Peintures du Livre I
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Dédicace à François Ier
Au début d’un règne que François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
veut novateur, cette scène de dédicace
entre en résonance avec le premier prologue. Ni le lieu, ni la date ne sont
connus, la composition réelle de l’assemblée échappe. Elle s’inscrit dans un cadre architecturé,
portique renaissant, dont la base s’orne au centre d’une petite fleur de lis
(PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français rappelle ainsi discrètement
l’ancrage que l’image pourrait faire oublier, il donne ainsi son point de
vue).La splendeur du palais, où elle
intervient, est suggérée par une pièce circulaire de grande taille (megaron)
d’inspiration classique. Elle permet d’accéder à une salle au plafond en
berceau en pierre et à caissons. Un riche
ensemble textile (importance politique et économique) dont le roi a le goût et
aux couleurs de mode, allie faste et confort.
Un dais gris dont le peintre souligne la structure et
une tenture chatoyante de brocart rose à grand motif floral délimitent
l’espace, qui concrétise la sacralité intrinsèque du roi (PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français revisite les codes). Le decorum
permet au roi, prince humaniste, de connaître sa juste place dans la société
(CicéronCicéron (03/01/106 av J.C. — 07/12/43 av J.C.) Orateur, homme politique et philosophe romain) et d’exercer sa magnificence
(AristoteAristote (384 av J.C. — 07/03/322 av J.C.) Philosophe grec) aptitude à démontrer son
droit de gouverner par ses vertus personnelles, ses actions et sa magnanimité.
L’absence de couronne et de décor héraldique dans l’image est significative de
l’ère nouvelle qui s’ouvre.
Un premier plan dominé par deux figures monumentales
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
Le peintre n'en donne pas au sens
strict un portrait car il n’a pas posé et ne regarde pas le lecteur. Il est
identifiable (yeux en amandes, nez long, teint pâle, bouche petite charnue)(la
beauté physique, selon les codes esthétiques en usage est le reflet de celle de
l'âme, à noter l'insistance sur la pâleur aristocratique, une constante) mais
idéalisé comme les principaux combattants de Marignan. Sa haute taille et le
raffinement de son costume le distinguent : chapeau noir avec bijou or, robe de
brocart or aux motifs renaissants et ourlé de lettres, manches à crevés en
brocart gris, écharpe blanche nouée à la taille.
Il est aussi le seul armé : une épée nue au côté (le
vainqueur de Marignan). Les pans de son manteau court rejetés à l’arrière
accentuent sa carrure et laissent voir une doublure de soie rose semée de points
or. Le portrait en pied est complété par des chausses noires peut-être un repeint.
Seul à pouvoir s’asseoir le roi s’est levé (nouveau
et fondamental) main droite tendue pour recevoir l’œuvre.
L’auteur occupe près d’un tiers du registre inférieur. Il est massif vêtu d’une longue robe noire. Les cheveux courts noirs, les yeux clairs, le nez fin, les lèvres minces, les pommettes hautes, les joues rosées, un léger bajoue, un menton à fossette, des rides sur le cou et la carnation rendue avec réalisme en font un « portrait » (une reconnaissance sociale) qui traduit une influence flamande. Il diffère de ses autres représentations dans l’œuvre au point qu’il a pu être attribué à Jean PerréalInformations à venir (jean_perreal). Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français est à genoux et nue tête en raison de la proximité avec le roi (le roi organise autour de sa personne la cour, microscome de la société). Il tend le livre, un épais volume au commanditaire par le dos à deux mains de telle sorte qu’elles ne touchent pas celle du roi. La reliure de velours blanc, pourvue de deux fermoirs métalliques, élégante et simple, est conforme à la modestie relative affichée dans le prologue, captatio benevolentiae de circonstance (le livre trésor de sapience). L’auteur a pu avec déférence s’approcher du prince – un seul carreau les sépare - et entrer un instant dans sa familiarité. Cet accueil privilégié est un hommage à l’excellence du poète, à la qualité de son œuvre. Il est aussi reconnaissance du service attendu et rendu dans la construction de l’image royale : légitimité et gloire éternelle.
Le Grand Maître Artus Gouffier de BoisyInformations à venir (artus_gouffier_de_boisy), gouverneur du prince avant son avènement et fidèle de Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, présente au roi l’auteur en l’encourageant. La composition et sa haute silhouette soulignent son rôle d’intermédiaire (qualité puisqu'il dirige la cour). La main qui désigne l’auteur est au centre de l’image. Tête nue court vêtu sous un long manteau noir et fauve, il constitue avec Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français une diagonale sombre qui met en valeur l’éclat du souverain.
Le prince reste accessible et le protocole encore simple mais la cour est un ensemble hiérarchisé (les courtisans sans les serviteurs, les huissiers d'armes, les dames). Les tentures de brocart vert et de brocatelle marron soulignent le rôle discriminant de la distance avec le roi. Dix courtisans jeunes ou dans la force de l’âge suivent la cérémonie en civil. Ils sont organisés en cercles, selon leurs rangs.
Dans le premier, se trouve, presque visible en entier,
à la droite du roi dont le sépare tout de même au sol quatre carreaux,
Charles IV duc d’AlençonInformations à venir (charles_4_alencon)
(1489-1525), comte d’Armagnac et de Rodez, héritier présomptif, premier prince
du sang et époux de MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) sœur aînée de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
. Un bijou or sur son
chapeau, un collier et son manteau de fourrure gris moucheté soulignent son
éminence. Il partage l’honneur du dais et l’attention prêtée à l’auteur. Ses
mains serrées sur une canne sur laquelle il s’appuie, rappellent que sa santé
est fragile. Tout à gauche, tourné vers le roi
et ne regardant que lui, comme le reste de l’assistance, Charles III de BourbonInformations à venir (charles_3_de_bourbon)
(1490-1527) en costume somptueux de lama rose, au col de fourrure gris est un
des derniers grands féodaux (face au roi et à Charles IVInformations à venir (charles_4_alencon), déjà génant). Il a joué
un rôle décisif à Marignan, depuis 1515 il est gouverneur de Paris et
connétable de France.
Derrière ce premier cercle, au deuxième rang deux hommes dont seuls le visage et
une partie du buste sont visibles : près de Charles IVInformations à venir (charles_4_alencon), avec une toque à rebras
gris clair, signe de distinction sociale peut-être Odet de FoixInformations à venir (odet_de_foix), seigneur de Lautrec
(1485-1528) maréchal de France, en Italie avec François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à la tête des troupes
de reconnaissance, gouverneur du duché de Milan en mars en 1515 (peut être
absent, il rappelle la première cour méridionale où le futur roi est
élevé).
Derrière le Grand Maître, il y a sans doute son frère
Guillaume GouffierInformations à venir (guillaume_gouffier),
seigneur de Bonnivet, qui devient amiral de France le 31 décembre 1517. Marin
au visage coloré, PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français le
singularise par un étrange turban gris qui ne se rencontre pas ailleurs dans le
manuscrit (préjugé social et religieux, on meurt en mer sans
confession).
En arrière plan, le deuxième cercle comprend six anonymes répartis par moitié sur deux rangs, pour les uns le visage est visible presque en entier, pour les autres une partie seulement. La hiérarchie curiale subtile ne se fonde pas seulement sur l’ancienneté de la noblesse. Elle s’ouvre à des hommes de moindre rang, compétents et loyaux placés aux plus hautes fonctions. Les lettrés comme les artistes approchent le roi un privilège et entretiennent avec lui, pour les plus talentueux, un lien personnel. Le roi, vainqueur de Marignan, se pose ici en homme de paix, protecteur des lettres et des arts. Il sait susciter l’innovation (en architecture), reconnaître les talents littéraires (Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français) et artistiques (PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français) comme les compétences militaires et politiques. Il met en scène son pouvoir et le construit.
BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, la conquête d’Albion et la création des armes de Bretagne
Après la destruction de Troie, 400 ans avant la construction de Rome, les Troyens s’exilent. BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée donne son nom à la Bretagne, puis à la mort de son neveu TurnusTurnus Roi légendaire, fondateur de Tours, avec CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, il devient roi de la petite et grande Bretagne. Roi pacifique d’une grande terre, il donne à ce dernier un duché appelé Cornouaille. Le peintre retient du récit de CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français l’arrivée de la flotte de BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée et de son ami CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, (v. 213-219), leur débarquement dans la grande Île d’Albion (v. 226-231), la création des armes de Bretagne (v. 247-252), l'évocation de la Cornouaille.
Dans un cadre renaissant sobrement décoré, qui a pour support une coquille1, un paysage baigné d'une douce lumière2 évoque la conquête d'Albion par les exilés troyens3. L’image est caractéristique de la quête des origines des peuples nouveaux4, à la recherche d’un passé leur donnant un prestige comparable à celui des Romains et une légitimité par l’antériorité5. La flotte6 de BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée (les navires sont du même type) remonte la Tamise dont les eaux claires se confondent au loin avec celles de la mer du Nord7.
L'armada troyenne
Un bateau accoste sur la rive gauche sauvage et inhabitée8 vers laquelle se dirige trois autres navires. Le long de la rive droite, plus hospitalière s’aligne en fendant les eaux calmes du fleuve le gros de la flotte, voiles gonflées par des vents tourbillonnants ou déjà carguées. Elle est composée de nefs, grands navires de haute mer, armés en guerre avec une rangée de canonnières au niveau du pont. La hauteur sur l’eau et la taille considérables du vaisseau-amiral sont suggérées par un minuscule hunier9 au sommet du mât, le nombre de haubans et les lances des exilés troyens10. BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, point de fuite de la composition est le premier à emprunter la planche de débarquement11.
BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, les armes de Bretagne et son nouveau royaume
En armure dorée et décorée à l’antique12, manteau d’apparat et bâton de commandement à la main, le premier roi insulaire vient à peine de poser les pieds sur la terre ferme qu’une ravissante hermine se précipite sur son écu13 comme pour se transformer en meuble héraldique (hermine passante au vif)14.BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée s’inspire de cet épisode de bon augure pour ses armoiries : d’argent semé de mouchetures d’hermine de sable ou hermine plain. Un héraut les dessine15, puis le roi fait confectionner16 par deux tailleurs un gonfanon17 et des cottes aux armes18.CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, avec la cuirasse verte19, apporte un drap à mettre en forme , un autre troyen l'a jeté sur son épaule. L’activité20 précède la mise en valeur d’Albion. La richesse de l’île explique les dimensions et la beauté de Trinovaque. La nouvelle Troie (Londres)21, est à mi-hauteur de l'image. En haut à droite sa défense avancée, au sud-ouest, est assurée par le château de Windsor 22.
L’image est un tendre hommage de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à sa jeune reine
Claude de FranceClaude de France (13/10/1499 — 20/07/1524) Pénultième duchesse de Bretagne, reine de France et première épouse de
François Ier, duchesse de
Bretagne épousée le 18 mai
151423. Le mariage est
aussi une étape essentielle dans le processus de rattachement de la province au
royaume24, Français et Bretons étant issus d’un même peuple troyen, l’union est
justifiée25.
Lutèce devient Paris
Pour l’histoire des origines du royaume et de Paris, Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français
fait le choix, dans les versions en circulation1, de la plus éloignée de la
réalité2. L’enjeu politique, en lien avec l'actualité du début du règne de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
est double. Il concerne les origines du peuple et de
dynastie : troyennes pas romaines et un roi de Paris qui est implicitement roi de
France3.
Le peintre et son équipe ont pour première préoccupation de suivre le texte, non
de donner une vue de Paris au
début du XVIe siècle4. Le cadre est sobre, son support hémisphérique
représente un visage de face, de la bouche sortent deux longs rameaux. Il
ment sur la renommée de la ville (vers 681-682). Sous un ciel sans nuage la
composition5 se divise en deux
registres le site, la ville, les travaux en cours, la tête et le bras du roi et en
bas PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
, les grands et le
peuple.
Paris est située dans un espace dominé par une colline, aux pentes verdoyantes dont le sommet est occupé par quelques bâtiments 6.
La ville et les travaux en cours
Le texte mentionne les carrières plâtrières dont la présence a joué dans le choix du site. À gauche de l’image une roche a été creusée, taillée pour en extraire la pierre à plâtre ou gypse blanc, jaunâtre ou beige qui donne un plâtre blanc. Autour de la ville une ceinture verte laisse apparaître par endroit le sol. Le peintre, qui est parisien, reprend la couleur orangée du sable de Paris7. Des flaques grises rappellent le caractère marécageux du site8. L’espace est encombré de moellons blancs9 provenant du banc de calcaire appelé banc royal, les uns irréguliers10 et un, déjà taillé, aux angles parfaits11. Les ouvriers réalisent un travail de qualité avec de bons outils. À droite, après avoir enlevé le bossage avec un pic, l’un dresse la pierre avec un marteau à taillant droit et brettelé. L’autre avec un marteau finisseur travaille le parement sans l’abîmer12. Devant les murs, un tailleur de pierre s’apprête avec une bonne position à déplacer une pierre ornée de deux moulures, au sol un taillant abandonné sans précaution13. Son vis-à-vis14 (mesure de sécurité) est à l’aplomb du ballant de la chèvre. Un fin trait noir évoque le filin qui va servir à monter la pierre en haut des murs. Le peintre décrit la mise en place du système de levage appelé louve15. En haut de la tour, un autre, maçon supérieur se penche attendant le signal pour le levage16, tout un art.
Les murs emblématiques de la puissance de la place
La Seine
n’étant pas figurée, la présence du marais pourrait suggérer une
vue du nord depuis les buttes parisiennes au premier plan17. La lumière vient de la gauche à en juger par l'ombre sur les
tours. Il n’est pas possible de déterminer la forme de l’enceinte18. Tours et
tourelles n’étant pas engagées dans les murs donnent une impression de relief.
Le peintre figure deux tours plus petites à gauche pour indiquer l’extension du
périmètre19 et suggère la
densité du bâti20, par les étages supérieurs des maisons à pignon
avec des éléments appartenant aux palais qui sont multipliés dans la ville dès
le second XIVe21. Sur trois tours des gonfanons gris flottent dans des
directions différentes, un moyen discret d’évoquer la taille de la capitale.
Certains éléments l’absence de porte22, de fait longtemps rares et la disparition de tout clocher et
des tours de Notre-Dame
indiquent un effort pour rendre compte de la spécificité de la ville des
origines23. Ce premier Paris
emprunte des éléments aux murs de Philippe AugustePhilippe II [Auguste] (21/08/1165 — 14/07/1223) Roi de France de 1180 à 1223, inaugurateur du titre et de Charles VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380 avec des meurtrières avec archères
cannonières et simples cannonières qui apparaissent après 1450. La couleur des
toits suggèrent une territorialisation qualitative, à gauche orangés pour la
partie plus ancienne, puis bleus pour un quartier plus aristocratique avec sur
le grand toit d’un bâtiment à étages une petite tour à créneaux (là où on
attendrait une cheminée décorative).
Suivent à droite, une tour en cours
d’achèvement24
et un logis royal récent, bâtiment clair au toit
d’ardoise pourvu de quatre lucarnes reposant sur un bandeau de pierre, à
l’arrière se trouve une grosse tour ronde. Il s’agit sur la rive droite de
l’hôtel des Tournelles et
d’Angoulême25 à proximité la Grosse
tour ancienne. Ainsi la construction de Paris est liée dès l’origine de façon mythique à la dynastie
Orléans26 et à François Ier
François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le peuple de Paris
Dans le registre inférieur le roi est installé entre deux collines. Les Francs sont disposés en deux groupes. À gauche une douzaine de personnages sont tournés vers l’enceinte27. Trois se distinguent : le premier regarde la manœuvre de levage, un autre contemple le roi.Dos au groupe mais au premier plan, seul à figurer dans l’espace central, le troisième, les deux mains à la ceinture, se détache par la taille, le costume et la bourse28. Loyaliste, il prête la plus grande attention au geste royal. Issu des rangs des Parisiens, il paraît en être le représentant éminent, préfiguration du prévôt des marchands29, servant d’interface avec le second groupe à droite. Plus étoffé, ce dernier comprend une vingtaine de personnes, tournées vers le roi sauf deux qui regardent ses interlocuteurs.
La visite royale du chantier et le changement de nom
PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
s’adresse à deux hommes de dos, savants docteurs, doctes conseillers, qui
acceptent bon gré mal gré sa décision30. Le roi les a
consultés, pratique importante dans la définition de la légitimité du
pouvoir par son bon exercice. Avec son fils Clodion le CheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
31
,derrière lui, le roi domine les deux groupes32. Son geste
impérieux est bien évoqué33, indique que
le choix du nom, qui échappe au groupe de gauche, relève du roi seul, qui en
informe d’abord le groupe de droite, gens de robes longues, qui lui ont fait
des propoisitions.
L’illustre capitale du premier roi de France
L’image montre l’effort pour rendre vraisemblable un récit des
origines dont l’auteur connaît toutes les limites et essaie d’approcher la
ville primitive, encore païenne sans faire place à la cité romaine. Jean PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français la recrée à partir de
l'existant34, non par souci architectural ou urbanistique mais dans une
perspective politique. La construction par étapes donne un indice du fait que
PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
, qui a ordonné les
travaux en cours, n’est pas le premier constructeur, son père MarcomirMarcomir (IVe siècle — circa 400) Roi des Francs (380-400)
dans le texte35
La place centrale de la tour de Nesle36, pointée par le roi, avec ses caractéristiques contemporaines,
est significative. Elle s’explique par le paragraphe consacré à l’autre grande
œuvre du premier roi de France, la loi salique, première loi fondamentale du
royaume qui justifie la succession masculine en droite ligne pour des raisons
morales et politiques. Excluant les femmes de la successionn au trône37, elle leur conférait une place de premier plan pour exercer
la régence, car aux yeux de leurs père ou fils, elles sont parfaitement
loyales38. Elle est aussi une
allusion à l'affaire dite de la tour de
Nesle39 et
rappelle la faiblesse des derniers Capétiens, le changement dynastique, l’avènement des Valois et la supériorité en quelque sorte
constitutionnelle du royaume et de son souverain par rapport aux Anglais. La
tour est en construction, comme se construit avec Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier et François I erFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
une nouvelle légitimité par le sang40 et dans l'exercice du pouvoir, laissant aux
femmes une place dès l'instant qu'elles participent de ce sang et qu'elles ont
un comportment moral exemplaire, des compétences politiques et le sens des
responsabilités.
Le discours visuel, très riche, souligne la concomitance entre la construction (en cours), le baptême de la ville et l’avènement du premier roi de France qui porte déjà une haute couronne fleuronnée. Bénéficiant du prestige immémorial du fils de PriamPriam Personnage de la mythologie grecque, dernier roi de Troie, fils et successeur de Laomédon, Paris apparaît comparable aux villes illustres et éternelles, Rome, Constantinople41 jeune capitale déjà belle, promise à les égaler. Double invitation aussi à l'égard du jeune comanditaire à peine arrivé sur le trône à en poursuivre l'embellissment et à y résider42.
La prise de Cambrai (445)
Aux environs de 445 ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
, le Chevelu (ca390-450) roi des Francs Saliens, considérés comme fondateurs de
la noblesse par droit de conquête, pénètre en territoire romain1. Il
traverse la forêt
Charbonnière2. Il prend Tournai, puis
Cambrai au premier assaut. Villes
de renom (v. 863-864), elles sont ensuite capitales de petits
royaumes.
Une ville mythique et de multiples enjeux
Alors que Guillaume Cretin mentionne les deux
villes, le peintre ne retient pas Tournai
3, ville anglaise
depuis 15134. Il préfère Cambrai
qui, depuis le haut Moyen Âge5, est un enjeu entre la France et l’Empire, au cœur d’une intense activité diplomatique, et
un centre religieux éminent6. La ville
ancienne a aussi une fortune littéraire7. Son importance stratégique et politique perdure au XVIe s.8 Le 11 mars 1517, François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
,
MaximilienMaximilien Ier de
Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche et
Charles d’AutricheCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s. signent le
traité de Cambrai par lequel ils se
promettent assistance dans le projet de croisade contre les Ottomans, mettant fin aux premières guerres
d’Italie.9.
Le siège de Cambrai par Clodion le
CheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
a peu retenu les artistes10. L'événement est pourtant mémorable, comme le
soulignent, en bas du cadre, deux branches d'acanthe. Le ciel sans nuage évoque les
beaux jours du début de l’été, temps de guerre. Le peintre utilise le nombre
d'or pour sa composition, il joue sur la symétrie, tente des perspectives et
rend compte des principales étapes de l'opération.
Le mouvement des troupes et leur organisation
Au premier plan, un tiers de l’image, des collines parfois abruptes, éclairées par la gauche,dominent une plaine verdoyante où serpente un chemin11. La Forêt Charbonnière, épaisse et impénétrable, et ses frondaisons étagées cachent une partie de la ville. Autour de Cambrai, le couvert s'éclaircit. L’enveloppement est suggéré12, il précède l'assaut (v. 782) qui n'est pas figuré. Vient ensuite l'entrée des vainqueurs dans la ville.
Le peintre évoque par une douzaine de lances inclinées le déplacement de troupes
qui sortant de la forêt la longent. À droite, une partie de l’armée innombrable
est déjà dans la cité. L’autre se presse à sa suite : ne sont visibles que les
casques gris vus sous des angles différents pour accompagner le mouvement. Les
chefs, Clodion le cheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
et ses deux
généraux, dont le texte ne dit rien, sont à cheval. Quatre corps sont présents à en juger par les gonfanons, moyen de
reconnaissance et de communication des ordres : celui du roi est jaune orné de
trois crapeaux noirs13. Le peintre
décrit une organisation structurée par la répartition discriminante des
équipements défensifs.
Clodion le
cheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
, ici par convention à l’arrière, est à la tête de la
cavalerie qui garde son prestige. À sa droite, le général coiffé d’un casque
doré a une dossière d’acier ornée d’une fleur de lys. Le second est dans les
rangs près de la porte de la ville avec dossière, épaulière et braconnière
dorées. Dans l’infanterie à gauche, les pièces dorées sont
distribuées dans un groupe de trois hommes : un n’a que le casque, l’autre des
protections de jambes. Au premier plan le capitaine tout dévoué au roi, tient
un grand bouclier rond bleu14 la dossière dorée de son armure
à la romaine est ornée d’une grande fleur de lys, mais capitaine des gens de
pied ses jambes sont couvertes de plates grises. Son casque orné d’une spirale
est repris d’un modèle italien15.
ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
seul couvert d’une armure
complète dorée est le point de fuite. Sur sa barbute orfévrée est posée une
couronne,sa courte cape16 et sa selle sont bleues et il est monté sur un splendide cheval
blanc17. Sa braconnière s'orne d'une élégante bande noire ourlée de perles d’or
dans le goût de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
. Le peintre PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français souligne le volume de la cuisse et la finesse de la taille
du vainqueur18 qui contemple la fière silhouette de la cité.
Cambrai conquise, un symbole
La ville est puissante et riche. La hauteur et la
largeur de la porte sont caractéristiques des villes populeuses. Point faible,
elle est flanquée de deux tours, surmontée d’une chambre de levage et d’une
plate-forme d’un étage munie de hourds de bois, qui atteste une mise en défense
récente. Le peintre, qui n’entend pas valoriser le
castrum romain, évoque Cambrai à travers une enceinte qui n’est plus celle disparue du
XIe siècle et donne des repères du début XVIe siècle19. De droite à
gauche, se reconnaissent la porte-tour de
Selles20, le Château de Selles avec l’église
Notre Dame21, le palais épiscopal22 et l’abbaye Saint Aubert ; en arrière plan le
Mont-des Bœufs et Saint-Géry23.
Viennent ensuite une tour ronde, une autre
à côté de la porte du Saint-Sépulchre, l’église du Saint Sépulchre24, la tour Carrée avec en arrière-plan le beffroi Saint-Martin avec sa
flèche torse
et, tout à gauche, un quartier plus populaire25. Des travaux réalisés entre
1502 et 1512 expliquent avec l'importance diplomatique de la ville cette relative
précision26. L’image renvoie aussi avec l’église du Sépulchre, au projet de la
croisade auquel François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
travaille en 1516.
Bataille des Champs catalauniques
Le 20 juin 451, l’armée de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
,
troisième roi de France et du sénateur romain AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain se porte contre AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 4531 qui, après avoir semé la terreur en Gaule, a
connu un premier échec : Orléans lui a
résisté2. Le terrible affrontement,
qui met fin aux incursions hunniques, intervient, selon Guillaume Cretin,Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français en Chalonnois à la
bataille des champs catalauniques3.
Le champ de bataille : site et situation
L'image se lit de haut en bas. Orléans apparaît dans un espace dégagé : la composition reprend l'idée du campus en latin, qui est un lieu où la végétation est basse ou rase d'où l'observateur peut voir de loin. La ville au loin, pour rendre compte de la distance entre le val d’Orléans et le Chalonnois4 et de l’intervalle entre le siège et la bataille, a cependant une présence forte. Les trois quarts de l’image se situent à proximité de la Marne. La rivière large et puissante entaille le plateau champenois. Le point de fuite se situe en bas de l’image au niveau des ondulations karstiques sans végétation.
Orléans inviolée
Sous un ciel limpide, Orléans est vue du nord. AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 l’a assiégée avec une batterie de quatre canons montés sur des affûts de campagne pour rester mobiles. Ils sont désormais abandonnés. Dans sa fuite le chef hun leur tourne le dos5. Les murailles sont intactes, le texte précise que la ville n'a pas été endommagée, allusion indirecte au rôle de saint AignanAignan d'Orléans (358 — 17/11/452) Evêque d’Orléans. L’absence de hourds de bois sur les murs indique qu’elle n’a pas eu le temps de se mettre en guerre6. L’effort de perspective se marque de chaque côté par la hauteur décroissante des tours et des courtines7. La vue de profil donne une idée d’ensemble de l’impressionnante place forte8. Elle est réalisée avec soin, ainsi les bannières sur le haut des tours et des constructions « flottent » dans le même sens. Leur horizontalité renvoie aux panonceaux aux armes d’Orléans très présents dans la ville au XVIe siècle. À l’intérieur, la densité des bâtiments donne une idée des étapes de sa construction et de la répartition fonctionnelle des espaces de pouvoir dans la ville9. Le centre politique est à droite des tours centrales : emplacement du castrum et du palais mérovingien. Deux bâtiments à toits bleus près des murs voisinent avec un logis « royal » évoquant le passage de la domination romaine à la mérovingienne10. L’éminence de cet espace est confirmée par la rotonde au sommet des deux tours qui en marquent la limite. L’extension à partir du milieu du XIVe siècle se fait à gauche11. Cette deuxième étape englobe le faubourg oriental avec l’église de saint Aignan et l’abbaye de saint Euverte12. La troisième extension occidentale, à droite, plus récente, comprend une tour carrée et deux rondes13. La dernière extension orientale, à gauche14, qui commence à la tour carrée, double la surface protégée. La faible élévation des bâtiments par rapport aux espaces centraux rappelle qu’il s’agit de faubourgs populeux où se concentre l’activité commerçante et artisanale de la ville. Le lien établi par l’image entre Orléans et le champ de bataille, à 215 km, illustre la permanence de la menace hunnique.
Le dispositif sur le champ de bataille
Les armées sont considérables15. De chaque côté trois corps de batailles sont alignés, d’après
Jordanés16. Le peintre, à la suite de
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, reconstruit l’événement. Les
camps d’AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain, de ThéodoricInformations à venir (theodoric) et d’AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 ne sont pas montrés. Le moment retenu est la fin de la
bataille. L’infanterie des deux ennemis disparaît et avec elle la combinaison
complexe des deux armes, ne reste que la cavalerie lourde. À gauche chez les
vainqueurs,le dispositif du sénateur romain AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain17 a été
modifié en faveur du roi MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
. Il
prend le premier rôle avec une charge irrésistible. Le roi ThéodoricThéodoric Ier (393 — 20/06/451) Roi des Wisigoths allié a été tué au premier
engagement et le rôle décisif dans la victoire, des Wisigoths,
nombreux et aguerris, est minoré. Avec les fédérés Francs,
Alains, Burgondes et «
Romains » ils font masse derrière le roi et le sénateur. La
représentation des vaincus est construite en miroir. AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453est accompagné d’un second que le texte n’évoque pas.
Huns et fédérés (Gépides,
Ostrogoths) sont mêlés en une cohorte terrible (v. 960-962).
Les quatre cavaliers au premier rang des belligérants ont le visage découvert et
sont individualisés18.
Deux puissantes armées
Les équipements défensifs des deux armées sont du même
gris : avec habileté le peintre donne à voir le riche décor des armures des
vainqueurs, qui n'apparaissent pas chez les autres. Les Huns
se reconnaissent à leurs bardiches19. Ces armes d'hast redoutées, tout aussi anachroniques que
les canons, sont retenues pour leur efficacité meurtrière, la pointe supérieure
sert à frapper d'estoc, perce les armures et le tranchant de la hache en forme de
croissant allongé infligent d'affreuses blessures aux chevaux sans protection. Ces
caractéristiques techniques connues du commanditaire, amateur de militaria et roi chevalier, les opposent aux pointes de lances20. Compte tenu de la
longueur des hampes des deux armes, l'opposition reste discrète. Quelques unes
figurent dans les rangs des vainqueurs rappel de la présence à côté des Romains de
combattants se battant de la même façon que leurs ennemis. Les plus visibles sont autour du gonfanon de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, roi païen, dont les armes sont d'or
à trois crapauds de sable. Le peintre qui excelle à rendre le mouvement des
combattants et des chevaux21, montre ce gonafanon qui ne flotte pas, car une partie des
troupes n’a pas encore bougé (lances verticales),devant elle, une autre
s’ébranle (lances inclinées), les premières lignes (lances à l’horizontale)
sont au contact.
Les chefs
L'attention est attirée dans les deux camps sur les
chefs qui mènent le combat. La description du Mérovingien emprunte au
commanditaire22. MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
jeune et
glabre en tête de la cavalerie alliée, lance la charge épaule droite en
arrière, bras semi-tendu, main en tierce, pointe de l’épée plus bas que le
poignet, en attendant d’allonger le bras de toute sa longueur pour donner un
coup de pointe, estoc meurtrier. Il est le seul à combattre à l’épée. Son
cheval de guerre23, d'un blanc éclatant24 et
harnaché d'or et d'azur a mis son museau à la queue
du cheval ennemi25. Le roi a ses
attributs identitaires : couronne fleuronnée26, armure dorée ouvragée, courte cape bleue.
Le gris de la jupe de sa braconnière et le noir de sa selle incrustée d’or,
sont les couleurs préférées de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
En retrait au propre comme au figuré pa rapport à
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
,
AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain le plus
prestigieux des alliés, charge à la lance27. Son casque à pointe
italien, le vermillon de la braconnière de son armure romaine et le harnais
rouge de son cheval sont autant de référence à son imperium de général romain28.
Le troisième chef de la coalition est au sol sous la
monture royale. Le corps du roi Wisigoth ThierryThéodoric Ier (393 — 20/06/451) Roi des Wisigoths est couché sur le ventre, couvert d’une armure ouvragée
gris plus clair en hommage à son courage, déjà salué par le texte29. Il a été tué
lors la première phase de la bataille, en soutenant le choc de la cohorte
hunnique,
AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 occupe
dans l’image une place à la mesure du danger qu’il représente, avec une armée
forte et nombreuse30, et de la détestation qu’il suscite. À la différence de
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, il n'a pas de
couronne31 et porte une targe péjorative32. Sa monture au galop
plus allongé est alezan33. Il se distingue par sa
gestuelle et son comportement34 :
tête tournée vers l'arrière, torse de trois-quarts face il fuit sa bardiche sur
l'épaule. L’opposition est aussi chromatique et signifiante : la jupe de sa
braconnière est de la même couleur que celle d’AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain, mais plus longue, peut-être un rappel du soupçon de
trahison qui porte sur le Romain pour n’avoir pas poursuivi AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453. Surtout sa cotte bleue éclaire l’enjeu
du combat : ses prétentions sur la Gaule.
Sur un cheval noir son second le précède dans la fuite,
il est emblématique avec un casque à oreilles carrées et pointe sommitale
replié vers l'avant et une abondante barbe noire35.
La résistance victorieuse et les enjeux de la victoire
Le texte conclut « Ainsi doncq terminee / Des Huns la force et
toute exterminee / Avec les siens ». Le peintre sans
complaisance pour le long combat et la sanglante mêlée montre AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 refoulé, en fuite... il part en fait pour
l'Italie. Sa reconstruction souvent fidèle au texte est comme lui une restitution
biaisée de la bataille qui prive AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain et
les Wisigothes de leur victoire pour en gratfier le jeune roi
des Francs. Le cadre donne une des clés de l'image, son fronton orné d'un cercle
est décalé vers le logis royal d'Orléans. Entre la puissance de la ville, symbole identitaire des
Orléans et de toutes les résistances, et l’élan de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
premier roi des Francs reconnu comme
tel, l’image est à l’unisson de l’enthousiasme qui suit l’avènement de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, la
victoire de Marignan et le nouveau projet de croisade.
Childéric, Guinement et Aegidius (Gillon)
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier et AegidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric (Gillon)
fr. 2817, fol, 24 verso. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
ayant
par ses turpitudes1 provoqué la colère des Grands, son fidèle ami et
conseiller GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier le convainc de
s’exiler, ce qui leur donne satisfaction. Avec habileté il le fait remplacer par un
Romain, GillonÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric, qu’il travaille à rendre
impopulaire, pour préparer le retour du roi. L’image2 représente deux moments : l’adieu de Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
à
GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier scène principale, célébration
de l'amitié masculine3
entre le roi et ses barons et la bataille où ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
l'emporte sur Gillon
(Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric tué au combat. Elle se lit de bas en haut.
Le paysage naturel est discret. Au premier plan deux collines dessinent un arc autour de la terre battue où évoluent des personnages de taille monumentale4. À l’arrière et hors de proportion, un ensemble palatial non fermé, donne sur un espace plan verdoyant. Le texte et les sources utilisées par l’auteur ne donne pas d’indication sur le lieu : une villa ? Le logis royal au toit droit à la française couvert d’ardoises a un décor renaissant5, allusion peut-être à l’aile Louis XII du château de Blois6. Un second bâtiment en bois emprunte moins au répertoire renaissant. La façade principale du troisième, plus claire, récente est rythmée par cinq fenêtres au-dessus d'un décor à l'antique de grande envergure7. En l’état la représentation atteste du progrès de la diffusion du répertoire décoratif de la première renaissance.
Le peuple des Francs en armes assiste à l’adieu de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
à Guinement, prélude à son
exil
Près de la moitié de l’image
est occupée par le peuple franc en armes divisé : les uns derrière le roi, les
autres derrière son ami8, relation
exemplaire. Rien ne laisse deviner une quelconque organisation, il s’agit d’une
cohue de Francs revêtus d’armures à la romaine9. Tous réputés nobles, ils n’ont pas le même statut d’où la
présence de casques dorés et dans les rangs des contestataires genouillères et
grèves de même10. Au premier rang de chaque
camp, se trouvent ceux qui servent d’étiquette au groupe, pour autant chacun se
distingue. La distribution des pièces du costume militaire complète
l’individualisation par le portrait, la surface occupée dans l’image et la
position. Derrière le roi, un fidèle échange un
regard avec son voisin à barbe blanche qui se tourne vers lui avec une
expression douloureuse11.La même
tristesse marque le visage d’un dignitaire barbare en armure dorée, casque gris
à pointe déportée, dont la barbe longue frisée est la transposition en quelque
sorte de l’idée de chevelure hirsute12. Les porteurs d’armes d’hast sont à
quatre rangs derrière ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. Le
point est important. En face, le groupe des contestataires13 : le premier vient, menaçant le
poing serré sur sa lance déjà inclinée, l’autre sur le pommeau de son épée
14. La visière de son armet à l’italienne
descend jusqu’à la naissance du nez, la vue rectangulaire. Le peintre s’amuse,
une façon de déconsidérer les grands, alors que le départ de Childéric est
acté. Leur comportement s’apparente aux émotions populairese est placée trop
haut pour qu’il puisse voir… la colère l’aveugle !. Son voisin équipé d’un grand bouclier rond s’apprête à
avancer15. Dans les rangs un homme est de face, comme un
diable16.
Une amitié vraie mais inégalitaire
Les deux principaux protagonistes, nu tête sont au centre. GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier, qui n’est pas le plus élevé dans la hiérarchie militaire, est loyal : la fleur de lys sur sa cuirasse et la jupe bleue17 de sa braconnière en attestent. Il s’incline vers son roi et compatit à son malheur18. Le peintre a surmonté la difficulté à savoir ne pas présenter le conseiller protégeant le roi, dangereuse inversion).
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
occupe la plus grande surface et se distingue par la tonalité et la richesse du
décor de son armure et sa qualité donnant au métal par endroit l’allure d’ un
tissu. Son ample manteau bleu, le paludamentum des
empereurs romains19 souligne son
mouvement : il se penche vers son ami. Le visage est juvénile, il paraît sur le
point de pleurer. Sa couronne mordorée, ses cheveux roux20 et sa barbe en collier font ressortir la pâleur du
teint21. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
est
par nature destiné à être roi, idée portée à propos de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
dans l’entourage de Louise de
SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, prémisse à l’idéologie du sang royal à nul autre
pareil22. Quelle que soit sa faute, elle n’en fait pas un
mauvais roi : il a du chagrin – une forme de contrition – et prend son ami dans
ses bras comme pour lui donner l’osculum qui lie le
seigneur à son vassal Chénon, 1923, Carré, 1992. S’exilant dans l’intérêt de son peuple, il n’est pas un
tyran23. Après huit ans d’exil et la défaite sur le champ de
bataille de son remplaçant romain Gillon
(Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric24, interprétée comme un jugement de Dieu, le
roi peut donc revenir.
Epilogue
Dans le tiers supérieur droit de l’image, est
représenté le refuge de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
:
le château de Bar-sur-Seine puissante forteresse, dont
les tours alignées font masse25. Deux armées commencent à s’affronter devant ses
murs. Le texte précise que GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier, à l’avant-garde de l’armée de Gillon (Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric a fait déployer les bannières
au vent en arrivant sur le champ de bataille, un signal, ici des étendards26. Le premier à frapper dans la mêlée est le Romain, visage
découvert. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
dos aux murs de Bar pare le coup. L’étendard or à trois crapauds de sable du
roi27 dépasse le rouge et or du représentant de
l’empire28, annonçant la victoire.
Le fronton du cadre est décalé vers la
gauche, au-dessus de Bar, du roi et de son ami. En bas deux branches d’acanthe
s’enroulent autour d’une cordelière29). Elle renvoie à un membre
de la famille du roi : à sa demi-sœur, son aînée, Jeanne d’OrléansJeanne d'Orléans (1490 — 1538) Comtesse de Bar-sur-Seine, dame de Givry, baronne de Pagny, demi-sœur
illégitime de François Ier. fille naturelle de
Charles d’Orléans dit
Charles d’AngoulêmeCharles d'Orléans (1459 — 01/01/1496) Comte d'Angoulême, père du roi François 1er de France. Épouse depuis 1509 de Jean IV de LongwyJean IV de Longwy (1480 — 1520) Seigneur de Givry et de Mirabeau, baron de Pagny sur
Meuse (à 29 km de Bar-sur-Seine). Elle accueille son royal demi-frère chaque
fois qu’il se rend en Champagne. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
lui donne le comté de Bar-sur-Seine
le 24 mars 1522, en témoignage d’affection30.
Le baptême de Clovis
La lecture politique de l’image, est indissociable ici de celle tropologique (morale)
et anagogique (qui conduit des choses visibles aux invisibles, à l’au-delà). Sous le fronton trinitaire du cadre, la
composition utilise le nombre d’or et se lit du haut à droite au bas à gauche
selon une diagonale qui passe par l'ermite de Joyenval et ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
.
La remise des armes de France
La remise des armes1 occupe le
tiers supérieur de l’image, sous un ciel qui s’éclaircit à l’horizon et dans un
paysage verdoyant sur fond de colline bleu2. Dans un vallon3, la Fontaine des lys, une source, sort
d’un rocher et l’eau tombe dans un bassin naturel. Le vieil ermite à genoux, est revêtu d’une humble
coule non teintée4. Un ange descend vers lui5 en tenant non pas un écu (personnel)
mais une bannière aux armes de France moderne6. Elle a vocation à conduire le peuple de France, élu de Dieu, dans tous les
combats, y compris spirituels. Un chemin de terre rejoint le groupe
des princes et des nobles. Ils sont venus assister au baptême de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
et ont pour la circonstance laissé
leur costume militaire pour de somptueux vêtements civils.
La cérémonie se situe dans le baptistère
Au XVIe siècle, il est
inclus depuis longtemps dans le périmètre de la cathédrale. Seul un côté du
quadrilatère7 est
visible : un collatéral éclairé de trois baies8 avec trois arcs surhaussés9. Ils sont soutenus par trois colonnes en marbre
brillant10, noir au-dessus de
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, première allusion à François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
11. La couleur se retrouve dans les
claveaux du porche et au sol12. La place des personnages est
considérable. Dans le tiers gauche, en arrière plan quatre se devinent, dont un
observe la scène avec une extrême attention, sourcils froncés13.
Trois évêques mîtrés14 concourent à la célébration15.
Au premier rang, le seul visible en entier intervient d’abord dans la préparation du moment solennel: il tend avec respect une fiole ou ampoule de verre opaque16 en direction de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique17. La crosse est-elle la sienne ou celle de l'archevêque prétendument donnée par le pape HormisdasHormisdas (450 — 06/08/523) Pape ède 514 à 523. avec le pouvoir de consacrer et la primatie sur toute la Gaule18 ? Un porte-croix, presque caché, tient une croix processionnelle, croix archiépiscopale19 tournée vers le saint. Signe d’un évêque résidentiel, elle rappelle les prérogatives de l’église rémoise20. Un prêtre ou un diacre tonsuré, en aube blanche, regarde l’ampoule et tient sur la poitrine à l’intention de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique un livre liturgique ouvert. L'identification des saints prélats est problématique : en arrière plan SolemniusSolenne de Chartres (V siècle — entre 508 et 533) Évêque de Chartres21 puis VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français, seul mentionné par le texte22, et le frère aîné de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique, PrincipiusPrincipe de Soissons (V siècle — 25/09/505) Évêque de Soissons23, conseiller de Clotilde, évêque de Soissons et abbé. Le peintre joue sur l'alternance chromatique des costumes, en particulier VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français et son archevêque24.
Saint RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique
L'officiant25 est nimbé d'un fin cercle d'or et sa chape rose précieuse est doublée d'un vert délicat, couleur de l'espérance26. Aucun des saints prélats n’est nimbé, à la différence de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique. La chape rose précieuse de l’archevêque est doublée de vert, couleur de l’espérance. Seul élément sur l’axe central, le dessus de la manche droite de sa dalmatique azur et de son aube, est éclairé par une lumière venant du haut présence divine non figurée27. Le geste est large, le saint, sourcils froncés, est tout à la gravité de l’instant. Il retourne la patène sur la tête du roi en s’inclinant. Le mouvement et la variété des positions des personnages donnent beaucoup de d’intensité à la scène. Pour la cuve baptismale de pierre à décor de cannelures, le peintre retient la forme symbolique d'un calice28, qui se retouve dans des miniatures et sur des sculptures aux siècles précédents. Elle fait du baptisé un nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens.
Clovis
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, roi
chevelu mais sans exubérance capillaire, porte sur ses longs cheveux auburn une
couronne précieuse dont les fleurs de lis sont constituées de perles blanches
ou noires, symboles de perfection. Elle ne couvre pas le front plissé par des
rides29. Les sourcils froncés, les paupières lourdes, les
prunelles levées, qui laissent voir le blanc des yeux et les cernes gris,
donnent au visage une expression de grande tristesse. ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est nu jusqu’à l’aine, les mains,
longues et fines, jointes30, il prie. Le corps lisse31, au nombril apparent, s’ombre par endroit de gris pour
donner du modelé au corps et suggérer l’idée qu’il disparaît du monde ancien
(son passé), en meurt pour ainsi dire, car cette couleur cadavérique ne se
retrouve pas dans d’autres nudités de l’œuvre. Il aurait été réellement malade,
ce qui fait débat. La clé de la figuration est donnée par l’huile sainte du
baptême, claire comme une goutte d’eau près de la racine des cheveux, elle se
transforme en filets gris foncés32. Elle évoque ainsi la
purification du roi lavé de sa lèpre, c’est-à-dire de ses péchés et de
l’hérésie par l'eau du baptême. L’opération se confond avec la chrismation ou
consignation qui clôture la cérémonie sous forme d’une onction sur le front
avec l’huile sainte mêlée au chrême. Le visage de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est aussi celui de l'Ecce Homo, du
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens souffrant comme le
calice rappelle son sang versé en sacrifice. Nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens, le roi s’offre en holocauste pour
son peuple, il entre ainsi dans une dimension nouvelle et sa couronne n’est pas
celle de la royauté terrestre mais celle glorieuse beaucoup plus précieuse qui
l'attend dans l'au-delà pour l'éternité et qu’évoque le texte. Lavé de ses
péchés, consacré par l’huile sainte, il est aussi sacré, comme DavidDavid Personnage de la Bible, deuxième roi d'Israël a reçu l’onction de SamuelSamuel Personnage de la Bible, prophète. ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
s'abandonne à la volonté de Dieu. La royauté est un lourd
fardeau, il en prend toute la mesure et François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
après lui.
Le groupe des princes, des grands et des nobles
Le groupe, à droite, comprend une dizaine d'hommes33. Si l’on suit le texte, il s'agit de l'armée, du peuple des Francs, tous nobles et armés, ici ils sont sans arme et en civil : le combat est spirituel, ils assistent à la cérémonie avant à leur tour d'être baptisés. De manière signficative, l’un d’eux regarde la patène avec gravité. Un autre détourne le regard, effrayé par la contemplation du rite et la présence divine,comme au premier rang, un jeune prince, à toque bleue34. Il se tourne vers son voisin, plus âgé et vêtu de gris35, pris d'une crainte révérencielle et saisi par la grandeur de l’instant. Ce sont peut-être les fils de Clovis, qui se partagent le royaume à sa mort.
Une cérémonie de baptême apparentée à celle du sacre
RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique et ses suffragants se confondent
avec les pairs ecclésiastiques36 et les princes avec les pairs
laïcs37. Un élément clé du rapprochement
est ici l’absence de Clotilde et la couronne, même s’il ne s’agit pas de la
couronne royale, simple cercle surmonté de lis d’or. L’image, saturée d’enjeux
importants et multiples, marque l’entrée dans la modernité38. Un formulaire de chancellerie du règne de François
IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
énumère dix pairs39. Cependant à la fin du XVe siècle, il n’y a pas de collège ou de chambre des
pairs40, le roi a absorbé
une à une toutes les vraies pairies, il est devenu le soutien de sa propre
couronne41. Dès lors,
les deux cérémonies peuvent se confondre dans le décor figuré. Lors de la
reconstruction du mausolée de Saint-RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique, entre 1533 et 153742, le sacre éclipse le baptême : le roi est à genoux devant
l’évêque, qui, assis dans sa cathèdre, tend la main vers lui pour procéder aux
onctions. La colombe de la sainte ampoule43 plane
au-dessus de sa tête, dans la petite abside. Ce groupe est entouré des douze pairs
ecclésiastiques au sud, laïques au nord portant les insignes et les attributs
remis au roi. Le sacre fait de tout roi un nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens par la grâce du chrême inépuisable,
associant continuité et légitimité.
Clotilde réclame aux fils de Clovis vengeance contre les Burgondes (511)
Les Mérovingiens, fils de
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, ont à sa mort (511) divisé
paisiblement royaume1,
honneurs et profits. ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
leur réclame
vengeance pour ses parents assassinés par les Burgondes. Ayant répondu à son appel, ses trois fils font ensuite campagne pour
conquérir le pays.
Le cadre met en valeur ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
près d’une colonne haute plus
claire2. En bas le
support décalé vers la droite attire l’attention sur ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
. L’image se lit de gauche à droite et de bas en
haut. Pour rendre compte de la convocation par la reine, elle est à gauche et son
beau fils, ses fils qui reviennent vers elle, sont à droite. Le texte ne donne aucune
indication de lieu, sans doute Paris où ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est enterré3.
Une salle d’audience privée
L’audience privée4 se déroule dans
une salle au décor renaissant, médaillons de marbre noirs ou roses et au sol
sur les carreaux une ombre portée. La pièce est plus petite que le
baptistère. Un dais gris clair donne une idée de sa hauteur. Ses
côtés sont ornés de lettres capitales dorées. Au centre du plafond vert foncé,
un soleil aux rais torses est repris de l’emblématique de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Une tenture d’honneur en soie aux tons
bleu à motifs dorés est derrière le trône5, installé sur une
estrade. Les pieds de la reine sont posés sur un coussin6. L’assise rappelle le trône de DagobertDagobert Ier (611 — 19/01/639) Roi des Francs de la dynastie mérovingienne. Les montants du très haut dossier
sont terminés chacun par une pomme de pin motif utilisé pour la ViergeMarie Mère de Jésus-Christ
7 qui symbolise
l’éternel retour, rappelant peut-être que la reine est à l'origine d'une
lignée multiséculaire.
Clotilde
Le peintre qui multiplie les signes conventionnels associés au pouvoir souverain, souligne la simplicité du costume de la reine pour mieux la magnifier en s’écartant de la norme du faste vestimentaire des reines et princesses8. L’ample jupe de sa robe cache ses pieds. Le haut est ajusté, avec manche en cornet fourrée d’hermine. Elle porte une guimpe, pièce de toile qui couvre la tête, descend sur le front, encadre le visage, réuni à une touaille ou barbette blanche et plissée couvrant le cou et descendant un peu sur les épaules et la poitrine9. Un voile, symbole d’humilité, de chasteté et de pudeur est posé par-dessus. Les habits noirs et les accessoires blancs sont ceux des moniales et des veuves. La reine sans nimbe porte une couronne fleuronnée plus haute que celle de ses fils10. Elle s’adresse à eux dans son malheur11. Elle est âgée12, les doigts de ses mains fines, sont osseux. Le texte précise qu’elle est pâle, décomposée par le chagrin13. Les yeux suppliants sont cernés, le nez est long, au-dessus des lèvres, sur le menton, des traces de larmes14. L’expression du visage est celle d’une grande douleur morale15. Le peintre donne ici à reconnaître Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, mère de roi, veuve, régente16.
La cour des Dames, congrégation des veuves
À la gauche de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, trois
religieuses ou plutôt des veuves vivant comme telles, se tiennent
debout17. Leur identification à partir du texte est
difficile, indirecte18. La plus proche du trône a une relation privilégiée avec elle : la reine a posé
sa main sur la sienne. Il s’agit peut-être de sa fille et homonyme, veuve
d’AmalaricAmalaric (502 — 531) Roi des Wisigoths de 511 à 53119, sans doute un
« portrait » de MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549), sœur de François
IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, réputée pour sa vie
exemplaire et empreinte de religiosité20. Elle
partage la peine de la reine et regarde ses frères. Un peu en retrait, aux côtés de la veuve d'AmalaricAmalaric (502 — 531) Roi des Wisigoths de 511 à 531, GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs21, la première à être veuve au décès de
ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
en 524, regarde la reine
et sa voisine22, peut être le portrait de
Philiberte de SavoiePhiliberte de Savoie ( — 04/04/1524) Aristocrate italienne,
duchesse de Nemours, épouse depuis le
10 février 1515 de Julien de
MédicisJulien de Médicis (12/03/1479 — 17/03/1516) Noble italien, troisième fils de Laurent dit Le Magnifique, décédé le 17 mars 151623.
Derrière, en grande partie cachée par les deux
précédentes, SuavegothaSuavegothe (490 — 550) Reine franque d'origine burgonde veuve de
Thierry IerThierry Ier (485 — 534) Roi des Francs de Metz (511-534)
dont le décès est mentionné dans le texte24,
renvoie peut-être à Jeanne
d’AngoulêmeJeanne d'Orléans (1490 — 1538) Comtesse de Bar-sur-Seine, dame de Givry, baronne de Pagny, demi-sœur
illégitime de François Ier., comtesse de Bar, demi-sœur de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, veuve avant 150925. Malgré
le partage du royaume, ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, reine
mère, grâce à son autorité morale confortée par la compagnie de jeunes veuves,
ses parentes et grâce à son influence sur son beau-fils et ses fils, exerce
encore un réel pouvoir26.
Les fils de Clovis
Déjà rois, ils sont rangés devant Clotilde par âge et selon une
hiérarchie subtile combinant d’autres critères27. Au premier rang, Thierry IerThierry Ier (485 — 534) Roi des Francs de Metz (511-534)
, roi
de Metz et de Lorraine, est le fils de la première épouse
de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, princesse franque. La
position de son visage, la couleur de ses cheveux et celles de son costume
indiquent qu’il est un bon roi28. Il est en grande partie caché par son demi-frère,
fils aîné de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
29, ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
, roi d’Orléans
de 511à 52430. Il est seul au premier
plan, en volumineux manteau de soie rose31 à grand col de fourrure. Il souscrit à
deux mains à la demande de sa mère32. Le contraste est grand avec sa
position : de trois quart dos, visage de profil car lors de l’expédition dans
le royaume burgonde, il fait tuer SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien, demi-frère de son épouse, et ses enfants. Il est brun
comme ses deux frères, qui, à son décès éliminent ses trois
héritiers33. Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
,34 encore en marche est en manteau
bleu car il est roi de Paris, le vêtement court :le peintre rappelle ainsi
qu'il est complice de l’assassinat de ses neveux. La responsabilité en revient à Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
roi de Soissons35. Déjà marié, ce dernier épouse
GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs, veuve de son
frère ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
36. De profil,
il ne regarde pas sa mère, mais vers les religieuses. Il est le seul prince à
porter sa couronne sur un chapeau, peut-être parce qu'il réunifie le royaume en
558. Son fils Caribert (ou
Charibert) IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est à ses côtés, juste
derrière Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
(double silhouetté) il n'est pas encore roi de
Paris (561-567), sans
couronne, il a un long manteau long gris bleu. À travers l’encadrement de la porte, conformément à leur engagement, l’image montre les
quatre frères partant en campagne contre SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien. Ils sont figurés à l’arrière de leur armée
innombrable, l’un avec une armure or, le second avec une grande targe rouge et
or, le troisième avec une braconnière azur et or, le dernier avec un grand
bouclier rond37, rouge et or. Ils se dirigent vers une
des places fortes burgondes riches, populeuses, bien défendues, qu’ils
convoitent. La conquête commencée contre SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien en 523 ne s'achève que dix ans plus
tard.
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
; à la mort du roi il perd sa place, mais CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français ne reçoit pas son titre.
Note n°5
Note n°6
ait confié le 31 octobre 1519 la charge de Grand Maître de France, après le décès d’Artus Gouffier de BoisyGouffier de Boisy, Artus (1474 — 1519) Diplomate français, à son oncle René Bâtard de SavoieRené de Savoie (~1473 — 1525) Comte de Villars et de Tende. Elle est appelée la Grande Maîtresse car elle appartient au Grand Maître (Guérout, 2001, p. 11).
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
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Note n°25
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
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Note n°6
Note n°7
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Note n°9
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Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
, est issu du rameau des comtes d’Angoulême de la deuxième maison d’Orléans. Avec Louis XIILouis XII (27/06/1462 — 01/01/1515) Roi de France (1498-1515)
, le duché d’Orléans a fait retour à la Couronne.
Note n°27
Note n°28
Note n°29
sont très bonnes, pendant tout le règne, un âge d’or (Chevalier, 1988, p. 71-85).
Note n°30
Note n°31
, manteau doré à reflets rouges et robe bleue, domine les deux groupes par la surface occupée.
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°36
Note n°37
Note n°38
Note n°39
Note n°40
, MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) sœur du roi, fille de France.
Note n°41
Note n°42
Note n°1
(v. 766) pour CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français. La Germanie étant trop petite (v. 780), il s’empare du Cambrésis et de l’Artois méridional. ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
est le plus ancien roi mérovingien dont l’existence est certaine.
Note n°2
Note n°3
le Chevelu et les Romains devant Tournai.
Note n°4
, deux traités sont rédigés et ratifiés (Le Fur, p. 86-87) : le 5 avril 1515 François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
abandonne le projet de recouvrer Tournai et le Tournaisis. L’alliance avec les Pays Bas de l’Empire est renouvelée (traité de Noyon en 1516).
Note n°5
, roi de Cambrai. Suit une longue période de paix. Cambrai devient siège épiscopal et, fin VIIe s., le bourg rural devient une ville. Près d’elle, à Vinchy, le 21 mars 718, la victoire de Charles MartelCharles Martel (23/08/688 — 22/10/741) Maire du palais (officier principal de la cour sous les rois mérovingiens) (718-741)
Duc des Francs (718-741)
signe la fin de la dynastie mérovingienne. Sous les Carolingiens, l’Escaut, qui participe à la prospérité économique de la ville (Trenard, p. 65) devient une frontière avec l’Empire ; les conflits sont incessants. Pendant la guerre de Cent ans, la ville est neutre. Le fils naturel de Jean sans PeurJean Ier de Bourgogne (28/05/1371 — 10/09/1419) Duc de Bourgogne (1371-1419), comte de Flandre, comte d'Artois, comte palatin de Bourgogne, JeanJean VI de Bourgogne (entre 1404 et 1418 — entre 27/04/1479 et 27/04/1480) Évêque de Cambrai, bâtard de Bourgogne, comte-évêque de la ville, ne parvient pas à la rattacher aux États bourguignons. Louis XILouis XI (03/07/1423 — 30/08/1483) Roi de France de 1461 à 1483 s’en empare en 1477 doit la quitter en 1478 ; la ville est ensuite neutre.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
, MaximilienMaximilien Ier de Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche, Ferdinand d’AragonFerdinand d'Aragon (17/12/1488 — 26/10/1550) Prince de la famille d'Aragon-Naples contre Venise) un traité est signé le 10 décembre 1508 à Cambrai. En 1510, la ville est érigée en Duché par l’empereur. Après le traité de Noyon en 1516, les ambassadeurs de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, Maximilien IerMaximilien Ier de Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche et Charles d’AutricheCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s. se retrouvent à Cambrai pour établir un nouveau traité les liant plus étroitement, il est signé le 15 décembre 1516 à Bruxelles. D’autres négociations se poursuivent la même année.
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
a de sable à trois crapauds d’or (Beaune, 1985, p. 252-255 ; Pastoureau, p. 102-103).
Note n°14
Note n°15
et réalisé par Filippo NegroliNegroli, Filippo (1510 — 1579) Armurier de Milan de Milan.
Note n°16
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Note n°35
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
ouvert au printemps 1515, car le logis royal paraît démodé. Le roi fait alors de brefs séjours à Blois.
Note n°7
Note n°8
qui remet son destin entre ses mains. Le roi est lié à GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier par une amitié véritable même si elle n’est pas entre égaux, car il s’agit de groupes guerriers (Le Jan, 2024, p. 41). Après les adieux, le rôle de GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier n’est pas montré : il fait porter au pouvoir GillonÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric, un romain puis le pousse à un exercice tyrannique du gouvernement, pour susciter un retournement des barons et leur défection, soit une double trahison.
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
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Note n°27
Note n°28
Note n°29
opte, avec toute la famille royale, pour les deux, suivi par la mouvance PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français (Cousseau, 2016, p. 144-146.
Note n°30
Note n°1
Reine des Francs (493-511)
, cette dernière les remet à ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
. À la différence des écrits contemporains des événements, leur bibliographie est riche.
Note n°2
Note n°3
Reine des Francs (493-511)
, est édifiée l’abbaye de Joyenval, en contre-bas du donjon de Montjoie (Rolot, Sivry, 1848, p. 112).
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
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Note n°12
Note n°13
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Note n°19
Note n°20
Note n°21
.
Note n°22
au christianisme après la bataille de Tolbiac (la conversion étant le fait de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique) et l’aurait accompagné à Reims. Il est alors diacre. Avec le rattachement d’Arras au royaume des Francs (499), l’archidiaconé d’Arras est transformé en diocèse par RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique. VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français, à la demande de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, en est le premier titulaire. Il est chargé d’évangéliser l’Artois puis le Cambrésis. Le peintre anticipe sur une promotion méritée par sa précoce et habile intervention auprès de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
. En 510, il est nommé évêque de Cambrai.
Note n°23
Reine des Francs (493-511)
, qu'il encourage dans ses démarches auprès de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
.
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
. Les cannelures, en creux, sont un décor renaissant et le socle est orné de cercles, comme la bague qui raccorde le pied à la cuve. Le cercle est un symbole de perfection.
Note n°29
Note n°30
Note n°31
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Note n°36
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Note n°39
Note n°40
Note n°41
Note n°42
Note n°43
Note n°1
Note n°2
Reine des Francs (493-511)
ont un diamètre plus important que leurs vis-à-vis ; leur couleur plus claire souligne le modelé. Le support souligne aussi l’importance de la reine : le décor s’allonge vers la gauche. Il est centré sous ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
.
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
implique une comparaison avec la Vierge Marie Marie Mère de Jésus-Christ(David-Chapy, p. 90).
Note n°8
Reine des Francs (493-511)
n’est pas figurée lors du baptême, son rôle majeur dans la conversion de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
n’apparaît pas. Sa sainteté est suggérée par son costume, son entourage féminin, sa douleur. Elle n’a pas de nimbe. Sa sainteté est reconnue au Xe s. (Pancer, 2001, p. 267), surtout en raison des dernières années de sa vie (Ead., p. 285, Folz, 1992, Kurth, 1988).
Note n°9
Note n°10
Reine des Francs (493-511)
(Pancer, 2001, p. 279) est une condition quasi dirimante de son maintien au pouvoir, lors du vivant de son époux.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Reine des Francs (493-511)
, leur réunion n’est pas documentée par l’auteur. Le peintre supplée au silence du texte, prétexte à la figuration, sinon au portrait, de contemporaines de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Note n°19
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
fait une expédition en Espagne pour la délivrer. Elle meurt lors de son retour en 531 après une vie exemplaire (Lantéri, 2006, p. 162-163).
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
. Elle a épousé Charles François de CoëtivyCharles François de Coëtivy (1460 — Inconnue) Seigneur puis comte de Taillebourg, marie en 1481 avec Jeanne d'Orléans-Angoulême (1462-1520), comte de Taillebourg, décédé à une date inconnue.
Note n°24
, roi des Ostrogoths ; son mariage intervient en 516.
Note n°25
Note n°26
, ses petits-enfants (Pancer, 2001, p. 153-156), elle fait preuve de lucidité politique et de courage dans l’épreuve.
Note n°27
et ses fils dans le manuscrit Chantilly, Musée Condé, Diodore de Sicile, Histoire universelle, ms 721, f. 1v, Jean ClouetJean Clouet (entre 1480 et 1485 — 1541) Peintre français, 1534. Lecture par Antoine MacautMacault, Antoine (XV siècle — circa 1550) Traducteur, notaire, secrétaire et valet de chambre du roi François Ier devant François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
et sa cour, scène de dédicace (les dix premiers folios sont consacrés au frontispice, page de titre, la table des chapitres des trois premiers livres et le prologue du traducteur). À la droite du roi assis sur son trône, ses fils sont disposés l’un derrière l’autre : l’aîné au plus près du roi, le plus jeune devant.
Note n°28
, roi de Metz et de Lorraine, n’est pas le fils de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, mais de la première épouse de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, EvochildeEvochilde de Cologne ( — ) Concubine de Clovis Ier princesse franque. Il est au premier rang, visage de trois quart, cheveux blond vénitien, vêtu d’un vêtement vert clair au col gris. Ses mains ne sont pas visibles, peut-être en raison de sa trahison à l’égard de son demi-frère ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
dont il exécute les otages, lorsqu’en 511, il devient roi de l’ancien royaume de Cologne et de Champagne. Autre raison, il envoie son fils, ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
, arrêter l’invasion des Danois (v. 3551-3564), il ne le fait pas lui-même. Enfin, il n’envahit pas en 523 la Burgondie car il est le gendre du roi SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien. Il est inhumé à Metz, son fils ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
lui succède (Riché, p. 322, Le Jan, 2024, p. 62-64, 125, 129, 224).
Note n°29
Reine des Francs (493-511)
, IngomerIngomer (493 — 493) Prince franc, est décédé en bas âge.
Note n°30
Note n°31
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°36
et de GodégisileGodégisile (443 — 501), père de GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs. Il est alors déjà marié à IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs ; après GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs, il épouse ArnégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, sœur d’IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs ; sa troisième épouse est en 536 RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec Aregonde (Sainte Radegonde 520-587, burgonde, qui intervient pour empêcher les conflits entre les fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Il a sept épouses connues.
Note n°37
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Dédicace à François Ier
Au début d’un règne que François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
veut novateur, cette scène de dédicace
entre en résonance avec le premier prologue. Ni le lieu, ni la date ne sont
connus, la composition réelle de l’assemblée échappe. Elle s’inscrit dans un cadre architecturé,
portique renaissant, dont la base s’orne au centre d’une petite fleur de lis
(PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français rappelle ainsi discrètement
l’ancrage que l’image pourrait faire oublier, il donne ainsi son point de
vue).La splendeur du palais, où elle
intervient, est suggérée par une pièce circulaire de grande taille (megaron)
d’inspiration classique. Elle permet d’accéder à une salle au plafond en
berceau en pierre et à caissons. Un riche
ensemble textile (importance politique et économique) dont le roi a le goût et
aux couleurs de mode, allie faste et confort.
Un dais gris dont le peintre souligne la structure et
une tenture chatoyante de brocart rose à grand motif floral délimitent
l’espace, qui concrétise la sacralité intrinsèque du roi (PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français revisite les codes). Le decorum
permet au roi, prince humaniste, de connaître sa juste place dans la société
(CicéronCicéron (03/01/106 av J.C. — 07/12/43 av J.C.) Orateur, homme politique et philosophe romain) et d’exercer sa magnificence
(AristoteAristote (384 av J.C. — 07/03/322 av J.C.) Philosophe grec) aptitude à démontrer son
droit de gouverner par ses vertus personnelles, ses actions et sa magnanimité.
L’absence de couronne et de décor héraldique dans l’image est significative de
l’ère nouvelle qui s’ouvre.
Un premier plan dominé par deux figures monumentales
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
Le peintre n'en donne pas au sens
strict un portrait car il n’a pas posé et ne regarde pas le lecteur. Il est
identifiable (yeux en amandes, nez long, teint pâle, bouche petite charnue)(la
beauté physique, selon les codes esthétiques en usage est le reflet de celle de
l'âme, à noter l'insistance sur la pâleur aristocratique, une constante) mais
idéalisé comme les principaux combattants de Marignan. Sa haute taille et le
raffinement de son costume le distinguent : chapeau noir avec bijou or, robe de
brocart or aux motifs renaissants et ourlé de lettres, manches à crevés en
brocart gris, écharpe blanche nouée à la taille.
Il est aussi le seul armé : une épée nue au côté (le
vainqueur de Marignan). Les pans de son manteau court rejetés à l’arrière
accentuent sa carrure et laissent voir une doublure de soie rose semée de points
or. Le portrait en pied est complété par des chausses noires peut-être un repeint.
Seul à pouvoir s’asseoir le roi s’est levé (nouveau
et fondamental) main droite tendue pour recevoir l’œuvre.
L’auteur occupe près d’un tiers du registre inférieur. Il est massif vêtu d’une longue robe noire. Les cheveux courts noirs, les yeux clairs, le nez fin, les lèvres minces, les pommettes hautes, les joues rosées, un léger bajoue, un menton à fossette, des rides sur le cou et la carnation rendue avec réalisme en font un « portrait » (une reconnaissance sociale) qui traduit une influence flamande. Il diffère de ses autres représentations dans l’œuvre au point qu’il a pu être attribué à Jean PerréalInformations à venir (jean_perreal). Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français est à genoux et nue tête en raison de la proximité avec le roi (le roi organise autour de sa personne la cour, microscome de la société). Il tend le livre, un épais volume au commanditaire par le dos à deux mains de telle sorte qu’elles ne touchent pas celle du roi. La reliure de velours blanc, pourvue de deux fermoirs métalliques, élégante et simple, est conforme à la modestie relative affichée dans le prologue, captatio benevolentiae de circonstance (le livre trésor de sapience). L’auteur a pu avec déférence s’approcher du prince – un seul carreau les sépare - et entrer un instant dans sa familiarité. Cet accueil privilégié est un hommage à l’excellence du poète, à la qualité de son œuvre. Il est aussi reconnaissance du service attendu et rendu dans la construction de l’image royale : légitimité et gloire éternelle.
Le Grand Maître Artus Gouffier de BoisyInformations à venir (artus_gouffier_de_boisy), gouverneur du prince avant son avènement et fidèle de Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, présente au roi l’auteur en l’encourageant. La composition et sa haute silhouette soulignent son rôle d’intermédiaire (qualité puisqu'il dirige la cour). La main qui désigne l’auteur est au centre de l’image. Tête nue court vêtu sous un long manteau noir et fauve, il constitue avec Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français une diagonale sombre qui met en valeur l’éclat du souverain.
Le prince reste accessible et le protocole encore simple mais la cour est un ensemble hiérarchisé (les courtisans sans les serviteurs, les huissiers d'armes, les dames). Les tentures de brocart vert et de brocatelle marron soulignent le rôle discriminant de la distance avec le roi. Dix courtisans jeunes ou dans la force de l’âge suivent la cérémonie en civil. Ils sont organisés en cercles, selon leurs rangs.
Dans le premier, se trouve, presque visible en entier,
à la droite du roi dont le sépare tout de même au sol quatre carreaux,
Charles IV duc d’AlençonInformations à venir (charles_4_alencon)
(1489-1525), comte d’Armagnac et de Rodez, héritier présomptif, premier prince
du sang et époux de MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) sœur aînée de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
. Un bijou or sur son
chapeau, un collier et son manteau de fourrure gris moucheté soulignent son
éminence. Il partage l’honneur du dais et l’attention prêtée à l’auteur. Ses
mains serrées sur une canne sur laquelle il s’appuie, rappellent que sa santé
est fragile. Tout à gauche, tourné vers le roi
et ne regardant que lui, comme le reste de l’assistance, Charles III de BourbonInformations à venir (charles_3_de_bourbon)
(1490-1527) en costume somptueux de lama rose, au col de fourrure gris est un
des derniers grands féodaux (face au roi et à Charles IVInformations à venir (charles_4_alencon), déjà génant). Il a joué
un rôle décisif à Marignan, depuis 1515 il est gouverneur de Paris et
connétable de France.
Derrière ce premier cercle, au deuxième rang deux hommes dont seuls le visage et
une partie du buste sont visibles : près de Charles IVInformations à venir (charles_4_alencon), avec une toque à rebras
gris clair, signe de distinction sociale peut-être Odet de FoixInformations à venir (odet_de_foix), seigneur de Lautrec
(1485-1528) maréchal de France, en Italie avec François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à la tête des troupes
de reconnaissance, gouverneur du duché de Milan en mars en 1515 (peut être
absent, il rappelle la première cour méridionale où le futur roi est
élevé).
Derrière le Grand Maître, il y a sans doute son frère
Guillaume GouffierInformations à venir (guillaume_gouffier),
seigneur de Bonnivet, qui devient amiral de France le 31 décembre 1517. Marin
au visage coloré, PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français le
singularise par un étrange turban gris qui ne se rencontre pas ailleurs dans le
manuscrit (préjugé social et religieux, on meurt en mer sans
confession).
En arrière plan, le deuxième cercle comprend six anonymes répartis par moitié sur deux rangs, pour les uns le visage est visible presque en entier, pour les autres une partie seulement. La hiérarchie curiale subtile ne se fonde pas seulement sur l’ancienneté de la noblesse. Elle s’ouvre à des hommes de moindre rang, compétents et loyaux placés aux plus hautes fonctions. Les lettrés comme les artistes approchent le roi un privilège et entretiennent avec lui, pour les plus talentueux, un lien personnel. Le roi, vainqueur de Marignan, se pose ici en homme de paix, protecteur des lettres et des arts. Il sait susciter l’innovation (en architecture), reconnaître les talents littéraires (Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français) et artistiques (PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français) comme les compétences militaires et politiques. Il met en scène son pouvoir et le construit.
BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, la conquête d’Albion et la création des armes de Bretagne
Après la destruction de Troie, 400 ans avant la construction de Rome, les Troyens s’exilent. BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée donne son nom à la Bretagne, puis à la mort de son neveu TurnusTurnus Roi légendaire, fondateur de Tours, avec CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, il devient roi de la petite et grande Bretagne. Roi pacifique d’une grande terre, il donne à ce dernier un duché appelé Cornouaille. Le peintre retient du récit de CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français l’arrivée de la flotte de BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée et de son ami CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, (v. 213-219), leur débarquement dans la grande Île d’Albion (v. 226-231), la création des armes de Bretagne (v. 247-252), l'évocation de la Cornouaille.
Dans un cadre renaissant sobrement décoré, qui a pour support une coquille1, un paysage baigné d'une douce lumière2 évoque la conquête d'Albion par les exilés troyens3. L’image est caractéristique de la quête des origines des peuples nouveaux4, à la recherche d’un passé leur donnant un prestige comparable à celui des Romains et une légitimité par l’antériorité5. La flotte6 de BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée (les navires sont du même type) remonte la Tamise dont les eaux claires se confondent au loin avec celles de la mer du Nord7.
L'armada troyenne
Un bateau accoste sur la rive gauche sauvage et inhabitée8 vers laquelle se dirige trois autres navires. Le long de la rive droite, plus hospitalière s’aligne en fendant les eaux calmes du fleuve le gros de la flotte, voiles gonflées par des vents tourbillonnants ou déjà carguées. Elle est composée de nefs, grands navires de haute mer, armés en guerre avec une rangée de canonnières au niveau du pont. La hauteur sur l’eau et la taille considérables du vaisseau-amiral sont suggérées par un minuscule hunier9 au sommet du mât, le nombre de haubans et les lances des exilés troyens10. BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, point de fuite de la composition est le premier à emprunter la planche de débarquement11.
BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée, les armes de Bretagne et son nouveau royaume
En armure dorée et décorée à l’antique12, manteau d’apparat et bâton de commandement à la main, le premier roi insulaire vient à peine de poser les pieds sur la terre ferme qu’une ravissante hermine se précipite sur son écu13 comme pour se transformer en meuble héraldique (hermine passante au vif)14.BrutusBrutus Roi légendaire de Bretagne, supposé être le descendant du héros troyen Énée s’inspire de cet épisode de bon augure pour ses armoiries : d’argent semé de mouchetures d’hermine de sable ou hermine plain. Un héraut les dessine15, puis le roi fait confectionner16 par deux tailleurs un gonfanon17 et des cottes aux armes18.CorineüsCorineus Combattant des génats dans la légende médiévale britannique, avec la cuirasse verte19, apporte un drap à mettre en forme , un autre troyen l'a jeté sur son épaule. L’activité20 précède la mise en valeur d’Albion. La richesse de l’île explique les dimensions et la beauté de Trinovaque. La nouvelle Troie (Londres)21, est à mi-hauteur de l'image. En haut à droite sa défense avancée, au sud-ouest, est assurée par le château de Windsor 22.
L’image est un tendre hommage de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
à sa jeune reine
Claude de FranceClaude de France (13/10/1499 — 20/07/1524) Pénultième duchesse de Bretagne, reine de France et première épouse de
François Ier, duchesse de
Bretagne épousée le 18 mai
151423. Le mariage est
aussi une étape essentielle dans le processus de rattachement de la province au
royaume24, Français et Bretons étant issus d’un même peuple troyen, l’union est
justifiée25.
Lutèce devient Paris
Pour l’histoire des origines du royaume et de Paris, Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français
fait le choix, dans les versions en circulation1, de la plus éloignée de la
réalité2. L’enjeu politique, en lien avec l'actualité du début du règne de
François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
est double. Il concerne les origines du peuple et de
dynastie : troyennes pas romaines et un roi de Paris qui est implicitement roi de
France3.
Le peintre et son équipe ont pour première préoccupation de suivre le texte, non
de donner une vue de Paris au
début du XVIe siècle4. Le cadre est sobre, son support hémisphérique
représente un visage de face, de la bouche sortent deux longs rameaux. Il
ment sur la renommée de la ville (vers 681-682). Sous un ciel sans nuage la
composition5 se divise en deux
registres le site, la ville, les travaux en cours, la tête et le bras du roi et en
bas PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
, les grands et le
peuple.
Paris est située dans un espace dominé par une colline, aux pentes verdoyantes dont le sommet est occupé par quelques bâtiments 6.
La ville et les travaux en cours
Le texte mentionne les carrières plâtrières dont la présence a joué dans le choix du site. À gauche de l’image une roche a été creusée, taillée pour en extraire la pierre à plâtre ou gypse blanc, jaunâtre ou beige qui donne un plâtre blanc. Autour de la ville une ceinture verte laisse apparaître par endroit le sol. Le peintre, qui est parisien, reprend la couleur orangée du sable de Paris7. Des flaques grises rappellent le caractère marécageux du site8. L’espace est encombré de moellons blancs9 provenant du banc de calcaire appelé banc royal, les uns irréguliers10 et un, déjà taillé, aux angles parfaits11. Les ouvriers réalisent un travail de qualité avec de bons outils. À droite, après avoir enlevé le bossage avec un pic, l’un dresse la pierre avec un marteau à taillant droit et brettelé. L’autre avec un marteau finisseur travaille le parement sans l’abîmer12. Devant les murs, un tailleur de pierre s’apprête avec une bonne position à déplacer une pierre ornée de deux moulures, au sol un taillant abandonné sans précaution13. Son vis-à-vis14 (mesure de sécurité) est à l’aplomb du ballant de la chèvre. Un fin trait noir évoque le filin qui va servir à monter la pierre en haut des murs. Le peintre décrit la mise en place du système de levage appelé louve15. En haut de la tour, un autre, maçon supérieur se penche attendant le signal pour le levage16, tout un art.
Les murs emblématiques de la puissance de la place
La Seine
n’étant pas figurée, la présence du marais pourrait suggérer une
vue du nord depuis les buttes parisiennes au premier plan17. La lumière vient de la gauche à en juger par l'ombre sur les
tours. Il n’est pas possible de déterminer la forme de l’enceinte18. Tours et
tourelles n’étant pas engagées dans les murs donnent une impression de relief.
Le peintre figure deux tours plus petites à gauche pour indiquer l’extension du
périmètre19 et suggère la
densité du bâti20, par les étages supérieurs des maisons à pignon
avec des éléments appartenant aux palais qui sont multipliés dans la ville dès
le second XIVe21. Sur trois tours des gonfanons gris flottent dans des
directions différentes, un moyen discret d’évoquer la taille de la capitale.
Certains éléments l’absence de porte22, de fait longtemps rares et la disparition de tout clocher et
des tours de Notre-Dame
indiquent un effort pour rendre compte de la spécificité de la ville des
origines23. Ce premier Paris
emprunte des éléments aux murs de Philippe AugustePhilippe II [Auguste] (21/08/1165 — 14/07/1223) Roi de France de 1180 à 1223, inaugurateur du titre et de Charles VCharles V (21/01/1338 — 16/09/1380) Roi de France de 1364 à 1380 avec des meurtrières avec archères
cannonières et simples cannonières qui apparaissent après 1450. La couleur des
toits suggèrent une territorialisation qualitative, à gauche orangés pour la
partie plus ancienne, puis bleus pour un quartier plus aristocratique avec sur
le grand toit d’un bâtiment à étages une petite tour à créneaux (là où on
attendrait une cheminée décorative).
Suivent à droite, une tour en cours
d’achèvement24
et un logis royal récent, bâtiment clair au toit
d’ardoise pourvu de quatre lucarnes reposant sur un bandeau de pierre, à
l’arrière se trouve une grosse tour ronde. Il s’agit sur la rive droite de
l’hôtel des Tournelles et
d’Angoulême25 à proximité la Grosse
tour ancienne. Ainsi la construction de Paris est liée dès l’origine de façon mythique à la dynastie
Orléans26 et à François Ier
François Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Le peuple de Paris
Dans le registre inférieur le roi est installé entre deux collines. Les Francs sont disposés en deux groupes. À gauche une douzaine de personnages sont tournés vers l’enceinte27. Trois se distinguent : le premier regarde la manœuvre de levage, un autre contemple le roi.Dos au groupe mais au premier plan, seul à figurer dans l’espace central, le troisième, les deux mains à la ceinture, se détache par la taille, le costume et la bourse28. Loyaliste, il prête la plus grande attention au geste royal. Issu des rangs des Parisiens, il paraît en être le représentant éminent, préfiguration du prévôt des marchands29, servant d’interface avec le second groupe à droite. Plus étoffé, ce dernier comprend une vingtaine de personnes, tournées vers le roi sauf deux qui regardent ses interlocuteurs.
La visite royale du chantier et le changement de nom
PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
s’adresse à deux hommes de dos, savants docteurs, doctes conseillers, qui
acceptent bon gré mal gré sa décision30. Le roi les a
consultés, pratique importante dans la définition de la légitimité du
pouvoir par son bon exercice. Avec son fils Clodion le CheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
31
,derrière lui, le roi domine les deux groupes32. Son geste
impérieux est bien évoqué33, indique que
le choix du nom, qui échappe au groupe de gauche, relève du roi seul, qui en
informe d’abord le groupe de droite, gens de robes longues, qui lui ont fait
des propoisitions.
L’illustre capitale du premier roi de France
L’image montre l’effort pour rendre vraisemblable un récit des
origines dont l’auteur connaît toutes les limites et essaie d’approcher la
ville primitive, encore païenne sans faire place à la cité romaine. Jean PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français la recrée à partir de
l'existant34, non par souci architectural ou urbanistique mais dans une
perspective politique. La construction par étapes donne un indice du fait que
PharamondPharamond (365 — 430) Roi des Francs (?-430)
, qui a ordonné les
travaux en cours, n’est pas le premier constructeur, son père MarcomirMarcomir (IVe siècle — circa 400) Roi des Francs (380-400)
dans le texte35
La place centrale de la tour de Nesle36, pointée par le roi, avec ses caractéristiques contemporaines,
est significative. Elle s’explique par le paragraphe consacré à l’autre grande
œuvre du premier roi de France, la loi salique, première loi fondamentale du
royaume qui justifie la succession masculine en droite ligne pour des raisons
morales et politiques. Excluant les femmes de la successionn au trône37, elle leur conférait une place de premier plan pour exercer
la régence, car aux yeux de leurs père ou fils, elles sont parfaitement
loyales38. Elle est aussi une
allusion à l'affaire dite de la tour de
Nesle39 et
rappelle la faiblesse des derniers Capétiens, le changement dynastique, l’avènement des Valois et la supériorité en quelque sorte
constitutionnelle du royaume et de son souverain par rapport aux Anglais. La
tour est en construction, comme se construit avec Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier et François I erFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
une nouvelle légitimité par le sang40 et dans l'exercice du pouvoir, laissant aux
femmes une place dès l'instant qu'elles participent de ce sang et qu'elles ont
un comportment moral exemplaire, des compétences politiques et le sens des
responsabilités.
Le discours visuel, très riche, souligne la concomitance entre la construction (en cours), le baptême de la ville et l’avènement du premier roi de France qui porte déjà une haute couronne fleuronnée. Bénéficiant du prestige immémorial du fils de PriamPriam Personnage de la mythologie grecque, dernier roi de Troie, fils et successeur de Laomédon, Paris apparaît comparable aux villes illustres et éternelles, Rome, Constantinople41 jeune capitale déjà belle, promise à les égaler. Double invitation aussi à l'égard du jeune comanditaire à peine arrivé sur le trône à en poursuivre l'embellissment et à y résider42.
La prise de Cambrai (445)
Aux environs de 445 ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
, le Chevelu (ca390-450) roi des Francs Saliens, considérés comme fondateurs de
la noblesse par droit de conquête, pénètre en territoire romain1. Il
traverse la forêt
Charbonnière2. Il prend Tournai, puis
Cambrai au premier assaut. Villes
de renom (v. 863-864), elles sont ensuite capitales de petits
royaumes.
Une ville mythique et de multiples enjeux
Alors que Guillaume Cretin mentionne les deux
villes, le peintre ne retient pas Tournai
3, ville anglaise
depuis 15134. Il préfère Cambrai
qui, depuis le haut Moyen Âge5, est un enjeu entre la France et l’Empire, au cœur d’une intense activité diplomatique, et
un centre religieux éminent6. La ville
ancienne a aussi une fortune littéraire7. Son importance stratégique et politique perdure au XVIe s.8 Le 11 mars 1517, François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
,
MaximilienMaximilien Ier de
Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche et
Charles d’AutricheCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s. signent le
traité de Cambrai par lequel ils se
promettent assistance dans le projet de croisade contre les Ottomans, mettant fin aux premières guerres
d’Italie.9.
Le siège de Cambrai par Clodion le
CheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
a peu retenu les artistes10. L'événement est pourtant mémorable, comme le
soulignent, en bas du cadre, deux branches d'acanthe. Le ciel sans nuage évoque les
beaux jours du début de l’été, temps de guerre. Le peintre utilise le nombre
d'or pour sa composition, il joue sur la symétrie, tente des perspectives et
rend compte des principales étapes de l'opération.
Le mouvement des troupes et leur organisation
Au premier plan, un tiers de l’image, des collines parfois abruptes, éclairées par la gauche,dominent une plaine verdoyante où serpente un chemin11. La Forêt Charbonnière, épaisse et impénétrable, et ses frondaisons étagées cachent une partie de la ville. Autour de Cambrai, le couvert s'éclaircit. L’enveloppement est suggéré12, il précède l'assaut (v. 782) qui n'est pas figuré. Vient ensuite l'entrée des vainqueurs dans la ville.
Le peintre évoque par une douzaine de lances inclinées le déplacement de troupes
qui sortant de la forêt la longent. À droite, une partie de l’armée innombrable
est déjà dans la cité. L’autre se presse à sa suite : ne sont visibles que les
casques gris vus sous des angles différents pour accompagner le mouvement. Les
chefs, Clodion le cheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
et ses deux
généraux, dont le texte ne dit rien, sont à cheval. Quatre corps sont présents à en juger par les gonfanons, moyen de
reconnaissance et de communication des ordres : celui du roi est jaune orné de
trois crapeaux noirs13. Le peintre
décrit une organisation structurée par la répartition discriminante des
équipements défensifs.
Clodion le
cheveluClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
, ici par convention à l’arrière, est à la tête de la
cavalerie qui garde son prestige. À sa droite, le général coiffé d’un casque
doré a une dossière d’acier ornée d’une fleur de lys. Le second est dans les
rangs près de la porte de la ville avec dossière, épaulière et braconnière
dorées. Dans l’infanterie à gauche, les pièces dorées sont
distribuées dans un groupe de trois hommes : un n’a que le casque, l’autre des
protections de jambes. Au premier plan le capitaine tout dévoué au roi, tient
un grand bouclier rond bleu14 la dossière dorée de son armure
à la romaine est ornée d’une grande fleur de lys, mais capitaine des gens de
pied ses jambes sont couvertes de plates grises. Son casque orné d’une spirale
est repris d’un modèle italien15.
ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
seul couvert d’une armure
complète dorée est le point de fuite. Sur sa barbute orfévrée est posée une
couronne,sa courte cape16 et sa selle sont bleues et il est monté sur un splendide cheval
blanc17. Sa braconnière s'orne d'une élégante bande noire ourlée de perles d’or
dans le goût de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
. Le peintre PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français souligne le volume de la cuisse et la finesse de la taille
du vainqueur18 qui contemple la fière silhouette de la cité.
Cambrai conquise, un symbole
La ville est puissante et riche. La hauteur et la
largeur de la porte sont caractéristiques des villes populeuses. Point faible,
elle est flanquée de deux tours, surmontée d’une chambre de levage et d’une
plate-forme d’un étage munie de hourds de bois, qui atteste une mise en défense
récente. Le peintre, qui n’entend pas valoriser le
castrum romain, évoque Cambrai à travers une enceinte qui n’est plus celle disparue du
XIe siècle et donne des repères du début XVIe siècle19. De droite à
gauche, se reconnaissent la porte-tour de
Selles20, le Château de Selles avec l’église
Notre Dame21, le palais épiscopal22 et l’abbaye Saint Aubert ; en arrière plan le
Mont-des Bœufs et Saint-Géry23.
Viennent ensuite une tour ronde, une autre
à côté de la porte du Saint-Sépulchre, l’église du Saint Sépulchre24, la tour Carrée avec en arrière-plan le beffroi Saint-Martin avec sa
flèche torse
et, tout à gauche, un quartier plus populaire25. Des travaux réalisés entre
1502 et 1512 expliquent avec l'importance diplomatique de la ville cette relative
précision26. L’image renvoie aussi avec l’église du Sépulchre, au projet de la
croisade auquel François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
travaille en 1516.
Bataille des Champs catalauniques
Le 20 juin 451, l’armée de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
,
troisième roi de France et du sénateur romain AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain se porte contre AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 4531 qui, après avoir semé la terreur en Gaule, a
connu un premier échec : Orléans lui a
résisté2. Le terrible affrontement,
qui met fin aux incursions hunniques, intervient, selon Guillaume Cretin,Cretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français en Chalonnois à la
bataille des champs catalauniques3.
Le champ de bataille : site et situation
L'image se lit de haut en bas. Orléans apparaît dans un espace dégagé : la composition reprend l'idée du campus en latin, qui est un lieu où la végétation est basse ou rase d'où l'observateur peut voir de loin. La ville au loin, pour rendre compte de la distance entre le val d’Orléans et le Chalonnois4 et de l’intervalle entre le siège et la bataille, a cependant une présence forte. Les trois quarts de l’image se situent à proximité de la Marne. La rivière large et puissante entaille le plateau champenois. Le point de fuite se situe en bas de l’image au niveau des ondulations karstiques sans végétation.
Orléans inviolée
Sous un ciel limpide, Orléans est vue du nord. AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 l’a assiégée avec une batterie de quatre canons montés sur des affûts de campagne pour rester mobiles. Ils sont désormais abandonnés. Dans sa fuite le chef hun leur tourne le dos5. Les murailles sont intactes, le texte précise que la ville n'a pas été endommagée, allusion indirecte au rôle de saint AignanAignan d'Orléans (358 — 17/11/452) Evêque d’Orléans. L’absence de hourds de bois sur les murs indique qu’elle n’a pas eu le temps de se mettre en guerre6. L’effort de perspective se marque de chaque côté par la hauteur décroissante des tours et des courtines7. La vue de profil donne une idée d’ensemble de l’impressionnante place forte8. Elle est réalisée avec soin, ainsi les bannières sur le haut des tours et des constructions « flottent » dans le même sens. Leur horizontalité renvoie aux panonceaux aux armes d’Orléans très présents dans la ville au XVIe siècle. À l’intérieur, la densité des bâtiments donne une idée des étapes de sa construction et de la répartition fonctionnelle des espaces de pouvoir dans la ville9. Le centre politique est à droite des tours centrales : emplacement du castrum et du palais mérovingien. Deux bâtiments à toits bleus près des murs voisinent avec un logis « royal » évoquant le passage de la domination romaine à la mérovingienne10. L’éminence de cet espace est confirmée par la rotonde au sommet des deux tours qui en marquent la limite. L’extension à partir du milieu du XIVe siècle se fait à gauche11. Cette deuxième étape englobe le faubourg oriental avec l’église de saint Aignan et l’abbaye de saint Euverte12. La troisième extension occidentale, à droite, plus récente, comprend une tour carrée et deux rondes13. La dernière extension orientale, à gauche14, qui commence à la tour carrée, double la surface protégée. La faible élévation des bâtiments par rapport aux espaces centraux rappelle qu’il s’agit de faubourgs populeux où se concentre l’activité commerçante et artisanale de la ville. Le lien établi par l’image entre Orléans et le champ de bataille, à 215 km, illustre la permanence de la menace hunnique.
Le dispositif sur le champ de bataille
Les armées sont considérables15. De chaque côté trois corps de batailles sont alignés, d’après
Jordanés16. Le peintre, à la suite de
Guillaume CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français, reconstruit l’événement. Les
camps d’AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain, de ThéodoricInformations à venir (theodoric) et d’AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 ne sont pas montrés. Le moment retenu est la fin de la
bataille. L’infanterie des deux ennemis disparaît et avec elle la combinaison
complexe des deux armes, ne reste que la cavalerie lourde. À gauche chez les
vainqueurs,le dispositif du sénateur romain AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain17 a été
modifié en faveur du roi MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
. Il
prend le premier rôle avec une charge irrésistible. Le roi ThéodoricThéodoric Ier (393 — 20/06/451) Roi des Wisigoths allié a été tué au premier
engagement et le rôle décisif dans la victoire, des Wisigoths,
nombreux et aguerris, est minoré. Avec les fédérés Francs,
Alains, Burgondes et «
Romains » ils font masse derrière le roi et le sénateur. La
représentation des vaincus est construite en miroir. AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453est accompagné d’un second que le texte n’évoque pas.
Huns et fédérés (Gépides,
Ostrogoths) sont mêlés en une cohorte terrible (v. 960-962).
Les quatre cavaliers au premier rang des belligérants ont le visage découvert et
sont individualisés18.
Deux puissantes armées
Les équipements défensifs des deux armées sont du même
gris : avec habileté le peintre donne à voir le riche décor des armures des
vainqueurs, qui n'apparaissent pas chez les autres. Les Huns
se reconnaissent à leurs bardiches19. Ces armes d'hast redoutées, tout aussi anachroniques que
les canons, sont retenues pour leur efficacité meurtrière, la pointe supérieure
sert à frapper d'estoc, perce les armures et le tranchant de la hache en forme de
croissant allongé infligent d'affreuses blessures aux chevaux sans protection. Ces
caractéristiques techniques connues du commanditaire, amateur de militaria et roi chevalier, les opposent aux pointes de lances20. Compte tenu de la
longueur des hampes des deux armes, l'opposition reste discrète. Quelques unes
figurent dans les rangs des vainqueurs rappel de la présence à côté des Romains de
combattants se battant de la même façon que leurs ennemis. Les plus visibles sont autour du gonfanon de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, roi païen, dont les armes sont d'or
à trois crapauds de sable. Le peintre qui excelle à rendre le mouvement des
combattants et des chevaux21, montre ce gonafanon qui ne flotte pas, car une partie des
troupes n’a pas encore bougé (lances verticales),devant elle, une autre
s’ébranle (lances inclinées), les premières lignes (lances à l’horizontale)
sont au contact.
Les chefs
L'attention est attirée dans les deux camps sur les
chefs qui mènent le combat. La description du Mérovingien emprunte au
commanditaire22. MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
jeune et
glabre en tête de la cavalerie alliée, lance la charge épaule droite en
arrière, bras semi-tendu, main en tierce, pointe de l’épée plus bas que le
poignet, en attendant d’allonger le bras de toute sa longueur pour donner un
coup de pointe, estoc meurtrier. Il est le seul à combattre à l’épée. Son
cheval de guerre23, d'un blanc éclatant24 et
harnaché d'or et d'azur a mis son museau à la queue
du cheval ennemi25. Le roi a ses
attributs identitaires : couronne fleuronnée26, armure dorée ouvragée, courte cape bleue.
Le gris de la jupe de sa braconnière et le noir de sa selle incrustée d’or,
sont les couleurs préférées de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
En retrait au propre comme au figuré pa rapport à
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
,
AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain le plus
prestigieux des alliés, charge à la lance27. Son casque à pointe
italien, le vermillon de la braconnière de son armure romaine et le harnais
rouge de son cheval sont autant de référence à son imperium de général romain28.
Le troisième chef de la coalition est au sol sous la
monture royale. Le corps du roi Wisigoth ThierryThéodoric Ier (393 — 20/06/451) Roi des Wisigoths est couché sur le ventre, couvert d’une armure ouvragée
gris plus clair en hommage à son courage, déjà salué par le texte29. Il a été tué
lors la première phase de la bataille, en soutenant le choc de la cohorte
hunnique,
AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 occupe
dans l’image une place à la mesure du danger qu’il représente, avec une armée
forte et nombreuse30, et de la détestation qu’il suscite. À la différence de
MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
, il n'a pas de
couronne31 et porte une targe péjorative32. Sa monture au galop
plus allongé est alezan33. Il se distingue par sa
gestuelle et son comportement34 :
tête tournée vers l'arrière, torse de trois-quarts face il fuit sa bardiche sur
l'épaule. L’opposition est aussi chromatique et signifiante : la jupe de sa
braconnière est de la même couleur que celle d’AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain, mais plus longue, peut-être un rappel du soupçon de
trahison qui porte sur le Romain pour n’avoir pas poursuivi AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453. Surtout sa cotte bleue éclaire l’enjeu
du combat : ses prétentions sur la Gaule.
Sur un cheval noir son second le précède dans la fuite,
il est emblématique avec un casque à oreilles carrées et pointe sommitale
replié vers l'avant et une abondante barbe noire35.
La résistance victorieuse et les enjeux de la victoire
Le texte conclut « Ainsi doncq terminee / Des Huns la force et
toute exterminee / Avec les siens ». Le peintre sans
complaisance pour le long combat et la sanglante mêlée montre AttilaAttila (395 — 453) Roi des Huns de 434 à 453 refoulé, en fuite... il part en fait pour
l'Italie. Sa reconstruction souvent fidèle au texte est comme lui une restitution
biaisée de la bataille qui prive AetiusAetius (390 — 21/09/454) Général romain et
les Wisigothes de leur victoire pour en gratfier le jeune roi
des Francs. Le cadre donne une des clés de l'image, son fronton orné d'un cercle
est décalé vers le logis royal d'Orléans. Entre la puissance de la ville, symbole identitaire des
Orléans et de toutes les résistances, et l’élan de MérovéeMérovée Ier (415 — 457) Roi des Francs saliens (451-457)
premier roi des Francs reconnu comme
tel, l’image est à l’unisson de l’enthousiasme qui suit l’avènement de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, la
victoire de Marignan et le nouveau projet de croisade.
Childéric, Guinement et Aegidius (Gillon)
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
, GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier et AegidiusÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric (Gillon)
fr. 2817, fol, 24 verso. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
ayant
par ses turpitudes1 provoqué la colère des Grands, son fidèle ami et
conseiller GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier le convainc de
s’exiler, ce qui leur donne satisfaction. Avec habileté il le fait remplacer par un
Romain, GillonÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric, qu’il travaille à rendre
impopulaire, pour préparer le retour du roi. L’image2 représente deux moments : l’adieu de Childéric IerChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
à
GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier scène principale, célébration
de l'amitié masculine3
entre le roi et ses barons et la bataille où ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
l'emporte sur Gillon
(Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric tué au combat. Elle se lit de bas en haut.
Le paysage naturel est discret. Au premier plan deux collines dessinent un arc autour de la terre battue où évoluent des personnages de taille monumentale4. À l’arrière et hors de proportion, un ensemble palatial non fermé, donne sur un espace plan verdoyant. Le texte et les sources utilisées par l’auteur ne donne pas d’indication sur le lieu : une villa ? Le logis royal au toit droit à la française couvert d’ardoises a un décor renaissant5, allusion peut-être à l’aile Louis XII du château de Blois6. Un second bâtiment en bois emprunte moins au répertoire renaissant. La façade principale du troisième, plus claire, récente est rythmée par cinq fenêtres au-dessus d'un décor à l'antique de grande envergure7. En l’état la représentation atteste du progrès de la diffusion du répertoire décoratif de la première renaissance.
Le peuple des Francs en armes assiste à l’adieu de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
à Guinement, prélude à son
exil
Près de la moitié de l’image
est occupée par le peuple franc en armes divisé : les uns derrière le roi, les
autres derrière son ami8, relation
exemplaire. Rien ne laisse deviner une quelconque organisation, il s’agit d’une
cohue de Francs revêtus d’armures à la romaine9. Tous réputés nobles, ils n’ont pas le même statut d’où la
présence de casques dorés et dans les rangs des contestataires genouillères et
grèves de même10. Au premier rang de chaque
camp, se trouvent ceux qui servent d’étiquette au groupe, pour autant chacun se
distingue. La distribution des pièces du costume militaire complète
l’individualisation par le portrait, la surface occupée dans l’image et la
position. Derrière le roi, un fidèle échange un
regard avec son voisin à barbe blanche qui se tourne vers lui avec une
expression douloureuse11.La même
tristesse marque le visage d’un dignitaire barbare en armure dorée, casque gris
à pointe déportée, dont la barbe longue frisée est la transposition en quelque
sorte de l’idée de chevelure hirsute12. Les porteurs d’armes d’hast sont à
quatre rangs derrière ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
. Le
point est important. En face, le groupe des contestataires13 : le premier vient, menaçant le
poing serré sur sa lance déjà inclinée, l’autre sur le pommeau de son épée
14. La visière de son armet à l’italienne
descend jusqu’à la naissance du nez, la vue rectangulaire. Le peintre s’amuse,
une façon de déconsidérer les grands, alors que le départ de Childéric est
acté. Leur comportement s’apparente aux émotions populairese est placée trop
haut pour qu’il puisse voir… la colère l’aveugle !. Son voisin équipé d’un grand bouclier rond s’apprête à
avancer15. Dans les rangs un homme est de face, comme un
diable16.
Une amitié vraie mais inégalitaire
Les deux principaux protagonistes, nu tête sont au centre. GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier, qui n’est pas le plus élevé dans la hiérarchie militaire, est loyal : la fleur de lys sur sa cuirasse et la jupe bleue17 de sa braconnière en attestent. Il s’incline vers son roi et compatit à son malheur18. Le peintre a surmonté la difficulté à savoir ne pas présenter le conseiller protégeant le roi, dangereuse inversion).
ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
occupe la plus grande surface et se distingue par la tonalité et la richesse du
décor de son armure et sa qualité donnant au métal par endroit l’allure d’ un
tissu. Son ample manteau bleu, le paludamentum des
empereurs romains19 souligne son
mouvement : il se penche vers son ami. Le visage est juvénile, il paraît sur le
point de pleurer. Sa couronne mordorée, ses cheveux roux20 et sa barbe en collier font ressortir la pâleur du
teint21. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
est
par nature destiné à être roi, idée portée à propos de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
dans l’entourage de Louise de
SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, prémisse à l’idéologie du sang royal à nul autre
pareil22. Quelle que soit sa faute, elle n’en fait pas un
mauvais roi : il a du chagrin – une forme de contrition – et prend son ami dans
ses bras comme pour lui donner l’osculum qui lie le
seigneur à son vassal Chénon, 1923, Carré, 1992. S’exilant dans l’intérêt de son peuple, il n’est pas un
tyran23. Après huit ans d’exil et la défaite sur le champ de
bataille de son remplaçant romain Gillon
(Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric24, interprétée comme un jugement de Dieu, le
roi peut donc revenir.
Epilogue
Dans le tiers supérieur droit de l’image, est
représenté le refuge de ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
:
le château de Bar-sur-Seine puissante forteresse, dont
les tours alignées font masse25. Deux armées commencent à s’affronter devant ses
murs. Le texte précise que GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier, à l’avant-garde de l’armée de Gillon (Aegidius)Ægidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de
Childéric a fait déployer les bannières
au vent en arrivant sur le champ de bataille, un signal, ici des étendards26. Le premier à frapper dans la mêlée est le Romain, visage
découvert. ChildéricChildéric Ier (436 — 481) Roi des Francs saliens (457-481)
dos aux murs de Bar pare le coup. L’étendard or à trois crapauds de sable du
roi27 dépasse le rouge et or du représentant de
l’empire28, annonçant la victoire.
Le fronton du cadre est décalé vers la
gauche, au-dessus de Bar, du roi et de son ami. En bas deux branches d’acanthe
s’enroulent autour d’une cordelière29). Elle renvoie à un membre
de la famille du roi : à sa demi-sœur, son aînée, Jeanne d’OrléansJeanne d'Orléans (1490 — 1538) Comtesse de Bar-sur-Seine, dame de Givry, baronne de Pagny, demi-sœur
illégitime de François Ier. fille naturelle de
Charles d’Orléans dit
Charles d’AngoulêmeCharles d'Orléans (1459 — 01/01/1496) Comte d'Angoulême, père du roi François 1er de France. Épouse depuis 1509 de Jean IV de LongwyJean IV de Longwy (1480 — 1520) Seigneur de Givry et de Mirabeau, baron de Pagny sur
Meuse (à 29 km de Bar-sur-Seine). Elle accueille son royal demi-frère chaque
fois qu’il se rend en Champagne. François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
lui donne le comté de Bar-sur-Seine
le 24 mars 1522, en témoignage d’affection30.
Le baptême de Clovis
La lecture politique de l’image, est indissociable ici de celle tropologique (morale)
et anagogique (qui conduit des choses visibles aux invisibles, à l’au-delà). Sous le fronton trinitaire du cadre, la
composition utilise le nombre d’or et se lit du haut à droite au bas à gauche
selon une diagonale qui passe par l'ermite de Joyenval et ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
.
La remise des armes de France
La remise des armes1 occupe le
tiers supérieur de l’image, sous un ciel qui s’éclaircit à l’horizon et dans un
paysage verdoyant sur fond de colline bleu2. Dans un vallon3, la Fontaine des lys, une source, sort
d’un rocher et l’eau tombe dans un bassin naturel. Le vieil ermite à genoux, est revêtu d’une humble
coule non teintée4. Un ange descend vers lui5 en tenant non pas un écu (personnel)
mais une bannière aux armes de France moderne6. Elle a vocation à conduire le peuple de France, élu de Dieu, dans tous les
combats, y compris spirituels. Un chemin de terre rejoint le groupe
des princes et des nobles. Ils sont venus assister au baptême de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
et ont pour la circonstance laissé
leur costume militaire pour de somptueux vêtements civils.
La cérémonie se situe dans le baptistère
Au XVIe siècle, il est
inclus depuis longtemps dans le périmètre de la cathédrale. Seul un côté du
quadrilatère7 est
visible : un collatéral éclairé de trois baies8 avec trois arcs surhaussés9. Ils sont soutenus par trois colonnes en marbre
brillant10, noir au-dessus de
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, première allusion à François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
11. La couleur se retrouve dans les
claveaux du porche et au sol12. La place des personnages est
considérable. Dans le tiers gauche, en arrière plan quatre se devinent, dont un
observe la scène avec une extrême attention, sourcils froncés13.
Trois évêques mîtrés14 concourent à la célébration15.
Au premier rang, le seul visible en entier intervient d’abord dans la préparation du moment solennel: il tend avec respect une fiole ou ampoule de verre opaque16 en direction de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique17. La crosse est-elle la sienne ou celle de l'archevêque prétendument donnée par le pape HormisdasHormisdas (450 — 06/08/523) Pape ède 514 à 523. avec le pouvoir de consacrer et la primatie sur toute la Gaule18 ? Un porte-croix, presque caché, tient une croix processionnelle, croix archiépiscopale19 tournée vers le saint. Signe d’un évêque résidentiel, elle rappelle les prérogatives de l’église rémoise20. Un prêtre ou un diacre tonsuré, en aube blanche, regarde l’ampoule et tient sur la poitrine à l’intention de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique un livre liturgique ouvert. L'identification des saints prélats est problématique : en arrière plan SolemniusSolenne de Chartres (V siècle — entre 508 et 533) Évêque de Chartres21 puis VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français, seul mentionné par le texte22, et le frère aîné de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique, PrincipiusPrincipe de Soissons (V siècle — 25/09/505) Évêque de Soissons23, conseiller de Clotilde, évêque de Soissons et abbé. Le peintre joue sur l'alternance chromatique des costumes, en particulier VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français et son archevêque24.
Saint RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique
L'officiant25 est nimbé d'un fin cercle d'or et sa chape rose précieuse est doublée d'un vert délicat, couleur de l'espérance26. Aucun des saints prélats n’est nimbé, à la différence de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique. La chape rose précieuse de l’archevêque est doublée de vert, couleur de l’espérance. Seul élément sur l’axe central, le dessus de la manche droite de sa dalmatique azur et de son aube, est éclairé par une lumière venant du haut présence divine non figurée27. Le geste est large, le saint, sourcils froncés, est tout à la gravité de l’instant. Il retourne la patène sur la tête du roi en s’inclinant. Le mouvement et la variété des positions des personnages donnent beaucoup de d’intensité à la scène. Pour la cuve baptismale de pierre à décor de cannelures, le peintre retient la forme symbolique d'un calice28, qui se retouve dans des miniatures et sur des sculptures aux siècles précédents. Elle fait du baptisé un nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens.
Clovis
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, roi
chevelu mais sans exubérance capillaire, porte sur ses longs cheveux auburn une
couronne précieuse dont les fleurs de lis sont constituées de perles blanches
ou noires, symboles de perfection. Elle ne couvre pas le front plissé par des
rides29. Les sourcils froncés, les paupières lourdes, les
prunelles levées, qui laissent voir le blanc des yeux et les cernes gris,
donnent au visage une expression de grande tristesse. ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est nu jusqu’à l’aine, les mains,
longues et fines, jointes30, il prie. Le corps lisse31, au nombril apparent, s’ombre par endroit de gris pour
donner du modelé au corps et suggérer l’idée qu’il disparaît du monde ancien
(son passé), en meurt pour ainsi dire, car cette couleur cadavérique ne se
retrouve pas dans d’autres nudités de l’œuvre. Il aurait été réellement malade,
ce qui fait débat. La clé de la figuration est donnée par l’huile sainte du
baptême, claire comme une goutte d’eau près de la racine des cheveux, elle se
transforme en filets gris foncés32. Elle évoque ainsi la
purification du roi lavé de sa lèpre, c’est-à-dire de ses péchés et de
l’hérésie par l'eau du baptême. L’opération se confond avec la chrismation ou
consignation qui clôture la cérémonie sous forme d’une onction sur le front
avec l’huile sainte mêlée au chrême. Le visage de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est aussi celui de l'Ecce Homo, du
ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens souffrant comme le
calice rappelle son sang versé en sacrifice. Nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens, le roi s’offre en holocauste pour
son peuple, il entre ainsi dans une dimension nouvelle et sa couronne n’est pas
celle de la royauté terrestre mais celle glorieuse beaucoup plus précieuse qui
l'attend dans l'au-delà pour l'éternité et qu’évoque le texte. Lavé de ses
péchés, consacré par l’huile sainte, il est aussi sacré, comme DavidDavid Personnage de la Bible, deuxième roi d'Israël a reçu l’onction de SamuelSamuel Personnage de la Bible, prophète. ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
s'abandonne à la volonté de Dieu. La royauté est un lourd
fardeau, il en prend toute la mesure et François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
après lui.
Le groupe des princes, des grands et des nobles
Le groupe, à droite, comprend une dizaine d'hommes33. Si l’on suit le texte, il s'agit de l'armée, du peuple des Francs, tous nobles et armés, ici ils sont sans arme et en civil : le combat est spirituel, ils assistent à la cérémonie avant à leur tour d'être baptisés. De manière signficative, l’un d’eux regarde la patène avec gravité. Un autre détourne le regard, effrayé par la contemplation du rite et la présence divine,comme au premier rang, un jeune prince, à toque bleue34. Il se tourne vers son voisin, plus âgé et vêtu de gris35, pris d'une crainte révérencielle et saisi par la grandeur de l’instant. Ce sont peut-être les fils de Clovis, qui se partagent le royaume à sa mort.
Une cérémonie de baptême apparentée à celle du sacre
RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique et ses suffragants se confondent
avec les pairs ecclésiastiques36 et les princes avec les pairs
laïcs37. Un élément clé du rapprochement
est ici l’absence de Clotilde et la couronne, même s’il ne s’agit pas de la
couronne royale, simple cercle surmonté de lis d’or. L’image, saturée d’enjeux
importants et multiples, marque l’entrée dans la modernité38. Un formulaire de chancellerie du règne de François
IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
énumère dix pairs39. Cependant à la fin du XVe siècle, il n’y a pas de collège ou de chambre des
pairs40, le roi a absorbé
une à une toutes les vraies pairies, il est devenu le soutien de sa propre
couronne41. Dès lors,
les deux cérémonies peuvent se confondre dans le décor figuré. Lors de la
reconstruction du mausolée de Saint-RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique, entre 1533 et 153742, le sacre éclipse le baptême : le roi est à genoux devant
l’évêque, qui, assis dans sa cathèdre, tend la main vers lui pour procéder aux
onctions. La colombe de la sainte ampoule43 plane
au-dessus de sa tête, dans la petite abside. Ce groupe est entouré des douze pairs
ecclésiastiques au sud, laïques au nord portant les insignes et les attributs
remis au roi. Le sacre fait de tout roi un nouveau ChristJésus-Christ Messie et fils unique de Dieu pour les chrétiens par la grâce du chrême inépuisable,
associant continuité et légitimité.
Clotilde réclame aux fils de Clovis vengeance contre les Burgondes (511)
Les Mérovingiens, fils de
ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, ont à sa mort (511) divisé
paisiblement royaume1,
honneurs et profits. ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
leur réclame
vengeance pour ses parents assassinés par les Burgondes. Ayant répondu à son appel, ses trois fils font ensuite campagne pour
conquérir le pays.
Le cadre met en valeur ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
près d’une colonne haute plus
claire2. En bas le
support décalé vers la droite attire l’attention sur ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
. L’image se lit de gauche à droite et de bas en
haut. Pour rendre compte de la convocation par la reine, elle est à gauche et son
beau fils, ses fils qui reviennent vers elle, sont à droite. Le texte ne donne aucune
indication de lieu, sans doute Paris où ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
est enterré3.
Une salle d’audience privée
L’audience privée4 se déroule dans
une salle au décor renaissant, médaillons de marbre noirs ou roses et au sol
sur les carreaux une ombre portée. La pièce est plus petite que le
baptistère. Un dais gris clair donne une idée de sa hauteur. Ses
côtés sont ornés de lettres capitales dorées. Au centre du plafond vert foncé,
un soleil aux rais torses est repris de l’emblématique de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Une tenture d’honneur en soie aux tons
bleu à motifs dorés est derrière le trône5, installé sur une
estrade. Les pieds de la reine sont posés sur un coussin6. L’assise rappelle le trône de DagobertDagobert Ier (611 — 19/01/639) Roi des Francs de la dynastie mérovingienne. Les montants du très haut dossier
sont terminés chacun par une pomme de pin motif utilisé pour la ViergeMarie Mère de Jésus-Christ
7 qui symbolise
l’éternel retour, rappelant peut-être que la reine est à l'origine d'une
lignée multiséculaire.
Clotilde
Le peintre qui multiplie les signes conventionnels associés au pouvoir souverain, souligne la simplicité du costume de la reine pour mieux la magnifier en s’écartant de la norme du faste vestimentaire des reines et princesses8. L’ample jupe de sa robe cache ses pieds. Le haut est ajusté, avec manche en cornet fourrée d’hermine. Elle porte une guimpe, pièce de toile qui couvre la tête, descend sur le front, encadre le visage, réuni à une touaille ou barbette blanche et plissée couvrant le cou et descendant un peu sur les épaules et la poitrine9. Un voile, symbole d’humilité, de chasteté et de pudeur est posé par-dessus. Les habits noirs et les accessoires blancs sont ceux des moniales et des veuves. La reine sans nimbe porte une couronne fleuronnée plus haute que celle de ses fils10. Elle s’adresse à eux dans son malheur11. Elle est âgée12, les doigts de ses mains fines, sont osseux. Le texte précise qu’elle est pâle, décomposée par le chagrin13. Les yeux suppliants sont cernés, le nez est long, au-dessus des lèvres, sur le menton, des traces de larmes14. L’expression du visage est celle d’une grande douleur morale15. Le peintre donne ici à reconnaître Louise de SavoieLouise de Savoie (11/09/1476 — 22/09/1531) Princesse de la maison ducale de Savoie, mère de François Ier, mère de roi, veuve, régente16.
La cour des Dames, congrégation des veuves
À la gauche de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, trois
religieuses ou plutôt des veuves vivant comme telles, se tiennent
debout17. Leur identification à partir du texte est
difficile, indirecte18. La plus proche du trône a une relation privilégiée avec elle : la reine a posé
sa main sur la sienne. Il s’agit peut-être de sa fille et homonyme, veuve
d’AmalaricAmalaric (502 — 531) Roi des Wisigoths de 511 à 53119, sans doute un
« portrait » de MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice
d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549), sœur de François
IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, réputée pour sa vie
exemplaire et empreinte de religiosité20. Elle
partage la peine de la reine et regarde ses frères. Un peu en retrait, aux côtés de la veuve d'AmalaricAmalaric (502 — 531) Roi des Wisigoths de 511 à 531, GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs21, la première à être veuve au décès de
ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
en 524, regarde la reine
et sa voisine22, peut être le portrait de
Philiberte de SavoiePhiliberte de Savoie ( — 04/04/1524) Aristocrate italienne,
duchesse de Nemours, épouse depuis le
10 février 1515 de Julien de
MédicisJulien de Médicis (12/03/1479 — 17/03/1516) Noble italien, troisième fils de Laurent dit Le Magnifique, décédé le 17 mars 151623.
Derrière, en grande partie cachée par les deux
précédentes, SuavegothaSuavegothe (490 — 550) Reine franque d'origine burgonde veuve de
Thierry IerThierry Ier (485 — 534) Roi des Francs de Metz (511-534)
dont le décès est mentionné dans le texte24,
renvoie peut-être à Jeanne
d’AngoulêmeJeanne d'Orléans (1490 — 1538) Comtesse de Bar-sur-Seine, dame de Givry, baronne de Pagny, demi-sœur
illégitime de François Ier., comtesse de Bar, demi-sœur de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, veuve avant 150925. Malgré
le partage du royaume, ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, reine
mère, grâce à son autorité morale confortée par la compagnie de jeunes veuves,
ses parentes et grâce à son influence sur son beau-fils et ses fils, exerce
encore un réel pouvoir26.
Les fils de Clovis
Déjà rois, ils sont rangés devant Clotilde par âge et selon une
hiérarchie subtile combinant d’autres critères27. Au premier rang, Thierry IerThierry Ier (485 — 534) Roi des Francs de Metz (511-534)
, roi
de Metz et de Lorraine, est le fils de la première épouse
de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, princesse franque. La
position de son visage, la couleur de ses cheveux et celles de son costume
indiquent qu’il est un bon roi28. Il est en grande partie caché par son demi-frère,
fils aîné de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
29, ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
, roi d’Orléans
de 511à 52430. Il est seul au premier
plan, en volumineux manteau de soie rose31 à grand col de fourrure. Il souscrit à
deux mains à la demande de sa mère32. Le contraste est grand avec sa
position : de trois quart dos, visage de profil car lors de l’expédition dans
le royaume burgonde, il fait tuer SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien, demi-frère de son épouse, et ses enfants. Il est brun
comme ses deux frères, qui, à son décès éliminent ses trois
héritiers33. Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
,34 encore en marche est en manteau
bleu car il est roi de Paris, le vêtement court :le peintre rappelle ainsi
qu'il est complice de l’assassinat de ses neveux. La responsabilité en revient à Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
roi de Soissons35. Déjà marié, ce dernier épouse
GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs, veuve de son
frère ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
36. De profil,
il ne regarde pas sa mère, mais vers les religieuses. Il est le seul prince à
porter sa couronne sur un chapeau, peut-être parce qu'il réunifie le royaume en
558. Son fils Caribert (ou
Charibert) IerCaribert Ier (520 — 567) Roi des Francs de Paris (561-567)
est à ses côtés, juste
derrière Childebert IerChildebert Ier (01/01/497 — entre 13/12/558 et 25/12/558) Roi des Francs de Paris (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
(double silhouetté) il n'est pas encore roi de
Paris (561-567), sans
couronne, il a un long manteau long gris bleu. À travers l’encadrement de la porte, conformément à leur engagement, l’image montre les
quatre frères partant en campagne contre SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien. Ils sont figurés à l’arrière de leur armée
innombrable, l’un avec une armure or, le second avec une grande targe rouge et
or, le troisième avec une braconnière azur et or, le dernier avec un grand
bouclier rond37, rouge et or. Ils se dirigent vers une
des places fortes burgondes riches, populeuses, bien défendues, qu’ils
convoitent. La conquête commencée contre SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien en 523 ne s'achève que dix ans plus
tard.
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
; à la mort du roi il perd sa place, mais CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français ne reçoit pas son titre.
Note n°5
Note n°6
ait confié le 31 octobre 1519 la charge de Grand Maître de France, après le décès d’Artus Gouffier de BoisyGouffier de Boisy, Artus (1474 — 1519) Diplomate français, à son oncle René Bâtard de SavoieRené de Savoie (~1473 — 1525) Comte de Villars et de Tende. Elle est appelée la Grande Maîtresse car elle appartient au Grand Maître (Guérout, 2001, p. 11).
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
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Note n°20
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Note n°1
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Note n°7
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Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
, est issu du rameau des comtes d’Angoulême de la deuxième maison d’Orléans. Avec Louis XIILouis XII (27/06/1462 — 01/01/1515) Roi de France (1498-1515)
, le duché d’Orléans a fait retour à la Couronne.
Note n°27
Note n°28
Note n°29
sont très bonnes, pendant tout le règne, un âge d’or (Chevalier, 1988, p. 71-85).
Note n°30
Note n°31
, manteau doré à reflets rouges et robe bleue, domine les deux groupes par la surface occupée.
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°36
Note n°37
Note n°38
Note n°39
Note n°40
, MargueriteMarguerite de Navarre (11/04/1492 — 21/12/1549) Sœur aînée du roi François Ier, femme de lettres, diplomate, protectrice d'écrivains et d'artistes, reine de Navarre (1492-1549) sœur du roi, fille de France.
Note n°41
Note n°42
Note n°1
(v. 766) pour CretinCretin, Guillaume (circa 1460 — 30/11/1525) Poète et historiographe français. La Germanie étant trop petite (v. 780), il s’empare du Cambrésis et de l’Artois méridional. ClodionClodion le Chevelu (393 — 448) Roi des Francs saliens (428-448)
est le plus ancien roi mérovingien dont l’existence est certaine.
Note n°2
Note n°3
le Chevelu et les Romains devant Tournai.
Note n°4
, deux traités sont rédigés et ratifiés (Le Fur, p. 86-87) : le 5 avril 1515 François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
abandonne le projet de recouvrer Tournai et le Tournaisis. L’alliance avec les Pays Bas de l’Empire est renouvelée (traité de Noyon en 1516).
Note n°5
, roi de Cambrai. Suit une longue période de paix. Cambrai devient siège épiscopal et, fin VIIe s., le bourg rural devient une ville. Près d’elle, à Vinchy, le 21 mars 718, la victoire de Charles MartelCharles Martel (23/08/688 — 22/10/741) Maire du palais (officier principal de la cour sous les rois mérovingiens) (718-741)
Duc des Francs (718-741)
signe la fin de la dynastie mérovingienne. Sous les Carolingiens, l’Escaut, qui participe à la prospérité économique de la ville (Trenard, p. 65) devient une frontière avec l’Empire ; les conflits sont incessants. Pendant la guerre de Cent ans, la ville est neutre. Le fils naturel de Jean sans PeurJean Ier de Bourgogne (28/05/1371 — 10/09/1419) Duc de Bourgogne (1371-1419), comte de Flandre, comte d'Artois, comte palatin de Bourgogne, JeanJean VI de Bourgogne (entre 1404 et 1418 — entre 27/04/1479 et 27/04/1480) Évêque de Cambrai, bâtard de Bourgogne, comte-évêque de la ville, ne parvient pas à la rattacher aux États bourguignons. Louis XILouis XI (03/07/1423 — 30/08/1483) Roi de France de 1461 à 1483 s’en empare en 1477 doit la quitter en 1478 ; la ville est ensuite neutre.
Note n°6
Note n°7
Note n°8
, MaximilienMaximilien Ier de Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche, Ferdinand d’AragonFerdinand d'Aragon (17/12/1488 — 26/10/1550) Prince de la famille d'Aragon-Naples contre Venise) un traité est signé le 10 décembre 1508 à Cambrai. En 1510, la ville est érigée en Duché par l’empereur. Après le traité de Noyon en 1516, les ambassadeurs de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
, Maximilien IerMaximilien Ier de Habsbourg (22/03/1459 — 12/01/1519) Empereur du Saint-Empire, archiduc d'Autriche et Charles d’AutricheCharles Quint (24/02/1500 — 21/09/1558) Roi des Espagnes et empereur du Saint-Empire d'origine flamande, au XVIe s. se retrouvent à Cambrai pour établir un nouveau traité les liant plus étroitement, il est signé le 15 décembre 1516 à Bruxelles. D’autres négociations se poursuivent la même année.
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
a de sable à trois crapauds d’or (Beaune, 1985, p. 252-255 ; Pastoureau, p. 102-103).
Note n°14
Note n°15
et réalisé par Filippo NegroliNegroli, Filippo (1510 — 1579) Armurier de Milan de Milan.
Note n°16
Note n°17
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Note n°19
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Note n°31
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°1
Note n°2
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
ouvert au printemps 1515, car le logis royal paraît démodé. Le roi fait alors de brefs séjours à Blois.
Note n°7
Note n°8
qui remet son destin entre ses mains. Le roi est lié à GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier par une amitié véritable même si elle n’est pas entre égaux, car il s’agit de groupes guerriers (Le Jan, 2024, p. 41). Après les adieux, le rôle de GuinementGuinement (Ve siècle — ) Conseiller de Childeric Ier n’est pas montré : il fait porter au pouvoir GillonÆgidius (01/01/400 — 01/01/464) Général romain, à la tête du royaume des Francs durant l'exil de Childéric, un romain puis le pousse à un exercice tyrannique du gouvernement, pour susciter un retournement des barons et leur défection, soit une double trahison.
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
Note n°29
opte, avec toute la famille royale, pour les deux, suivi par la mouvance PichorePichore, Jean (XV s. — XVI s.) Enlumineur français (Cousseau, 2016, p. 144-146.
Note n°30
Note n°1
Reine des Francs (493-511)
, cette dernière les remet à ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
. À la différence des écrits contemporains des événements, leur bibliographie est riche.
Note n°2
Note n°3
Reine des Francs (493-511)
, est édifiée l’abbaye de Joyenval, en contre-bas du donjon de Montjoie (Rolot, Sivry, 1848, p. 112).
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
Note n°8
Note n°9
Note n°10
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Note n°19
Note n°20
Note n°21
.
Note n°22
au christianisme après la bataille de Tolbiac (la conversion étant le fait de RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique) et l’aurait accompagné à Reims. Il est alors diacre. Avec le rattachement d’Arras au royaume des Francs (499), l’archidiaconé d’Arras est transformé en diocèse par RémiRémi de Reims, saint (437 — 13/01/553) Saint catholique. VaastVaast d'Arras, saint (453 — 540) Evêque français, à la demande de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, en est le premier titulaire. Il est chargé d’évangéliser l’Artois puis le Cambrésis. Le peintre anticipe sur une promotion méritée par sa précoce et habile intervention auprès de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
. En 510, il est nommé évêque de Cambrai.
Note n°23
Reine des Francs (493-511)
, qu'il encourage dans ses démarches auprès de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
.
Note n°24
Note n°25
Note n°26
Note n°27
Note n°28
. Les cannelures, en creux, sont un décor renaissant et le socle est orné de cercles, comme la bague qui raccorde le pied à la cuve. Le cercle est un symbole de perfection.
Note n°29
Note n°30
Note n°31
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°36
Note n°37
Note n°38
Note n°39
Note n°40
Note n°41
Note n°42
Note n°43
Note n°1
Note n°2
Reine des Francs (493-511)
ont un diamètre plus important que leurs vis-à-vis ; leur couleur plus claire souligne le modelé. Le support souligne aussi l’importance de la reine : le décor s’allonge vers la gauche. Il est centré sous ClodomirClodomir (01/01/495 — 21/06/524) Roi des Francs d'Orléans (511-524)
.
Note n°3
Note n°4
Note n°5
Note n°6
Note n°7
implique une comparaison avec la Vierge Marie Marie Mère de Jésus-Christ(David-Chapy, p. 90).
Note n°8
Reine des Francs (493-511)
n’est pas figurée lors du baptême, son rôle majeur dans la conversion de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
n’apparaît pas. Sa sainteté est suggérée par son costume, son entourage féminin, sa douleur. Elle n’a pas de nimbe. Sa sainteté est reconnue au Xe s. (Pancer, 2001, p. 267), surtout en raison des dernières années de sa vie (Ead., p. 285, Folz, 1992, Kurth, 1988).
Note n°9
Note n°10
Reine des Francs (493-511)
(Pancer, 2001, p. 279) est une condition quasi dirimante de son maintien au pouvoir, lors du vivant de son époux.
Note n°11
Note n°12
Note n°13
Note n°14
Note n°15
Note n°16
Note n°17
Note n°18
Reine des Francs (493-511)
, leur réunion n’est pas documentée par l’auteur. Le peintre supplée au silence du texte, prétexte à la figuration, sinon au portrait, de contemporaines de François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
.
Note n°19
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
fait une expédition en Espagne pour la délivrer. Elle meurt lors de son retour en 531 après une vie exemplaire (Lantéri, 2006, p. 162-163).
Note n°20
Note n°21
Note n°22
Note n°23
. Elle a épousé Charles François de CoëtivyCharles François de Coëtivy (1460 — Inconnue) Seigneur puis comte de Taillebourg, marie en 1481 avec Jeanne d'Orléans-Angoulême (1462-1520), comte de Taillebourg, décédé à une date inconnue.
Note n°24
, roi des Ostrogoths ; son mariage intervient en 516.
Note n°25
Note n°26
, ses petits-enfants (Pancer, 2001, p. 153-156), elle fait preuve de lucidité politique et de courage dans l’épreuve.
Note n°27
et ses fils dans le manuscrit Chantilly, Musée Condé, Diodore de Sicile, Histoire universelle, ms 721, f. 1v, Jean ClouetJean Clouet (entre 1480 et 1485 — 1541) Peintre français, 1534. Lecture par Antoine MacautMacault, Antoine (XV siècle — circa 1550) Traducteur, notaire, secrétaire et valet de chambre du roi François Ier devant François IerFrançois Ier (12/09/1494 — 31/03/1547) Roi de France (1515-1547)
et sa cour, scène de dédicace (les dix premiers folios sont consacrés au frontispice, page de titre, la table des chapitres des trois premiers livres et le prologue du traducteur). À la droite du roi assis sur son trône, ses fils sont disposés l’un derrière l’autre : l’aîné au plus près du roi, le plus jeune devant.
Note n°28
, roi de Metz et de Lorraine, n’est pas le fils de ClotildeClotilde (entre 474 et 475 — 03/06/545) Princesse burgonde (474-493)
Reine des Francs (493-511)
, mais de la première épouse de ClovisClovis Ier (466 — 29/11/511) Roi des Francs (481-511)
, EvochildeEvochilde de Cologne ( — ) Concubine de Clovis Ier princesse franque. Il est au premier rang, visage de trois quart, cheveux blond vénitien, vêtu d’un vêtement vert clair au col gris. Ses mains ne sont pas visibles, peut-être en raison de sa trahison à l’égard de son demi-frère ClotaireClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
dont il exécute les otages, lorsqu’en 511, il devient roi de l’ancien royaume de Cologne et de Champagne. Autre raison, il envoie son fils, ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
, arrêter l’invasion des Danois (v. 3551-3564), il ne le fait pas lui-même. Enfin, il n’envahit pas en 523 la Burgondie car il est le gendre du roi SigismondSigismond (475 — 01/05/524) Roi des Burgondes (516-523) et saint chrétien. Il est inhumé à Metz, son fils ThéodebertThéodebert Ier (entre 496 et 505 — 548) Roi des Francs de Metz (534-548)
lui succède (Riché, p. 322, Le Jan, 2024, p. 62-64, 125, 129, 224).
Note n°29
Reine des Francs (493-511)
, IngomerIngomer (493 — 493) Prince franc, est décédé en bas âge.
Note n°30
Note n°31
Note n°32
Note n°33
Note n°34
Note n°35
Note n°36
et de GodégisileGodégisile (443 — 501), père de GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs. Il est alors déjà marié à IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs ; après GondioqueGondioque (495 — 532) Reine des Francs, il épouse ArnégondeAregonde (515 — 570) Reine des Francs (?-?)
Soeur d'Ingonde que Cretin confond avec Radegonde, sœur d’IngondeIngonde (499 — 546) Reine des Francs (532-546)
Reine des Francs ; sa troisième épouse est en 536 RadegondeRadegonde (518 — 15/08/587) Reine des Francs (539-?)
Sainte catholique, religieuse à Poitiers que Cretin confond avec Aregonde (Sainte Radegonde 520-587, burgonde, qui intervient pour empêcher les conflits entre les fils de Clotaire IerClotaire Ier (circa 498 — entre 29/11/561 et 31/12/561) Roi des Francs (558-561)
Roi des Francs de Soissons (511-558)
Roi des Francs d'Orléans (524-558)
Roi des Francs d'Austrasie (555-558)
. Il a sept épouses connues.
Note n°37
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