( — ) par un mouvement de traverse a bousculé l’armée austrasienne la forçant à abandonner le champ de bataille. Les lances sont portées sur l’épaule pour le dernier corps de bataille (arrière-garde), puis elles s’inclinent, ce qui donne beaucoup de mouvement à la scène. Trois drapeaux flottent au-dessus des Neustriens : le plus haut est un gonfanon de soie rose orné d’un soleil aux rais torses (emblème de la suprématie royale), puis une bannière grise à décor végétal et un gonfanon bleu. Le premier est celui de l’avant-garde qui mène la première charge avec à sa tête et au premier rang, un général en armure de plates et sur son bacinet un tortil et un plumet. Il tient une targe rose et son cheval gris est harnaché de bleu avec une inscription en capitale indiquant son appartenance à la bataille du roi. (4) Deux rangs derrière lui un autre cavalier a un bacinet avec une plume bleu et une rouge. Devant l’avant-garde au sol un combattant à plat ventre, avec deux blessures et un pied et l’avant-bras coupés, illustre la violence du premier choc et l’issue incertaine du premier engagement.
La charge de Landry et Clotaire` ` Ensuite intervient la
charge de Landry et du petit roi
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
en fait il a douze ans, et ses adversaires 9 et 8 ans, inversion symbolique du parti
pris de l’auteur et du peintre. Les deux sont en armure dorée jusqu’aux solerets. La
cuirasse du premier s’orne d’une grande feuille de chêne et son bacinet à oreille
carré d’un plumet rouge (5). L’enfant roi s’en distingue par la couronne sur son
casque et nombre de détails de son équipement comme les lamelles sortant de sa
spallière.(6) Les deux sont montés sur un cheval blanc avec harnais rose pour
le principal conducteur, gris clair pour l’enfant. Les deux sont les seuls armés d’une épée, à
proportion de leur taille : les quillons de la garde sont arrondis pour
LandryLandry ( — ) et en forme de croix fleuronnée pour
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Le capitaine des piétons au premier
plan poursuit en tenant
sa lance à deux mains les fuyards, (7) tandis qu’un de ses hommes, protégé
seulement d’un casque métallique poursuit à la hache les gens de pied austrasiens,
dont le chef est placé à l’arrière de ses troupes . L'avantage est aux
Neustriens
La retraite de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
Les
deux jeunes rois, représentés en adulte, sont à l’arrière de leur cavalerie :
Théodebert IIInformations à venir (theodebert-2) l’aîné seul lance
droite sur un cheval blanc selle et harnais bleus (8) et
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
sur un cheval gris lance sur l’épaule
comme tout le reste de l’armée (9). Les montures ont des queues longues . Le harnais bleu rappelle que le premier est roi des
Francs jusqu’en 612. Ils sont séparés des gens de
pied eux aussi lances sur l’épaule. La retraite est rapide et se fait en bon ordre
(10). Quatre ans plus tard ils l’emportent à la bataille de
Dormelles et se partagent la plus grande partie
du royaume de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Les pièces
métalliques soulignent la hiérarchie militaire et le clivage social qui opposent des
nobles à cheval bien protégés et des combattants à pied plus vulnérables. Le peintre
montre les conséquences meurtrières du combat acharné : corps démembrés, mutilés :
pieds, bras, têtes coupés, bouclier à l’envers sur le sol. Un austrasien,qui
s’effondre,bras tranché, est piétiné. Un combattant, allongé à plat ventre bras en
avant au premier plan illustre le prix de la victoire. Le
cadre donne un indice sur le lieu de la bataille avec un montant du portique
constitué de troncs écotés, écorcés et entrelacés, Laffaux en latin Lucofagum, de fagus hêtre. La colonne laisse
apparaître un bleu en quelque sorte neustrien et la cordelière descend jusqu’au
niveau de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
. Sur le
haut, le fronton, décalée vers la gauche, fait lui aussi une grande place au décor
végétal jusque sur le panneau gris et or. Quant à la cordelière, elle réapparaît
comme figée à l’intérieur des panneaux décorant les pilastres superposés à droite. Du
même côté est décalé le visage de diable avec des feuilles d’acanthe sortant de sa
bouche. Soit une condamnation de la guerre civile avec toutefois un parti pris en
faveur de
Clotaire,Clotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de
Neustrie.
L’enlumineur retient deux moments, à l’intérieur d’Orléans assiégée par l’armée de
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne défie en combat singulier
LandryLandry ( — ) qui l’a provoqué pour éviter un bain de sang (I). Près d’Etampes,
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
installe ses tentes. Puis
LandryLandry ( — ) et
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) attaquent l’armée de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, qui, malgré la mort de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, a la victoire.
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) est capturé et
LandryLandry ( — ) fuit, dans la déroute beaucoup de morts (II).Le cadre a comme les précédents une fonction
visuelle indexicale c’est-à-dire qu’il pose des limites à la surface enluminée et
renvoi à son contenu tout en étant révélateur du contexte. Monochrome il est surmonté
d’un arc déprimé sur lequel repose une cordelière, elle descend au niveau d’Orléans,
un putti ailé tente de grimper sur le cadre pour mieux la tirer du côté droit où se
trouvent deux colonnes jumelles (un tore, au niveau de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — )). A gauche une seule colonne, paraît en
quelque sorte habitée le fut au niveau de la forêt porte un petit visage, près de la
tour d’angle, un visage au gros nez et aux yeux tombants, et une petite figure de
diable avec des cornes reposant sur une tête de singe. Sur la partie inférieure de la
colonne coule une masse grisâtre. En bas le motif des branches d’acanthe est inversé,
la tête est dessous. Il s’agit là d’une dénonciation vigoureuse de la guerre civile
fratricide, un monde à l’envers, toutefois la préférence du peintre va à
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
roi de Neustrie (Paris). L’image se
lit de haut en bas.Sous un ciel où glissent
quelques stratus bleu foncé, la rive sud de la Loire comprend une série de collines
au sommet occupé par des forteresses ou des places fortes, derrière deux autres plus
loin bleuissent et les deux dernières à l’horizon sont un ton plus clair. Le cours
sinueux du fleuve traverse l’image et deux navires se dirigent vers la droite
(aval).Orléans sur la rive nord est vue ici en
perspective en angle, les murailles sont commandées de deux à trois étages par dix
tours, une carrée les autres rondes. Le peintre décrit pour les courtines, crénelées
et avec machicoulis, le parfait alignement des canonnières au même niveau, soit une
circulation interne facilitant le déplacement des combattants. Le tout rend compte du
choix de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne de se réfugier dans la
place bien défendue (4790-4791) et lui vaut d’être accusé de lâcheté et raillé par
LandryLandry ( — ) (vers 4792 à 4794). Le chemin de
ronde en haut des murs est occupé par des soldats en armure, certains à visage
découvert, tenant des boucliers ovoïdes, guisarmes et hallebardes, armes d’hast au
poing. A l’intérieur, l’église Notre-Dame (devenu cathédrale Saint-Etienne puis
Sainte-Croix) dont la titulature et l’emplacement exacts ne sont plus connus,
apparaît entre les dômes de deux tours, celle de droite est surmonté d’un gonfanon
rouge pour indiquer sans doute le centre de commandement de la place, sa résidence.
Vient ensuite la porte de la ville encadrée de deux tours et défendue par une
plate-forme. Pour renforcer l’idée d’une place bien défendue,
PichoreInformations à venir (pichore) ajoute un talus au bas des murs.
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, lieutenant
de
Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en Neustrie en
armure dorée et plus grand que les autres, occupe seul une courtine, main sur un
créneau,il répond de l’autre à
LandryLandry ( — ). La proposition de duel à l’initiative
de
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, est révélatrice de la dégradation
de la discipline antique, un général est censé obéir aux ordres du palais, pas de
trouver un règlement à l’amiable avec l’ennemi.
LandryLandry ( — ) assiège la ville en l’encerclant une dizaine d’hommes à pied sont
visibles de dos au revers d’une colline, tandis
qu’à gauche figure le camp de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
et
son armée tous sont à pied, recouverts de leur armure et lance ou arme d ’hast au
poing.Ils sont répartis entre de luxueuses tentes
de guerre et de parade : une grande (tref) gris clair au pan brodé d’or, dont les
tentures tendues laissent deviner l’armature de bois, les cordages ne sont pas
visibles et un pavillon rose-rouge avec boule faîtière, toit orné de rais torses et
pan brodé d’or, pour
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
,
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — ).Ce dernier
est représenté en marche sous les murs d’Orléans, en armure dorée sur laquelle il a
revêtu une cotte bleue, main gauche sur le pommeau de son épée et la droite paume
dirigée vers
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne doigts écartés,
traduit le vers 4794 l’un moque l’autre raille.Derrière le plateau une tente rose a un décor identique, les tentures sont ornées
d’un semé d’annelets d’or mélioratifs. Elle ne correspond pas au siège
d’Orléans.
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
s’est porté vers Étampes à 62 km au nord Est d’Orléans (vers
4821-4822) et s’est installé près de la Juine sur des coteaux étagés de 66 à 156 m
d’altitude. La ville royale est dans une vallée. À l’intérieur de l’enceinte les
maisons se serrent autour de l’église fortifiée la collégiale Notre Dame du fort
d’Étampes à proximité du Château d’Étampes non représenté, dont elle était l’église
en contre bas) avec une terrasse évoquée sommairement par un mur sur le toit
au-dessus des tuiles.Sur le plateau, les deux
armées s’affrontent : celle de
Théodebert (Thierry
II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
sous un gonfanon bleu et or, et celle de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, en fait de son fils
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) et
LandryLandry ( — ), sous un rouge aux lettres d’or. La
première phase de la bataille n’est pas illustrée, lorsque l’armée Burgonde de
Théodebert (Thierry II)Thierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, franchi la rivière Louette
affluent de la Chalouette aux gués d’Étampes
LandryLandry ( — ) fait le choix de l’attaquer à ce moment-là pour profiter de son
fractionnement, il a l’avantage. Le peintre a essayé de rendre compte de la complexité
des opérations qui interviennent ensuite, de la durée de l’affrontement et du grand
nombre de combattants. Ici dans l’armée burgonde trois mouvements sont représentés
simultanément sous le gonfanon bleu la charge de l’avant-garde – un tiers de l’armée
-à laquelle vient se joindre
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (4852) (I), mais il n’est pas encore tué
(4875). Derrière deux vagues (4841) remontent en diagonale depuis la gauche
(II) alors qu’au premier rang intervient la charge royale avec trois chevaux en ligne
(4877-4878). Le roi charge droit devant lui au premier plan,
il a déjà combattu. Sa monture avec sur la tête trois plumes roses est blessée.
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
se lance à la poursuite
(4885) (III) de l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
déjà
en train de fuir (4881).Un cavalier fait prisonnier
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) (4882),la rapidité de la fuite est suggérée par la housse retroussée
sous l’effet de la vitesse du cheval de
LandryLandry ( — ). Quelques éléments semblent signifiants, les deux armées
sont équipées de lances, dix combattants ont un statut particulier pour les Burgondes.
Cinq se battent à l’épée
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne (4854), trois
hommes et surtout le roi
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
. Ce
dernier en armure dorée, couronné, braconnière plissée et bouclier roses sur son cheval
blanc est au premier plan. Quatre cavaliers se distinguent
par leur taille
BertoaldBertoald (VIe siècle — 603) Maire du palais de Bourgogne, avec un bouclier
et une selle rouge (il aurait indiqué à
LandryLandry ( — ) comme signe pour se reconnaître d’être tous deux vêtus de
vermeil, ce que le texte n’indique pas), un cavalier tenant un écu bleu, puis
derrière lui un autre au casque orné de quatre plumes noires et en jupe bleue. Le dernier portant un paludamentum rose et dont le cheval a
une housse bleue est le second de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, le texte ne donne pas son nom. D’autres sont de moindre rang
comme son voisin plus petit qui est sur une monture à la housse grise, deux autres
tenant des boucliers gris. Près du roi certains chevaux n’ont plus leur cavalier. La
hiérarchisation du commandement, l’échelonnement des corps de bataille dit l’ampleur des
forces engagées. Dans l’armée de
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
, un cavalier dont le nom d’est pas donné
fait prisonnier
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) en
posant son gantelet sur son épaule. Le peintre rend hommage à sa valeur en le dotant
d’une housse bleue semé d’annelets blancs et ourlé de lettres et souligne par la
richesse du costume et de son équipement le prestige de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2) : de trois quarts dos,
couronné (alors que son père
ClotaireClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
est
encore vivant), en armure dorée ouvragée et pour sa monture une housse gris clair
ornée de motifs de perles.
LandryLandry ( — ), maire du palais a droit à des plumes rouges
sur un tortil assorti, une jupe plissée bleue. Sa selle et la housse de son cheval
sont roses pour la seconde avec des annelets, soit la mise en œuvre des codes visuels
du pouvoir politique et militaire. Par convention les deux hommes sont à
l’arrière de leur armée. Au sol gisent les victimes
piétinées par les chevaux royaux. Cinq sont couchés sur le ventre pour dire leur mort
violente, deux sont sur le dos, dont un portant un armet doré et une cotte grise,
sous le cheval de
LandryLandry ( — ) son compagnon
d’infortune qui tente de se relever n’a qu’un simple casque de métal gris. La
proximité des deux défunts souligne que la mort frappe tous les combattants. Les
corps n’ont pas toujours une position susceptible d’indiquer pour qui ils
combattaient au tout premier plan, une critique un guerrier au teint très coloré et à
la barbe noire est sans doute du côté des Neustriens. Se retrouvent sur le sol les
tronçons de lances brisées (4884 rompus comme les hommes) et le motif des boucliers
tombés à l’envers. La distribution de la couleur bleu et rose dans les deux
camps rappelle que le combat s’inscrit dans une guerre civile meurtrière, qui n’a que
trop duré. À la mort de
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_clotaire_2),
quand
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
a un fils, il l’appelle
MérovéeInformations à venir (merovee_fils_thierry_2) et choisit
Clotaire IIClotaire II (584 — 21/10/629) Roi des Francs de Neustrie (584-613)
Roi des Francs de Paris (595-613)
Roi des Francs d'Austrasie et de
Bourgogne (613-629)
Roi des Francs (613-629)
comme parrain. Ce dernier fait de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
son fils spirituel.
D’après
FrédégaireInformations à venir (fredegaire), après la victoire
d’Etampes,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
fait donner le poste de
maire du palais à
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, partisan d’une
guerre fratricide avec l’Austrasie.
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
convainc
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
de déclarer la guerre.
Avec son armée, il parvient au palais de Quierzy, mais au moment où la bataille est sur
le point d’être déclenchée, les grands de Burgondie demandent la paix.
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais s’y refuse alors ils le tuent et la paix est
scellée. Le cadre tranche avec le précédent par
le retour de quatre décors bleus et or aux motifs renaissants. Sur le haut un fronton
supporte la cordelière et deux putti ailés tournés vers la gauche la soutiennent : un
à cheval essaie de la remonter tandis que l’autre à genou sur le cadre s’arc-boute
pour la ramener de son côté. Le portique comprend à gauche, près de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien une colonne superposée sur un
pilastre, à droite du côté de son frère
Thierry II
(ThéodoricThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour
Guillaume
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français) deux colonnes superposées. Au centre, un visage souriant, tient
dans ses mains végétales deux acanthes qui s’épanouissent de part et d’autre. Le
peintre condamne la démarche belliqueuse de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
(et de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
), le
refus de la paix par
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais mais aussi la
mise à mort de ce dernier par un des leudes qui contrevient aux ordres du
roi.La construction de l’image est symétrique,
cependant Quierzy est en grande partie du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien dont l’armée est la plus proche de l’axe central. Le
ciel est dégagé, malgré deux nuages, un au-dessus de chaque belligérant. Un paysage de
collines s’étend jusqu’à l’horizon. Le texte (vers 4997) indique que
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien est informé de l’attaque quand l’armée
de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
est déjà près de Metz, il n’y a
pas mention du lieu de la bataille.L’image montre à droite
l’Oise qui traverse Quierzy et suggère qu’elle est dans une vallée (toute une partie
des murs n’étant pas visible).
Cité gallo-romaine, la villa royale (impériale sous les
Carolingiens) est aux confins du Soissonnais, du Noyonnais et du Laonnais. Le
prestige de la ville se marque par ses dômes et entre les tours centrales - une tour
double et une tour carrée avec une guette - le toit bleu du logis royal et son pignon
blanc.Un chemin conduit au camp de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien figuré par deux pavillons un bleu et
un gris.En vis-à-vis, celui de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
en comprend cinq alignés, au premier
rang blanc, gris le plus grand pour le roi, rouge pour
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais, puis rouge et bleu derrière, pour dire l’ampleur des
préparatifs. Au-dessus de chaque camp et des corps d’armée deux gonfanons
flottent en sens opposé.Du côté de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien le plus haut est rose et or - les
fanons se retournent symboliquement - le second vermeil et or,pour
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
un
gris imposant et un bleu. Les deux armées sont constituées et disposées de
façon identique. Le peintre suit la distinction entre gens de pied (vers 4944
coustiller), fantassins armés d’hast (coutille : couteau fixé dans une hampe ou
demi-lance) et gens d’arme, depuis le XVe siècle, cavaliers appartenant à certaines
compagnies d'ordonnance et remplace les archers par des canons.Au premier plan des pièces d’artillerie mobile,
attestent de l’importance primordiale au XVIe siècle de leur rôle dans toutes les
batailles.De chaque côté une dizaine
de lignes de gens de pied abaisse progressivement leur lance, ils sont cependant trop
près. Aucun n’a de gantelets. Tous sont en position de combat : pied droit en avant,
jambes souples, légèrement inclinés ils sont prêts au choc avec l’adversaire.
Le capitaine de chaque côté se repère par à son plus grand nombre de protection sans
toutefois les avoir toutes.Le capitaine de
ThéodebertThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien a des bottes pas des jambières et
des solerets,
celui de
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
n’a pas de protections de bras et d’épaules. Une petite ambiguïté,
il est proche des deux pièces d’artillerie mobile, il peut s’agir d’un canonnier,
dont le statut diffère des fantassins et des cavaliers, ce sont des techniciens très
recherchés.Celui couvert d’un chapeau
vert, devant le roi occupe une grande surface, il est sans doute emblématique pour le
peintre des bourgeois, chefs de milice communale Les autres ont un équipement
beaucoup plus hétéroclite que les Austrasiens, la plupart sont en souliers, deux
n’ont pas de casque et trois sont armés d’épieux. Deux sont de trois quart face et
quatre de profil. Les deux camps se jaugent du regard. Les bouches ouvertes,
les sourcils froncés ou levés rendent palpable la tension.Au
second rang les gens de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
semblent
s’étonner du mouvement chez leur adversaire, au troisième rang un blême regarde le
meurtre.Au premier rang de la cavalerie lourde
austrasienne, un groupe comprend le roi, sans couronne (elle a été effacée) sur son
bassinet et en armure dorée, sur un cheval blanc harnaché de noir et or. Il tourne la
tête vers l’arrière comme pour s’en aller. Il n’est pas l’agresseur et ne tient pas
de lance et il en va de même pour son voisin, visière levée et en longue cotte
d’armes rose. En avant plan, un cavalier de trois quarts dos, lance droite fait
mouvement lui aussi.Par contre trois cavaliers
gardent l’alignement, indispensable à la charge.
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, couronné, en armure dorée
et lance droite au poing, occupe une plus grande surface. De profil comme sa monture
blanche (une maladresse au niveau du poitrail), il est hiératique, sans voir ce qui
se joue en un instant à sa droite.Un cavalier s’est
mis en travers devant
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais et le
transperce au niveau du menton - le cou est protégé - par une épée de forme effilée,
appelée bâtarde, qui sert pour l’estoc devant le harnois.
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais sans lance et visière de son bassinet
relevée, sourcils levés, crie. Son assassin, un grand avec une armure identique à la
sienne, est comme son voisin coiffé d’un armet et visage découvert. Les deux hommes
tournent leur regard vers la droite, anticipant peut-être le châtiment à venir : ils
ont bravé l’interdiction du roi de s’en prendre à son gouverneur du district d’Outre
Jura, duc ou patrice, fonction publique. D’origine romaine, il a exercé d’abord des
fonctions palatines, sa nomination, une prérogative royale, marque une rupture avec
la tradition d’élire un membre de l’aristocratie de la région. Rappel du principe
étatique, qu’illustre la réponse de
ProtadiusProtade ( — 606) Maire du Palais
aux contestataires (vers 4970-4976), elle est légale mais mal acceptée par les grands
(vers 4956 barons et seigneurs) dont le roi se méfie, car ils cherchent à cumuler les
pouvoirs dans les régions un peu éloignées où ils ont leurs propriétés foncières. Le
gouverneur n’est pas l’amant de
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
,
contrairement à ce qu’affirme l’auteur à la suite de
FrédégaireInformations à venir (fredegaire) que cette nomination irrite. Il n’est pas tué dans sa tente
en train de jouer aux échecs (vers 4990), mais dans l’exercice de ses
fonctions.
Le cadre est surmonté par un arc déprimé et
deux vases qui soutiennent une cordelière qui descend à gauche vers le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, le long d’une
superposition d’une colonne ronde et d’un pilastre à panneau gris à décor de
candélabre, sans doute une manière d’approuver sa décision de partager son trésor
avec son frère
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
pour sauver la
ville. La superposition de colonnes à droite oppose la victoire et ses suites. Le
bandeau bleu rappelle que les protagonistes sont deux rois du Regnum Francorum
symbolisé par une fleur de lis dans une acanthe. Sur un fond de paysage serein
et sous un ciel où s’amoncellent des nuages noirs, la composition s’organise autour de
quatre scènes. L’auteur suit la version rapportée par l’Histoire des Francs que rédige
Aimoin de FleuryInformations à venir (aimoin_de_fleury) encouragé par
Abbon de FleuryInformations à venir (abbon_de_fleury). L’image se lit de
bas en haut. Scène I
Théodebert II
d’AustrasieThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien mis en fuite par
Thierry
IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, que
CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français appelle
TheodorichThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, est assiégé dans Cologne (v, 5209) par
son frère, intervient alors sa « traytreuse et vilaine mort » (titre du paragraphe fol.
111v.). Dans le camp de ce dernier entre trois riches
pavillons aux boules sommitales dorées et deux tentes, son armée attend en armes. Au
premier rang, visage découvert, deux généraux équipés de grands boucliers ronds à
umbo l’un avec un pourpoint vert sur sa cuirasse et l’autre en cotte d’armes rose
regardent la tête de
Théodebert
IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien.L’image donne une vue partielle de la
ville qui occupe deux tiers de la hauteur et trois quarts de la largeur. Capitale de
la province romaine de la Germanie intérieure et un temps de tout l’Empire romain,
résidence de maires du palais, la ville est prestigieuse. Elle est dominée par la cathédrale siège archiépiscopal depuis 795, ici au second
plan.A côté se trouve le palais de l’empereur
construit vers 950, qui comprend le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien et une tour à contrefort, avec dôme et
lanterne. Au troisième plan sans doute la tour
avec lanterne de l’Hôtel de ville. Toute la ville est pavée, des maisons
s’intercalent entre les édifices majeurs.Une
courtine au premier plan a perdu un étage pour découvrir le cabinet de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien, une salle dont les deux fenêtres
sont fermées de grilles solides. L’image n’évoque qu’indirectement la ruse
(v.5224-5225) des habitants de la ville : un des représentants des habitants, proposant
au roi de partager ses trésors avec son frère, (v. 5230-5234), ce qu’il accepte
(v.5238). Elle le montre en train de trier son trésor (v.
5241-5245) penché sur un coffre rempli de pièces d’or (v. 5246) pour un partage
équitable susceptible d’empêcher la prise par force de la ville. Le roi porte une
collerette d’hermine, sur une robe or fendue sur le côté découvrant une tunique
bleue. Une large ceinture blanche est nouée à sa taille, symbole de son impuissance à
agir. Sur ces cheveux châtains, alors qu’il est l’aîné, il est coiffé d’un chapeau à
grand rebras blanc, dont c’est la première figuration dans l’œuvre.Derrière lui, le représentant de la ville avec un paludamentum
rose, s’apprête à le décapiter avec un cimeterre arme orientale pour le déprécier (v.
5249). Le traître, vêtu de gris et d’orange, est aussi un homme du roi : il a un
chapeau bleu. Scène II Le meurtrier court aux murs
encore le cimeterre à la main, en tenant par les cheveux la tête de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien pour la jeter à
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, remplissant le pacte conclu avec lui
(v.5250-5255).Près de la porte de Mars, le roi en
armure dorée couvert d’une cape grise doublée de blanc a les cheveux blancs,
peut-être pour rappeler qu’il meurt peu après, empoisonné par
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
. Sa main gauche est en pronation pour
indiquer sa tristesse, ce qui contredit le texte qui l’en dit exempt. L’image
n’évoque pas l’entrée triomphale de
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
dans la ville (v. 5258-5259), ni le fait qu’il récupère les enfants de son frère
(v.5263-5265). Scène III En haut à droite devant Metz
sommairement représentée (v. 5266-5267), où les deux fils de
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien sont amenés,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
dès leur arrivée se précipite pour les
tuer (v. 5268-5270). Au sol, le plus grand avec le même costume que son défunt père
Théodebert IIThéodebert II (585 — 612) Roi des Francs d'Austrasie (596-612)
Prince mérovingien blessé au cou, au côté
et au ventre, a tenté de fuir son arrière-grand-mère. Elle frappe son petit frère
d’un coup de dague au ventre. Elle est vêtue d’une robe de soie rose à reflets dorés,
qu’elle porte encore dans la scène suivante.Scène
IV
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
, en chausses orangées
péjoratives, rajeuni et sans couronne, une main sur le cœur, montre l’objet de son
désir (v. 5291-5295). À ses côtés, un courtisan,
bras croisés, ne se prononce pas sur la démarche. Devant lui, trois femmes :
une dame de haut rang, à l’expression sévère, s’interpose. En retrait, la nièce du roi qu’il veut épouser est vêtue d’une robe bleue de même
couleur que la tunique royale, pour souligner leur lien de parenté. La jeune fille
décrite comme belle et douce s’incline, une main en pronation, l’autre marquant son
rejet, une expression douloureuse sur le visage. Derrière,
BrunehautBrunehaut (entre 545 et 550 — 613) Princesse Wisigoths (?-566)
Reine des Francs d'Austrasie (566-575)
, sans couronne, a tenté de s’opposer à la
volonté royale (v. 5296-5301). La réaction du roi est décrite comme brutale (v.
5302-5314). Il rappelle son rôle dans la guerre civile, ses crimes, l’injurie et tire
son épée ce que l’image ne montre pas (v. 5315-5319). Effrayée, elle s’apprête à fuir,
non pas sauvée par l’intervention de gens de biens et courageux (v. 5320-5321) comme
l’indique le texte. Elle a mis en avant le caractère illicite et immoral de l’union,
surtout elle craint que cette toute jeune future reine prenne auprès de son mari une
influence qui la prive de son pouvoir. Fratricide et incestueux,
Thierry IIThierry II (587 — 613) Roi des Francs de Bourgogne (596-613)
Roi des Francs d'Austrasie (612-613)
montre qu’à l’apogée de la dynastie
mérovingienne le souverain a une conception absolue de son pouvoir, sans limite. Il est
au-dessus des lois et des normes qui s’appliquent aux aristocrates. Les luttes pour le
contrôle du Regnum Francorum dans un contexte accepté de violence généralisée entre les
prétendants, sont un moyen de rappeler aux aristocrates que le regnum à vocation à
englober les tria regna secondaires (Austrasie, Neustrie, Bourgogone) en vain.
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